Le Second Empire, câest une pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© Ă©conomique et industrielle forte pour la France. Sous lâinfluence de NapolĂ©on III, le pays connaĂźt de grands bouleversements. Le Second Empire, câest aussi lâexil de Victor Hugo, la mise en place dâun rĂ©gime autoritaire ou encore la dĂ©faite de SĂ©dan. Bref, que d’Ă©vĂ©nements que lâon va voir ensemble ! PrĂȘt ? Câest parti ! âčïžââïž
L’Ă©tablissement du Second Empire đ„
Louis-NapolĂ©on Bonaparte, alors chef de lâĂtat de la IIá” RĂ©publique depuis 1848, est le centre du pouvoir. Le prĂ©sident nâest responsable que devant le peuple.
Louis-NapolĂ©on Bonaparte fait un coup dâĂtat le 2 dĂ©cembre 1851 afin de prolonger son mandat prĂ©sidentiel. Il Ă©dicte plusieurs dĂ©crets proclamant :
Les décrets
Le savais-tu ? đ§
La date du coup dâĂtat correspond Ă la date anniversaire de la victoire dâAusterlitz du 2 dĂ©cembre 1805. đ
Le pouvoir constituant est dĂ©lĂ©guĂ© Ă une commission qui rĂ©dige la Constitution le 14 janvier 1852. Oui, câest rapide, pas de temps Ă perdre ! Ce sont des proches de Louis-NapolĂ©on Bonaparte qui rĂ©digent le texte. âïž
Pendant ce temps, le prĂ©sident voyage afin de sonder les Français sur le projet de rĂ©tablissement de l’empire. Puis, il prend le titre de « dignitĂ© impĂ©riale » en novembre 1852, aprĂšs lâapprobation du peuple qui est soumis Ă la propagande. La succession du pouvoir hĂ©rĂ©ditaire est remise en place.
La France redevient alors un empire et lâex-prĂ©sident Louis-NapolĂ©on Bonaparte devient officiellement NapolĂ©on III. Câest le 2 dĂ©cembre 1852, soit pile un an aprĂšs le coup dâĂtat ! Le 25 dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e, la nouvelle Constitution est approuvĂ©e. đ
Le savais-tu ? đ§
Louis-NapolĂ©on Bonaparte est le neveu de NapolĂ©on Bonaparte, premier empereur français de 1804 Ă 1815. Il ne sâappelle pas NapolĂ©on II, car ce titre Ă©tait rĂ©servĂ© au fils du premier empereur. Celui-ci nâa cependant jamais rĂ©gnĂ©. đ
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La politique intĂ©rieure sous le Second Empire đłïž
Le Second Empire peut ĂȘtre divisĂ© en deux pĂ©riodes pour mieux le comprendre :
âïžune pĂ©riode autoritaire
âïžune pĂ©riode libĂ©rale.
Le rĂ©gime autoritaire (1852-1860) đ«
Les dĂ©buts du rĂ©gime sont marquĂ©s par lâautoritarisme de NapolĂ©on III. Que contient la nouvelle Constitution ? Comment sont dĂ©finis les pouvoirs ? On tâexplique ça tout de suite !
Le savais-tu ? đ§
Un rĂ©gime autoritaire est un rĂ©gime « oĂč l’exĂ©cutif est investi d’une trĂšs grande autoritĂ©, d’un pouvoir absolu, dictatorial », selon Le Larousse.
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Le rĂŽle de lâempereur đ€Ž
Les pouvoirs sont concentrĂ©s entre les mains de lâempereur. Ainsi, il dispose du pouvoir exĂ©cutif et dâune bonne partie du pouvoir lĂ©gislatif.
Un autre organe dĂ©tient le reste du pouvoir lĂ©gislatif. Cependant, il ne reprĂ©sente plus vraiment la souverainetĂ© de la Nation et nâa finalement que trĂšs peu de pouvoir.
