8 moments qui ont marqué la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis ✊🏾

Rédac des Sherpas - Mis à jour le 13/04/2022
la ségrégation raciale aux etats unis

Alors que sonne la fin de la guerre de Sécession en 1865 : l’esclavage est aboli. Mais près d’un siècle plus tard la ségrégation est toujours en place.

Tu souhaites connaître les origines du Civil Rights Movement aux États-Unis ? Tu te demandes d’où provient le phénomène de ségrégation raciale ? Quels étaient les principaux acteurs du mouvement ? 

Ça tombe bien, dans cet article, on fait un récap’ des grands événements qui ont marqué la lutte contre la ségrégation raciale aux USA ! C’est parti ! 👊

Les origines de la ségrégation raciale aux États-Unis 🤔

Dans les États du Sud, les logements publics étaient séparés par la loi, alors que dans le Nord ils étaient séparés par « coutume ». Les enfants noirs et blancs ne fréquentaient pas les mêmes écoles, les personnes noires devaient s’asseoir dans le fond du bus, du tram ou dans des wagons qui leur étaient réservés. Cela s’étendait même jusqu’aux WC et aux lavabos…

La ségrégation reste durement installée dans les États du Sud près d’un siècle après la fin de la guerre de Sécession. C’est dans les années 50 qu’émerge le Civil Rights Movement, un mouvement pour les droits civiques des Afro-Américains, qui est à l’origine d’un combat pour rendre l’Amérique plus inclusive.

Dans l’histoire, les années 50 ont souvent été considérées comme une période « de consensus », du moins pour les hommes blancs qui écrivaient à ce propos. Ils étaient tous d’accord pour dire que les années 50 étaient une époque fantastique. 🙄

La culture du consensus à cette période venait de la guerre froide. Personne n’osait critiquer la politique des États-Unis par peur d’être accusé d’être communiste. La seconde raison à l’origine de la culture du consensus venait de la prospérité des États-Unis.

En plein milieu des 30 glorieuses entre 1945 et 1975, le niveau de vie a plus que doublé pendant cette période. C’est le début de l’expansion urbaine avec un nombre de maisons qui a doublé en moins de 10 ans.

Les Américains ne manquaient de rien, de fait il n’y avait rien qui pouvait justifier la critique, jusqu’à ce que la voix des citoyens Afro-Américains ne s’élève. Les citoyens de couleur s’étaient déjà révoltés plusieurs fois avant les années 1950, mais c’est seulement à partir de cette période qu’ils ont commencé à gagner.

À lire aussi

Si tu veux en apprendre plus sur le sujet, on a un article qui traite de la période de prospérité des 30 glorieuses 😉

1954 : Brown vs Board of Education 💪

En 1950, dans la ville de Topeka, la jeune Linda Brown et sa sœur doivent parcourir chaque jour plusieurs kilomètres pour rejoindre un arrêt de bus qui les emmènent dans une école très éloignée de leur domicile parce qu’elle est réservée aux enfants noirs.

À l’automne 1951, son père Oliver Brown, essaye de l’inscrire dans l’école la plus proche de chez eux. La direction de l’école refuse catégoriquement puisqu’il s’agit d’une école réservée aux enfants blancs.

👉 À l’époque, une loi spécifique au Kansas autorisait les villes de plus de 15.000 habitants à mettre en place des écoles séparées pour les Noirs et les Blancs.

Avec les conseils juridiques de l’association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP), Oliver Brown va entreprendre une action en justice contre l’état du Kansas. Il dépose une plainte auprès de la Cour Fédérale du Kansas contre les services de l’enseignement scolaire de Topeka pour discrimination. L’affaire prend alors le nom de Brown vs Board of Education. 

En 1954, soit 3 ans plus tard, les avocats Charles Hamilton Houston et Thurgood Marshall, saisissent la Cour Suprême américaine avec 5 cas de discrimination similaires qu’ils présentent comme contraire au concept « séparés, mais égaux ». 

Le savais-tu ? 💡

L’arrêt “Plessy v. Ferguson” de la Cour suprême des États-Unis, rendu en 1896, autorise les États du Sud à imposer par la loi, des mesures de ségrégation raciale uniquement si les services publics proposaient un service équivalent pour les Blancs et les Noirs, on a appelé cette doctrine « separate but equal ».

