L’évolution des droits des femmes dans l’histoire ✊

Rédac des Sherpas - Mis à jour le 30/06/2023

Aujourd’hui, on a parfois l’impression que l’égalité entre les hommes et les femmes est acquise, et qu’elle va de soi. Pourtant, c’est bien loin d’être le cas. Elle a même mis des siècles à se construire !

Durant de nombreuses années, les femmes ont été privées de droits fondamentaux : pas le droit de voter, d’étudier, de travailler librement, ni même de disposer de leur propre corps.

Alors dans cet article, on te fait découvrir l’évolution des droits des femmes à travers l’histoire : des premières revendications aux grandes victoires, en passant par les combats qui continuent, aujourd’hui encore.

C’est par ici que ça se passe ! 👇

Une histoire marquée par des siècles d’inégalités 📜

Un petit saut dans le temps pour découvrir l’origine des premières luttes pour les droits des femmes, ça te dit ? 😉

La place subalterne des femmes dans les sociétés anciennes 🏛️

1️⃣ La Rome Antique

Dans les sociétés anciennes, les femmes occupaient une place bien définie : celle que l’on ne voyait pas.Et la Rome Antique ne dérogeait pas à la règle, loin de là ! À l’époque, la femme libre, appelée ingénue, restait tout de même juridiquement dépendante d’un homme, qu’il s’agisse de son père, de son mari ou de son tuteur. Si elle pouvait devenir autonome juridiquement suite au décès de son père ou de son mari, elle restait cependant toujours soumise à ce que l’on appelait la tutela mulierum perpetua, la tutelle perpétuelle des femmes.

C’était une dépendance aux hommes auxquelles les femmes étaient soumises sous prétexte de leur prétendue « faiblesse » ou de leur « légèreté d’esprit ». En fait, on attribuait à chaque femme un tuteur, qui pouvait être un membre de la famille ou non. Bref, ça en disait long sur la place de la femme dans la société romaine…

Seules certaines femmes disposaient d’un statut particulier : les Vestales, prêtresses du culte romain, qui pouvaient mener leurs affaires, hériter et transmettre leurs biens sans tuteur. Une première pour l’époque !

Sous Auguste, les matrones, c’est-à-dire les femmes ayant eu au moins trois enfants, accédaient également à certains droits normalement réservés aux hommes grâce au jus trium liberorum. Ce droit leur permettait d’être juridiquement émancipées et de cesser de dépendre de leur mari, de leur père ou de leur tuteur. Cependant, il ne faut pas se leurrer ! Les femmes étaient encore exclues de l’armée, du vote, de l’accès aux magistratures, aux cultes religieux… Bref, d’une grande majorité de la vie en société !

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2️⃣ La Grèce Antique

L’image de la femme en Grèce Antique n’était guère bien différente de celle de la Rome Antique, bien au contraire. À Athènes, la femme idéale est celle qui reste invisible. Majoritairement attitrée à l’espace domestique, la femme grecque était avant tout une mère.

Toutefois, les comédies d’Aristophane et les tragédies d’Euripide offraient un tout autre regard : celui de femmes qui contestent, discutent, et parfois même renversent l’ordre établi, comme Médée ou Clytemnestre.

Ces personnages, souvent perçus comme des contre-modèles, montraient déjà l’ampleur de la norme patriarcale de l’époque, et surtout, les prémices de l’évolution de la vision des femmes dans de telles sociétés.

💡 Le savais-tu ?

Dans L’Assemblée des femmes, une comédie écrite par Aristophane en 392 av. J.-C., les femmes prennent le pouvoir à Athènes en se déguisant en hommes pour voter des lois.

3️⃣ Le Moyen Âge

Au Moyen Âge, le christianisme médiéval renforçait la hiérarchie entre les sexes en s’appuyant sur la Génèse.

La Génèse, késako ? 🤔

La Genèse est le premier livre de la Bible (appelée « Ancien Testament » pour les chrétiens, « Torah » pour les juifs). C’est un texte fondamental pour comprendre les origines du monde selon les traditions judéo-chrétiennes.

Eh oui : dans la Genèse, Ève, créée après Adam, était la responsable du péché originel. Dans la religion, elle incarnait donc la faiblesse et la tentation. À l’époque, cette lecture justifiait la domination masculine et la relégation des femmes à la sphère privée, au nom d’une prétendue infériorité naturelle.

