Trump le grand bilan #1: Sa politique internationale 💪

Francois Vuillerme - Mis à jour le 02/12/2020
Trump le bilan

L’annonce est enfin tombée, Biden succède à Trump à la présidence des États-Unis ! Je ne vais émettre aucun jugement quant à la sortie des républicains, les médias s’en chargeront mieux que moi. Cependant, qui dit nouveau président dit aussi possibilité de boucler totalement le bilan de l’ancien. Que tu suives des études de géopolitique ou que tu veuilles simplement te documenter, tu trouveras ici ton bonheur ! 😉

Le dossier Trump est un sujet brûlant, rempli de décisions arbitraires et controversées, gonflé d’idéologie yankee et de démonstrations de puissance tous azimuts. Il est donc très facile de s’y perdre ou pire, de dire une grosse bêtise qui pourra te coûter cher dans une copie ! Éviter de devenir soi-même une fake news, si détestée par l’ancien président américain, c’est ce que je vais te proposer ici !

Compétition avec la Chine, refoulement des Palestiniens, la question de l’Iran, les accords de Paris, l’Otan… en tant que président de la plus grande puissance mondiale (talonnée par la Chine), Trump a impacté de nombreuses régions dans le monde et a pu avoir son mot à dire sur de nombreux sujets épineux. Je te propose de revoir tout ça de manière thématique pour être parfaitement au point. 😄

Cet article est le premier d’une petite série qui va sortir prochainement sur Les Sherpas !
On va s’attaquer aujourd’hui à un gros morceau : toute la politique internationale de Trump !

Région par région, comment l’ancien président américain a-t-il contribué à l’unification ou à la fragmentation du monde dans lequel nous vivons ?

Prends une grande inspiration, prépare ton meilleur chocolat chaud, car aujourd’hui on va décortiquer la politique étrangère américaine ces 4 dernières années! 💪

Le grand rival : Le continent asiatique 🐉

Commençons tout d’abord par jeter un œil aux changements stratégiques américains vis-à-vis du voisin asiatique et, plus particulièrement, de la Chine qui monte en puissance !

Tout d’abord il me semble important de noter la stratégie du Pivot Asiatique opérée par les américains depuis Obama. Pour simplifier, il s’agit d’un déplacement majeur de la stratégie économique et militaire américaine du côté du Pacifique.

Ce revirement majeur a deux objectifs principaux :

  • Profiter de l’essor que connaît la région asiatique notamment les « Dragons» (Taïwan, Hong-Kong, Singapour…) et la Chine.
  • Pouvoir assurer une présence visant l’inhibition du rival un peu trop gênant et dont l’idéologie tranche avec les volontés américaines (je parle bien évidemment de la Chine).

Ce Pivot Asiatique modifie les stratégies des différentes puissances de la région, les routes maritimes, la mise en valeur des territoires etc etc…
Il est important de préciser que ce principe ne date pas de Trump : Obama a été le premier à réellement agir pour un déplacement des activités américaines vers le continent voisin.

Comment l’administration Trump a-t-elle géré ce Pivot Asiatique ? 🧐

La Chine, ennemi par excellence : La stratégie Pompeo

Trump rencontre Xi jinping

Donald Trump et Xi Jinping, entre entente et compétition

Tu n’es probablement pas sans savoir que la Chine est devenue un redoutable rival pour les États-Unis depuis la prise de fonction de  Xi Jinping à la tête du PCC, le parti communiste chinois. C’est pourquoi il est devenu impératif désormais pour les Américains d’agir efficacement pour ne pas être dépassé, que ce soit économiquement, scientifiquement ou militairement. Trump possède une rhétorique simplifiée de type ami/ennemi, fort/faible et puissant/impuissant… C’est cela que le peuple américain a apprécié, soucieux de rester les plus compétitifs dans un monde toujours plus complexe. Alors évidemment, une compétition marquée avec un ennemi proche de son territoire et avec des airs de Guerre Froide (n’écrit jamais ça en copie, ½ chance pour que le correcteur te sanctionne), eh bien ça lui plaît !

Les deux pays s’affrontent sur de nombreux critères désormais et n’hésitent pas à s’envoyer des sanctions économiques pour la moindre incartade. Récemment, Donald Trump s’est livré à une attaque d’une rare virulence contre la Chine, qualifiant le coronavirus de «virus chinois» et accusant Pékin d’avoir «lâché cette plaie à travers le monde». Tous les moyens sont donc bons pour décrédibiliser le camp adverse pour avoir l’approbation du monde entier.

💡 De plus, le choix de  Mike Pompéo comme secrétaire des États-Unis n’est absolument pas un hasard. Il est souvent vu comme la bête noire de Pékin, et à raison !
Pour la Chine, Mike Pompéo est un problème et marque évidemment la limite d’une entente cordiale possible entre les deux pays. Le choix de Pompéo est bien entendu un choix politique qui vise à envoyer un message fort aux chinois, et à montrer sans aucune subtilité le positionnement américain contre la Chine.