Exemple đ§©
Les dĂ©putĂ©s de ce corps lĂ©gislatif doivent prĂȘter serment Ă lâempereur, mĂȘme sâils ne sont pas dâaccord. Sâils refusent, ils n’ont pas le droit de siĂ©ger. â
Lâempereur commande l’ensemble des forces armĂ©es et dĂ©cide librement de la politique extĂ©rieure. Quant aux ministres, ils sont nommĂ©s et rĂ©voquĂ©s au seul grĂ© de l’empereur. Ils ne sont que de simples commis.
Enfin, lâEmpereur NapolĂ©on III est Ă la tĂȘte du pouvoir judiciaire : la justice se rend en son nom et il dispose du droit de grĂące et de dĂ©claration de l’Ă©tat de siĂšge.
Les nouvelles institutions đïž
NapolĂ©on III est un petit nostalgique du bon vieux temps. Il a la volontĂ© dâimiter les institutions du Consulat. Cependant, comme on te lâa dit⊠Le dirigeant est le big boss. Aussi, toutes les institutions gravitent autour de lui. đŒ
Louis-NapolĂ©on Bonaparte s’inspire des institutions consulaires :
â Le Conseil dâĂtat, composĂ© de 40 membres prĂ©pare les lois et soutient leur discussion devant le Corps lĂ©gislatif.
â Le SĂ©nat, assurant la fonction de gardien de la Constitution et des libertĂ©s publiques, dont les membres sont inamovibles ;
â Le Corps lĂ©gislatif, seul organe Ă©lu au suffrage universel, discute et vote la loi, mais ne dispose pas du pouvoir dâinitiative des lois qui appartient au prĂ©sident de la RĂ©publique.
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Les préfets ont un pouvoir renforcé dans les départements et ils nomment les maires. Ils sont incités à pousser les gens à bien voter en favorisant des candidats approuvés par les dirigeants.
Les magistrats deviennent des agents du pouvoir et les professeurs sont assimilĂ©s aux fonctionnaires. Ils peuvent donc ĂȘtre nommĂ©s et rĂ©voquĂ©s par dĂ©crets. Bref, tout est renouveau et lâadministration est renforcĂ©e.
Les caractĂ©ristiques du rĂ©gime âš
Pendant cette pĂ©riode, NapolĂ©on III est respectueux de la souverainetĂ© de la Nation et des principes rĂ©publicains. Il maintient lâĂ©galitĂ© civile, issue de la RĂ©volution française. Cela explique les nombreux plĂ©biscites, qui sont des sortes de rĂ©fĂ©rendums. âïž
Le rĂ©gime est moderne puisquâil essaie dâĂ©tablir un rapport direct entre lâempereur, le chef du pouvoir exĂ©cutif et la Nation, qui approuve en gĂ©nĂ©ral ce quâil a dĂ©cidĂ© par plĂ©biscite.
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Un rĂ©gime autoritaire â
Le rĂ©gime est autoritaire. Ainsi, la censure et la propagande sont de mise. Les opposants politiques sont en prison, dĂ©portĂ©s ou en exil. Par exemple, lâauteur romantique Victor Hugo, est exilĂ© depuis le coup dâĂtat de 1851. En effet, il a essayĂ© de sâopposer au nouveau dirigeant. đŹ
La « loi des suspects » est mise en place afin de lĂ©galiser le processus Ă partir de 1858 : elle permet de condamner sans procĂšs tout individu ayant subi une condamnation politique entre 1848 et 1851. Ce sont 430 « suspects » qui sont alors dĂ©portĂ©s en AlgĂ©rie, sans jugementâŠ
Le savais-tu ? đ§
Comment est nĂ©e la « loi des suspects » ? Elle est liĂ©e Ă lâattentat dâOrsini. Le 14 janvier 1858, lâEmpereur et lâImpĂ©ratrice EugĂ©nie se rendent en soirĂ©e Ă lâOpĂ©ra Ă Paris. Ils sont victimes dâune tentative dâattentat par lâitalien Felice Orsini : celui-ci lance trois bombes en direction du carosse. Huit personnes dĂ©cĂšdent. NapolĂ©on III dĂ©cide dâimplanter ses lois pour renforcer sa sĂ©curitĂ©.