Tu t’en doutes, avec une telle vision, les femmes médiévales ne pouvaient alors ni gouverner, ni accéder à des fonctions religieuses, qui avaient une place très importante à l’époque.

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Si tu veux comprendre cette période, découvre notre article sur les 10 dates clés du Moyen Âge !

La Renaissance : entre recul juridique et figures d’influence 🧑‍⚖️

L’une des époques qui a fortement impacté l’évolution du droit des femmes a été la Renaissance. En effet, durant cette période, la redécouverte du droit romain avait fortement affaibli leurs droits.

La redécouverte du droit romain, késako ? 🤔

Avec la Renaissance et l’essor de l’humanisme au XVe siècle, les penseurs redécouvrent les textes antiques, dont ceux du droit romain, longtemps oubliés ou négligés au Moyen Âge.

Ce droit, centré sur l’autorité du pater familias, le père de famille tout-puissant, influence alors profondément la pensée juridique de l’époque. 

En France, cette redécouverte inspire des juristes comme André Tiraqueau, qui défendent une organisation familiale hiérarchique, où l’homme domine à la fois légalement et moralement.

Cette vision patriarcale est rapidement devenue une base pour les futurs systèmes juridiques, et annonçait notamment les principes du Code Napoléon au XIXe siècle. Mais ça, on le verra tout à l’heure. 😉

Malgré cela, certaines femmes continuaient d’exercer une autorité réelle : en l’absence des rois ou des seigneurs, elles assuraient la régence. Blanche de Castille, Louise de Savoie, Catherine de Médicis ou encore Marie de Médicis, tant d’exemples de femmes de pouvoir qui ont gouverné le royaume à un moment donné, parfois même seules. C’était aussi l’époque des premières « maîtresses royales », qui jouaient un rôle politique central.

💡 Le savais-tu ?

Au début du XVIème siècle, un grand débat a agité les milieux intellectuels : c’était la Querelle des femmes.

À l’époque, André Tiraqueau, un juriste, propose une nouvelle forme de contrat de mariage inspirée de la pensée humaniste

Dans ce nouveau contrat, il affirme l’importance de l’affection réciproque, mais maintient la supériorité de l’homme sur la femme, dans la lignée du pater familias romain. Très vite, le débat dépasse le cadre du mariage pour interroger plus largement le statut, les vertus, les défauts… et surtout, l’éducation des femmes.

Une lente prise de conscience amorcée à l’époque des Lumières 💡

Le XVIIIème siècle, souvent célébré pour l’essor de la raison, du progrès et de la liberté, n’a pourtant pas bénéficié de ces avancées de manière équitable. Autrement dit, les femmes restaient encore bien souvent exclues des cercles de savoir et de la citoyenneté. Pourtant, cette période a tout de même marqué une avancée significative dans l’évolution des droits des femmes.

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Pour en savoir plus sur l’esprit des Lumières, c’est par ici que ça se passe ! 😉

Par exemple, les salons littéraires ont été l’un des rares espaces où les femmes pouvaient exister en tant que figures intellectuelles. Ces lieux d’échanges, tenus par des femmes influentes comme Madame du Deffand, Madame Lambert, Madame Tencin, Madame Geoffrin ou encore Louise d’Épinay, ont permis la circulation d’idées nouvelles dans une société encore très hiérarchisée et patriarcale. Si les noms de ces femmes ne te disent rien, c’est malheureusement tout à fait compréhensible  : peu d’entre elles sont aujourd’hui reconnues comme des références de cette époque. Pourtant, elles ont toutes joué un rôle essentiel dans le soutien aux philosophes des Lumières, tout en cultivant leur propre pensée.

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D’ailleurs, si tu veux en savoir plus sur l’invisibilisation des femmes dans l’histoire, découvre notre article sur le sujet !