Voici une petite liste des actions de Pompéo :

  • Il effectue une tournée en Afrique en février 2020 pour mettre en garde les Etats Africains contre l’influence de la Chine.
  • Il salue le courage de Tsai Ing-wen, présidente de Taïwan (si tu ne vois pas pourquoi c’est une prise de position forte, va vite lire notre article sur le conflit sino-taïwanais)
  • Il a pris parti à la mi-juillet 2020 pour les riverains opposés à Pékin dans les conflits en mer de Chine, jugeant les prétentions chinoises « illégales ».

Bref, tout cela pour dire que l’administration Trump a multiplié les occasions d’être conflictuel avec la Chine, tout en prenant à chaque fois position pour les autres pays dans les différents conflits où la Chine est un belligérant puissant. On peut nettement voir une volonté forte d’agir de la part des États-Unis, dans le but de doucher les espoirs chinois, espérant fragiliser de cette manière la légitimité du PCC au niveau interne.

Un rapprochement stratégique avec l’Inde et le Japon ?

Modi et Trump
Narendra Modi, grand ami américain

C’est dans cette logique de rivalité sino-américaine que le rapprochement avec l’Inde et le Japon prend tout son sens. Rappelons tout de même que cette proximité entre les trois ne date pas d’hier : le Japon possède des liens forts avec les États-Unis depuis la défaite japonaise de 1945, et l’Inde est un partenaire apprécié depuis 1991. Les liens ont été renforcés à l’époque d’Obama, Trump ne joue pas un rôle de créateur dans cette affaire. Cependant, il va grandement s’appuyer dessus dans sa stratégie contre la Chine.

👉🏻 Tu dois donc savoir que ce rapprochement existe avec les États-Unis, mais qu’il ne date pas de Trump.

Le président actuel de l’Inde est  Narendra Modi, membre du parti nationaliste hindou BJP. Il est un grand admirateur de Trump et a facilité les interactions avec les États-Unis du mieux qu’il pouvait. Par ailleurs, cette admiration pour le président américain est aussi l’une des raisons de l’enveniment des relations sino-indiennes (qui ont toujours été plus ou moins difficiles dans l’histoire).

💡 Il est important de comprendre que Modi n’a pas hésité à saboter ses relations avec la Chine et à introduire des relations de restrictions aux investissements chinois pour s’aligner sur les besoins de Trump, malgré l’économie indienne en difficulté. On peut donc dès lors voir certains effets qu’a pu avoir Trump indirectement sur la région.

Trump et la Corée du Nord : Une paix détonante

Ce qu’il se passe entre Trump et Kim Jong-un, l’actuel dictateur de la Corée du Nord, est à la fois historique et plein de rebondissements !
Il est bon de rappeler que les États-Unis et ses différents présidents ont gardé une distance certaine avec la Corée du Nord, qui est perçu comme un « Rogue State » depuis la fin de la Guerre de Corée en 1953. Petit pays, mais gros problème : la Corée du Nord fait peur à ses voisins du fait de son système politique dictatorial et de sa possession de l’arme atomique.

Trump et Kim Jong Un
Une rencontre au sommet entre les deux dirigeants

Bien que les débuts entre Trump et Kim Jong-un furent compliqués, les tensions initiales ont très vite laissé place à… de l’amour. La stratégie au départ du président américain était, comme pour les autres pays difficiles, de sortir les gros bras et de multiplier les insultes envers son dirigeant, qualifiant le dictateur de « little rocket man ». Pourtant, afin d’apaiser les tensions naissantes, la rencontre historique entre les deux dirigeants a pu avoir lieu le 12 juin 2018. Contre toute attente, une « amitié » (politique, évidemment) s’est liée entre les deux dirigeants.

Trump aime les hommes forts, ce que représente évidemment Kim Jong-un, mais il aime aussi les hommes qui l’admirent : et c’est parfaitement ce qu’a su faire Kim Jong-un. En appelant « Excellence » le président américain à son arrivée, il a tout de suite flatté l’ego du représentant de la plus grande puissance mondiale. Depuis, les relations entre les deux pays ont été pacifiées, et Kim Jong-un était pro-Trump pour les élections américaines de 2020 bien entendu.

Comment te prouver cette amitié entre les deux dirigeants ?
👉🏻 Durant l’été 2018, le président américain a exigé qu’un CD d’Elton John où figure le single « Rocket Man » soit envoyé à Kim Jong-un. Le CD comporte la signature de Donald Trump.

💡 Cette pacification des relations avec la Corée du Nord est historique mais ne tient que par « l’amitié » stratégique entre Trump et Kim Jong-un. Il est peu probable que Biden réussisse à pérenniser cette réussite made in Trump.

Les autres pays : où en est-on ?