👉 Le 17 mai 1954, la Cour Suprême rend son verdict à l’unanimité et reconnaît illégale la ségrégation dans les établissements scolaires publics.

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1955 : Rosa Parks 🚌

Les origines du boycott 🤔

Le 1er décembre 1955, dans la ville de Montgomery en Alabama, après une journée de travail, la jeune couturière Rosa Parks prend le bus pour rentrer chez elle. Alors qu’un passager blanc monte dans le bus, le chauffeur demande à Rosa de céder sa place au passager blanc, ce qu’elle refuse.

La police est appelée sur les lieux et procède à son arrestation. Elle est relâchée quelques heures plus tard. À son procès, elle est déclarée coupable de désordre public ainsi que de violation des lois locales.

Lors de son procès, elle est défendue par l’avocat Edgar Nixon, le président de la section locale du NAACP. Son arrestation a provoqué une vague de protestation dans la ville. Edgar Nixon et le pasteur Martin Luther King organisent tous les deux le boycott des bus de Montgomery.

Les conséquences du Boycott de Montgomery ✊🏾

L’ensemble de la communauté noire de la ville va se déplacer à pied ou à vélo en signe de soutien à Rosa Parks, alors qu’ils constituent ¾ des utilisateurs des transports en communs. Les jours passent et les bus restent vides, certaines lignes sont même supprimées, faute de rentabilité. La communauté noire s’organise même pour mettre en place des taxis conduits par des chauffeurs noirs qui exécutent les trajets au tarif du bus ! 

Lors du boycott, il est arrivé que quelques citoyens blancs se joignent à eux en guise de soutien, mais cet acte de protestation a également généré beaucoup de violence, notamment le dynamitage des domiciles de Martin Luther King et de l’avocat Edgar Nixon par des membres du Ku Klux Klan (KKK).

C’est finalement le 13 novembre 1956 que la Cour suprême des États-Unis fait abroger la loi sur la ségrégation raciale dans les bus puisqu’elle est considérée comme anticonstitutionnelle. Le boycott cesse le lendemain de la nouvelle, il aura duré 381 jours.

Le savais-tu ? 💡

Le Ku Klux Klan est le plus ancien groupe terroriste des États-Unis. C’est une société secrète créée en 1865 à la fin de la guerre de Sécession qui était opposée à l’abolition de l’esclavage et aux droits des Noirs.

1957 : Les neuf de Little Rock 👨🏾‍🎓

Le 25 septembre 1957 marque un moment historique du mouvement pour les droits civiques et s’affirme comme une première victoire vers la fin de la ségrégation raciale aux États-Unis. À Little Rock, en Arkansas, 9 étudiants noirs entraient pour la première fois dans un lycée qui venait d’abolir la ségrégation.

Le lycée de Little Rock devait commencer l’année scolaire 1957 déségréguée. En complément de la décision de la Cour suprême de 1954 dans l’affaire Brown, une décision de 1955 (Brown II) ordonnait que les écoles publiques soient déségréguées sans délai.

En 1957, NAACP a aidé des élèves noirs à s’inscrire dans des écoles auparavant entièrement blanches dans des villes du Sud. À Little Rock, le conseil scolaire a accepté de se conformer à la décision de la Cour Suprême et un plan pour commencer l’intégration progressive a été mis en œuvre lors de la rentrée scolaire. Néanmoins, le gouverneur de l’Arkansas, Orval Faubus, a défié ces deux décisions.

L’armée escortant les neufs élève Afro-Américains au lycée de Little Rock. Arkansas, USA. 1957. © Photos Burt Glinn

Un jour avant la rentrée, Elizabeth Eckford était partie seule au lycée, à la différence de ses huit camarades qui étaient accompagnés. © Democrat Gazette

Les Neufs de Little Rock avant leur rentrée scolaire © Democrat Gazette

Le 4 septembre 1957, le premier jour de cours, le gouverneur a appelé la Garde nationale de l’État pour interdire l’entrée des étudiants noirs dans l’établissement. Alors que les neuf étudiants Afro-Américains s’approchaient du lycée, ils ont été accueillis par une foule de manifestants hostiles qui rassemblait des élèves, des parents et la population locale, qui les a empêchés de rentrer dans le lycée.

