Le progrès technique, les innovations, la croissance économique… ces termes te disent peut-être quelque chose ! Alors si tu passes bientôt ton bac ou que tu es déjà en études supérieures, la théorie de Schumpeter fait partie des notions essentielles que tu dois connaître en économie. 🔥
Dans cet article, on aborde la théorie de la « destruction créatrice » 🚀 Mais avant toute chose, intéressons-nous à l’homme qui se cache derrière cette notion !
Qui est Joseph Schumpeter ? 🧐
Joseph Schumpeter (1883-1950) est un économiste autrichien renommé.
Il a étudié à l’Université de Vienne et est devenu professeur d’économie à l’Université de Graz. Schumpeter a également occupé des postes gouvernementaux en Autriche. Il est considéré comme l’un des économistes les plus importants du XXe siècle. Il est célèbre pour sa théorie de la « destruction créatrice », qui explore comment l’innovation perturbe et transforme les marchés.
Il n’a pas eu une vie facile, après avoir perdu son père très jeune, il vivra difficilement la Première Guerre mondiale avec le regret de voir l’empire Austro-Hongrois disloqué en sept États à l’issue de la guerre. En 1926, il perdra, la même année, sa mère, son épouse et leur fils nouveau-né.
Ce chagrin le poussera à se réfugier dans le travail, produire et revisiter une série d’articles et d’ouvrages.
À partir de 1927 et jusqu’à sa mort en 1950, Schumpeter va vivre aux États-Unis et enseigner à Harvard et va se concentrer majoritairement sur son travail universitaire, écrivant trois livres relativement importants au cours de cette période :
📖 Le cycle des affaires, en 1939.
📖 Capitalisme, Socialisme et Démocratie en 1942, son œuvre la plus populaire.
📖 Histoire de l’analyse économique, publié en 1954, à titre posthume.
Assez parlé de lui, maintenant rentrons dans le vif du sujet 😎
Ton premier cours particulier est offert ! 🎁
Nos profs sont passés par les meilleures écoles et universités.
La destruction créatrice : concept clé 🔑
Dans son ouvrage Capitalisme, socialisme et démocratie (1942), Schumpeter élabore la théorie de la « destruction créatrice ».
Le but de cette théorie ? Expliquer les cycles économiques et la croissance. 📊
Selon Schumpeter, l’innovation et le progrès technique sont les moteurs essentiels du développement économique, car ils améliorent les biens et les services, accroissent l’efficacité et stimulent la création de nouvelles industries.
Cette quête d’innovation est à la fois créatrice de nouvelles sociétés et destructrice d’anciennes. Il y a donc un processus permanent de création, de destruction et de restructuration des choses.
Le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais apparaît à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le ruiner.
Joseph Schumpeter
Théorie de l’évolution économique, 1911
En bref, les éléments neufs vont remplacer les anciens. Les nouvelles innovations entraînent l’obsolescence et la disparition des anciennes.
Exemples
👉 La disparition du transport en calèche à la suite de l’avènement du train et de l’automobile.
👉 La disparition des magnétoscopes avec l’arrivée des lecteurs DVD.
👉 L’avènement du smartphone entraînant le déclin des téléphones fixes et des cabines téléphoniques.
Ses idées sur l’entrepreneuriat et l’innovation continuent d’avoir une grande influence sur l’économie moderne. En effet, sa théorie est plus pertinente que jamais à l’ère des startups et des technologies de rupture, comme on peut le voir avec l’essor des plateformes comme Uber et Airbnb qui perturbent les industries traditionnelles du transport et de l’hébergement.
Les 5 types d’innovations à l’origine de la « destruction créatrice » 💥
1⃣ L’innovation de produit
C’est l’invention d’une nouvelle classe de produits (par exemple l’automobile, l’ordinateur, etc.).
2⃣ L’innovation de procédés
Inventer une nouvelle manière de produire peut être une innovation majeure.
Exemple : lorsque Henri Ford a introduit le système de la chaîne de montage, il a pu proposer un produit auparavant inaccessible à un prix abordable pour la classe moyenne.
3⃣ La découverte d’une nouvelle source de matière première ou d’énergie
Les nouvelles sources d’énergie ont été à la base d’évolutions considérables. Le déploiement de l’électricité, la machine à vapeur, le moteur thermique ont entraîné des développements industriels et des bouleversements majeurs des modes de vie.
4⃣ Les innovations commerciales
Les nouvelles manières de vendre ou de promouvoir un produit (le e-commerce sur internet par exemple)
5⃣ Les nouveaux types d’organisation
Ce type d’innovation peut avoir pour origine une modification réglementaire.
Exemples :
✔️ la possibilité de créer des sociétés anonymes.
✔️ l’ouverture d’un marché.
