Tu en as peut-être déjà entendu parler autour de toi, la journée nationale de la non-violence est célébrée le 2 octobre, la date d’anniversaire de Mohandas Karamchand Gandhi.
À cette occasion, tu trouveras dans cet article 10 personnalités qui ont marqué le principe de non-violence, chacun à leur manière, à leur époque et depuis les quatre coins du monde ! Viens découvrir leurs combats ☀️
Le terme de non-violence, qu’est-ce que ça veut dire ? 👀
La non-violence peut se définir comme une doctrine de l’action collective qui préconise de ne pas recourir à la violence pour résoudre des conflits, selon l’encyclopédie Universalis.
C’est un concept qui prend ses racines dans les religions telles que le jaïnisme, le bouddhisme, l’hindouisme ou encore le christianisme.
Le jaïnisme, kézako ?
Le jaïnisme est l’une des trois grandes religions de l’Inde, pourtant assez méconnu. La non-violence est le principe fondateur des jaïns. Ils s’engagent ainsi à ne commettre aucun acte de violence envers “ceux qui ont une âme” (hommes, animaux, végétaux). Il s’interdisent parfois même de consommer des racines comme les carottes, car alors ils pourraient tuer la plante en les arrachant !
La journée du 2 octobre pour célébrer la non-violence ❤️
☮️ La journée de la non-violence a été créée par l’ONU afin de “réaffirmer la pertinence universelle du principe de non-violence” et “favoriser une culture de paix, de tolérance, de compréhension et de non-violence”.
Elle est l’occasion de commémorer la naissance du mahatma Gandhi, mais aussi de célébrer les valeurs qu’il incarnait : la paix, le respect mutuel et la dignité essentielle de chacun et de chacune.
Le savais-tu ? 🧠
Gene Sharp est un politologue américain et l’un des théoriciens les plus connus et influents de la lutte non violente. Dans son ouvrage fondateur The Politics of nonviolent action (1973), 198 méthodes d’action non violente y sont répertoriées et étudiées. On le surnommait parfois le “Machiavel de la non-violence” !
Comment est née la non-violence ? Gandhi, le surnommé “Mahatma” (grande âme)
🇮🇳 Mohandas Gandhi est un penseur et homme politique indien qui a élaboré et appliqué la philosophie et la stratégie de la non-violence vers 1906. Avocat de formation, il a exercé durant vingt ans en Afrique du Sud, où il a pu utiliser la résistance passive et non violente pour lutter contre les autorités. En effet, il était alors fréquent que les Indiens pauvres se rendent là-bas pour offrir leur main-d’œuvre. De 1893 à 1914, il va défendre les nombreux immigrés indiens contre la ségrégation.
Rentré en Inde en 1915, il applique ses nouvelles méthodes contre les colons anglais. Il recourt donc à la grève de la faim, à la grève dans les usines, aux marches pacifiques ou encore au boycott des institutions comme moyen de pression sur les autorités coloniales. Des méthodes de non-violence que tu peux retrouver dans l’ouvrage de Sharp !
La grande marche du sel 🧂
Une date clé de l’histoire est celle du 12 mars 1930. À ce moment-là, les colons indiens imposent aux indigènes une taxe sur le sel et en interdisent sa récolte.
👉 Il s’agit d’un monopole d’État.
Le savais-tu ? 🧠
En économie, on appelle monopole une situation dans laquelle un seul vendeur est présent sur un marché pour répondre à la demande d’une multitude d’acheteurs. Ici, c’est l’État britannique qui a le monopole sur le marché du sel.
Afin de défier les autorités, Gandhi démarre sa marche du sel sur les bords de l’océan indien, qui durera au total 25 jours. Il décide de s’y rendre à titre symbolique, pour y récolter du sel contenu dans l’eau de mer. Dans les jours qui suivent, il est imité par des centaines de milliers d’Indiens ! Cette action aura pour conséquences l’arrêt de 60 000 sympathisants et un séjour de 9 mois en prison pour Gandhi.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Le mouvement prend une telle ampleur qu’il contraint la Grande-Bretagne à ouvrir les débats sur l’indépendance de l’Inde, qui adviendra finalement en 1947 👏.
Le message de non-violence et de résistance passive de Gandhi a marqué les esprits et connu une immense postérité. Il inspire d’ailleurs notre 2e figure de la non-violence : Martin Luther King !
