L’évolution des droits des femmes ✊

Rédac des Sherpas - Mis à jour le 30/06/2023
Evolution des droits des femmes lutte féministe poings levés

Récemment, tu as peut-être vu un rapport de l’ONU montrant que les préjugés sexistes n’ont pas reculé dans le monde en dix ans. C’est qu’ils ont la vie dure… Plus généralement, les droits des femmes ne sont jamais acquis : c’est pourquoi connaître leur histoire, les avancées et les reculs qu’ils ont connus, est primordial ! De la Révolution française à nos jours, on t’explique l’évolution des droits des femmes. 😉

Les termes du sujet ✏️

Les “droits des femmes”, c’est quoi ?

On pourrait penser que la notion de “droits humains” suffit à définir l’ensemble des libertés fondamentales de chacun. Mais il faut aussi parler plus spécifiquement des “droits des femmes”, car partout dans le monde, celles-ci sont largement plus touchées par certaines discriminations que les hommes, notamment concernant les violences sexistes et sexuelles (VSS) : c’est ce qu’on appelle les inégalités de genre. Surtout, pendant longtemps, les droits des femmes n’ont tout simplement pas existé !

📈 Quelques chiffres

Selon les chiffres de l’ONU, environ 1 femme sur 2 a été victime de harcèlement sexuel dès l’âge de 15 ans au sein de l’Union européenne.

C’est pourquoi depuis plusieurs siècles, des femmes et des mouvements luttent contre les discriminations fondées sur le genre, tout en militant pour conquérir des prérogatives et des libertés.

Rihanna met sa couronne pour instaurer la matriarcat
Le patriarcat, on n’en veut pas

💡 Pour info

Le mot “féministe” apparaît pour la première fois en 1872 sous la plume de l’écrivain Alexandre Dumas qui l’utilise comme une insulte, dans un pamphlet caricaturant les personnes favorables à l’égalité femmes-hommes. Ce terme a cependant été récupéré par des femmes militant pour leurs droits. “Une pour toutes, et toutes pour une” !

Les droits revendiqués

Politique (citoyenneté, vote…)
Éducation
Travail, revenus
Propriété
Reproduction (contraception, avortement)
Sécurité (vivre libre de toute violence/discrimination)

Sophie

Sciences Po Bordeaux

12€/h

Clémence

HEC Paris

21€/h/h

Antoine

Sciences Po Paris

18€/h/h

Agathe

ENS Lyon

19€/h

Olivier

La Sorbonne

13€/h

Pierre

ESSEC

16€/h

Margot

Arts et Métiers ParisTech

22€/h/h

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Lutte pour l’égalité politique et première vague féministe ⚖️

C’est quoi, cette histoire de “vagues” féministes ? 🌊 C’est un terme utilisé depuis plusieurs décennies dans l’historiographie pour parler des mobilisations en faveur de l’égalité, sur une période relativement récente. Chaque “vague” englobe néanmoins des mouvements, des revendications et des pensées féministes hétérogènes et spécifiques. Il n’y a pas un, mais bien des féminismes !

Première vagueLutte pour les droits civiques et politiques (milieu du XIXe - années 1950)
Deuxième vagueLutte contre le patriarcat dans la sphère privée (années 1960-1990)
Troisième vagueLutte (hétéroclite) pour les libertés (années 1990-2010)

Les prémisses : après la Révolution française 🇫🇷

💡 Le savais-tu

Les femmes ont joué un rôle majeur au cours de la période révolutionnaire ! Elles ont formé des groupes d’action spécifiques, comme la “Société des républicaines révolutionnaires”, pour revendiquer l’égalité.

Fin des privilèges, principe d’égalité entre les citoyens, suffrage censitaire masculin… Comme tu le sais, la Révolution française de 1789 a bouleversé la société d’ordres de l’Ancien Régime (XVIe-XVIIIe siècles) ! Et les femmes dans tout ça ? Justement, certaines ont trouvé que la Révolution n’en avait pas fait assez pour elles. C’est bien beau de parler d’égalité, mais encore faudrait-il qu’elle soit appliquée ! 

📌 La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791)

💡 Pour info

Dans l’idée de promouvoir une égalité totale, Olympe de Gouges prône également l’abolition de l’esclavage.

Parmi les pionnières du féminisme, Olympe de Gouges pointe les contradictions de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui semble oublier dans ses principes fondateurs la moitié de l’humanité… On te le donne en mille, les femmes. 