Trois parcours de femmes des Lumières 💡

Certaines femmes ont réussi à briser les barrières de genre pour s’imposer dans des domaines scientifiques, littéraires ou pédagogiques, traditionnellement fermés aux femmes. On t’en présente quelques-unes. 👇

  • Sophie Germain : mathématicienne autodidacte, elle s’est formée seule à la fin du XVIIIe siècle, à une époque où les femmes n’étaient pas admises dans les grandes écoles scientifiques. Elle correspondait secrètement avec les plus grands mathématiciens de son temps sous un pseudonyme masculin, et a contribué aux débuts de la théorie de l’élasticité et à la résolution partielle du dernier théorème de Fermat.
  • Jeanne Barret : née dans une famille de paysans illettrés, elle est devenue la première femme à faire le tour du monde. Passionnée de botanique, elle a participé à l’expédition de Bougainville en se déguisant en homme, les navires étant alors interdits aux femmes. Son savoir et son rôle dans la collecte d’échantillons botaniques ont été salués, et elle a ensuite été reconnue officiellement par le roi comme une femme d’exception.
  • Félicité de Genlis : écrivaine, harpiste et éducatrice, elle a bouleversé les normes sociales de son époque par sa soif de savoir et ses idées pédagogiques avant-gardistes. Nommée préceptrice des enfants du duc d’Orléans (dont le futur roi Louis-Philippe), elle a écrit plus de 140 ouvrages et a aussi soutenu l’écriture féminine et transmis son amour du savoir à travers l’Europe, et ce, même en pleine Révolution.

Alors même que les philosophes des Lumières prônaient la liberté et l’égalité, nombre d’entre eux excluaient tout de même les femmes de ces idéaux. Rousseau, par exemple, dans Émile (1762), assignait à la femme une éducation tournée vers la soumission et la séduction

À l’inverse, des penseurs, comme Condorcet, prennaient position en faveur de l’égalité des sexes : dans Lettre sur l’admission des femmes au droit de cité (1790), il écrivait que l’exclusion des femmes de la citoyenneté était contraire à l’esprit même de la justice.

Enfin, c’est surtout grâce à des figures féminines comme Olympe de Gouges, autrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, que les idées féministes ont petit à petit commencé à s’affirmer dans le débat public. 

La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits.

💡 Le savais-tu ?

Guillotinée en 1793, Olympe de Gouges symbolise aujourd’hui le courage et le prix souvent payé par celles qui osaient défier l’ordre établi.

Le XIXe siècle ou la persistance des inégalités malgré les révolutions ⚖️

Le XIXème siècle, bien qu’empreint de grands bouleversements politiques, que ce soit la Révolution française, le Second Empire ou encore la monarchie de Juillet, ne marque cependant pas une avancée décisive pour les droits des femmes. Bien au contraire : les différents régimes ont consolidé la domination masculine dans le droit comme dans les institutions.

Tu te rappelles, lorsque nous avons rapidement évoqué le Code civil napoléonien ? Eh bien c’est en 1804 qu’il est établi, imposant une hiérarchie familiale stricte : la femme mariée est placée sous l’autorité de son mari. Ça te rappelle quelque chose ? Notre cher Napoléon s’est inspiré de la Rome Antique et de sa vision patriarcale pour construire son Code civil. La femme n’avait donc pas d’autonomie juridique, ne pouvait ni signer de contrat, ni gérer ses biens sans l’accord de son époux. Ce statut de « mineur à vie » symbolisait l’effacement légal des femmes dans la sphère publique, comme dans la sphère privée.

Les mères n’avaient pas non plus d’autorité parentale sur leurs enfants. Et le divorce instauré en 1792 pendant la Révolution ? Aboli en 1816, enfermant de nombreuses femmes dans des mariages contraints.

↪️ L’histoire du droit au divorce

Pour te faire un bref résumé de l’histoire du droit au divorce, il avait été autorisé pour la première fois pendant la Révolution française (loi de 1792), puis supprimé en 1816 sous l’influence des milieux catholiques conservateurs, et de Napoléon. Il n’est ensuite réapparu qu’en 1884, grâce à l’action du député républicain Alfred Naquet, qui militait pour cette réforme.

Sur le plan politique, les femmes restaient également exclues de la citoyenneté. Malgré leur engagement actif dans les révolutions de 1830 et 1848, elles ne pouvaient ni voter ni être élues. 

À l’époque, des militantes comme Flora Tristan, femme de lettres, penseuse, militante socialiste et féministe française ou Jeanne Deroin, féministe et socialiste, réclament une égalité politique et sociale, mais leurs revendications restent malheureusement ignorées. Jeanne Deroin s’est d’ailleurs présentée symboliquement aux élections législatives de 1849… mais tu t’en doutes : sa candidature a été immédiatement invalidée.

