Laisse-nous te parler du livre d’Arendt, La Condition de l’homme moderne. C’est un essai qui explore la réalité de l’époque moderne. L’auteure remet en question les hiérarchies établies et aspire à retrouver une familiarité avec un monde en harmonie avec la nature. Dans cette fiche de lecture, on va explorer sa vision inspirante de la condition de l’homme moderne, c’est parti ! 🚀
Présentation de l’œuvre 📖
Fiche d'identité | |
---|---|
Auteur | Hannah Arendt |
Date de publication | 1958 |
Genre | Essai |
Thème | Philosophie politique |
Dans une lettre à Karl Jaspers, un philosophe germano-suisse, datée du 6 août 1955, Hannah Arendt partage son intention d’écrire un livre de théorie politique qui marquerait sa réconciliation avec le monde.
La Condition de l’homme moderne a été publié pour la première fois en anglais sous le titre The Human Condition en 1958 à Chicago, puis en 1960 à Stuttgart. Arendt voulait se concentrer sur trois choses essentielles : le travail, l’œuvre et l’action, et comprendre leur importance.
Le livre a connu un énorme succès ! Hannah Arendt l’a confirmé à Karl Jaspers en disant que les ventes étaient si bonnes que l’éditeur avait dû faire une deuxième réédition seulement quatre mois après sa sortie.
Qui était Hannah Arendt ? 💡
Hannah Arendt était une philosophe et théoricienne politique du XXe siècle. Née en 1906 en Allemagne, elle a été témoin de nombreux événements historiques majeurs, tels que la montée du nazisme et la Seconde Guerre mondiale. Son livre explore des sujets importants dont la liberté, la justice et la condition humaine.
Arendt avait une façon unique de penser et d’analyser le monde. Elle croyait en l’importance de la participation active des individus dans la société. Elle a étudié de près les régimes totalitaires et a développé des idées sur la nature de la violence et de la domination.
La thèse principale 📜
Arendt veut creuser la nature des choses et nous faire réfléchir à notre propre vie.
“Ce que nous faisons” : tel est bien le thème central de cet ouvrage. On n’y traite que des articulations les plus élémentaires de la condition humaine, des activités qui, traditionnellement comme selon les idées actuelles, sont à la portée de tous les êtres humains.
Hannah Arendt
Arendt dit que l’action et le langage semblent être séparés de l’ère moderne. C’est comme si on avait du mal à comprendre et à exprimer les choses que pourtant on est capables de faire. Mais le langage, c’est ce qui nous permet de penser et de réfléchir sur la politique, qui est malheureusement souvent négligée.
Alors, prenons le temps de réfléchir à la nature de nos activités, à la manière dont elles nous permettent de nous connaître et de comprendre comment elles nous transforment.
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Contexte historique 🍃
Au moment de la publication de l’ouvrage en 1958, deux événements techniques majeurs ont lieu : la conquête de l’espace et le développement de la bombe atomique. Ces événements marquent une époque et ont un impact considérable sur la manière dont on perçoit le monde.
Conquête de l’espace 🛰
Cette période est caractérisée par le lancement du premier satellite autour de la Terre en 1957, appelé Spoutnik. Cela suscite un immense intérêt et ouvre la voie à une exploration plus approfondie de l’univers. C’est clairement une étape significative dans notre capacité à repousser les limites de ce qu’on peut accomplir en tant qu’êtres humains.
La bombe atomique 💣
En parallèle, la bombe atomique est devenue une réalité terrifiante. La puissance destructrice de cette arme est sans précédent et provoque des inquiétudes quant à la survie de notre planète. Les questions de la destruction de notre planète et de la possibilité d’une vie en dehors de celle-ci ont commencé à se poser sérieusement.
C’est dans ce contexte historique particulier qu’Hannah Arendt cherche à examiner l’humanité sous l’angle de son conditionnement et de sa situation. Les développements techniques et les défis auxquels l’humanité est confrontée renforcent la nécessité de comprendre notre place dans le monde et les implications de notre existence.
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Résumé de l’œuvre 📝
Arendt nous met en garde contre le jugement politique des savants en tant que savants. Elle dit qu’il ne s’agit pas de les considérer comme naïfs, mais plutôt de reconnaître qu’ils nous montrent un monde dans lequel le pouvoir du langage s’est affaibli.
Chapitres I et II
L’auteure nous explique ce qu’elle entend par « condition humaine » et comment l’espace public et l’espace privé interagissent. Elle nous dit que la vita activa (vie active) est au cœur de notre existence.