La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits.

Ses revendications concernent surtout les prérogatives civiques (droit de vote), mais aussi l’éducation ou encore l’accès au travail. 

📌 Les principales avancées 

  • 1791-1794 : les lois de succession (héritage égalitaire entre les filles et les garçons)
  • 1792 : droit au divorce par consentement mutuel 

C’est la principale avancée qu’apporte la Révolution française pour les femmes. Le mariage étant devenu civil, chacun est libre de déterminer si le fait de divorcer est compatible avec ses convictions religieuses ou non. 

💡 Pour info

Ce droit est supprimé en 1816, avant d’être rétabli en 1884, sous la IIIe République. Comme quoi, des avancées peuvent être suivies de périodes de recul ! L’histoire n’est pas toujours linéaire…

Le Code civil de 1804 : le recul 📖 

Avec l’arrivée de Napoléon au pouvoir et le Premier Empire (1804-1814), tous les espoirs des partisans de l’égalité femmes-hommes s’effondrent. 

Les personnes privées de droits juridiques sont les mineurs, les femmes mariées, les criminels et les débiles mentaux.

Le Code civil napoléonien est un texte qui donne froid dans le dos… Il consacre tout bonnement l’incapacité juridique des femmes, placées sous la tutelle de leur père puis de leur époux : elles sont considérées comme d’éternelles mineures. 

Le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari. 

Un peu plus tard, le statut et la place des femmes en prennent de nouveau pour leur grade avec le Code pénal de 1810, qui qualifie l’adultère de délit. Fun fact : alors que le mari adultérin est puni d’une amende, la femme adultérine est quant à elle directement envoyée en prison. Même peine pour ce qui est des avortements. Un sympathique personnage, ce Napoléon !

Napoléon en flammes
Réduire en cendres le Code civil napoléonien

Le XIXe siècle : entre revendications et masculinisme persistant 🚹

Le Premier Empire et les régimes politiques qui le suivent (Restauration, monarchie de Juillet) sonnent le glas de l’émancipation féminine amorcée par quelques pionnières. La loi est alors très dure et restrictive envers les femmes. La première moitié du XIXe siècle connaît néanmoins quelques (rares) progrès, notamment portés par des mouvements marginaux à la faveur des diverses révolutions qui traversent le XIXe siècle.   

📌 Les dates essentielles

1836Création de l’enseignement primaire pour les filles
1850Création obligatoire d’écoles de filles dans les communes de 800 habitants ou plus (loi Falloux)

À lire aussi

Découvre notre article au sujet de l’alphabétisation des femmes !

📌 Les salons littéraires

Bon, les salons littéraires ne datent pas d’hier, et certainement pas du XIXe siècle ! Ils existaient déjà dans la société aristocratique de l’Ancien Régime. Toutefois, ils continuent de jouer un rôle majeur, notamment dans l’affirmation culturelle, sociale et politique de certaines femmes privilégiées, qui en tant que maîtresses de maison faisaient se réunir chez elles des hommes mais aussi des femmes, intellectuelles ou artistes. 

être une femme dans les salons littéraires
Les maîtresses de salon be like 😎

L’influence de Madame de Staël (1766-1817), éminente figure littéraire de l’époque qui tenait son propre salon, était carrément redoutée par Napoléon : on l’a vu, il n’était pas fan des femmes un peu trop brillantes à son goût. D’ailleurs, notre Germaine de Staël lui rendait bien son aversion : elle vouait une haine profonde à l’empereur. 

🫧 Les bas-bleus

Au XIXe siècle, le terme de “bas-bleus” apparaît pour désigner les femmes de lettres, intellectuelles et artistes, qui tenaient des salons littéraires, d’abord au Royaume-Uni puis en France. Cette expression était utilisée péjorativement car on ne supportait pas de voir des femmes s’intéresser à des disciplines intellectuelles.

📌 La révolution de 1830

Une fois de plus, les femmes ont joué un rôle majeur dans cette révolution que l’on a appelé les Trois Glorieuses car elle a eu lieu pendant trois jours en juillet 1830. Les femmes en ont profité pour participer à la vie publique, notamment au travers d’une presse militante abondante. 

Dans la lignée des idées saint-simoniennes (une doctrine politique et socio-économique favorable à l’émancipation ouvrière et féminine), certaines femmes issues du milieu ouvrier publient des revues qui appellent à lutter pour l’amélioration de leurs conditions : La Femme nouvelle, La Tribune des femmes… Ce n’était pas totalement la même ambiance que dans les salons littéraires des femmes aristocratiques ; le retentissement était plus large, plus populaire. 