Quelques avancées timides sont tout de même apparues à la fin de ce siècle : en 1861, Julie-Victoire Daubié est devenue la première femme à obtenir le baccalauréat, et en 1896, l’Université française est officiellement fondée et s’ouvre progressivement aux femmes. 

Les lois Ferry de 1881-1882 ont également généralisé l’instruction primaire gratuite, laïque et obligatoire, et concernaient aussi les filles, ce qui a constitué une étape essentielle pour l’émancipation des femmes !

Les grandes avancées du XXe siècle 💪

Maintenant que tu as compris le contexte dans lequel les femmes ont évolué, laisse-nous t’expliquer les avancées plus récentes qui ont eu lieu au XXème siècle ! 👇

Le droit de vote et la citoyenneté pleine et entière (1944) 📜

L’une des plus grandes avancées en matière de droits des femmes au XXème siècle : le droit de vote des femmes en France, qui constitue une avancée majeure dans la reconnaissance de leur citoyenneté. Voici comment ce droit a été acquis. 👇

Dès la fin du XIXème siècle, des militantes féministes comme Hubertine Auclert ont réclamé le suffrage féminin. La raison ? Les femmes doivent être reconnues comme des citoyennes à part entière. Malheureusement, bien qu’elles obtiennent progressivement des droits civiques partiels, la IIIème République reste sourde à ces revendications.

Ce n’est alors que dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, au sein de la Résistance et sous l’impulsion du Gouvernement provisoire de la République française dirigé par le général de Gaulle, que la question est tranchée. L’ordonnance du 21 avril 1944, adoptée à Alger par le Comité français de la Libération nationale, a enfin accordé le droit de vote et d’éligibilité aux femmes françaises, sans condition particulière.

💡 Le savais-tu ?

Les femmes votent pour la première fois aux élections municipales d’avril 1945 et participent aux élections législatives d’octobre 1945. Cette reconnaissance constitue une étape décisive vers la citoyenneté pleine et entière des femmes, près de 150 ans après la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui les en excluait.

Le droit à disposer de son corps 🧬

Le droit des femmes à disposer de leur corps est également un des combats les plus longs et emblématiques de leur lutte pour l’égalité. Pendant des siècles, le corps des femmes a été contrôlé par des normes, qu’elles soient sociales, religieuses ou juridiques. Et en France, jusqu’au XXe siècle, la maternité restait perçue comme une « destinée naturelle » et imposée aux femmes, sans aucune liberté de choix.

Au XIXe siècle, la répression de l’avortement s’est d’ailleurs intensifiée : l’Empire a interdit cette pratique dès 1810 dans le Code pénal, la punissant de réclusion criminelle. Et cette interdiction s’est maintenue tout le long du XXe siècle, puis s’est vue renforcée par le régime de Vichy : en 1942, l’avortement est érigé en « crime contre l’État », passible de la peine de mort.

💡 Le savais-tu ?

L’affaire Marie-Louise Giraud est un exemple marquant de cette répression. 

En effet, elle est guillotinée en 1943 après avoir été dénoncée par une lettre anonyme pour avoir pratiqué 27 avortements à son domicile, dont un fatal pour une de ses patientes entre 1940 et 1942. Elle était ce que l’on appelait une faiseuse d’ange.

Malgré cette répression, des voix s’élèvent au XXe siècle, notamment avec le manifeste des 343, publié en 1971 dans Le Nouvel Observateur, où 343 femmes, dont Simone de Beauvoir, avouent publiquement avoir avorté. Ce manifeste marque un tournant dans l’opinion publique.

Puis, en 1975, la loi portée par Simone Veil, alors ministre de la Santé, légalise l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France. Elle est d’abord votée pour cinq ans à titre expérimental, puis définitivement adoptée en 1979.

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Si tu veux en savoir plus sur ce qu’a apporté Simone Veil, tu peux découvrir notre article sur son œuvre Une vie !

Depuis, d’autres mesures ont renforcé le droit des femmes à disposer de leur corps : le remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale dès 1982, l’allongement du délai légal à 12 semaines en 2001 (puis à 14 semaines en 2022), ou encore la suppression de l’autorisation parentale pour les mineures en 2013.

En 2024, ce droit a d’ailleurs été inscrit dans la Constitution française, faisant de la liberté garantie à la femme de recourir à l’IVG un principe fondamental.

