Phrase simple ou complexe, subordonnée, relative, coordonnée, juxtaposée… Tu en as marre de ne pas comprendre ces mots en cours de français ? Ils désignent en fait les propositions et leurs différents types. On définit pour toi ces termes et on te dit tout sur leurs utilisations ! Enfin, c’est une simple proposition de notre part. 😉
Une proposition, c’est quoi ? 🔎
Définition 📖
Dans le langage courant, tu sais très bien ce que signifie le mot “proposition”. Pour faire simple, si on t’en fait une, ça veut dire qu’on te fait une offre ou une suggestion.
En grammaire, c’est un peu plus technique : une proposition est un groupe de mots organisé autour d’un verbe et formant une unité de sens. OK, ça a l’air assez compliqué comme ça… En fait, n’importe quelle phrase contient une ou plusieurs propositions dès lors qu’il y a un verbe : l’expression “le chat mange”, par exemple, est une proposition (pas la plus élaborée qui soit, on te l’accorde).
💡 Pour info
Selon l’Académie française (on te raconte pas n’importe quoi), le mot “proposition” vient du latin propositio : “action de mettre sous les yeux ; proposition, phrase”. Cela explique donc son sens courant (faire une suggestion) mais aussi grammatical : les propositions sont des unités de phrases (ou parfois même des phrases à part entière).
Les types de propositions
Indépendantes | Coordonnées, juxtaposées |
Subordonnées | Relatives, complétives (conjonctives, infinitives, interrogatives), circonstancielles |
Utilisation ✍️
Maintenant que tu as la définition de base, on peut entrer dans les détails au sujet de l’utilisation grammaticale de ces éléments phrastiques. Pour commencer, on observe leur présence dans deux cas distincts :
👉 Ou bien la proposition constitue une phrase simple ;
👉 Ou bien elle constitue un élément d’une phrase complexe.
C’est logique, car une phrase simple est composée d’une seule et unique proposition, alors qu’une phrase complexe se caractérise justement par le fait qu’elle comporte plusieurs verbes conjugués(et donc plusieurs propositions).
↪️ Exemples
“Elle sort de la maison” (phrase simple).
“Elle sort de la maison car elle va faire des courses” (phrase complexe).
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Les différentes propositions 📄
On doit t’avouer un truc : on ne t’a pas encore tout dit. Cette histoire de phrases simples et complexes permet en fait de distinguer les différents types de propositions :
👉 Une phrase simple est toujours une proposition dite “indépendante”.
👉 Une phrase complexe contient a minima une proposition “principale”, et une “subordonnée”.
Si tu ne sais pas ce que signifie “principale” et “subordonnée”, pas de panique : on t’explique tout dans la suite de l’article. 😉
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Les propositions indépendantes
🚨 Nota bene
Si tu as bien lu ce qu’on t’a dit, tu auras compris qu’une proposition indépendante peut former une phrase à elle toute seule. Mais même s’il y a d’autres propositions dans une phrase, une proposition de ce type fonctionne de manière autonome, c’est-à-dire qu’elle forme une unité de sens : si on retirait le reste de la phrase, on arriverait toujours à comprendre ce qu’elle signifie.
Il y a deux types de propositions indépendantes :
👉 Les coordonnées
Les propositions coordonnées sont reliées entre elles par une conjonction de coordination (mais, où, et, donc, or, ni, car).
↪️ Exemple
“Je pense donc je suis” (Descartes).
👉 Les juxtaposées
Les juxtaposées sont quant à elles reliées par un signe de ponctuation (point, virgule, deux-points…).
↪️ Exemple
“Je pense, je suis”.
Les propositions subordonnées
Pas cool, de ne pas être indépendante ! En fait, une “subordonnée” est appelée ainsi car elle dépend d’une proposition “principale” : elle peut être son complément d’objet direct (COD), un complément du nom (CDN), un complément circonstanciel (CC)… Contrairement aux indépendantes, une subordonnée ne veut rien dire du tout si on la prend séparément.
Comme on te l’a dit précédemment, les subordonnées permettent de former des phrases complexes. 🤯 On peut également distinguer trois catégories différentes de subordonnées :
👉 Les relatives
Elles sont toujours introduites par un pronom relatif (à distinguer des pronoms personnels ou possessifs !) : “qui”, “que”, “quoi”, “dont”, “où”, “lequel”…
Elles font bien souvent office d’expansion du nom (épithète, apposition, complément du nom ou de l’antécédent).
↪️ Exemples
“Elle sort de la maison où elle vit”. La première partie de la phrase, tu l’auras compris, est la proposition principale.
“Il regarde les chevaux qui galopent”.
👉 Les complétives
Encore une fois, accroche-toi bien… car il existe également trois types de propositions complétives ! Un véritable labyrinthe grammatical, cette histoire. 🤯
- Les conjonctives
🚨 Nota bene
Ce type de propositions ne peut pas être supprimé ou déplacé au sein de la phrase ! Sans elles, tout est fichu, la phrase ne veut plus rien dire.