Durant cette période, il y a beaucoup de restrictions apportées aux libertés publiques. Le cas le plus marquant ? Celui de la presse :
đ Ă partir de fĂ©vrier 1852, tout crĂ©ateur d’un journal doit obtenir une autorisation prĂ©alable par le gouvernement,
đ chaque exemplaire d’un journal doit acquitter un droit de timbre de cinq centimes qui augmente le coĂ»t de l’exemplaire et en rĂ©duit le nombre d’acheteurs,
đ le journal pouvait ĂȘtre sanctionnĂ© par le ministĂšre de l’IntĂ©rieur.
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NĂ©anmoins, cela ne dĂ©range pas grand monde : une grande partie de l’opinion publique est favorable Ă la dictature impĂ©riale. Les Ă©lecteurs catholiques, la majoritĂ© des Français Ă l’Ă©poque, soutiennent le rĂ©gime. Enfin, les ouvriers sont satisfaits, mĂȘme si les conditions de travail sont difficiles. đ„°
Le savais-tu ? đ§
Pour briller encore plus dans ta copie, tu peux parler de « dĂ©mocratie cĂ©sariste ». Câest un gouvernement autoritaire dans lequel un seul homme, soutenu par le peuple, est dĂ©positaire de tous les pouvoirs.
Cependant, à partir de 1860, le régime devient plus laxiste et libéral.
Le rĂ©gime libĂ©ral (1860-1870) đ
Les changements politiques đ
AprĂšs le CongrĂšs de Paris et la naissance du Prince ImpĂ©rial en 1856, le rĂ©gime est Ă son apogĂ©e. NapolĂ©on III se rĂ©sout Ă lĂącher du lest et Ă autoriser la libĂ©ralisation. Il fait passer de plus en plus de lois pour accorder des libertĂ©s. âïž
DĂšs 1858, l’opposition prend de l’importance. Ce sont notamment les classes ouvriĂšres qui protestent, car elles prennent conscience de la difficultĂ© de leur position. Cette hostilitĂ© dâune partie de la population Ă lâencontre de lâempereur peut se lire dans certaines Ćuvres dâart, comme chez le peintre Gustave Courbet, profondĂ©ment rĂ©publicain.
Ă partir de 1860, la presse obtient plus de libertĂ© et l’opposition peut s’exprimer et envoyer des dĂ©putĂ©s au Corps lĂ©gislatif. Enfin, les journaux peuvent diffuser des comptes rendus.
MalgrĂ© la pression sur les Ă©paules des Ă©lecteurs, sept dĂ©putĂ©s rĂ©publicains sont Ă©lus. Cinq acceptent de prĂȘter serment de fidĂ©litĂ© et peuvent donc siĂ©ger au Corps lĂ©gislatif. đȘ
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Une autre raison Ă ce changement de rĂ©gime, câest le fait quâil y ait beaucoup dâĂ©checs sur les politiques extĂ©rieures. On tâen reparle aprĂšs.
La croissance de lâopposition đ
RĂ©publicains et royalistes commencent Ă sâallier. Un parti rĂ©publicain est crĂ©Ă© : câest le Tiers-Parti dirigĂ© par lâhomme politique Ămile Ollivier. Il accepte de collaborer avec le gouvernement impĂ©rial. Ce groupe, rejoint par des bonapartistes, regroupe 63 dĂ©putĂ©s sur 260 en 1865.
Le savais-tu ? đ§
Ămile Ollivier est un homme dâĂtat français. Il exerce plusieurs fonctions importantes, notamment ministre de la justice et dĂ©putĂ©.
