L’épiphore… Ce mot te dit quelque chose ? Eh bien aujourd’hui, on t’explique tout ce que tu dois savoir sur cette figure de style souvent méconnue, mais pourtant incontournable pour enrichir tes textes et apporter plus de profondeur à tes écrits.
Alors, prêt à découvrir comment cette répétition bien placée peut transformer un texte ou un discours ? Allez, c’est parti ! 🚀
C’est quoi une épiphore ? 🤔
Avant toute chose, laisse-nous planter le décor en t’expliquant ce que c’est et sa définition. 👇
Définition 🔤
L’épiphore, c’est l’une des figures de style qui est basée sur la répétition d’un mot ou d’un groupe de mots à la fin de phrases, de vers ou même de propositions successives.
Son objectif principal est de souligner une idée ou de renforcer un effet stylistique.
💡 Le savais-tu ?
Le mot “épiphore” vient du grec epiphora, qui signifie “report” ou “répétition“. Cette figure trouve son origine dans les discours et la poésie, où elle est utilisée pour captiver l’auditoire et créer un effet mémorable. Plutôt intéressant, non ? 🤓
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À quoi sert-elle ? 📖
L’épiphore a plusieurs fonctions, entre autres :
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Renforcer un message : en martelant une idée, elle la rend plus difficilement oubliable ;
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Créer un effet rythmique : la répétition en fin de phrase structure le texte et attire l’attention ;
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Éveiller une émotion : en insistant sur un mot clé, elle peut aussi accentuer une émotion comme la tristesse, la colère ou la joie.
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Comment les repérer ? 🧐
Pour identifier une épiphore, rien de plus simple ! Il suffit juste de chercher une répétition systématique en fin de phrase ou de vers. Eh oui : contrairement à l’anaphore, qui se situe au début, l’épiphore, elle, clôt les phrases sur une note répétée.
💡Astuce pratique
Relis un texte en te concentrant sur les dernières lignes ou propositions ; si tu retrouves une répétition bien marquée, c’est sûrement une épiphore !
À ne pas confondre ❌
Comme l’épiphore n’est pas la seule figure de style qui existe (eh oui, sinon, ça se saurait…), tu peux facilement la confondre avec d’autres figures qui peuvent te sembler similaires, et c’est normal ! Alors, pour t’éviter ça, on te montre comment la repérer face à ses cousines stylistiques.
↪️ La différence avec l’anaphore
L’épiphore et l’anaphore sont souvent confondues, car elles reposent toutes deux sur la répétition. Cependant, ce qui les distingue, c’est leur placement dans une phrase :
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L’anaphore répète un mot ou une expression au début de phrases ou de vers successifs.
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L’épiphore, elle, place la répétition en fin de phrases ou de propositions.
💡 Quelques exemples
Exemple d’anaphore : “Mon bras qu’avec respect toute l’Espagne admire, / Mon bras qui tant de fois a sauvé cet empire” ; Le Cid, Corneille
Exemple d’épiphore : “Et toujours ce parfum de foin coupé qui venait de Bérénice qui résumait Bérénice, qui le pénétrait de Bérénice.” Louis Aragon
↪️ La différence avec la redondance
La redondance est souvent perçue comme un défaut, car elle consiste à répéter inutilement une information. L’épiphore, quant à elle, est plutôt une répétition maîtrisée et intentionnelle, qui apporte une valeur stylistique, et un effet dramatique !
💡 Quelques exemples
Exemple de redondance : “Son esprit vagabonde de nouveau. Son cerveau recommence à divaguer en s’amusant à faire du coq-à-l’âne.” C’est la faute à Ovechkin, Luc Gélinas
Exemple d’épiphore : “Sans bruit, je quitte la maison, tout est gris dehors, comme d’habitude.