J’ai regardé le visage d’une vieille femme dans la foule, cela semblait être un visage gentil, mais quand je l’ai regardée à nouveau, elle m’a craché dessus.

Elizabeth Eckford

Une des neuf étudiantes

Trois semaines plus tard, en voyant les images à la télévision, le président Dwight D. Eisenhower décide de fédéraliser les troupes de la garde nationale pour protéger et escorter les neufs élèves et leur permettre d’entrer dans l’établissement.

Le président des États-Unis a mobilisé les mêmes troupes qui les en avait empêché quelques jours plus tôt, quelle ironie. 😏

Il considérait que le gouverneur du Kansas ne respectait pas le verdict de la Cour Suprême alors il a même envoyé l’armée en renfort. Les « Little Rock Nine » ont suivi leurs premiers cours le 25 septembre 1957 à l’issue d’une véritable scène de guerre.

1963 : Marche sur Washington pour les droits civiques 🚶‍♂️

Organisée par plusieurs associations et groupes de défense des droits civiques, cette manifestation pacifique a marqué les esprits comme l’apogée du Civil Rights Movement puisqu’elle rassemblait près de 200.000 personnes noires comme blanches, on pouvait compter parmi les participants de nombreux artistes comme Joséphine Baker ou encore Bob Dylan.

👉 Cette marche avait pour but de soutenir le projet de loi du président John Fitzgerlad Kennedy, le « Civil Rights Bill » présenté au congrès le 19 juin de la même année.

À l’issue de cette marche, les principaux dirigeants des associations donnèrent un discours devant le mémorial du président Lincoln, un symbole fort puisque c’est le président qui a aboli l’esclavage aux États-Unis ! C’est notamment ce jour-là que le célèbre Martin Luther King donna son célèbre discours « I have a dream ».

Un moment fort des civils right

1964 : le Civil Rights Act 📜

La fin de la ségrégation raciale aux États-Unis

Après l’assassinat du 35ᵉ président des États-Unis, John F. Kennedy, c’est le vice-président Lyndon B. Johnson qui reprend le poste. Après plus d’une décennie de lutte pour les droits civiques des Noirs, le 2 juillet 1964, il signe en présence de Martin Luther King  le « Civil Rights Act ». 

La loi promulguée par le Congrès américain met fin à toute forme de ségrégations et de discriminations reposant sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l’origine nationale. En ratifiant le Civil Rights Act, le président américain fait abroger les « lois Jim Crow ».

Les lois Jim Crow 

En 1865, le président Abraham Lincoln faisait adopter le treizième amendement de la Constitution des États-Unis qui abolissait l’esclavage.

S’ensuivirent deux autres amendements :

👉 Le quatorzième amendement en 1868 qui accorde la citoyenneté à toute personne née ou naturalisée aux États-Unis.

👉 Le quinzième amendement en 1870 qui garantit le droit de vote à tous les citoyens des États-Unis.

En théorie, si on s’en tient à la Constitution américaine, tous les citoyens Afro-américains, qu’ils soient affranchis ou qu’ils soient nés libres aux États-Unis, avaient le droit de s’inscrire sur les listes électorales et de participer aux différentes élections du pays.

Dans la pratique, notamment dans les États du Sud, deux dispositifs ont été mis en place pour empêcher les Afro-Américains d’accéder à ces droits. D’une part avec la dissuasion et l’intimidation lors d’actes de terrorisme commis par le KKK, et d’autre part, d’un point de vue légal cette fois, en adoptant les lois Jim Crow issues des Black Codes.

Les Blacks Codes représentaient un ensemble de lois votées par les États au niveau local. Ils sont pour la plupart entrés en application au lendemain de la guerre de Sécession. Ces lois pouvaient varier selon les états, mais elles avaient toutes pour objectif de conserver un statut d’infériorité pour les Afro-Américains, les Black Codes s’inspirant majoritairement des anciennes lois sur les esclaves.