En 1864, NapolĂ©on III fait voter une loi qui autorise la grĂšve sous certaines conditions : interdiction des violences contre les non-grĂ©vistes et pas d’atteinte Ă la libertĂ© du travail. Cependant, les ouvriers ne sont pas contents de l’empire et crĂ©ent une section de l’Internationale des travailleurs : câest la PremiĂšre Internationale. Ils se rapprochent des rĂ©publicains qu’ils espĂšrent favorables Ă des transformations sociales.
En 1867, les dĂ©putĂ©s du Corps lĂ©gislatif obtiennent le droit d’interpellation des ministres : ils peuvent dĂ©sormais critiquer tous les actes du gouvernement. Câest la fin des haricots. đ«
En 1868, l’autorisation prĂ©alable pour les journaux et la rĂ©pression administrative de la presse sont abolies. Une nouvelle presse voit le jour et se dĂ©chaĂźne contre le rĂ©gime et l’empereur. đ
Les Ă©lections de 1869 donnent 45â% de voix Ă l’opposition. NapolĂ©on III en prend acte et appelle au gouvernement Ollivier qui rassemble les orlĂ©anistes et les rĂ©publicains modĂ©rĂ©s. Cette rĂ©volution sâachĂšve par le texte du SĂ©nat du 20 avril 1870 qui consacre un rĂ©gime de type parlementaire avec deux assemblĂ©es lĂ©gislatives : le Corps lĂ©gislatif et le SĂ©nat. LâEmpereur continue de nommer et de rĂ©voquer des ministres qui « sont responsables », sans avoir Ă se justifier.
Le savais-tu ? đ§
LâorlĂ©anisme est un mouvement politique du XIXe siĂšcle. Ses membres soutiennent lâex-famille royale dâOrlĂ©ans et souhaitent un retour de la monarchie absolue.
La rĂ©volution industrielle đ
Durant le Second Empire, la France rattrape son retard sur la rĂ©volution industrielle anglaise. NapolĂ©on III encourage le dĂ©veloppement de lâindustrie ferroviaire. Les lignes principales du rĂ©seau actuel sont construites de 1852 Ă 1856. Le gouvernement pousse Ă la fusion des petites compagnies en six grands organismes disposant de concessions pour 99 ans.
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Le savais-tu ? đ§
Le réseau de chemin de fer passe de 3 600 km à 23 000 km en vingt ans.
Les bateaux deviennent plus performants. En 1851, la Compagnie des Messageries maritimes ouvre des services rĂ©guliers vers tous les continents. En 1864, il est possible dâaller jusquâĂ New-York.
Le pays fait aussi des progrĂšs en matiĂšre d’innovation agricole. Les Landes, la Sologne, la Dombes et la Champagne sont plus exploitĂ©s.
Exemples đ§©
đ Lâinvestissement double ;
đ La consommation de charbon triple
đ La production dâacier quadruple.
Les rĂ©formes socio-Ă©conomiques et l’urbanisme đ
La vie Ă©conomique đ
Le Second Empire est une pĂ©riode de dĂ©veloppement Ă©conomique. Il y a beaucoup dâemplois disponibles. Le patronat est le grand bĂ©nĂ©ficiaire de l’essor Ă©conomique et arrive jusqu’en 1860 Ă limiter la concurrence des produits anglais. Le pays entre dans lâĂšre du capitalisme moderne.
Plusieurs banques de dépÎts naissent, comme le Crédit foncier de France ou la Société générale de crédit industriel.
Le savais-tu ? đ§
Le chĂšque, dĂ©fini comme un moyen de paiement par la loi du 14 juin 1865, apparaĂźt en mĂȘme temps que les banques de dĂ©pĂŽt.
La France signe plusieurs traités commerciaux avec des nations européennes, facilitant le commerce.
Exemple đ§©
En 1860, un traitĂ© de commerce est signĂ© entre la France et la Grande-Bretagne. Le premier abaisse les droits de douane. La Grande-Bretagne admet librement certains produits de luxe jusqu’alors taxĂ©s, et les deux pays s’accordent rĂ©ciproquement le traitement de la nation la plus favorisĂ©e.