📖 Flora Tristan

Elle est l’une des pionnières du socialisme, et fait partie de ces femmes qui militent avec ferveur pour l’égalité. Ouvrière mariée de force à 17 ans, elle a fui les violences conjugales, avant d’écrire Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères (1835), au sujet des femmes vivant seules, et l’Union ouvrière (1843).

Malheureusement, une fois de plus, on met totalement de côté les revendications des femmes à l’issue de cette révolution qui a provoqué l’abdication de Charles X et l’avènement de la Monarchie de Juillet. 

À lire aussi

Lis notre article au sujet de la liberté de la presse !

📌 La révolution de 1848

En 1848, une nouvelle révolution gigantesque a lieu en France : c’est la fin de la monarchie de Juillet et le début de la deuxième République. C’est aussi une nouvelle occasion pour les femmes d’intervenir massivement sur la scène publique, en prenant la parole dans des pétitions, des journaux, des associations…

Encore une fois, les revendications portent en grande majorité sur le droit de vote et d’éligibilité, au travers de certains journaux comme La voix des femmes de l’écrivaine Eugénie Niboyet.

photo de féministes au 19e siècle
Les femmes du XIXe siècle avaient déjà la classe 💪

Mais tu connais l’histoire : c’est de nouveau la désillusion. Alors que les hommes obtiennent le suffrage universel, les femmes en sont toujours exclues. Tu t’en doutes, elles n’ont pas dit leur dernier mot : c’est le début de la première vague féministe.   

📖 Jeanne Deroin

En 1849, elle tente de se présenter aux élections législatives. Le socialiste Proudhon, très misogyne, déclare : “L’humanité ne doit aux femmes aucune idée morale, politique, philosophique”. Lui était fort en bonnes idées, en tout cas…

Les suffragettes : la lutte pour le droit de vote

Ne plus voter, ça suffit. Les suffragettes font du droit de vote l’étendard de leur lutte. 

✒️ Définition

Le suffragisme est un mouvement militant pour l’élargissement du droit de vote aux femmes. Né au XIXe siècle, il prend son essor au début du XXe, avant tout au Royaume-Uni. Ce nom vient du mot “suffrage” (vote).

En France, l’une des principales représentantes de ce mouvement est la journaliste Hubertine Auclert : on la surnomme carrément la “suffragette française”. Elle est célèbre pour avoir fondé la société Le droit des femmes en 1876, renommée Le Suffrage des femmes en 1883. 

En fait, le mouvement des suffragettes (un nom péjoratif à la base) a surtout pris de l’ampleur au Royaume-Uni, avec la création en 1903 de l’organisation féministe de la Women’s social and political Union (Union politique et sociale des femmes). Elles étaient carrément vues comme des folles hystériques, à l’époque. 

extrait du film Mary Poppins qui montre les suffragettes
Eh oui, les suffragettes sont représentées dans le film Mary Poppins 😉

Grâce aux suffragettes notamment, les femmes britanniques obtiennent le droit de vote en 1918, bien avant leurs consœurs françaises. Mais seulement à partir de 30 ans, et non de 21 comme les hommes (faudrait pas exagérer, non plus). 

Victoire : 1944, le droit de vote en France

En France, c’est seulement en 1944 que les femmes obtiennent le droit de vote. Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale… Les femmes en ont payé les frais, et ont massivement contribué aux efforts de guerre. Elles ont également connu un recul de leurs droits sous la dictature de Vichy menée par Pétain, qui a enfermé les femmes dans un rôle essentialisant de mère et de procréatrice au travers d’une politique nataliste et familialiste. 

Mais ça, c’est fini en août 1944. En plus, à l’international, de nombreux pays ont déjà accordé le droit de vote aux femmes. Charles de Gaulle, à la tête du Comité français de libération nationale (CFLN), a bien conscience que la France n’est pas très à la page sur ce point. Alors les arguments comme quoi les femmes ne peuvent pas réfléchir indépendamment de leurs maris ou de l’Église, ça fait un peu has been

Droit de vote des femmes dans le monde : exemples

1893Nouvelle-Zélande
1902Australie
1906Finlande
1913Canada
1918Fédération de Russie
1920États-Unis
1921Arménie, Azerbaïdjan
1929Équateur
1934Brésil, Cuba

La deuxième vague féministe : changer les mentalités

En gros, cette deuxième vague affirme que l’accès aux droits civiques, c’est bien, mais pas suffisant. Après la Seconde Guerre mondiale, les femmes sont en effet renvoyées à la sphère privée et à la domesticité. Il faut donc s’attaquer aux préjugés sexistes qui persistent dans les mentalités, pour introduire la parité dans le domaine privé : la famille, le travail, la sexualité, la reproduction… L’esprit de mai 1968 est également passé par là !

