Voici la seconde partie de notre article qui récapitule toute la politique de Trump ! Après la politique extérieure, il est l’heure de s’attaquer à la politique intérieure de Trump. Encore une fois, nous allons tenter d’être le plus exhaustif possible pour que tu puisses appréhender au mieux ce long et difficile mandat. Quelles ont été les grands jalons de la politique de Trump et quelles ont été ses réponses sur les sujets difficiles qui divisent l’Amérique depuis des décennies, voire des siècles ?
💡 Commençons tout d’abord par définir le cadre de cet article : qu’est-ce que « la politique intérieure » ? Il s’agit de l’ensemble des décisions administratives qui sont prises par le gouvernement d’un pays et qui sont en relation directe avec les différents problèmes et les différentes activités d’une nation dans ses frontières.
👉🏻 Le terme « nation » est à différencier du terme « pays », cela est très important. Effectivement, le pays est une désignation géographique alors que le mot nation désigne le peuple qui constitue, se déplace, occupe l’espace et évolue sur le territoire qui est « le pays ». Il est pertinent d’utiliser le mot nation pour évoquer les Etats Unis puisque la représentation du peuple et son fondement constitue une dimension qui est toujours à prendre en compte.
L’occupation du territoire, le mythe de la frontière, la place des idéologies, la question des minorités… tout ceci constitue un creuset (un récipient où l’on fait fondre des choses) qui correspond à la population américaine. L’administration Trump va devoir évidemment prendre en compte cette population, et ceci amène donc une politique intérieure spécifique : celle que nous allons t’expliquer.
L’ « America first » a-t-elle permis une hausse du niveau de vie américain ? Le peuple est-il uni malgré les disparités ethniques et les divergences d’opinions ? L’économie est-elle plus forte aujourd’hui, et prête à faire face à l’adversaire chinois ? Tant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre ! Alors ferme ta porte et éteint ton téléphone pour ne pas être dérangé, on va s’attaquer au plus gros morceau du dernier mandat républicain.
Le mandat Trump : la grande division dans l’unification ⚔️
Une investiture difficile
Dès son entrée en fonction, le président Donald Trump a promis de rassembler la nation américaine. Ceci est en réalité une promesse liée à sa volonté de déconstruire tout ce qu’avait fait son prédécesseur, et il voyait les raisons de la division nette du pays dans la présidence des démocrates. Pour lui, les démocrates n’ont fait que diviser chaque fois plus le pays autour de nombreuses questions en y apportant les réponses progressistes qui n’allaient pas forcément dans l’intérêt des Américains. C’est dans l’optique de retrouver cette unification que Trump a mené une politique agressive envers le « Obama Care » qu’il juge trop coûteux pour le citoyen.
« Nous allons faire en sorte que l’Amérique soit grande pour tout le monde, partout dans le pays ».
Donald Trump, durant son investiture le 20 janvier 2017.
En s’adressant aux Américains « oubliés », Trump entend toucher toute la nation. Cependant cela s’est suivi de manifestations anti-Trump dans les rues de New York dès les premiers jours de son mandat. Assez paradoxal, pour un président qui devait être le lien entre tous les américains…
💡 Effectivement, même si sa promesse initiale fut une unification de l’Amérique, Trump n’a pas eu une stratégie adéquate. Ses propos xénophobes et sexistes durant son mandat ne sont pas tombés dans l’oreille d’un peuple sourd. Bien qu’il ait modifié drastiquement son comportement à l’annonce de sa victoire, essayant de se poser en rassembleur en multipliant les propos conciliants, ses prises de positions drastiques ont conduit une grande partie de la population à se méfier de lui et à agir pour le faire partir de sa place.
Ajoutons à cela son agressivité face aux médias « mainstream », aux pays en voie de développement (qu’il appellera les « pays de merde »), ainsi qu’à ses détracteurs et on a là un président à la fois populaire au sein des pro-républicains, et un président hostile pour l’autre bord. Loin d’être le président qui rassemble le peuple, Trump aura conforté ceux qui avaient voté pour lui (du moins les premiers mois de son mandat) et renforcé la méfiance des autres.