J’ai froid, je relève mon col, comme d’habitude” ; Claude François
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Quelques exemples d’épiphore 🔎
Bon, maintenant que tu sais à peu près ce qu’est une épiphore et ce qu’elle n’est pas, laisse-nous te montrer quelques exemples que tu connais peut-être (ou pas d’ailleurs !), pour mieux t’illustrer tout ça. 👇
Dans la littérature 📚
Tu l’auras sûrement compris, l’épiphore est une figure assez classique dans la littérature, et en particulier en poésie et en prose. Elle sert à amplifier une idée, et à créer un effet rythmique. Allez, on ne t’en dit pas plus, et on te donne quelques exemples célèbres en littérature :
↪️ Exemple tiré de Madame Bovary ; Gustave Flaubert :
Mais il n’enseignait rien celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien.
Dans cette phrase, l’épiphore renforce l’impression de vide et d’inertie du personnage en répétant le mot “rien”.
↪️ Exemple tiré de Contes et nouvelles ; Maupassant :
Sur le perron une dame apparut, parée pour la visite, coiffée pour la visite, avec des phrases prêtes pour la visite.
Cette répétition souligne l’intensité et la continuité de l’émotion exprimée.
Dans des discours 📢
L’épiphore n’est pas seulement utile en littérature, bien au contraire ! Elle peut également être utilisée pour marquer les esprits lors de discours notamment. Et peut-être même en as-tu déjà entendu, sans pour autant le remarquer. En voici un exemple célèbre qui te fera sûrement tilter :
↪️ Exemple tiré du célèbre discours de Martin Luther King I have a dream :
Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la liberté ensemble.
La répétition en fin de phrase rend cette partie du discours nettement plus percutante et mémorable.
Dans les chansons 🎙️
Cette figure de style est aussi utilisée dans le domaine musical, pour rendre un refrain plus impactant par exemple. Et tu en entends sûrement au quotidien dans tes écouteurs d’ailleurs ! Notamment :
↪️ Exemple tiré de la célèbre chanson Non, je ne regrette rien d’Édith Piaf :
Non, rien de rien,
Non, je ne regrette rien.
Ici, la répétition en fin de phrase du mot “rien” renforce à la fois la détermination, et l’intensité de la chanson, tu ne trouves pas ?
Petite FAQ ❓
Quelle est la différence entre l’épiphore et l’antépiphore ?
L’antépiphore est une variante de l’épiphore où le même mot ou groupe de mots est répété à la fois au début et à la fin d’un paragraphe ou d’une strophe. En poésie, cela peut encadrer un passage pour un effet stylistique plus marquant. Tu l’auras compris, l’épiphore, quant à elle, se limite à la répétition en fin de phrases ou de vers.
Combien de répétitions faut-il pour qu’il y ait épiphore ?
On considère qu’il faut au moins trois occurrences d’un mot ou groupe de mots en fin de phrase ou de paragraphe pour qualifier la répétition d’épiphore. Cela garantit un effet stylistique suffisamment perceptible pour le lecteur.
Quels sont les effets stylistiques recherchés avec l’épiphore ?
- Musicalité et rythme dans le texte.
- Insistance sur une idée ou une émotion.
- Effet dramatique, souvent utilisé dans les scènes de tension ou pour créer une attente chez le lecteur.
Comment créer une épiphore efficace dans son écriture ?
Pour construire une épiphore, choisis un mot ou une expression clé liée au message que tu veux renforcer. Répète-le à la fin de trois phrases ou plus dans une progression logique, en jouant sur l’intensité ou l’émotion à transmettre. Et voilà, tu as ton épiphore !
Bref, tu l’auras compris, l’épiphore, bien qu’elle puisse être discrète, est aussi une figure de style qui peut te permettre de marquer les esprits, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral.
Alors, maintenant que tu sais tout d’elle, on a déjà hâte de te voir l’utiliser dans ton quotidien pour améliorer tes œuvres et tes prises de paroles. Et si tu as besoin d’un coup de pouce supplémentaire, fais appel à l’un de nos profs pour un cours particulier de littérature ! 😉