Il est compliqué de faire une véritable analyse de la stratégie de Trump pour les autres pays d’Asie, car cela dépend bien évidemment de quelles sont leurs relations avec la Chine. Je vais plutôt faire une petite liste des actions qu’à pu prendre Trump durant son mandat envers les différents pays :

  • Trump s’est attaqué à l’industrie thaïlandaise des produits de la mer en octobre 2019. Dans sa guerre commerciale avec la Chine, la hausse des taxes douanières a finalement touché de nombreux pays asiatiques.
  • Trump s’est retiré du Partenariat Transpacifique en janvier 2017, ce qui a un coût pour la stratégie du Pivot Asiatique.
  • Trump a dénoncé les dérives totalitaires du Cambodge et du président Hun Sen en 2018.
  • Trump a appelé au dialogue entre le Pakistan et l’Inde à propos du Cachemire, région problématique pour les deux pays depuis des décennies. Cependant, il a aussi accusé en 2018 le Pakistan d’abriter des terroristes, ce qui a refroidi les relations diplomatiques entre le Pakistan et les États-Unis, mais aussi entre le Pakistan et l’Inde. Rappelons que le Pakistan est un des rares pays à posséder la bombe nucléaire.
  • Dans son décret sur l’immigration, le président Trump a ouvertement attaqué l’Indonésie. Ce qui est d’autant plus dommage sachant que le pays est une arrière-cours importante pour les États-Unis sur ce sujet.

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Les sujets sensibles : le Moyen-Orient 💥

Le Moyen-Orient n’a JAMAIS été une région facile pour les États-Unis : fondamentalement différent dans les mentalités, des ressources abondantes (pétrole/gaz) poussant à l’interdépendance, une histoire chaotique sur certains territoires (exacerbée par les années Bush)… Pourtant, c’est aussi une région avec un potentiel fort et non négligeable et qui est cruciale dans la stratégie militaire du pays. Reagan, président des États-Unis de 1981 à 1989, appellera par ailleurs « Central Command » la force navale américaine présente dans la région. Si ce n’est pas une preuve !

Cette importance cruciale pour les États-Unis poussera Obama vers l’obtention d’une position plus « neutre » dans la région au niveau diplomatique, tout en combattant le séparatisme et en retirant peu à peu les troupes dans les pays où l’Amérique est militairement active. Cette position de neutralité permettait aux États-Unis de rester un partenaire privilégié tout en essayant de réchauffer les relations entre Israël et le reste de la région. Obama s’était aussi rapproché de l’Iran en travaillant activement à la conception d’accords entre les deux pays (notamment sur le nucléaire iranien).

Tu vois peut-être déjà où je vais en venir : Trump va bien évidemment mettre un terme à la neutralité politique américaine dans la région. Entre défense d’Israël et refoulement de l’Iran, l’administration Trump va prendre position, ce qui fera perdre bien entendu la position de médiateur que s’efforçait d’obtenir Obama. Position qui sera récupérée en partie par… la Russie ! Mais nous n’en parlerons pas plus ici, un point sur la Russie sera peut-être fait très bientôt 😉.

L’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Qatar : l’erreur Trump

Dans le conflit qui existe actuellement entre le Qatar et les monarchies pétrolières qui l’entourent, Donald Trump est un véritable élément clé. C’est LUI qui a provoqué la crise telle qu’elle est connue aujourd’hui.

💡 Trump était très proche des Émirats et de l’Arabie Saoudite, et ceci n’était absolument pas quelque chose de caché. L’Arabie Saoudite et les Émirats travaillent de concert avec les États-Unis dans la région, Trump souhaitant faire de ces deux puissances des « phares » qui seraient à la fois de solides partenaires économiques mais aussi des gendarmes dans l’une des zones les plus belligènes du monde.
Profitant d’une connaissance très sommaire du dirigeant sur la région, ces deux États vont modeler la vision et la représentation de Trump afin de régler leurs propres conflits.

Une diplomatie par le dollar
Une diplomatie basée sur le Business

Un nom sera important à connaître sur ce sujet : il s’agit de Jared Kushner, gendre de Trump et chargé des relations aux Moyen-Orient. Trump a sciemment donné les dossiers de la région la plus difficile à son gendre qui n’avait aucune connaissance des affaires au Moyen-Orient ni aucune compétence en ce qui concerne les relations diplomatiques. C’est aussi lui qui s’occupe officiellement du cas Israël. Évidemment, il n’en faudra pas plus pour que l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unies choisissent une ligne stratégique avec les États-Unis, et contre un ennemi commun : le Qatar.

Le Qatar a été présenté à Donald Trump par l’Arabie Saoudite comme un potentiel « rogue state » qui finançait le terrorisme (ce qui n’est pas dénué de réalité mais qui était pour eux une nécessité de protéger l’ordre sur leur territoire) et qui était proche de l’Iran (ce qui était une obligation stratégique pour faire face à l’Arabie Saoudite). A demi-mot, Trump laissera son feu-vert aux monarchies pour « régler le problème qu’était le Qatar ».

Alors que tout semble conclure à une potentielle guerre dans le Golfe contre le Qatar, l’Amérique se rend compte d’une grosse erreur. Trump, ayant soutenu l’Arabie Saoudite, est obligé de rétropédaler pour éviter une invasion du Qatar. Pourquoi cela ? La réponse est simple : la plus grosse base militaire américaine au Moyen-Orient se trouve justement…. au Qatar !