💡 Initialement donc, il existe un clivage entre les pro-républicains et les pro-démocrates, avec des groupuscules plus ou moins à l’extrême de ce spectre, que la présidence n’aura pas effacé mais renforcé. 💡
Une fracture présente dans l’histoire des Etats-Unis
👉🏻 Le fait que Trump souhaite se poser en gardien de la paix et de l’unification du peuple américain n’est absolument pas quelque chose d’original. Il ne s’agit là que d’un signal fort envoyé en début de mandat par tous les présidents depuis de nombreuses décennies. Un signal fort certainement mais un signal peu original donc. Mais pourquoi cela est aussi important à mentionner ?
Dans l’histoire des Etats-Unis, les fractures sociales ont été nombreuses et ont souvent débouché sur des catastrophes. Nous pouvons aborder la Guerre de Sécession qui aura fait 620 000 morts, entre l’Union et la Confédération, mais aussi les grèves et émeutes raciales lors de la Seconde Guerre mondiale. La population américaine est fracturée de différentes manières, et il en va du président de faire en sorte d’empêcher tout débordement des uns envers les autres.
💡 Trump ici souhaite devenir le leader, le grand champion, qui permettra enfin de recoudre une nation dont l’unification semble impossible. Tu l’as compris, il s’agit d’un chantier difficile aux Etats-Unis et plus particulièrement avec l’avènement d’internet et des réseaux sociaux, segmentant l’opinion et exacerbant les paroles des extrêmes.
Un président qui n’aura pas réussi à tenir un discours qui permet l’unification
Nous avons expliqué pourquoi cette idée d’unification était importante pour les partis américains mais pourquoi il s’agit aussi de quelque chose de difficilement atteignable, surtout aujourd’hui. Malgré cela et même si Trump était plein de bonne volonté, il n’aura jamais réussi à adopter un discours qui aurait permis au peuple américain d’aller vers plus de convergence d’opinion. Au contraire, son agressivité envers certains groupes, contre certains pays et contre les immigrants aura finalement trouvé un écho parmi une partie de la population, là où l’autre en était parfaitement scandalisée.
« Après la guerre, il y a eu un effort pour promouvoir la civilité et délégitimer les manifestations. Aujourd’hui, le problème est profond car Donald Trump n’a pas adopté le langage du respect. Il a offensé des pans importants de la population et il est difficile de voir comment il peut revenir dessus »
Wendy Hall, auteur de l’ouvrage Inventing the « American Way »
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La place des minorités🖤
La “question noire” et Donald Trump
La présidence Obama aura suscité l’espoir de l’avènement d’une société post-raciale aux Etats-Unis. Cet espoir aura été douché par la présidence Trump. Selon le Pew Research Center et le Poverty Law Center (deux organismes indépendants), une large majorité de la population américaine considère que les relations raciales ont empiré depuis l’élection de Trump.
💡 Il serait cependant faux de penser que cette situation de division aurait empiré uniquement à cause de la présence des républicains à la tête du gouvernement. Même si la société américaine post-raciale était un souhait de Obama, c’est bien sous sa présidence que les manifestations et les mouvements sociaux apparurent. Black Lives Matter fut créé en 2013.
Ce mouvement est né à la suite de l’acquittement en juillet 2013 de George Zimmerman qui fut accusé de l’assassinat d’un adolescent noir. Cet événement avec la mort de deux autres afro-américains par des policiers en 2014 vont être le terreau propice à l’amplification des mouvements sociaux pro-noirs qui diviseront la société américaine durablement.
💡 Rappelons que cette question est assez importante aux Etats-Unis puisqu’elle possède un fondement historique que tu dois impérativement connaître, au moins pour ta culture personnelle. Tu ne peux pas appréhender les manifestations et le clivage qui existe aujourd’hui sans prendre en compte ce lourd passé que possède la “question noire” dans ce pays. Je te conseille donc d’aller voir cette vidéo assez complète sur le sujet :
Alors, que penser de Trump sur cette question ?
Le racisme de Trump est assez ancien et prend diverses formes à travers le temps. Il avait accusé en 2012 l’ancien président Obama d’être né au Kenya et de n’avoir de ce fait pas le droit de se présenter aux élections américaines. Il lui demanda même une preuve de sa citoyenneté américaine via son certificat de naissance. Difficile donc d’envisager qu’une telle personnalité puisse permettre l’émancipation des afro-américains dans une société aussi divisée initialement.