Une proposition conjonctive a les mêmes fonctions qu’un groupe nominal ( sujet, COD, complément du nom, de l’adjectif…). Elle est introduite par une conjonction de subordination (“que”, “à ce que”, etc).
↪️ Exemples
“Je pense que je suis” (OK, on s’éloigne un peu – beaucoup – de la citation initiale de Descartes…).
“Je ne m’attendais pas à ce qu’il pleuve”.
- Les infinitives
Elles ne veulent pas faire comme tout le monde. : En effet, elles ne sont précédées par aucun mot introductif, contrairement aux autres types de subordonnées.
Par ailleurs, elles se distinguent car, comme leur nom l’indique, elles comportent un verbe à l’infinitif. La plupart du temps, elles servent de COD à un verbe de perception (voir, sentir, entendre…).
↪️ Exemple
« Je regarde le chat dormir. »
- Les interrogatives
Attention, ce type de propositions n’est pas plus facile à distinguer que les autres : ne cherche pas systématiquement un point d’interrogation en fin de phrase ! Il peut s’agir d’une proposition interrogative indirecte (qui se termine alors par un simple point).
Elle peut être introduite par un pronom, un déterminant ou un adjectif interrogatif (quel, qui, pourquoi…), ainsi que par l’adverbe “si”.
↪️ Exemples
“Je ne sais pas si j’y vais”.
“Je me demande pourquoi elle m’en veut”.
👉 Les circonstancielles
🚨 Nota bene
Une proposition circonstancielle peut être supprimée ou déplacée, contrairement aux autres complétives !
Encore une fois, on pouvait s’en douter : une proposition circonstancielle occupe la fonction de complément circonstanciel (de temps, de lieu, de manière, de cause, de conséquence…). Donc elle a pour but d’expliciter le contexte de l’action.
↪️ Exemples
“Ma voix est cassée car j’ai trop crié” (cause)
“Quand mon réveil sonne, je souffre” (temps)
“Bien que j’aie regardé sa dernière vidéo en entier, je n’ai pas tout compris” (concession)
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On t’a écrit un article sur les différentes classes grammaticales !
Comment les reconnaître ? 🧐
Même si tu es désormais équipé pour identifier les divers types de proposition (à condition d’avoir bien lu), il y a quelques subtilités à maîtriser pour ne pas te tromper.
Les cas particuliers 🚨
👉 Les subordonnées sont parfois enchâssées (c’est-à-dire intégrées) à la proposition principale.
↪️ Exemple
“La poire que j’ai mangée est trop mûre”.
🚨 Nota bene
Attention, on est d’accord que d’habitude, la terminaison d’un verbe au passé composé est “-é” avec l’auxiliaire “avoir”. Cependant, le participe passé s’accorde lorsque le COD (la poire) est placé devant. Au contraire, lorsque le COD est placé derrière le verbe, on écrit : “J’ai mangé la pomme”.
👉 Les propositions circonstancielles peuvent aussi être participiales : elles comportent alors un participe présent ou un participe passé.
↪️ Exemples
“En s’en allant, elle a dit au revoir à tout le monde” (participe présent)
“Le week-end terminé, elle est retournée en cours” (participe passé)
👉 La proposition incidente ou “incise” est une forme de proposition insérée au sein même d’une autre proposition avec laquelle elle n’est pas coordonnée.
↪️ Exemple
“Je crois, dit-elle, que j’ai raison”.
“On en saura plus, je pense, très bientôt”.
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Les erreurs à éviter ❌
👉 Le pronom “que”
Prends garde à ne pas confondre une proposition subordonnée relative qui commence par la conjonction “que” avec une proposition subordonnée conjonctive.
Derrière un nom, une proposition introduite par la conjonction “que” est relative ; derrière un verbe, elle est conjonctive.
↪️ Exemples
“Les chaises que j’ai achetées sont confortables” (relative).
“Je crois qu’il est trop tard” (conjonctive).
👉 L’adverbe “si”
Fais attention à ne pas prendre une proposition subordonnée circonstancielle qui commence par “si” avec une proposition subordonnée interrogative indirecte.
Notre astuce pour éviter la confusion : tu pourras toujours supprimer ou déplacer au sein de la phrase une subordonnée circonstancielle. En comparaison, une subordonnée interrogative indirecte ne peut pas être changée de place.
↪️ Exemples
“Si c’est possible, elle viendra nous voir” (conjonctive complément circonstanciel de condition : on peut la déplacer ou la supprimer).
“Je ne sais pas s’il est possible qu’elle vienne” (subordonnée interrogative indirecte : on ne peut pas la déplacer ou la supprimer).
Entraîne-toi ! 👇
Maintenant que tu as fini ta lecture et que les propositions n’ont plus de secret pour toi, tu peux aller sereinement en cours de français. 😌 Pour mémoriser toutes ces infos, tu peux aussi faire une fiche de notre article !