Le savais-tu ? 💡

Le terme Jim Crow est originaire d’une chanson populaire américaine de 1828 ‘Jump Jim Crow’. Elle reprend l’histoire de la caricature raciste d’un esclave afro-américain créée par l’auteur Thomas Dartmouth pour une pièce de théâtre populaire.

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Les meurtres du Freedom Summer 😞

Le 4 août 1964, trois défenseurs des droits civiques ont été retrouvés abattus dans le Mississippi. Andrew Goodman et Michael Schwerner étaient deux militants blancs originaires de New York, ils se sont rendus dans le Sud des États-Unis qui était alors toujours en proie à la ségrégation.

Dans l’État du Mississippi, ils se joignirent à James Chaney et aux membres du CORE (le Congrès pour l’Égalité Raciale). Leur mission était d’aider les membres d’une paroisse noire à mettre sur pied un centre d’accueil pour enregistrer les inscriptions sur les listes électorales.

Ce projet ne manqua pas d’énerver les membres du Ku Klux Klan. Ils ont mis le feu à l’Église de la paroisse. Le trio projetait d’enquêter sur l’origine de l’incendie, mais ils ont rapidement été arrêtés par un agent de police Cecil Price. Il les relâcha quelques heures plus tard et les conduits en dehors de la ville, où ils ont été rejoints par des membres du KKK qui les ont abattus.

Quelques mois après la découverte de leurs corps, 19 hommes ont été inculpés pour avoir violé les droits civiques des trois militants. Lors du procès, un jury uniquement composé de citoyens blancs a reconnu sept d’entre eux coupables, dont l’agent de police Cecil Price, les autres ont été acquittés. Les meurtres ont provoqué l’indignation dans tout le pays. C’est notamment ce qui a poussé les défenseurs des droits civiques à faire pression sur le président des États-Unis.

1965 : Le Voting Rights Act📜

L’accès au droit de vote 🗳️

Après l’immense victoire que représente le Civil Rights Act, les leaders du Civil Rights Movement faisaient pression sur le président Lyndon B. Johnson pour qu’il soutienne le projet de loi pour le droit d’accès au vote, alors que cette décision pourrait mettre en péril son élection en tant que président.

Même si le quinzième amendement de la Constitution des Etats-Unis garantit le droit de vote de tous les citoyens américains, dans la réalité une vaste majorité des Afro-Américains se voyait refuser l’accès aux urnes dans les États du Sud. La loi du Voting Rights Act était activement soutenue par les activistes et apparaissait comme essentielle face à la privation du droit de vote pour les communautés noires.

Le Voting Rights act est d’autant plus important, qu’il a permis de supprimer tous les mécanismes qui empêchaient les citoyens Afro-Américains de voter :

  • Les test d’aptitude à l’écriture et à la lecture
  • La taxe électorale
  • La clause d’antériorité

👉 Cette nouvelle loi autorisait également la supervision des élections par le gouvernement des États-Unis pour lutter contre l’oppression des électeurs Afro-Américains dans le Sud.

Le savais-tu ? 💡

En droit, une clause d’antériorité est une disposition légale qui permet, après l’adoption d’une nouvelle loi, que les conditions de l’ancienne loi puissent s’appliquer à ceux qui en bénéficiaient déjà. C’est pour ça que les Lois Jim Crow étaient contredites par les nouveaux amendements de la constitution, mais qu’elles étaient toujours appliquées dans les États du Sud.

Les marches de Selma 📣

Le 26 février 1965, lors d’une énième manifestation pacifique contre les obstacles à l’inscription sur les listes électorales dans la ville de Marion en Alabama, un militant du nom de Jimmie Lee Jackson est abattu par un policier.

En réponse à cet événement, le 7 Mars 1965 et après le succès du rassemblement à Washington, Hosea Williams et John Lewis, deux proches collaborateurs du Dr King, organisèrent une marche rassemblant plusieurs centaines de personnes depuis la ville Selma pour rejoindre la capitale de l’Alabama, Montgomery. C’était une manifestation pacifique pour réclamer le droit de vote des citoyens afro-américains.

La manifestation est interrompue lorsqu’elle atteint le pont Edmund Pettus, où les manifestants sont victimes d’une violente répression de la police d’État. La veille de la marche, le gouverneur d’Alabama George Wallace, un soutien notoire du KKK, avait interdit la manifestation.