🌡️ Il est aussi important de rappeler la position ambiguë de Donald Trump envers certains groupuscules d’extrême droite qui le soutiennent depuis le début de sa campagne en 2016. Steve Bannon, son plus proche conseiller, était aussi un sympathisant des suprémacistes blancs. L’un des événements qui démontre le mieux cette relation ambiguë est lié à la condamnation de l’attaque qui a eu lieu à Charlottesville en 2017 (attentat à la voiture Bélier). Le président américain refusa dans un premier temps de condamner l’attaque, prétextant une simple violence entre manifestants et anti-manifestants. Il aura fallu que son administration elle-même fasse pression pour que l’attentat soit sévèrement puni.
💥 La hausse des crimes racistes durant la présidence Trump est officiellement visible :
Dès la première année de la présidence Trump, une hausse de 20% des crimes haineux visant les minorités raciales aux États-Unis a été reporté (source : FBI News, le 13 novembre 2018). Cela serait dû à une rhétorique simpliste et xénophobe de la part de Trump .
Et au niveau de l’emploi ? 🤔
💡 Trump est fier d’indiquer que le taux de chômage des afro-américains a atteint son niveau le plus bas sous son mandat. En lisant les chiffres, c’est effectivement une réalité et on peut se dire que la situation des afro-américains s’est améliorée. En réalité, cela cache une augmentation effarante des emplois peu qualifiés et instables, avec des salaires misérables. Cela est à mettre en lien avec le concept des « working poors » : les personnes qui vivent dans la misère malgré leur emploi. De plus, le taux de chômage des Noirs est de 7,2% contre 3% pour les blancs.
💡 Globalement, le patrimoine d’un foyer blanc est 44 fois supérieur à celui d’un foyer noir. Ce chiffre est en hausse depuis la présidence Trump et dénote une hausse de la pauvreté de cette minorité.
De plus, les Noirs restent les plus touchés par la pauvreté et de ce fait les plus touchés par la maladie (avec le plus haut taux de morbidité aux États-Unis). Ils sont aussi les plus représentés en prison : les afro-américains représentent 33% des prisonniers alors qu’ils ne sont que 12% de la population ! Ceci est une permanence du système américain et n’est pas apparu avec Trump, il n’aura simplement rien fait pour amener son pays à plus d’équité.
Les latinos, une ethnie en progression
La communauté des Hispaniques (à comprendre toutes les personnes étant ou ayant des origines latino-américaines) représentait 13,3% de l’électorat américain. Cette communauté suit une progression spectaculaire aux Etats-Unis et représente un nombre de votants non-négligeable pour les candidats. Cette communauté par son poids devient un véritable enjeu et cela explique pourquoi, malgré sa rhétorique raciste, Trump a tenté de draguer cet électorat.
En 2015, le Bureau de recensement des Etats-Unis estimait que les habitants « latinos » représentait 17,6% de la population totale du pays, soit près de 56,5 millions ! On peut comprendre pourquoi il est alléchant de s’intéresser à cette communauté en tant que candidat.
👉🏻 Comme prévu par les sondages de 2016, les Latinos étaient très méfiants et hostiles vis-à-vis de Trump. Ils ont donc majoritairement voté Hillary Clinton, principalement à cause des choix de campagne de Trump : en faisant de « La Linea » (frontière physique entre le Mexique et les Etats-Unis) sont cheval de bataille, même si les dispositifs de sécurité étaient suffisamment efficaces. Symbole de la fermeté et de l’ « América first », le renforcement de la Linea avait pour unique ambition de rassembler l’Amérique (à savoir « l’Amérique selon Trump ») devant une activité hostile que représente la migration hispanique. Une Amérique WASP, c’est ce que soutenait Trump durant son mandat. Sous couvert d’une idéologie racialiste qui n’est pas en adéquation avec la réalité démographique américaine aujourd’hui. Prendre en compte les minorités est devenu une obligation pour tout candidat à la présidence américaine, et Trump semble avoir mis du temps avant d’accepter cette réalité.
💡 Il est cependant important de mentionner que la victoire de Trump en 2016 en Floride s’explique par le vote des Latinos : 31% des Hispaniques en Floride ont en effet voté pour Trump. La Floride, en tant que swing state, était cruciale pour l’élection. C’est pourquoi ce vote Latino est un paradoxe et renverse la logique que l’on a précédemment signalé. Mais pourquoi cela ?