Chapitres III, IV et V
Elle entame ensuite une discussion avec les penseurs du passé où elle explore les définitions de la vie active et comment elle nous lie au monde de différentes manières. Elle remet en question certaines idées de Marx et Smith sur le travail, affirmant que cela va au-delà de l’aliénation naturelle de l’homme.
Chapitre VI
Elle se penche sur la vita activa à l’époque moderne. En se basant sur le concept d’étonnement chez les auteurs grecs, elle montre que le renversement le plus grave provoqué par les découvertes de cette époque est l’inversion de la hiérarchie entre la vita contemplativa (vie contemplative) et la vita activa.
Les défis de l’homme moderne 🪜
Dans le prologue, Arendt soulève des questions importantes sur notre époque et sur les défis auxquels on est confrontés. Elle se demande quels sont les nouveaux signes visibles du combat de l’homme avec sa condition. Elle évoque trois faits significatifs.
1️⃣ La conquête de l’espace, ce qui révèle un désir de l’homme de s’affranchir des limites de la Terre. Cela suggère qu’il ressent un sentiment d’oppression et aspire à explorer de nouveaux horizons.
2️⃣ Le développement d’une science complexe et difficilement accessible pour la majorité des gens. Cette évolution scientifique crée un écart entre ceux qui comprennent et utilisent cette science et ceux qui restent dans l’ignorance. Ainsi, certaines actions humaines sont désormais effectuées sans une compréhension claire de leurs conséquences.
3️⃣ L’automatisation croissante dans le domaine professionnel : bien qu’elle puisse sembler offrir une promesse de libération pour l’homme, Arendt souligne que cela a entraîné une inflation du labeur, où l’activité principale devient uniquement le travail lui-même. Elle met en garde contre le danger d’une société dans laquelle les individus sont privés de toute autre activité valorisée socialement, créant ainsi une vision sombre de l’avenir.
Trois activités essentielles 🎲
Tu te demandes quelles sont les activités essentielles qui définissent la condition humaine ? Comment répondent-elles aux besoins de l’homme ? Et peut-on comprendre cette condition sans tenir compte des différences historiques, géographiques et temporelles ?
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La vita activa 🤸🏼
Selon Arendt, la vita activa, se compose de trois activités principales : le travail, l’œuvre et l’action. Chacune de ces activités répond à une exigence spécifique de la condition humaine.
✔️ Le travail est lié à notre besoin de survie et de satisfaire nos besoins matériels. Il implique des tâches répétitives et nous relie à la nature. Même si cela peut sembler aliénant, on aspire à le rendre plus efficace et à le dépasser.
✔️ L’œuvre qui consiste à créer des objets qui peuplent et structurent notre monde. C’est grâce à l’œuvre qu’on laisse notre empreinte dans le monde et qu’on participe à sa construction.
✔️ L’action est une activité réalisée par la parole dans l’espace public. Elle aboutit à la création d’institutions politiques et permet de prendre en compte la pluralité des individus et leur besoin de vivre ensemble. C’est par l’action politique qu’on façonne notre destin commun et qu’on donne un sens à notre existence collective.
La vita contemplativa 🧐
La vita contemplativa se consacre entièrement à la contemplation de la vérité ou de la beauté. Elle représente l’esprit et se distingue des activités de la vita activa. Arendt souligne également que la vie politique offre la possibilité d’accéder à l’immortalité, c’est-à-dire à une durée perpétuelle sur Terre, tandis que la vie philosophique seule permet d’accéder à l’éternité.
Dans cette hiérarchie des finalités humaines,
✅ l’immortalité perd progressivement de son importance au profit de l’éternité. Elle est associée à une existence continue,
✅ l’éternité implique un détachement des affaires humaines, similaire à la parabole de la caverne de Platon où l’on s’élève en se séparant de ses compagnons.
La caverne de Platon 💡
Imagine une grotte sombre où des personnes sont enchaînées et ne peuvent voir que des ombres projetées sur un mur. Elles pensent que ces ombres sont la réalité. Un prisonnier est libéré, voit la lumière du soleil et découvre que les ombres étaient des illusions. Il essaie de convaincre les autres prisonniers, mais ils ne le croient pas.
La caverne de Platon est une métaphore pour expliquer que la réalité que l’on perçoit avec nos sens peut être trompeuse. Comme les prisonniers enchaînés, on peut être limité par nos croyances et nos perceptions. La philosophie, selon Platon, consiste à se libérer des chaînes de l’ignorance et à chercher la vérité au-delà de ce que l’on voit et ce que l’on entend.
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Entre condition humaine et nature humaine 🏋
Pourquoi parler de la condition humaine plutôt que de la nature humaine ? Eh bien, on ne peut pas dire que l’homme a une nature fixe et déterminée. Penser ainsi serait adopter une perspective théologique, où seul un Dieu créateur pourrait le définir selon sa propre essence. Mais les êtres humains ne sont pas définis de cette manière. On n’a pas de caractéristiques universelles et immuables.