Base américaine Qatar
La base Al-Udeid possède une importance stratégique cruciale pour les Etats-Unis

Rex Tillerson, ancien secrétaire d’État Américain (avant Pompéo donc) fut obligé d’intervenir auprès de Trump qui avait manifestement oublié ce « petit détail ». Cette base, la base Al Udeid, est primordiale pour les Etats-Unis dans le cadre de la projection militaire américaine dans la région contre l’État Islamique.

Prendre parti pour l’un ou l’autre des deux camps était donc impossible pour les États-Unis. Ce passage en force de l’administration Trump fut une erreur diplomatique conséquente qui a laissé une marque durable sur la région.

La question palestinienne : une réponse américaine

La politique de Trump a douché les espoirs palestiniens. Contrairement à Obama qui était neutre sur la question (la fameuse position de médiateur tant souhaitée), Trump va activement supporter Israël et la colonisation sur les territoires palestiniens (territoires en droit selon les accords d’Oslo de 1993).

Cette prise de position anti-palestinien arrive après de nombreuses avancées cruciales pour ce peuple. Mahmoud Abbas, le successeur de Yasser Arafat, continuait les avancées politiques en se rapprochant des Nations Unis. En 2012, il réussit à faire accepter la Palestine comme membre observateur de l’ONU. En 2016, l’ONU condamne la colonisation israélienne qui est un « danger pour la solution à deux Etats ». Le soutien actif de Trump envers Israël est donc une régression considérable des avancées de l’ONU et de la région en général.

Deux événements montrent ce parti pris :

  • Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem le 14 mai 2018. Ce déplacement d’ambassade a été décrit comme « un acte de provocation et d’hostilité face à la nation islamique » selon un communiqué de l’Organisation de la Coopération Islamique. Cet évènement montre le soutien effectif des États-Unis envers Israël, le changement d’ambassade ayant lieu le jour des 70 ans de la déclaration d’indépendance d’Israël.
  • L’opposition de Washington au mouvement « Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) » qui est un mouvement solidaire visant la prise de conscience du besoin de reconnaissance du peuple palestinien et des problèmes engendrés par leur refoulement.
Accord paix Trump
Signer des accords de paix pro-Israël, la fin d’un espoir palestinien ?

Mais pourquoi Trump a-t-il pris position pour Israël ? Deux éléments principaux doivent être pris en compte. Le premier concerne la volonté pour les États-Unis de se retirer peu à peu de la région afin de se concentrer sur l’Asie (c’est la stratégie du Pivot Asiatique que l’on verra plus en détail dans la partie consacrée à l’Asie). Trump souhaite s’appuyer sur des partenaires de choix aux Moyen-Orient : l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et… Israël. L’idée de s’appuyer sur certains partenaires était déjà visible dans la politique d’Obama, cependant il voulait effectuer des rapprochements en pacifiant les relations (d’où le rapprochement avec l’Iran notamment).

Trump est plus impulsif, plus dans la compétition, et n’a choisi que peu de partenaires tout en refoulant plus violemment les autres comme nous le verrons avec l’Iran. La deuxième idée à avoir en tête est celle d’un choix politique guidée par la volonté de satisfaire une partie de l’électorat des Républicains. Le lobbying existe, et l’AIPAC (le lobby pro-Israël) possède un poids non négligeable aux États-Unis.

💡 Dans une copie, tu ne PEUX PAS parler des changements de politiques envers Israël sans mentionner le lien aux États-Unis qui existe entre politique nationale et aventurisme international.

👉🏻 Petite info d’actualité concernant Trump et l’intégration régionale au Moyen-Orient:

Donald Trump a aidé à la signature d’accords commerciaux entre Israël et les Émirats Arabes Unis grâce à l’entente cordiale existant entre les Émirats et son pays. Cela montre que le mandat Trump n’est pas que source de fragmentations dans la région : l’intégration d’Israël est possible lorsqu’il favorise des accords économiques avec les autres pays de la région.

L’Iran et Trump : l’escalade

La stratégie au Moyen-Orient se résume grandement à une action pour les États-Unis: marteler et refouler l’Iran. C’est dans cette optique que Trump s’allie aux saoudiens. C’est pour cette raison que Trump souhaite s’appuyer sur Israël.

👉🏻 Trump multiplie les actes d’agressions économiques, politiques et militaires envers l’Iran, grand ennemi américain.

Les actes de Trump contre l’Iran :

  • Assassinat du général iranien Qassem Soleimani le 3 janvier 2020 via un drone.
    Tentative de faire valider à l’ONU une résolution visant à prolonger indéfiniment l’embargo sur les armes pour l’Iran. Ce fut un échec.
  • Annonce par Trump le 19 août 2020 de l’activation par les États-Unis d’une procédure controversée via l’ONU pour rétablir toutes les sanctions internationales contre l’Iran.

Et ce n’est pas tout : la parole suit aussi les actes de Trump et renforce l’agressivité du président face à Téhéran. Plus d’une fois, Donald Trump a promis une riposte « mille fois plus forte » contre l’Iran si elle tentait quoi que ce soit contre les États-Unis, notamment un assassinat en réponse à celui du général Soleimani.