Les travaux d’Haussmann đïž
Paris est encore une ville sale et insalubre. NapolĂ©on III veut faire une capitale qui rayonne Ă l’Ă©chelle europĂ©enne, comme Londres. En 1853, il nomme le baron EugĂšne Haussmann pour transformer la capitale. La triple injonction de NapolĂ©on III est « agrandir, embellir, assainir ». Ces travaux sont effectuĂ©s Ă©galement Ă Rouen, Besançon, Lyon, Marseille, Bordeaux et Lille. đ«đ·
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Ă la veille de la chute du rĂ©gime, la capitale est mĂ©tamorphosĂ©e. Les vieilles rues mĂ©diĂ©vales sont dĂ©truites. De larges axes larges bordĂ©s dâimmeubles en pierre de taille, relient les diffĂ©rentes parties de la ville. La circulation est facilitĂ©e par la crĂ©ation de rĂ©seaux dâomnibus. Les trains desservent la ville grĂące Ă la construction de gares. đ
Plusieurs personnalitĂ©s rĂąlent : « comment ça, le Paris mĂ©diĂ©val nâest plus ? ». Lâhomme politique Jules Ferry trouve que câest trop cher. Haussmann est dĂ©mis de ses fonctions quelques mois avant la chute de lâEmpire. Mais les travaux de transformation sur le modĂšle « haussmannien » se poursuivent jusquâĂ la PremiĂšre Guerre mondiale Ă Paris et dans de nombreuses autres villes du pays comme Ă Lyon, Lille, Rouen ou Bordeaux.
Certains des plus grands Ă©crivains du temps sont trĂšs sĂ©vĂšres, Ă commencer par Victor Hugo, qui qualifie celui qui lâa condamnĂ© Ă lâexil de « nain immonde » dans Les ChĂątiments. La IIIe RĂ©publique, considĂ©rĂ©e par ses partisans comme la fin de lâHistoire, instrumentalise et transforme le passĂ©.
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La politique extĂ©rieure sous le Second Empire âïž
Lâexpansion coloniale â
Durant son rĂšgne, NapolĂ©on III essaie dâĂ©tendre lâempire colonial français. L’empereur amorce une politique d’expansion pour :
â renforcer le prestige de son pays,
â soutenir les missions catholiques dans le monde,
â trouver des dĂ©bouchĂ©s Ă l’industrie française.
On te donne quelques exemples parmi tant dâautres ! đ
La France pacifie les confins du Sud algĂ©rien et la Kabylie (1851-1857). NapolĂ©on III prend les oasis du Sahara. Il veut mettre en valeur l’AlgĂ©rie. Il met en place une politique accordant le libre choix de la citoyennetĂ© française aux AlgĂ©riens et lance un vaste plan de travaux publics. LâidĂ©e ? Faire de lâAlgĂ©rie un royaume arabe. Cependant, les gouverneurs et les colons français rĂąlent. đŁ
En ExtrĂȘme-Orient, les marins français occupent Saigon en 1859 pour dĂ©fendre les catholiques français, puis la Cochinchine. Au Levant, le gouvernement français intervient pour protĂ©ger 20 000 chrĂ©tiens maronites en aoĂ»t 1860.
En Chine, NapolĂ©on III intervient contre la rĂ©volte anti-occidentale des TaĂŻpings. En 1858 et 1859, les troupes franco-britanniques battent l’armĂ©e impĂ©riale chinoise. La Chine doit accorder l’ouverture de ports supplĂ©mentaires aux navires europĂ©ens qui viennent y dĂ©verser leurs produits. Le pays doit aussi consentir la libertĂ© de circulation des Ă©trangers.
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LâAfrique a dĂ©jĂ dâabord Ă©tĂ© partagĂ©e lors de la confĂ©rence de Berlin. DĂ©couvre vite ce que câest !
La IIIá” RĂ©publique continuera cette expansion.