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La lutte pour l’égalité professionnelle et sociale 🧑‍⚕️

Trop longtemps cantonnées aux rôles domestiques, ou à des métiers peu valorisés, les femmes se sont progressivement mobilisées pour obtenir les mêmes droits d’accès à l’emploi, à la formation, aux responsabilités et aux revenus que les hommes.

C’est sous la IIIe République que les premières revendications pour le travail des femmes ont commencé à émerger. Mais les obstacles restaient tout de même nombreux. Parmi eux : les salaires inférieurs à ceux des hommes, l’accessibilité limitée à l’emploi, ou encore les lois de protection du travail féminin instaurées à partir de 1892 (comme l’interdiction du travail de nuit) qui visaient davantage à contrôler qu’à émanciper.

Cependant, malgré la lenteur des avancées, le XXe siècle a marqué une réelle évolution pour les droits des femmes. Pendant les deux guerres mondiales par exemple, les femmes ont remplacé les hommes dans les usines, les transports ou les hôpitaux, prouvant leur capacité à occuper tous types de postes. Bon… Malgré cela, au retour de la paix, elles ont souvent été poussées à quitter leur emploi. En fait, ce paradoxe montre que leur intégration dans le monde du travail restait très conditionnelle.

La véritable reconnaissance juridique n’a alors commencé qu’en 1946, avec l’inscription du principe d’égalité entre les femmes et les hommes dans le Préambule de la Constitution. Mais ce n’est qu’en 1972 qu’une loi a imposé pour la première fois l’égalité de rémunération pour un même travail ou un travail de valeur égale.

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Le XXIe siècle : entre avancées concrètes et combats encore nécessaires 🚺

C’est bien beau de connaître les différentes évolutions qu’il y a pu avoir à travers l’histoire, mais qu’en est-il aujourd’hui ? 🤔

Nouvelles lois, nouvelles protections 📚

Au XXIe siècle, la France a connu d’importantes avancées législatives pour renforcer les droits des femmes, dans des domaines aussi variés que la lutte contre les violences, la santé sexuelle, la parité politique ou encore l’égalité dans les milieux professionnels.En matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles par exemple, plusieurs lois marquantes ont été adoptées :

  • La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a renforcé les protections des victimes de violences conjugales ;

  • La loi Schiappa en 2019 allongeait les délais de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs, en instaurant une définition plus claire du harcèlement de rue, et en facilitant le dépôt de plainte ;

  • Le « Grenelle contre les violences conjugales » de 2019, une grande concertation nationale lancée par le gouvernement français, avait pour objectif de lutter plus efficacement contre les violences conjugales, en mobilisant l’ensemble de la société ;

  • Finalement, parmi ces lois, en 2021, la France a également reconnu l’emprise psychologique comme circonstance aggravante dans les affaires de violences conjugales.

💡 Le savais-tu ?

💡 Le savais-tu ?Le mouvement #MeToo, lancé en 2006 par l’activiste Tarana Burke, a explosé en 2017 après les révélations sur Harvey Weinstein. 

Des millions de femmes à travers le monde ont alors témoigné des violences sexuelles qu’elles ont subies, libérant la parole sur un sujet encore trop souvent passé sous silence. 

En France, le hashtag #BalanceTonPorc a notamment fait émerger de nombreux témoignages, et c’est ce qui a poussé à des évolutions législatives. 

Tu l’auras compris, ce mouvement mondial a profondément changé les débats sur le consentement, le harcèlement et l’égalité entre les sexes.

L’égalité professionnelle 👔

Si des lois ont été votées pour favoriser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, les inégalités persistent tout de même dans les faits, en particulier en matière de salaires, de carrières, et d’accès aux postes à responsabilités.

Pour tenter de pallier à ces inégalités, plusieurs lois ont été votées :

  • La loi Copé-Zimmermann de 2011 imposait un quota de 40 % de femmes dans les conseils d’administration des sociétés de plus de 250 salariés ou avec un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros ;

  • La loi Rixain de 2021 imposait quant à elle des quotas dans les postes de direction des grandes entreprises.

🔢 Quelques chiffres/

Malgré ces avancées, les écarts salariaux persistent : selon l’INSEE, en 2023, dans le secteur privé, le revenu salarial moyen des femmes était inférieur de 22,2 % à celui des hommes.