Ces innovations sont de nature à générer des résistances au changement de la part des entreprises menacées et des appels à l’intervention des pouvoirs publics pour les protéger. Schumpeter prône le laisser faire. Comme il le dit : « ce sont les économies les plus ouvertes à la destruction créatrice qui se développent le plus vite ».
Les points positifs et négatifs ⚖️
Crée de nouvelles activités, de l’emploi et de la richesse ✔
👉 Par exemple : avec l’iPhone, Apple a certes développé tout un nouveau marché des smartphones et des applications mais elle a aussi détruit une grande partie du marché des téléphones existants : que ce soit les téléphones, les baladeurs, les GPS en proposant tout dans le même appareil.
Faillite des entreprises et pertes d’emplois ❌
De nombreux métiers et entreprises ont disparu du fait de ces innovations. Les anciennes innovations deviennent obsolètes et les sociétés font faillite pour céder la place aux nouveaux arrivants.
👉 Pour reprendre l’exemple de l’iPhone : il a remplacé le Nokia 3310, le téléphone le plus vendu de son époque. Nokia qui avait 40 % du marché des téléphones portables ne s’en est jamais remis.
👉 Un autre exemple : avec le développement des caisses automatiques, les caissiers peuvent perdre leur travail au profit d’une autre catégorie de la population qui est parfois plus qualifiée et plus diplômée, notamment celle qui a conçu les caisses automatiques. Autrement dit, tout le monde ne bénéficie pas de la même façon de cette création d’emploi.
Selon Schumpeter, ce processus est inévitable et les entreprises et la société doivent trouver un moyen de s’y adapter.
Besoin d’un prof particulier ? ✨
Nos profs sont là pour t’aider à progresser !
Un économiste en rupture avec son temps ⚡
On qualifie généralement Schumpeter d’hétérodoxe, car il est ni keynésien, ni néoclassique, ni marxiste.
Keynes / Néoclassiques VS Schumpeter
👉 Keynes met l’accent sur la demande globale et l’intervention de l’État pour atténuer les cycles économiques,
👉 les théories néoclassiques considèrent les individus comme des agents rationnels qui maximisent leur utilité ou leur profit et supposent que les marchés tendent vers un équilibre où l’offre est égale à la demande, ce qui entraîne une allocation optimale des ressources,
👉 Schumpeter met l’accent sur l’entrepreneuriat et l’innovation. Il bouscule la pensée économique majoritaire. Il pense que le système capitaliste n’est jamais stationnaire (à l’inverse des néoclassiques) et ne pourra jamais le devenir. Pour lui, le système capitaliste est un organisme vivant capable de mutation et de sélection. Cet aspect s’observe dans la concurrence où les plus faibles disparaissent. Le déséquilibre est nécessaire, c’est le ressort fondamental du capitalisme.
Schumpeter, l’optimiste VS Marx, le révolutionnaire ✨
🧔🏻 Pour Marx : le capitalisme était intrinsèquement exploiteur et créait des inégalités économiques. Il prévoyait que le capitalisme conduirait inévitablement à sa propre destruction.
🧔🏻 Pour Schumpeter : il ne soutient pas l’idée selon laquelle le capitalisme est inévitablement voué à disparaître, contrairement à la vision de Karl Marx. Schumpeter avait une perspective plus nuancée sur le capitalisme et croyait en son évolution constante. Il pensait que le capitalisme n’était pas figé et qu’il pouvait s’adapter pour surmonter ses propres défis internes. Il met en évidence à la fois ses avantages, tels que l’innovation et la croissance, et ses inconvénients, tels que la destruction créatrice et les cycles économiques.
Une des grandes différences entre les deux économistes, c’est que Marx ne mettait pas en avant l’entrepreneur dans son analyse économique. Il se concentrait davantage sur la classe ouvrière et la lutte des classes en tant que moteur de changement social.
L’entrepreneur, ce héros 🦸
Pour Schumpeter, le moteur de l’économie capitaliste, c’est l’entrepreneur. L’entrepreneur est celui qui dynamise l’économie capitaliste en prenant la responsabilité d’innover pour rompre avec la routine du marché. Lorsque Schumpeter parle de l’entrepreneur, il utilise la méthode développée par l’économiste et sociologue allemand Max Weber : l’idéal-type.
💡 Idéal-type : kézako ?
L’idéal-type est un outil conceptuel permettant de rendre intelligible une réalité empirique. Il permet de comprendre ou théoriser certains phénomènes sociaux en proposant un portrait-type.
L’entrepreneur, qui n’est pas nécessairement le chef d’entreprise, est celui qui va trouver, au milieu d’un ensemble d’idées, celle qui va permettre d’accroître la productivité et de satisfaire une demande non révélée.
Sa force provient de sa capacité à anticiper les attentes du marché. Il dispose de qualités relationnelles fortes. Par son charisme et son énergie, il est en mesure de rassembler autour de son projet.