Une réalité conditionnée 🚩
Notre existence est conditionnée par le monde dans lequel on vit. Ce monde est façonné par nous, les êtres humains, à travers notre organisation, notre utilisation et notre transmission des choses qui nous entourent. Ces choses conditionnent notre vie et la modifient. Mais cela ne signifie pas que notre condition est définitive. Ce qui est particulier avec la condition, c’est qu’elle peut changer, évoluer, comme lorsque l’on aspire à quitter la Terre pour une autre planète.
Un obstacle à la liberté ? 🚧
La condition humaine ne limite pas notre liberté. Au contraire, elle crée les possibilités d’action. Par exemple, la mortalité fait partie intégrante de notre condition. Cependant, on cherche tous des moyens de nous rendre immortels, c’est-à-dire de laisser une trace de notre humanité dans le temps. C’est là que l’art et les actions politiques entrent en jeu. Ils sont des expressions de notre culture et de notre désir de créer des œuvres et des actions qui méritent d’être préservées éternellement.
Public vs. privé 📢
Il ne faut pas confondre le social et le politique, selon Arendt. Il est important de comprendre la distinction entre ces deux concepts. Dans le monde grec, l’homme était considéré comme un animal politique, ce qui signifie qu’il était essentiellement un être social.
Cependant, il y a une différence cruciale entre ces deux notions. Dans la conception grecque, le politique désignait l’espace commun où les individus pratiquaient l’action et la parole de manière égalitaire. En revanche, la langue latine a introduit une confusion entre la vie privée, qui est soumise à la nécessité, et la vie publique, qui vise la liberté.
La vie politique et la vie sociale 🤓
⚖️ La vie politique se déroule dans l’espace public et implique l’action et la parole, tout en excluant la violence. Elle représente l’aspect collectif et libre de l’activité humaine.
🌐 La vie sociale se réfère aux aspects individuels et privés de l’activité nécessaires à la satisfaction des besoins vitaux. C’est là que réside la confusion introduite par la société moderne.
Avec l’avènement de la société, la possibilité de l’action politique au sens grec est exclue. Les membres sont obligés de se conformer à des comportements normés et à des règles qui les uniformisent. Au lieu d’investir dans l’espace public et de participer activement à la vie politique, la société moderne s’est transformée en une organisation de propriétaires cherchant principalement à protéger leur fortune.
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Entre travail et œuvre 🛠️
Quelle est la différence entre le travail et l’œuvre ? Hannah Arendt te propose une réflexion différente de celle de Marx. Elle souligne la différence entre « le travail de notre corps et l’œuvre de nos mains ». Cette opposition n’était pas présente dans la pensée traditionnelle.
Auparavant, on opposait le travail :
- productif au non productif,
- qualifié au non qualifié,
- manuel à l’intellectuel.
La distinction entre travail et œuvre est négligée. Karl Marx a attribué au travail les mérites de l’œuvre en considérant qu’il était la source de toute productivité, tout comme Locke considérait qu’il était la source de toute propriété.
L’œuvre et le travail dans la modernité ✨
Dans l’histoire moderne, on a transformé l’œuvre en travail. On a même modifié la signification de l’œuvre. Ce qu’on cherchait à travers nos réalisations artistiques ou intellectuelles – la permanence, la durée, la stabilité de nos activités – a été remplacé par l’idéal de l’abondance que seule une société de travailleurs peut réaliser. Ainsi, on a donné la priorité à la quantité plutôt qu’à la qualité (bravo à nous 🥲), à la production constante plutôt qu’à la création durable.
Cette transformation a conduit à une contradiction. D’un côté, l’œuvre était associée à des valeurs telles que la permanence et la stabilité, mais de l’autre côté, le travail était considéré comme la source de la productivité et de l’abondance. On a donc valorisé l’activité laborieuse au détriment de la création artistique ou intellectuelle durable (bien joué ! 🥳).
Cette contradiction soulève des questions sur les valeurs que l’on attribue au travail et à l’œuvre, ainsi que sur l’impact de cette transformation sur notre compréhension de la créativité et de la contribution de l’humain à la société.
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L’artifice humain 👷
Hannah Arendt aborde la question de la satisfaction grâce à la production d’œuvres en examinant le rôle de l’homme en tant qu’homo faber, créateur et fabricant. Lorsque l’on produit des œuvres, on transforme la nature en objets, un processus qu’Arendt appelle la « réification ». Les matériaux que l’on utilise sont extraits de la nature, souvent par une forme de violence ou en interrompant des processus vitaux. Ainsi, on crée l’artifice humain.