📖 Simone de Beauvoir

Avec son essai Le Deuxième Sexe, la philosophe Simone de Beauvoir a énormément inspiré les idées et les luttes de cette deuxième vague.

La procréation et la famille

Il s’agit alors de militer contre l’assignation maternelle, en revendiquant le droit à la contraception et à l’avortement. “Le privé est politique” : tu as peut-être déjà entendu ce slogan. Eh bien, c’est exactement pour ça que des enjeux tels que la maîtrise de la fécondité, l’égalité dans le mariage ou la liberté sexuelle sont essentiels à l’émancipation des femmes. 

💡 Le savais-tu

Le Mouvement de libération des femmes (MLF) est fondé en 1970 dans le sillage du Planning familial (mouvement militant pour le droit à la contraception et à l’avortement) et des divers mouvements en faveur de la libre disposition du corps des femmes par elles-mêmes.

pancarte : Mon corps est à moi
Un slogan célèbre dès les années 70 

De nombreuses femmes de ce mouvement font des actions “coups de poing” pour faire entendre leurs voix (elles n’étaient pas là pour rigoler, 300 000 femmes françaises avortaient en moyenne chaque année dans l’illégalité, au péril de leur vie). Plusieurs d’entre elles co-signent par exemple le Manifeste des 343, où des femmes assument publiquement avoir avorté. 

Voici quelques étapes clés dans la conquête par certaines femmes (et quelques hommes) de ces droits liés à la maîtrise de leur vie privée et de leurs corps : 

Dates clés
1956Fondation de la “maternité heureuse”, qui devient en 1960 le Mouvement français pour le Planning familial
1967Loi Neuwirth autorisant la contraception
1970Remplacement de la puissance paternelle par l’autorité parentale
1971Manifeste des 343
1972Procès de Bobigny, l’avocate Gisèle Halimi défend une jeune fille de 16 ans poursuivie en justice pour avoir avorté
1975Divorce par consentement mutuel
1975Loi Veil et légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG)
1982Remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale
1984Ouverture du congé parental à chacun des deux parents

📖 Simone Veil

Tu as forcément entendu le nom de Simone Veil ! Et pour cause : première présidente du Parlement européen, elle a aussi défendu et donné son nom à la loi qui a légalisé l’avortement en 1974.

Le travail et l’éducation  

L’éducation et le travail sont des enjeux majeurs de l’indépendance socio-économique des femmes. Mais malgré les mesures prises depuis plusieurs décennies en faveur de l’égalité professionnelle, les inégalités (salariales et d’accès à certains métiers) persistent !

Dates clés
1965Droit d’ouvrir un compte bancaire et d’exercer une activité professionnelle sans l’autorisation du mari
1972Reconnaissance du principe “à travail égal, salaire égal”
1972Huit femmes sont reçues à l’école Polytechnique, pour la première fois
1975Une loi interdit de rédiger une offre d’emploi réservée à un sexe, de refuser une embauche ou de licencier en fonction du sexe ou de la situation familiale “sauf motif légitime”.
1976Mixité obligatoire pour tous les établissements scolaires publics
1983Égalité professionnelle entre les hommes et les femmes (loi Roudy)
2011Une loi fixe des quotas de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance

💡 Le savais-tu

Une étude de l’INSEE datant de 2011 montre qu’une personne sur quatre estime que les hommes devraient être prioritaires sur les femmes pour trouver un emploi en période de crise économique…

En politique

En 1947, Germaine Poinso-Chapuis devient ministre de la Santé publique et de la population. Mais c’est une exception… Il faut attendre 1974 et la nomination de Simone Veil pour voir une autre femme occuper cette fonction. 

À partir des années 1980 s’ouvre un nouveau combat, cette fois pour la parité politique : le combat s’institutionnalise. En 1991, Édith Cresson devient ainsi la première femme à accéder à la fonction de Première Ministre. 