Il est rarement à l’origine de l’innovation, mais il va réussir à la mettre en avant et l’utiliser.
Sans l’entrepreneur, l’innovation ne décolle pas. 🚀
À lire aussi
D’ailleurs, si tu es intéressé par l’entrepreneuriat en parallèle de tes études, n’hésite pas à aller faire un tour sur notre article dédié au sujet !
Invention et innovation, quelle différence ? 🤨
Dans le Cycle des affaires publié en 1939, Schumpeter distingue invention et innovation :
👉 L’invention est la création ou la découverte d’un nouveau produit ou procédé.
C’est la découverte de nouvelles connaissances scientifiques et techniques,
👉 L’innovation, elle, est l’introduction et l’adoption réussie d’un nouveau produit ou procédé technique sur le marché. L’innovation n’est autre que l’application économique de l’invention.
Le porteur de l’innovation est l’entrepreneur qui introduit dans le processus économique les inventions fournies par le progrès technique ou exploite les potentialités offertes par de nouveaux marchés ou de nouvelles sources de matières premières.
Toutes les inventions ne donnent pas lieu à des innovations, car toutes ne sont pas rentables. Schumpeter précise que l’entrepreneur peut être l’inventeur du produit ou procédé qu’il introduit, mais pas nécessairement.
💡 Exemples
🧑💼 Henry Ford, par exemple, n’a pas inventé l’automobile, mais ses innovations dans le processus de fabrication ont permis de décupler les ventes en réduisant les coûts de fabrication.
🧑💼 Steve Jobs n’a pas inventé le téléphone tactile, mais il a innové en le commercialisant efficacement avec l’iPhone.
Éviter la concurrence 💥
Pour protéger les entrepreneurs, Schumpeter rejette la concurrence.
En situation de concurrence, une entreprise doit en effet baisser sans cesse ses prix, ce qui a un impact sur ses marges et donc sur sa capacité d’innovation.
Schumpeter voit d’un bon œil le monopole. Il considère qu’une entreprise ne peut pas abuser de l’augmentation de ses prix sinon le consommateur se tournera vers d’autres fournisseurs.
👉 Exemple : si la SNCF est trop chère, le consommateur va se tourner vers des solutions alternatives, comme Blablacar.
🥇 Monopole
C’est une situation de marché dans laquelle un seul vendeur fait face à une multitude d’acheteurs.
Les cycles économiques selon Schumpeter 📉
Dans Business Cycles (1939), Schumpeter fait la synthèse de la pensée des cycles économiques. Selon lui, les cycles économiques sont étroitement liés aux vagues d’innovation et aux transformations économiques qui en résultent.
En effet, pour lui, le caractère cyclique de l’économie ne provient ni des transformations sociales, ni des évolutions démographiques, ni des variations de la monnaie. Il trouve son origine dans l’innovation.
Toutes les innovations n’ont pas le même impact. Seules celles radicales ou majeures peuvent profondément bouleverser l’équilibre économique. Elles déclenchent une série d’autres innovations de second ordre qui formeront une « grappe d’innovations » et initieront un processus de destruction créatrice. 💥
✅ Exemple : l’essor des technologies de l’information dans les années 1990 et l’essor économique qui a suivi.
Besoin de cours particuliers ? ✨
4 points de plus sur ta moyenne avec nos profs Sherpas ! 📈
🔁 Les différentes phases des cycles économiques selon Schumpeter
↪ Phase d’innovation : les périodes d’expansion économique sont souvent déclenchées par des innovations majeures (telles que de nouvelles technologies, de nouveaux produits ou de nouveaux processus de production). Elles sont généralement introduites par des entrepreneurs innovateurs, des individus audacieux qui prenaient des risques pour mettre en œuvre de nouvelles idées.
↪ Expansion économique : lorsqu’une innovation est introduite avec succès, elle peut créer de nouveaux marchés, stimuler la demande pour de nouveaux produits et entraîner un essor économique. Pendant cette phase, les sociétés prospèrent, les investissements augmentent, l’emploi augmente et l’économie connaît une période d’expansion.
↪ Concurrence accrue : à mesure que l’innovation se répand et que d’autres industries entrent sur le marché, la concurrence devient de plus en plus intense. L’entrepreneur est très vite copié par de nouveaux concurrents, qui, de fait, mettent fin à son monopole.
Cela peut entraîner des pressions sur les prix et les marges bénéficiaires.
↪ Phase de déclin (ou dépression) : les entreprises qui n’avaient pas réussi à s’adapter aux changements provoqués par l’innovation commencent à décliner. Les nouvelles innovations rendent obsolètes les anciennes. Cela peut entraîner des licenciements et une contraction de l’activité économique dans certaines industries. Cette phase de recul s’accompagne d’une disparition des emplois concernés. La difficulté réside dans le fait que les emplois détruits sont souvent ceux qui sont peu qualifiés.