Caractéristiques de l’œuvre 🙌
L’œuvre a un début et une fin, et elle apporte une certaine stabilité. Elle suit le principe de l’instrumentalité, où la fin justifie, déploie et organise les moyens. Cependant, l’homme en tant qu’homo faber ne considère son activité qu’en termes de moyens et de fins. Une fois les fins atteintes, elles se perdent dans le monde. C’est pour cela que l’homme orienté vers l’utilité est souvent indifférent ou incapable de donner un sens à sa vie.
L’art 🎨
Selon l’auteure, l’accent mis sur l’utilité engendre du non-sens. C’est là que l’œuvre d’art entre en jeu. Elle donne à l’artifice humain une forme de durabilité. Contrairement aux objets utilitaires, elle est unique et se détache de la consommation. Elle existe en dehors du temps et pour le monde. Dans l’œuvre d’art, qui est à la fois un objet et un objet de pensée, la réification se transforme en transfiguration.
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L’action et la parole dans la vie politique 🗣️
Tout d’abord, il est possible pour un individu de vivre sans travailler et sans produire d’œuvres utiles, mais cela ne constitue pas une vie véritablement humaine, car elle ne se déroule pas parmi les autres êtres humains. La vie humaine est caractérisée par l’action, c’est-à-dire le fait de commencer quelque chose, de créer, de se mettre en mouvement. Cela implique également l’émergence de l’inattendu et du surprenant. L’action se différencie ainsi de la fabrication, qui est souvent planifiée à l’avance.
L’orateur est le vrai acteur 📢
L’individu qui agit n’est pleinement acteur que s’il est aussi un orateur, quelqu’un qui s’exprime verbalement. La parole donne une voix à l’action, et parfois, l’action s’exprime à travers les mots. En agissant et en parlant, les êtres humains révèlent activement leurs identités personnelles uniques. La parole et l’action sont donc étroitement liées et se renforcent mutuellement.
L’épanouissement se trouve dans la sphère politique ⚖️
L’environnement dans lequel un individu apparaît aux autres et où il perçoit les autres existait bien avant l’émergence des sphères publiques et des formes de gouvernement. C’est dans cette sphère politique, fondée sur la parole et l’action, que l’on trouve la réalisation la plus authentique de la vie humaine. Celle de liberté où l’on consacre son temps à des choses qui ne sont ni nécessaires (comme le travail) ni simplement utiles (comme les œuvres).
Ainsi, la vie active, dans son union de l’action et de la parole, trouve sa dignité la plus profonde dans la sphère politique. C’est là que l’on atteint une véritable réalisation de soi et que l’on expérimente la liberté et l’épanouissement.
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L’aliénation de l’homme moderne 👽
Tout d’abord, dans le monde antique, la propriété était liée à la condition civique. Cependant, de nos jours, la propriété est devenue simplement marchande, déconnectée de son sens citoyen. Cela signifie que la valeur de la propriété est désormais mesurée en termes économiques plutôt qu’en termes de participation à la société. Tu vois la différence ?
L’homme s’éloigne de la Terre 🌎
Ensuite, comme si ce n’était pas déjà assez, l’homme moderne a perdu sa proximité avec la Terre. Au lieu de la considérer comme un environnement vital et de lui accorder une importance particulière, elle est désormais traitée comme un objet à mesurer, à étudier scientifiquement et à comprendre à travers le prisme de l’univers. L’exploration du globe terrestre et l’invention du télescope ont contribué à cette rupture, en nous éloignant de notre relation directe et intime avec notre propre planète.
La vie active avant la vie contemplative 🏃
Finalement, dans la hiérarchie antique entre la vie active et la vie contemplative, on a assisté à une inversion. La première, caractérisée par la participation politique, a pris le dessus sur la deuxième, qui était centrée sur la recherche de la vérité et la compréhension du monde.
Aujourd’hui, la science ne cherche plus tant à comprendre le « pourquoi » des choses, mais plutôt à se concentrer sur l’efficacité du « comment ». Cette approche est appelée « utilitariste » et a conduit à une perte de sens, où l’homme moderne se retrouve souvent coincé dans une « société d’employés ». Les individus se retrouvent pris dans des comportements fonctionnels et aliénés, déconnectés de leur véritable essence en tant qu’êtres humains libres et actifs.
Prenons alors cette inspiration que nous offre Arendt sur notre destin pour poursuivre notre quête de compréhension. Le pouvoir d’agir et de penser est entre tes mains, il ne tient qu’à toi de le saisir et de construire un monde plus humain.