Les droits encore à conquérir ou à faire respecter ✊

Malgré les nombreuses avancées législatives, de nombreux droits des femmes peinent encore à être pleinement appliqués, et certaines luttes restent, aujourd’hui encore, d’actualité.

➡️ Les violences faites aux femmes

L’un des enjeux majeurs : la lutte contre les violences faites aux femmes. Malgré l’évolution des mœurs, les violences conjugales, sexuelles et sexistes concernent encore des centaines de milliers de femmes chaque année. Et si des dispositifs ont été mis en place (bracelets anti-rapprochement, téléphones grave danger, ordonnances de protection, …), l’accès à la justice et à la protection reste malgré tout inégal, et les moyens alloués aux associations d’aide aux victimes sont encore insuffisants.

🔢 Quelques chiffres

En 2023, 93 victimes de féminicides ont été recensées, et 319 personnes ont été victimes de tentatives de féminicides.

➡️ L’avortement

Un autre sujet ayant fait débat ces dernières années : l’accès à l’avortement. Bien qu’ayant fait l’objet de nombreuses évolutions, il connaît encore trop d’obstacles. Certaines zones restent des « déserts médicaux », avec peu ou pas de centres IVG par exemple.

🔢 Quelques chiffres

Selon le Haut Conseil à l’Égalité, 130 centres ont fermé entre 2001 et 2011, et le manque de formation des professionnels de santé sur la santé sexuelle reste un frein.

➡️ La santé 

Un autre enjeu de santé : la reconnaissance et la prise en charge de l’endométriose, qui touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. Longtemps ignorée, cette maladie a été déclarée « affection longue durée » par le gouvernement en 2023, mais de nombreuses femmes dénoncent encore l’errance médicale, les délais de diagnostic et les difficultés d’accès à des soins adaptés.

Enfin, des droits nouveaux sont revendiqués afin d’accéder à une réelle égalité entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de la société. Entre autres, le congé menstruel.

Le congé menstruel, késako ? 🤔

C’est un dispositif qui permet aux personnes menstruées de s’absenter du travail pendant leurs règles, sans perte de salaire et sans besoin de justifier médicalement leur absence, dans la plupart des cas.

Bien qu’il soit expérimenté dans certaines entreprises ou collectivités locales, aucune loi nationale ne l’encadre encore réellement.

💡 Le savais-tu ?

En mars 2023, Saint-Ouen a été la première ville de France à mettre en place le congé menstruel pour ses agentes souffrant de règles douloureuses.

➡️ Le consentement

De nombreuses militantes réclament aussi un meilleur encadrement juridique du cyberharcèlement genré, une révision de la définition du consentement sexuel, ou encore une réforme des politiques migratoires prenant en compte les violences spécifiques subies par les femmes migrantes.

💡 Le savais-tu ?

En avril 2025, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi visant à inscrire explicitement la notion de consentement dans la définition pénale du viol et des agressions sexuelles. 

Jusqu’alors, la loi française se fondait sur les notions de violence, contrainte, menace ou surprise. Le nouveau texte élargit cette définition à tout acte sexuel non consenti, et précise que le consentement doit être libre, éclairé, spécifique, préalable et révocable. 

Ce projet marque un tournant symbolique fort dans la lutte contre les violences sexuelles, en plaçant clairement le consentement au cœur du droit.

Ces enjeux montrent que le combat pour les droits des femmes ne s’arrête pas aux textes de loi, bien au contraire : il se joue aussi dans leur application, leur accessibilité, et leur adaptation à de nouveaux défis sociaux et sanitaires.

À lire aussi

Si tu veux en savoir davantage sur la place des femmes dans le monde, découvre notre article sur la place de la femme en Amérique latine !

L’importance de continuer à écrire l’histoire des femmes ✍️

Trop longtemps invisibilisées, les femmes ont été exclues de nombreux récits historiques, politiques et culturels. Aujourd’hui encore, leurs contributions restent souvent marginalisées dans les manuels ou la mémoire collective.

Écrire (et réécrire) l’histoire des femmes, c’est réparer une injustice, donner de la place à des voix trop souvent oubliées et mieux comprendre les mécanismes d’oppression.

Alors, on espère que cet article aura pu t’en apprendre davantage sur l’évolution des droits des femmes au fil de l’histoire, et qu’il t’aura donné envie d’approfondir le sujet. Si c’est le cas, n’hésite pas à nous le dire en commentaire !

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