💥 Trump s’est bien entendu retiré de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien.💥

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Le grand changement : Trump contre l’Europe🌍

Trump et l’Union Européenne

Ça ne se voit peut-être pas, mais Trump n’aime pas vraiment l’Union Européenne dans sa globalité (c’est un euphémisme, bien évidemment qu’il nous méprise). Il n’aura pas manqué une seule occasion durant son mandat d’être insultant envers des chefs d’États ou envers des représentants de l’U.E.
Que ce soit en annonçant que Jean-Claude Juncker, ancien président de la commission européenne, est un petit homme vicieux qui déteste l’Amérique, ou en expliquant avec sa grande qualité de diplomate que « tout ce qu’il [le président français, Emmanuel Macron] touche se transforme en merde », Trump a eu de nombreuses occasions pour montrer ce qu’il pensait de l’Union Européenne et des pays européens.

trump et l'UE
Une méfiance bien connue désormais

Mais Trump ce n’est pas que des paroles insultantes, c’est aussi des actions concrètes envers l’Union Européenne : En Juin 2020, il a de nouveau imposé à l’Europe 3 milliards de taxes supplémentaires sur leurs exportations envers les États-Unis. Bien souvent, il utilise la menace économique contre tout ce qui peut entraver selon lui le commerce américains, et évidemment l’existence de traité sur les OGM ou sur la certification des produits est une gêne pour son économie.

💡 Tout cela pour dire que l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche n’a fait qu’aggraver certains différends déjà existants. Les relations se sont rapidement détériorées entre l’Union Européenne et les États-Unis depuis l’apparition de Trump au pouvoir.

Jean Pisani-Ferry, économiste, explique qu’il existe 3 lectures possibles de cette position de Trump vis-à-vis de l’Union Européenne :

👉🏻 Trump considère l’Allemagne (et le reste de l’Europe) comme un rival économique potentiel, et ne fait pas de distinction entre cette rivalité et celle contre la Chine. C’est une lecture simplifiée, mais qui pourrait expliquer la raison de la hausse des taxes sur l’acier américain.

👉🏻 Trump ferait en sorte d’empêcher l’Union Européenne de se positionner comme un troisième protagoniste dans le jeu qu’il souhaitait jouer avec la Chine. Il ne veut pas d’un « Troisième Monde » dans un possible retour à une compétition entre Deux Grands.

👉🏻 Trump chercherait un changement de régime dans l’Europe. Ceci semble réaliste puisque Steve Bannon, son ancien conseiller stratégique, a annoncé que Trump passait plus de la moitié de son temps sur le continent européen dans le but de construire une alliance avec les pays gagnés par le populisme. Cela semble étonnant dit comme cela, mais on pourrait le voir comme une volonté de Trump de pouvoir échanger avec des partenaires qui auraient la même admiration pour lui et sa politique comme il le fait avec Bolsonaro ou Modi.

Dès lors, toute la difficulté est de comprendre si Trump est un problème ou au contraire une solution pour l’Union Européenne. Est-ce que la détérioration des relations avec l’Amérique peut être perçue comme quelque chose de positif ?

💡 C’est un problème car :
L’Amérique a toujours été un choix que pouvaient faire les pays de l’Union Européennes. Certains (notamment la Pologne) ont plus de liens avec le voisin atlantique qu’avec l’Union. Dès lors, cette présence américaine (complétée par l’Otan) était aussi une difficulté supplémentaire pour la construction européenne. Ce qui est paradoxal puisque cette construction a été initialement encouragée par l’Amérique.

💡 Mais de nombreux spécialistes y voient quelque chose de positif :
Longtemps les pays membres de l’Union Européenne ont dû prendre en compte les Etats-Unis dans leur construction. Aujourd’hui, l’U.E a appris à s’organiser sans l’aide de la suprématie américaine. Cette « disparition » du géant américain pousse l’Europe à se questionner et à modifier sa manière d’avancer. Même l’Europe de la défense, la grande oubliée, obtient des résultats concrets aujourd’hui pour pallier la négativité de Trump vis-à-vis de l’OTAN. De plus, avec les récents souhaits de Trump quant au retrait des troupes américaines en Europe (notamment en Allemagne), cela permet enfin à l’Union Européenne d’être maître de son territoire et de pouvoir acter efficacement et sereinement à la construction d’une Europe axé uniquement sur les besoins des pays membres.

Ces quatre ans de présidence Trump ont donc mis un grand coup de pied dans la fourmilière européenne, et l’effet pourra être bénéfique sur le long terme. Cependant, cela demandera de la cohésion pour cette union en crise.

La Russie, quel changement ?

En Juillet 2020, dans un entretien publié par le Washington Post, Trump a avoué avoir, il y a deux ans de cela, commandité une cyberattaque contre l’IRA, l’Internet Research Agency, agence russe spécialisée dans la propagation de fake news pro-Russse. Cette cyberattaque a été une réponse contre la désinformation opérée par l’IRA durant l’élection présidentielle américaine de 2016.