D’ailleurs, si tu veux en savoir plus sur les subtilités de ces discours, tu peux toujours prendre un cours particulier de philosophie appliqué à la non-violence.
La ségrégation, le grand combat de Martin Luther King ✊
Le pasteur Martin Luther King est connu pour sa lutte non violente pour les droits civiques des Afros-américains.
Il s’appuie sur la religion pour appeler à lutter pacifiquement. Il fait des droits civiques, c’est-à-dire le droit de vote, le droit au travail ou l’égalité des salaires entre Blancs et Noirs, son combat.
Une citation de Martin Luther King 🗣️
« La non-violence est la réponse aux questions politiques et morales cruciales de notre temps ». (10 décembre 1964)
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1955 : le mouvement de boycott des bus de la ville de Montgomery 🚌
Le 1er décembre 1955, la couturière Rosa Parks (on te parle d’elle un peu plus loin) est arrêtée pour avoir refusé de céder sa place à un Blanc debout dans un bus à Montgomery, dans l’Alabama. Martin Luther King appelle alors au boycott des bus de la ville. Le boycott dura 385 jours, jusqu’à ce que la Cour Suprême donne tort à la compagnie de bus et que la ségrégation dans les bus soit déclarée illégale.
1963 : la marche sur Washington pour l’emploi et la liberté🇺🇸
Le 28 août 1963, la Marche réunit environ 250 000 personnes et marque ainsi l’apogée du mouvement non violent pour les droits civiques des Noirs. Le leader antiségrégationniste organise ce rassemblement dans le but d’exposer son combat aux médias. Depuis les marches du Lincoln Memorial, il donne alors son légendaire discours “ I have a dream”, dans lequel il lance un appel pour un pays où tous les hommes partageraient les mêmes droits dans la justice et la paix.
Le savais-tu ? 🧠
La date de cette marche n’a pas été choisie au hasard : c’est aussi le jour de l’assassinat d’Emmett Till, un jeune adolescent noir de 14 ans tué par deux blancs le 28 août 1955.
Nelson Mandela, symbole de la lutte contre l’apartheid
Son nom t’est sûrement déjà familier, Nelson Mandela naît en 1918. Conscient des inégalités qui gouvernent l’Afrique du Sud, il va, durant ses études de droit, adhérer à l’ANC (African National Congress). Il devient par la suite l’un des responsables de ce parti engagé dans la Défense des droits des Noirs.
En 1948, l’apartheid est institué et impose le principe de la ségrégation à tout le monde. L’ANC lutte alors de manière non violente contre ce système politique, qui divise socialement et géographiquement les Noirs et les Blancs.
Le savais-tu ? 🧠
L’apartheid est un système politique basé sur la ségrégation raciale, qui a prévalu en Afrique du Sud de 1911 à 1989. Cette forme extrême d’institutionnalisation du racisme donnait à la minorité afrikaner (les Sud-Africains blancs – alors 30% de la population) les pleins pouvoirs politiques et économiques sur la population indigène.
L’interdiction de l’ANC : un tournant dans la lutte de Mandela
👉 De nombreuses personnes, dont Mandela, s’opposent à l’apartheid et mettent en place des campagnes de désobéissance civile, des grèves nationales et des boycottages. Mais le gouvernement sud-africain répond à cette lutte pacifique par la répression et la violence : certains sont arrêtés, emprisonnés et même abattus alors qu’ils manifestent. Le gouvernement finit par interdire l’ANC.
👉 Face à une telle violence, Mandela décide de poursuivre la lutte clandestinement et de prendre les armes. Il crée alors La Lance de la Nation « Umkonto we Sizwe ». Cette branche armée de l’ANC connaît ses premiers sabotages.
👉 Mais en 1962, Mandela est arrêté et passera 27 années en prison. A l’extérieur, la lutte contre l’apartheid se poursuit, et lorsque Mandela est finalement libéré en 1990, il soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik De Klerk. C’est d’ailleurs ce président qui abolira l’apartheid en 1991 !
Président de la nation arc-en-ciel 🌈
En 1994 que Nelson Mandela est élu président d’Afrique du Sud ! Il devient alors le premier président noir du pays et son élection est la première à être démocratique, tous les citoyens ayant pu voter, sans discrimination raciale. Durant son seul mandat, qui durera jusqu’en 1999, il met en place une politique de réconciliation nationale et internationale.