La phase de déclin est considérée par Schumpeter comme un aspect inévitable de la « destruction créatrice ».
↪ Phase de destruction créatrice : bien que certaines sociétés puissent être détruites, de nouvelles émergent également, souvent en introduisant de nouvelles innovations pour remplacer les anciennes.
Cette phase s’accompagne très souvent de chômage. Schumpeter souhaite même que les activités en déclin et les emplois perdus puissent s’accompagner de mesures visant à réduire les impacts négatifs.
Il existe d’excellentes raisons pour essayer d’éviter qu’elles ne s’effondrent d’un seul coup et pour tenter de convertir une déroute en une retraite ordonnée.
Joseph Schumpeter
Capitalisme, socialisme et démocratie, 1942
On peut envisager ici des politiques d’accompagnement des pouvoirs publics dans les processus de restructuration industrielle.
↪ Nouvelle vague d’innovation : le cycle recommence alors avec l’émergence d’une nouvelle vague d’innovations majeures, conduisant à une nouvelle phase d’expansion économique.
Si, dans un premier temps, la destruction des anciennes activités est plus forte que la création de nouvelles activités, elle conduit à la « dépression ». Le mouvement commence à s’inverser au moment du début de la phase d’expansion quand les créations deviennent plus fortes.
À lire aussi
Envie d’un petit tour d’horizon de la concurrence en économie ? C’est par ici ! 🚀
La portée de la théorie de Schumpeter 🧐
Comme dans tous les domaines, il y a des partisans 😀 et des détracteurs 😠.
-
Mise en avant de l’innovation : la théorie de Schumpeter place l’innovation au centre du processus de croissance économique, reconnaissant son rôle clé dans le progrès économique.
-
Explication nouvelle des cycles économiques : la théorie de Schumpeter offre une explication originale des cycles économiques en mettant en évidence la façon dont l’innovation et l’entrepreneuriat créent des périodes d’expansion suivies de perturbations et de phases de déclin, ce qui reflète souvent la réalité économique.
-
Valorisation de l’entrepreneuriat : Schumpeter a mis en lumière le rôle crucial des entrepreneurs innovateurs, ces individus audacieux qui introduisent de nouvelles idées sur le marché et prennent des risques pour les mettre en œuvre. Cela a contribué à accroître la reconnaissance de l’importance de l’entrepreneuriat dans l’économie.
-
Adaptabilité : cette théorie reconnaît la capacité du système économique à s’adapter aux changements et à se réinventer grâce à la création et à la destruction d’entreprises.
-
Impact sur les politiques économiques : les idées de Schumpeter ont eu une influence significative sur les politiques économiques, en encourageant la promotion de l’innovation, de la concurrence et de l’entrepreneuriat comme moyens de favoriser l’essor économique.
-
Aspect social et inégalités : la théorie de Schumpeter se concentre principalement sur les aspects économiques de l’innovation et ne tient pas suffisamment compte des conséquences sociales, y compris les inégalités économiques qui peuvent en découler.
-
Négligence de l’évolution institutionnelle : elle accorde peu d’attention à l’importance des institutions économiques et politiques dans le processus d’innovation et de destruction créatrice.
-
Simplification du comportement entrepreneurial : la théorie suppose souvent que les entrepreneurs sont des acteurs rationnels cherchant uniquement à maximiser leurs profits, négligeant ainsi des facteurs psychologiques, sociaux et institutionnels plus complexes.
-
Dépendance accrue à l’innovation : elle peut sous-estimer l’importance d’autres facteurs d’expansion économique tels que l’investissement dans l’éducation, l’infrastructure et la productivité.
-
Instabilité économique : cette théorie peut favoriser l’instabilité économique en mettant l’accent sur la création et la destruction d’entreprises.
À retenir ✍
J. Schumpeter rompt avec les théories néoclassiques : pour lui, l’économie n’est jamais stationnaire. Les innovations génèrent une croissance économique cyclique marquée par des périodes de récession. Le rôle des entrepreneurs est essentiel dans ce processus de destruction créatrice mais est aujourd’hui remis en cause notamment par la théorie de la croissance endogène.
💡 Croissance endogène
La croissance endogène est un modèle théorique de croissance économique auto-entretenue. Dans ce modèle, la productivité globale doit être expliquée par les comportements des agents économiques qui accumulent différentes sortes de capitaux qui permettent des externalités positives et des rendements croissants :
✅ le capital technique (les machines bien sûr)
✅ le capital public (notamment les infrastructures)
✅ le capital technologique (recherche, innovations)
✅ le capital humain (santé, formation)
Voilà, la théorie de Schumpeter n’a désormais plus de secret pour toi ! Si tu as d’autres questions sur le sujet, n’hésite pas à contacter l’un de nos profs particuliers d’économie. 😉