Une cyberattaque n’est pas quelque chose d’exceptionnel. Ici, ce qui est important est l’annonce officielle du président lui-même dans les médias, un aveu rare mais qui n’est pas dénué d’un intérêt stratégique.
Trump veut clairement lancer un message fort à la Russie ici. Et montre toute la dimension de sa relation avec ce pays.

Trump cherche en réalité ici non pas à se froisser avec la Russie, mais plutôt à faire taire certaines théories contre lui. D’après ces dernières, Trump serait à la solde des Russes depuis le début. Ainsi, durant tout son mandat, Trump est resté suspect de trop apprécier Vladimir Poutine, président de Russie.

Trump poutine
L’amitié américano-russe, jusqu’à quel point ?

Effectivement, Trump a toujours marqué un certain respect envers son homologue russe. Pourtant, cela n’a pas permis de supprimer définitivement les difficultés qui existent entre Washington et Moscou, difficultés qui prennent racine dans la Guerre Froide et qui ont continué à croître avec l’apparition de Poutine dans les affaires politiques de son pays.
La Russie se retrouve aujourd’hui présente en protecteur dans certaines régions du monde et cela gêne les intérêts américains. L’exemple le plus parlant est bien entendu la protection du régime de Bachar Al-Assad (président de la Syrie) par la Russie, contre une Amérique souhaitant le voir tomber !

👉🏻 De ce fait, Trump se retrouve entre deux chaises : celle de sa volonté idéologique de montrer une Amérique forte et active sur la scène internationale, et celle d’un respect étrangement appuyé envers Poutine.

Pour résumer, Trump et Poutine souhaitaient au départ une coopération russo-américaine qui se développerait et se renforcerait progressivement. Cependant, certains sujets (comme la Syrie) ainsi que les accusations envers une potentielle ingérence russe dans l’élection de Trump poussent le président américain à faire profil bas sur cette relation. De plus, l’importance prise par certains généraux américains qui ne sont pas pro-russe explique en partie l’attitude agressive de l’administration Trump envers la Russie sur certains sujets internationaux.

La chasse-gardée des États-Unis : L’Amérique Latine 🚩

Trump et l'amérique latine
La stratégie de Trump vis-à-vis de l’Amérique latine reste-t-elle en adéquation avec l’idée d’une arrière-cour?

🌡️ Pour ton bac, des examens ou des concours, tu vas devoir connaître l’évolution des relations entre l’Amérique Latine et les États-Unis. Je n’en parlerai pas ici, mais tout ce que je vais aborder aura un lien avec ces relations quelque peu « mouvementées » qu’il y a pu avoir entre les deux Amériques durant la Guerre Froide.

Quels ont donc été les avancés (ou régression) de l’administration Trump dans la région ? Comment les relations entre les États-Unis et les différents pays d’Amérique Latine ont-elles évolué sous le mandat Trump ?

Un départ assez difficile :

Tu sais probablement que la campagne des républicains en 2016 s’appuyait grandement sur la question de la migration avec l’amélioration de « La Linea », le grand mur entre les Etats-Unis et le Mexique censé empêcher les migrants illégaux d’arriver sur le territoire américains.

💡 La rhétorique anti sud-américaine de Trump était agressive et arrivait à un moment où les deux régions possédaient des relations plutôt cordiales, Obama ayant sincèrement tenté de pacifier les relations qu’entretiennent les États-Unis avec l’Amérique Latine. Dès lors, une synergie positive s’était mise en place.
A cause des prises de paroles agressives de Trump durant les élections, la conséquence immédiate de son entrée à la maison blanche fut un taux de confiance historiquement bas de la part des sud-américains (entre 5 et 20% selon le pays) selon un sondage du Pew Research Center en avril 2018. Le mépris de Trump vis-à-vis de l’Amérique du Sud était suffisamment palpable pour inquiéter les sud-américains.

Diplomatiquement, le problème était suffisamment important pour pousser Rex Tillerson (décidément il est partout) à faire une tournée en Amérique Latine, soulignant l’importance du commerce entre les pays américains et expliquant par la même occasion que le principe de « l’Amérique d’abord » n’était pas synonyme d’isolement pour son pays.

💡 Évidemment, les États-Unis ont besoin des potentialités économiques de l’Amérique Latine que ce soit au niveau énergétique, au niveau des matières premières mais aussi au niveau politique.
Dans la compétition sino-américaine qui est en train de se jouer, l’alignement des pays d’Amérique du Sud sur les États-Unis devient crucial, surtout depuis que la Chine a entamé la création de partenariats privilégiés avec certains pays de la région (notamment le Chili) et qu’elle en est devenu un investisseur de poids aujourd’hui.

Si l’on réduit un peu l’échelle, nous pouvons tout de même observer des disparités quant aux difficultés des relations que connaissent les États-Unis avec le reste des pays d’Amérique du Sud. On s’aperçoit que les pays peuvent être mis dans des catégories en fonction de leur proximité avec la plus grande puissance mondiale.