Nation arc-en-ciel, kézako ? 👀
Cette métaphore pour parler de l’Afrique du Sud apparaît à la fin de l’apartheid, dans l’idée de réunir les communautés et populations discriminées par le passé. Ce surnom se veut donc être le symbole d’un pays multiculturel et multiracial !
Malala Yousafzai et son combat pour l’éducation des filles au Pakistan 🧑🎓
Comment parler de lutte non violente sans évoquer Malala Yousafzai ? Symbole international de lutte pour l’éducation des filles, elle est née au Pakistan dans la vallée du Swat, région prise entre les feux des talibans et de l’armée. Son père dirige plusieurs écoles privées et est connu pour militer pour la scolarisation.
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De Gul Makai à Malala Yousafzai 🫢
⏲️ En 2009, à seulement 11 ans, elle commence à écrire un blog sur l’intensification des activités militaires dans sa ville natale et sur ses craintes que son école soit la cible d’une attaque. Elle y témoigne de la violence des talibans envers les jeunes filles qui vont à l’école. D’abord sous le pseudonyme Gul Makai, elle prend par la suite la parole publiquement en faveur de la liberté et l’éducation des filles au Pakistan.
Une écolière des plus courageuses 🧕
Son engagement et sa notoriété gênent les talibans et, en 2012, alors qu’elle sort de l’école, ils tentent de l’assassiner. Grièvement blessée et menacée de mort, elle est évacuée en Grande-Bretagne, où elle poursuit sa rééducation et son combat !
Au Pakistan, plus de deux millions de personnes signent alors une pétition en faveur du droit à l’éducation, et l’Assemblée nationale ratifie la première loi sur l’éducation gratuite et obligatoire du pays. ✍️
Son militantisme passionné et non violent lui vaudra le prix Nobel de la Paix en décembre 2014 ! 🕊️
César Chávez et les droits des travailleurs agricoles au Mexique 🧑🌾
Retour en Amérique, cette fois-ci en Californie avec César Chávez, un ouvrier agricole qui a lutté pour les droits de ses compatriotes !
👪 Né dans une famille agricole, il a été témoin très tôt des conditions de travail très difficiles des ouvriers. En effet, il n’était pas rare qu’ils soient exploités par leurs employeurs, parfois sans être payés, logés dans des taudis en échange de leur travail, sans installations sanitaires ni médicales.
La National Farm Workers Association (NFWA) 🌾
Chávez a ainsi consacré sa vie à faire reconnaître les droits des ouvriers agricoles, de manière pacifique. Pour populariser cette lutte, il fonde la National Farm Workers Association en 1962.
Sous son impulsion, dès 1965, les ouvriers agricoles organisent des manifestations, grèves, marches et boycotts pour engager le dialogue avec les propriétaires terriens et ouvrir les négociations pour un contrat syndical qui garantisse les droits de leurs employés.
La marche jusqu’à Sacramento et le jeûne de César Chávez 🚶
En 1966, à la tête de la NFWA, notre protagoniste entame une longue marche de 500 kilomètres jusqu’à Sacramento. La marche dure en tout 25 jours !
L’objectif ?
👉Que le gouvernement de l’État adopte des lois qui permettraient aux travailleurs agricoles de s’organiser en syndicat et de conclure des conventions collectives.
👉Cette marche a aussi permis de sensibiliser les gens aux luttes des ouvriers agricoles et à faire reconnaître leur importance. L’entreprise Schenley, l’une des deux plus grandes firmes agricoles californiennes, ouvre les négociations. Les salariés obtiennent finalement un contrat de travail et des augmentations de salaire et le contrat syndical est signé le 21 juin de cette même année 🤑.
Le savais-tu ? 🧠
César Chávez est aussi connu pour jeûner ! En 1966, il entame un jeûne d’une vingtaine de jours pour “dénoncer la souffrance et la douleur des travailleurs agricoles”. Jeûne qu’il répétera en 1972 puis en 1988 !