Oui il n'était pas content John Lewis
John Lewis quand on lui a dit qu’il n’avait pas le droit de manifester

La répression fit près d’une centaine de blessés dont 18 personnes nécessitant une hospitalisation. Parmi les blessés graves, se trouvait Amelia Boyton Robinson. Les images de la militante inanimée aux pieds des policiers font le tour du monde. La violence de la répression policière marque le monde entier et ce dimanche 7 mars est surnommé le Bloody Sunday.

Fun fact 💡

Plus d’une dizaine de manifestations porte le nom de Bloody Sunday.

La première date du 13 novembre 1887 à Londres où une manifestation pacifique d’ouvriers qui a été réprimée dans le sang par la police montée londonienne. Les ouvriers réclamaient une amélioration de leurs conditions de vie et protestaient contre la politique en Irlande. La répression fit deux morts et cent-cinquante blessés ainsi que trois-cents arrestations.

Une seconde marche est organisée le 9 mars 1965, cette fois-ci en présence de Martin Luther King et de trois pasteurs blancs qui ont répondu à son appel. Lors de cette marche, le cortège de la manifestation fait demi-tour une fois arrivé au pont Edmund Pettus qui traverse la rivière Alabama. Le cortège subit ensuite une attaque du Ku Klux Klan en plein centre-ville où l’un des trois pasteurs blanc est assassiné.

Seconde marche de Selma avec Martin Luther King en tête de file. AP Photo

L’organisateur de la marche, John Lewis au sol recevant les coups d’un policier le 7 Mars 1965. AP Photo

La foule de manistant après avoir traversé la pont Edmund Pettus lors de la troisième marche. Ap photo

La troisième marche débuta le 21 mars, elle rassemblait cette fois plus de 3000 manifestants. C’est la seule des trois marches à avoir atteint Montgomery. (C’est plus de 80 km à pied quand même !) Parcourant en moyenne 20 km par jour, les manifestants arrivent à Montgomrey le jeudi 25 mars où ils se regroupèrent devant le capitole pour écouter le discours de Martin Luther King, ils étaient alors plus de 25.000 !

Le savais-tu ? 💡

Aujourd’hui l’itinéraire entrepris par les manifestants est matérialisé par la route 80 Selma to Montgomery National Historic Trail classée comme historique.

Le 7 mars 2015, le président Barack Obama accompagné de l’organisateur John Lewis s’était rendu au pont Edmund Pettus où 20.000 personnes s’étaient réunies pour célébrer le 50ᵉ anniversaire de la première marche de Selma.

Le 6 août 1965, cinq mois après ces événements, le président Lyndon B. Johnson signe le Voting Rights Act interdisant les discriminations raciales et toutes entraves à l’inscription sur les listes électorales et l’exercice du droit de vote.

💡 Si tu souhaites en apprendre plus sur le sujet, on te conseille de regarder “Selma”, un très beau  film sur la ségrégation raciale aux États-Unis. Le film retrace les événements historiques ayant eu lieu dans la ville et le rôle qu’a joué Martin Luther King. 

Les nouvelles formes du Civil Rights Movement ✊🏿

Héritier du Civil Right Movement, le mouvement Black Lives Matter s’est développé aux États-Unis et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #BlackLivesMatter pour combattre l’impunité des auteurs d’homicides contre des personnes de couleur.

👉 Le mouvement tire son origine de l’affaire Trayvon Martin où en 2012, lors d’une patrouille, le gardien d’une résidence, George Zimmerman avait abattu le jeune homme après avoir eu une altercation avec lui parce qu’il le trouvait suspect.

Plus récemment le mouvement a obtenu une grande visibilité lors des émeutes aux États-Unis, mais aussi dans le reste du monde après la mort de l’Américain George Floyd qui a été tué par un policier blanc. Le mouvement milite pour une égalité devant la justice et appelle à couper le financement de la police pour soutenir à la place les communautés oppressées.

En juin 2021, près d’un an après la mort de George Floyd, le policier Dereck Chauvin a été reconnu coupable de son meurtre. Il a été condamné à 22 ans de prison. Cette décision de justice est devenue un symbole pour la lutte du racisme systémique et des violences policières aux États-Unis.

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