Les pays de l’ALBA : anti-américain par excellence

Les pays principaux composant l’ALBA, l’alliance bolivarienne pour les Amériques, sont le Venezuela, Cuba et le Nicaragua. Créée pour faire face au géant américain, cette association d’États est avant tout la traduction d’une volonté des pays d’Amérique du Sud de se prendre en main et de ne plus être sous le joug, selon eux, des États-Unis. Voyons pays par pays comment Trump réagit contre cette alliance qui n’existe que pour refuser la souveraineté de son pays.

🌡️ Premièrement : le Venezuela.
Les relations entre les États-Unis et le Venezuela ont toujours été très compliquées. En 2002, les difficultés politiques sous Chavez conduisent à un coup d’État. Les théoriciens du complot n’ont pas manqué d’expliquer ce coup comme une déstabilisation fomentée par les États-Unis. Avec Maduro en tant que président du Venezuela, la double fracture du pays entraîne rapidement une détérioration des relations avec les États-Unis. Il s’agit à la fois d’une fracture économique avec la chute du cours du pétrole et d’une fracture politique avec le refus de Maduro de quitter le pouvoir. Les ambassadeurs américains ont été obligés de quitter le pays alors que Washington continue d’affirmer son soutien à Juan Guaido, président auto-proclamé.

maduro
Maduro, président du Venezuela 

Si tu ne vois pas DU TOUT de quoi je parle : clique ici pour découvrir ce qui se passe chez nos amis vénézuéliens : https://www.lefigaro.fr/international/dossier/venezuela-crise-maduro-guaido-presidentielle

🌡️ Qu’en est-il de Cuba ?
Il faut tout d’abord déjà connaître la position d’Obama avec l’île.
Sous ses deux mandats, Obama a tenté de se rapprocher des partenaires difficiles des États-Unis : cela correspond effectivement à Cuba, mais aussi à l’Iran (tu verras cela un peu plus loin). Trump, mettant un point d’honneur à défaire tout ce qu’a pu construire Obama, va au contraire refouler et refuser l’ouverture qui s’apercevait à l’horizon.

Ceci est avant tout une réponse idéologique : en 2014, après 50 ans de gel diplomatique, Obama souhaitait un réel rapprochement avec Cuba, notamment en mettant fin à l’embargo, et cela était une initiative forte de son programme. En douchant les espoirs d’un rapprochement avec Cuba, Trump entend bien marquer la différence idéologique des républicains tout en justifiant cette politique sur la volonté et la nécessité d’obtenir de véritables changements politiques sur l’île (donc la fin du communisme et l’ouverture démocratique !).

🌡️ Enfin, abordons le cas du Nicaragua.
Le Nicaragua a toujours été source de problèmes pour les États-Unis. Pourtant, sous l’administration Trump et avec l’évolution de la politique autocratique du Nicaragua, on peut résumer la stratégie des États-Unis de cette manière : agresser verbalement et sanctionner sans autre forme de procès le pays pour le faire plier. Cela suit assez logiquement la politique des États-Unis vis-à-vis des autocraties anti-américaines, mais Trump entend bien en rajouter une couche afin d’être perçu comme l’homme fort numéro 1.

Le Nicaragua est dirigé depuis 2007 par Daniel Ortega, président aussi de 1979 à 1990. Cette pérennité du socialiste est le principal problème politique du pays, que ce soit au niveau interne (avec le régime qui devient de plus en plus répressif) et au niveau externe car il met un point d’honneur à représenter une opposition pour les États-Unis. Pour faire très rapide, Trump se plaint du fait que le Nicaragua est une « menace pour la sécurité nationale du pays ». Le Nicaragua, tout comme Cuba, est considéré comme un « rogue state », un « État voyou », un État belliqueux.

« Je considère que la situation au Nicaragua constitue une menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis et, par conséquent, je déclare l’urgence nationale pour combattre cette menace. »
Donald Trump

Trump a ordonné que soient bloqués les biens ou les intérêts de ceux qui sont responsables ou complices de graves abus envers les Droits de l’Homme, du démantèlement des institutions et des processus démocratiques, de la corruption ou d’actions ou de politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Nicaragua.

Pour un petit point plus précis sur le Nicaragua aujourd’hui, clique-ici: https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/08/24/la-crise-politique-au-nicaragua-en-9-dates_5345760_3222.html

Trump et le Brésil :

Jair Bolsonaro est élu président du Brésil le 1 janvier 2019. Pro-Trump, il n’a pas hésité à montrer son soutien à l’actuel président, quitte à envenimer les futures relations entre son pays et Biden. Le Brésil était donc un partenaire stratégique apprécié, qui permettait d’avoir un certain poids sur l’Amérique Latine et dans les relations avec les BRICS. Avec l’arrivée de Bolsonaro, un lien fort entre les deux pays s’est créé du fait de leur grande ressemblance au niveau idéologique.

trump et bolsonaro
Brésil/ Etats-Unis, une amitié qui ne tenait que par Trump

Évidemment, ils se relancent la balle à chaque prise de position au niveau international : par exemple, lorsque les relations entre Bolsonaro et Macron se sont tendues, Trump ne s’est pas empêché d’apporter son soutien au Brésil en s’exprimant sur Tweeter.