🗣️Martin Luther King dira de lui : « Votre engagement passé et présent témoigne d’une manière particulièrement éloquente du pouvoir constructif de l’action non violente et de l’impuissance des représailles violentes. Vous êtes, aujourd’hui, un exemple vivant de la tradition gandhienne qui représente une grande force pour le progrès social et pour la réconciliation des hommes. »
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Rosa Parks, symbole de liberté aux États-Unis 🇺🇲
Retour cette fois-ci aux États-Unis et à la lutte contre la ségrégation raciale ! Zoom sur Rosa Parks, que nous avons évoquée un peu plus tôt 😉.
Afro-américaine, Rosa Parks naît dans une Amérique déchirée par la ségrégation raciale.
👉 En effet, au début du XXe siècle, un arrêt de la Cour suprême des États-Unis autorise les États du Sud à imposer par la loi des mesures de ségrégation raciale.
En 1955 en Alabama, Rosa Parks refuse de céder sa place dans le bus à un Blanc. Elle se retrouve alors arrêtée et condamnée. Cet événement va faire d’elle la figure de proue du mouvement des droits civiques. Si tu as bien suivi, c’est là que le boycott des bus de la ville commence !
Une citation de Rosa Parks 🗣️
« Je veux qu’on se souvienne de moi comme d’une personne soucieuse de liberté, d’égalité, de justice et de prospérité des peuples. »
Son implication dans le militantisme dès l’âge de 19 ans ✊
À 19 ans, elle milite déjà, aux côtés de son époux, à la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Elle instruit et documente les lourds dossiers de plaintes au pénal contre la violence raciale en Alabama. Alors qu’elle termine ses études dans le secondaire – fait rare pour les Noirs à l’époque – elle ne peut exercer que des professions manuelles. Elle est tour à tour domestique, aide-soignante et couturière. En 1965, à 52 ans, elle accède enfin à la dignité d’un emploi stable et payé au bureau du nouvel élu noir du Congrès : John Conyers. Elle sera son assistante parlementaire jusqu’en 1988 !
Desmond Tutu, une autre icône de la lutte contre l’apartheid
Desmond Tutu est, avec Mandela, le symbole de la lutte contre le système de ségrégation alors en place en Afrique du Sud.
Après des études en sciences de l’éducation, il devient maître d’école en 1953, mais démissionne en 1957 ! Il proteste contre l’affaiblissement et la dégradation du niveau d’éducation des Noirs après l’entrée en vigueur du Bantu Education Act de 1953 – la loi sur l’éducation bantoue en français.
La loi sur l’éducation bantoue, kézako ? 🧠
C’est une loi sud-africaine qui a été votée en 1953 dans le cadre du système d’apartheid. Elle visait à établir un système d’éducation séparé entre les Noirs et les Blancs. Cette loi, enracinée dans un système préservant l’hégémonie blanche, servait donc à préserver la domination et le contrôle blanc sur l’éducation.
Le premier homme noir à devenir doyen du diocèse de Johannesburg 👏
Desmond Tutu s’oriente alors vers des études de théologie qu’il approfondit au Royaume-Uni. Il revient par la suite en Afrique du Sud et devient enseignant en théologie. En 1975, il devient le premier homme noir à occuper le poste de doyen du diocèse de Johannesburg (ville en Afrique du Sud) !
Diocèse : kézako ? 🧠
Le mot diocèse signifie « circonscription territoriale sous la juridiction d’un évêque” selon le dictionnaire Linternaute !
Il profite alors de sa nouvelle fonction pour défendre les droits des populations noires et dénoncer le régime ségrégationniste et inégalitaire de l’apartheid.
En 1978, il devient le premier dirigeant noir du Conseil sud-africain des églises, appelé Conseil œcuménique d’Afrique du Sud. Ce rôle renforce encore plus sa stature de personnalité intouchable et de défenseur des personnes noires !
🗣️Tout en prêchant une action ferme, mais non violente, il n’a cessé de faire passer son message de paix au cours de sermons et de prédications. Ses discours ont rassemblé des foules immenses et font partie des temps forts de la lutte pacifique menée contre les gouvernements afrikaners.
Le savais-tu ? 🧠
En 1995, à l’élection de Mandela, il se voit confier la responsabilité de la commission de la vérité et de la réconciliation dont l’objectif est d’enquêter sur les violations des droits de l’homme au temps de l’apartheid.
Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste et défenseur de la paix ☮️
Envolons-nous maintenant en Asie. Retour au Vietnam du XXe siècle ! 🔙 avec Thich Nhat Hanh, ce leader spirituel mondial, poète et militant pour la paix.