Les conflits militaires đĄïž
Les victoires đ
« LâEmpire, câest la paix » proclame NapolĂ©on III en sâadressant aux puissances europĂ©ennes lors dâun discours en 1852. Il montre son pacifisme et ne veut pas de guerre de conquĂȘte en Europe. Il prĂ©fĂšre se focus sur ses habitants.
Néanmoins, la France de Napoléon III participe à deux victoires européennes majeurs :
- en CrimĂ©e, oĂč la France est lâalliĂ©e de lâAngleterre et de lâEmpire ottoman face Ă la Russie, en 1853-1856. Cela aboutit sur le CongrĂšs de Paris,
- contre lâAutriche, en 1859, en soutien des dĂ©buts de lâunification italienne sous lâĂ©gide du royaume de PiĂ©mont-Sardaigne.
Les dĂ©faites đ«€
Mexique đČđœ
De la fin 1861 Ă fĂ©vrier 1867, les Français combattent au Mexique afin de soutenir des intĂ©rĂȘts privĂ©s français. La politique du dirigeant Benito Juarez inquiĂšte NapolĂ©on III.
La France soutient militairement Maximilien de Habsbourg qu’elle a proclamĂ© empereur du Mexique. La rĂ©sistance des Mexicains et l’hostilitĂ© des Ătats-Unis contraignent NapolĂ©on III Ă rapatrier ses troupes en abandonnant Maximilien. Cet Ă©chec renforce l’opposition politique contre lâempereur.
Prusse đ©đȘ
Ă partir de 1866, la politique extĂ©rieure de la France est dominĂ©e par le problĂšme posĂ© par l’unification allemande autour de la Prusse. Conscient du danger que reprĂ©sente une Allemagne unie, NapolĂ©on III s’y oppose. Lâhomme dâĂtat allemand Bismarck oblige la France Ă dĂ©clarer la guerre Ă la Prusse qui est vite soutenue par les autres Ătats allemands. Câest une dĂ©faite française en 1870, lors de la bataille de Sedan. đŹ
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L’effondrement du Second Empire đ
Le dĂ©veloppement du mouvement rĂ©publicain đ
à partir de 1865, des figures émergent chez les républicains, comme Léon Gambetta ou Jules Ferry. Ils demandent des changements sociaux et politiques.
Les Ă©lections de 1869 marquent un net progrĂšs des oppositions royalistes et rĂ©publicaines. Elle regroupe prĂšs de 3,1 millions de voix. Le Tiers-Parti d’Ollivier qui dispose d’environ 125 dĂ©putĂ©s est le groupe le plus important.
L’empereur dĂ©cide le 2 janvier 1870 de faire appel Ă Ollivier pour constituer un gouvernement reprĂ©sentant fidĂšlement la majoritĂ© au Corps lĂ©gislatif. Les grĂšves se multiplient. đȘ§
La chute du Second Empire đȘŠ
Lâacte du SĂ©nat du 20 avril 1870 Ă©difie un rĂ©gime parlementaire avec une nouvelle Constitution. Le SĂ©nat, qui perd son pouvoir constituant, se voit transformĂ© en une seconde chambre lĂ©gislative ; les ministres sont dĂ©sormais responsables devant les dĂ©putĂ©s et le souverain. Ces rĂ©formes sont approuvĂ©es par un plĂ©biscite. L’Empire semble ĂȘtre sauvĂ© en devenant une monarchie presque parlementaire.
Mais dĂ©but septembre, lâempereur est battu et fait prisonnier Ă Sedan avec 100 000 hommes. La foule parisienne rĂ©clame la dĂ©chĂ©ance de l’Empire et la proclamation de la RĂ©publique. Celle-ci est proclamĂ©e le 4 septembre Ă l’HĂŽtel de Ville par les politiciens Gambetta, Favre et Ferry. C’est la fin du Second Empire. â°ïž
Et voilĂ , tu sais tout sur le Second Empire de NapolĂ©on III. On espĂšre que notre article tâa plu et que tu as appris plein de choses ! NâhĂ©site pas Ă nous laisser un commentaire. đ