💡 Le savais-tu

Notre cheffe actuelle du gouvernement, Élisabeth Borne, est seulement la deuxième femme de l’histoire de la Ve République à occuper cette fonction.

Dates clés
1974Création du secrétariat d'État à la condition féminine. Françoise Giroud en devient la première secrétaire
1979Simone Veil, première femme présidente du Parlement européen
1981Yvette Roudy, ministre des Droits de la femme
1991Édith Cresson est la première femme nommée Première Ministre
2000Loi sur l’accès égal des femmes aux mandats électoraux
2013Lois sur la parité des listes de candidats aux élections municipales dans les communes de 1000 habitants et plus

Emilie

Sciences Po Lyon

19€/h

Martin

HEC Paris

23€/h

Jade

Sciences Po Paris

21€/h

Alma

ENS Paris-Saclay

24€/h

Jeanne

Aix-Marseille Université

17€/h

Victor

ESCP

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Et aujourd’hui ? 🔎

Ladite “troisième vague” du féminisme est plus floue, car elle comporte des revendications et des mouvements très hétérogènes : cette expression est d’ailleurs parfois contestée. On retrouve cependant depuis les années 1990 quelques fils conducteurs au sein des théories féministes, notamment la mise en avant des spécificités. Chacun est unique, et c’est valable pour les femmes, qui ont chacune des expériences et des parcours de vie très différents. 

L’intersectionnalité 

Si tu ne connais pas ce mot, pas de panique ! C’est un concept créé en 1989 par une juriste afro-américaine, Kimberlé Crenshaw, pour souligner que les femmes subissent d’autres discriminations que celles basées sur le genre. 

Evolution des droits des femmes we can do it
We can do it 💪🏾

Le racisme, l’homophobie, la transphobie, la grossophobie, le validisme (discrimination à l’encontre des personnes handicapées), le classisme (discrimination fondée sur l’appartenance ou la non-appartenance à une classe sociale) sont autant de formes d’oppression s’articulant entre elles qui doivent aussi être combattues. Cette notion témoigne donc du fait que les expériences ne sont pas uniformes en mettant en avant la complexité des inégalités sociales. 

La bataille du genre ⚧️

À peu près à la même époque que Kimberlé Crenshaw, en 1990, la philosophe américaine Judith Butler publie son essai Trouble dans le genre : elle montre que le fait d’être “homme” ou “femme” repose avant tout sur des catégories et des constructions sociales qui assignent chaque personne à un rôle précis, au travers d’une “performance du genre”. 

“Me too” et la bataille de l’intime 

Tu n’es sûrement pas passé à côté, surtout si tu es sur les réseaux sociaux… En 2017, le hashtag “Me Too” révèle de façon paroxystique l’ampleur des violences faites aux femmes, partout dans le monde, à la suite des révélations au sujet des agressions sexuelles commises par le producteur américain Harvey Weinstein. Et là, la vague est devenue tsunami ! 

Le harcèlement dont sont victimes les femmes qui prennent la parole montre que la lutte contre les inégalités et les violences fondées sur le genre ont encore une longue vie devant elles. Mais ce genre de prises de parole a permis une immense prise de conscience ! 

À lire aussi

En résumé : les dates essentielles en France📍

1791Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
1804Code civil
1880Enseignement secondaire ouvert aux filles
1900Le barreau est ouvert aux femmes (Jeanne Chauvin devient la première avocate)
1903Prix Nobel de physique octroyé à Marie Curie
1938Suppression de l’incapacité juridique de la femme mariée
1944Droit de vote et d’éligibilité
1965Droit d’ouvrir un compte bancaire
1966Droit d’exercer une activité professionnelle sans le consentement du mari
1967Loi Neuwirth autorisant la contraception
1975Légalisation de l’IVG (interruption volontaire de grossesse)
1975Obligation de mixité dans tous les établissement publics d’enseignement
1980Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l’Académie française
1991Édith Cresson est la première femme à la tête du gouvernement
2001Loi sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes

À lire aussi

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Conclusion

Depuis la Révolution de 1789, les femmes françaises ont acquis bien des droits, et heureusement ! Si la misogynie et les violences sexistes et sexuelles sont toujours fortement enracinées dans nos sociétés, en France et à l’international, le(s) féminisme(s) sont là pour y remédier en continuant à militer. Nous, on espère avoir éclairé ta lanterne au sujet de l’évolution des droits des femmes en France. 😉 

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