👉🏻 Ce que tu dois surtout comprendre, c’est que le brusque changement de trajectoire du Brésil vers l’extrême droite s’est aussi soldé par une modification drastique des relations avec les Etats-Unis. Alors que les anciennes relations avec les présidents de gauche étaient plutôt en dent de scie, la présence de Trump aux U.S et de Bolsonaro au Brésil amène un lien plus « fusionnel ».

💡 Deux citations qui claquent pour une future dissertation :

« J’ai toujours admiré les États-Unis et cette admiration est devenue encore plus forte après votre prise de fonction » Jair Bolsonaro, en entretien avec Trump

« La relation que nous avons avec le Brésil n’a jamais été aussi bonne. Je pense qu’il y avait beaucoup d’hostilité avec les autres présidents, il n’y a aucune hostilité avec moi » Donald Trump

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La grande inconnue : l’Afrique 🤔

Trump en Afrique, une permanence ?

Si tu es arrivé jusqu’ici dans ta lecture, et bien bravo ! à parti de maintenant, cela sera beaucoup plus simple à comprendre!

Trump… n’a jamais mis les pieds en Afrique. Il ignore totalement ce continent dans sa politique internationale. Sa seule interaction avec le continent fut le scandale suivant ses paroles méprisantes envers de nombreux pays africains, les qualifiant de « shithole ».
Pourtant, est-ce que cela est original chez les dirigeants américains ? En réalité, oui et non. Clinton (président de 1993 à 2001) les qualifiait déjà de « trous à rat ». 😮

Cependant, l’époque est différente : aujourd’hui, la compétition stratégique face à la Chine oblige les deux pays à avoir des rapports avec l’Afrique, continent en émergence, qui représente désormais un marché de plus en plus important. La Chine l’a bien compris, et investit massivement dans la région : la CNPC (China National Petroleum Corporation), la compagnie de pétrole du PCC, est aujourd’hui la compagnie étrangère la plus présente en Afrique.

Trump et l'Afrique
L’Afrique, la grande inconnue de la stratégie américaine

Mais pourquoi avoir manqué cette occasion de réduire l’influence du rival chinois ? 🤨Cela est dû en grande partie à la méfiance de l’administration Trump envers les institutions multilatérales. La stratégie de Trump, « l’Amérique d’abord », ne peut pas se résoudre à la création d’accords bilatéraux « gagnant-gagnant », encore moins lorsqu’il s’agit de favoriser des échanges entre les États-Unis et l’Union Africaine : une union politique qui prend en compte tous les pays africains.

Cette incompréhension et cette méfiance expliquent par ailleurs les ressentiments de Trump envers l’Union Européenne. Ce ressentiment existe aussi lorsque Trump pose les yeux sur l’Union Africaine. Cette guerre d’influence en Afrique, initialement prévue, n’aura jamais lieu. Ce loupé stratégique de la part des républicains, basé sur des critères idéologiques, va grandement profiter à la Chine qui va avancer ses pions et faire valoir ses intérêts dans la région.

💡 Le début du mandat Biden marque peut-être le retour des Américains sur le continent africain. En effet, Biden reste prudent quant à la stratégie qu’il va opérer à l’international mais il a cependant clairement indiqué sa volonté d’opérer un rapprochement entre les États-Unis et le continent africain. 💡

Conclusion : comment Trump s’occupe des relations internationales de son pays ? ❤️

Voici un rapide résumé que tu DOIS connaître en ce qui concerne la politique étrangère de Trump:

👉🏻 Au niveau de ses relations avec les autres États :

  • Trump favorise les relations commerciales dans sa diplomatie et n’hésite pas à utiliser le champ lexical correspondant. Il parle en termes de “Business, business et business”. C’est pourquoi il a de bons rapports avec l’Arabie Saoudite par exemple.
  • Trump favorise les relations avec les hommes forts et dont le pays n’apporte pas une grande importance aux institutions multilatérales: c’est pour cela qu’il méprise l’Union Européenne et ses dirigeants, mais pas la Turquie et la Russie.
  • Trump favorise les relations avec les dirigeants qui flattent son ego: c’est le cas des Émirats Arabes Unis, de l’Arabie Saoudite, de la Corée du Nord, du Brésil…

👉🏻 Au niveau de sa stratégie à l’internationale et ses actions :

  • Trump agit selon sa stratégie de “l’Amérique d’abord”: il refuse les accords multilatéraux pour faire du business unilatéral (à savoir entre deux partenaires, mais surtout à faveur des États-Unis).
  • Trump punit les pays dont l’idéologie ne rejoint pas la sienne et ne correspond pas au libéralisme et à la liberté.
  • Trump agit selon des biais cognitifs qui restent très présents dans son esprit : c’est pour cela qu’il ne regarde absolument pas l’Afrique.
  • Trump agit pour satisfaire un électorat qui lui fait confiance : c’est ce que représente ses actions envers les Palestiniens.
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Francois Vuillerme
Passionné de géopolitique
Actuellement à GEM et passionné par la géopolitique, je continue mes études dans le but de devenir manager en gestion de risques. Mes articles traiteront essentiellement de cette matière ou bien d'actualité 😉

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