La guerre du Vietnam par les bouddhistes : méditer ou aider ceux qui souffrent ? 🤔
Quand la guerre éclate au Vietnam, les moines et moniales sont confrontés à un choix : doivent-ils rester à la vie contemplative et continuer à méditer dans les monastères comme le prône leur religion ? Ou bien aller aider ceux qui souffrent autour d’eux sous les bombardements de la guerre ? Vous avez 4 heures.
Plus sérieusement, Thich Nhat Hanh fait partie de ceux qui ont choisi de ne pas choisir, ou plutôt de faire les deux ! En effet, il est le fondateur du Bouddhisme Engagé. Ce courant de pensée prône l’engagement du bouddhiste dans la vie politique, économique ou civile afin de concrétiser un idéal de société juste et équitable.
Son activisme n’est plus à prouver, puisque c’est à lui que l’on doit notamment :
👉 L’École de la jeunesse et du service social, une organisation d’aide basée sur les principes bouddhistes de non-violence et d’action humanitaire forte de 10 000 bénévoles ;
👉 L’Université bouddhiste Van Hanh à Saigon ;
👉 La maison d’édition La Boi ;
👉 Une revue militante influente pour la paix.
La création du Village des Pruniers en France 🥖
L’engagement de Thich Nhat Hanh lui vaudra d’être contraint à l’exil dans les années 1960. Il passe donc les 39 années suivantes en France, où il obtient l’asile politique en 1972. Il y crée d’ailleurs la communauté du Village des Pruniers, qui est aujourd’hui le monastère bouddhiste le plus grand et le plus actif de l’Occident !
Le savais-tu ? 🧠
Martin Luther King dira de Thich Nhat Hanh qu’il est un “apôtre de la paix et de la non-violence” et ira même jusqu’à le proposer pour le prix Nobel de la Paix en 1967
Rigoberta Menchú et la souffrance des peuples indigènes 🇬🇹
Cette fois-ci, on change de continent, direction l’Amérique Centrale, au Guatemala !
La répression militaire des années 1970 🪖
Rigoberta Menchu naît au Guatemala et grandit en pleine guerre civile, opposant les populations paysannes au gouvernement militaire durant 36 ans, entre 1960 et 1996. Comme 60% des gens de son pays, elle est autochtone et vient de l’ethnie K’iche’, apparentée aux Maya. Durant cette répression militaire, le gouvernement se livre à une oppression des peuples autochtones afin de prendre leurs terres. Les jeunes femmes se font violer et tuer par les soldats dans de nombreux villages.
Une famille décimée par la guerre civile ⚔️
👉 Le père de Rigoberta Menchu, Vicente Menchú Pérez, est un activiste engagé dans la défense des villageois menacés d’expropriation. Avec d’autres paysans autochtones, il forme le Comité d’Union Paysanne, que rejoindra sa fille par la suite. Mais ses revendications politiques lui sont fatales lorsqu’il se fait brûler à mort lors d’une manifestation. Ses frères et sa mère, eux aussi impliqués dans la cause, figurent également parmi les victimes de la répression.
Expropriation, kézako ? 👀
L’expropriation est une procédure qui permet à une personne publique (État, collectivité territoriale…) de contraindre quelqu’un à céder la propriété de son bien, en contrepartie d’une indemnisation.
📖 Traquée par le gouvernement, Rigoberta Menchu s’exile en 1981 au Mexique. Un an plus tard, l’historienne Elizabeth Burgos recueille son témoignage oral et le livre Moi, Rigoberta Menchú : une vie, une voix, la révolution au Guatemala est publié l’année suivante. Le monde entier y découvre alors les atrocités vécues par les peuples autochtones durant la guerre civile.
En 1992, elle reçoit le prix Nobel de la Paix en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et pour avoir su attirer l’attention de l’opinion internationale sur les souffrances des peuples indigènes 🕊️.
Nous voilà à la fin de cet article, on espère avoir pu t’éclairer sur le principe de non-violence et sur quelques-unes des personnalités qui ont marqué l’Histoire en défendant leur cause de manière pacifique ! Si tu veux en savoir plus, n’hésite pas à prendre des cours particuliers d’histoire.
Très bonne synthèse du mouvement non violent, mais tellement fort dans le monde.