💡 Cette performance des républicains en Floride et surtout chez les Latinos s’expliquent par la mentalité hispanique que l’on retrouve dans cet Etat. 💡 Les Hispaniques de Floride, plus conservateur que dans les autres Etats ont été plus sensibles au symbole entourant le futur président. Ce rapport au travail, au « mérite » et à la liberté d’expression a su contre toute attente toucher une forte partie des Latinos en Floride.
De plus, la menace d’un renforcement de La Linea ne les a pas dissuadés de voter Trump. Il serait faux de penser que toute la communauté Hispanique dans son entièreté accepte la migration illégale sous prétexte qu’ils sont de la même ethnie. Beaucoup de Latinos sont contre cette migration illégale.
Barack Obama a déporté plus d’illégaux que ses prédécesseurs. La vraie question est : comment est-on arrivé à avoir onze millions d’immigrés clandestins aux États-Unis ? Cela devrait nous inquiéter. Le système ne fonctionne pas, et doit être réformé pour nous permettre de garder les immigrés illégaux qui sont là depuis des années et qui n’ont rien fait de mal. Monsieur Trump va faire bouger les lignes et sera le président des immigrés ».
Ileana Garcia, fondatrice du groupe « Latinas for Trump ».
Quel est donc la réalité économique de cette communauté hispanique ? 🧐
Il est assez complexe d’observer une tendance, surtout sachant que beaucoup de Latinos étaient déjà sous le seuil de pauvreté avant l’arrivée de Trump au pouvoir. Cependant, avec la crise sanitaire du Covid, on peut observer que les familles hispaniques ayant perdu au moins un emploi depuis Mars 2020 sont plus violemment touchées que les familles blanches. Depuis août 2020, le taux de pauvreté de cette communauté avoisine les 20%, ce qui fait des Latinos l’une des communautés américaines les plus fragilisés par la crise. Tu observeras tout cela plus loin quand nous aborderons la question de l’économie américaine sous l’administration Trump.
La place des extrêmes 💥
Trump est-il le président de l’extrême droite raciste et xénophobe aux Etats-Unis ? Depuis les élections de 2016 avec le Ku Klux Klan qui affirmait son soutien à Trump jusqu’aux élections de 2020 lorsque Trump demanda aux Proud Boys de « se tenir prêt » en cas de victoire frauduleuse de Biden, le lien entre Trump et les extrémistes blancs semble être un lien de proximité assez soutenu. Est-ce que c’est réellement le cas ? C’est ce que nous allons voir !
🌡️ Difficile de trouver des excuses à Trump quant à son lien avec les extrémistes lorsqu’il a choisi Steve Bannon, ouvertement raciste, comme conseiller principal. Difficile de ne pas voir cette proximité lorsque Trump refuse de condamner les attentats à Charlottesville en 2017. Trump semble multiplier les « bourdes » qui sembleraient indiquer son favoritisme pour les extrémistes de son pays. Est-ce qu’il s’agit réellement d’erreurs ? Pourquoi la question des extrêmes est-elle aussi importante aux Etats-Unis ?
🌡️ Il est important de mentionner que les extrémistes blancs tuent bien plus que les djihadistes ou que toute autre ethnie aux Etats-Unis. 🌡️
En tant qu’Européen, nous n’avons bien souvent pas conscience du problème des extrémistes blancs comme il est représenté aux Etats-Unis et nous pensons à tort que les attentats suprémacistes ne sont que des cas isolés et rares, provoqués par quelques désaxés. En réalité, les crimes raciaux ou liés à des extrémistes blancs sont dangereusement présents dans un pays où les armes s’obtiennent facilement.
👉🏻 Ceci est une permanence aux Etats-Unis : les crimes raciaux sont étroitement liés avec la question noire mais sont aujourd’hui pénalisés. Ces groupes sont de plus très bien organisés, et comptent parfois plusieurs milliers de membres. Il n’est pas illégal d’avoir un groupe extrémiste aux Etats-Unis tant que les membres respectent la loi et l’autorité policière. Bien souvent, ces groupes ont des activités à la limite de la légalité sans pourtant dépasser les bornes.
👉🏻 On compte aujourd’hui plus de 900 groupuscules racistes et xénophobes aux Etats-Unis. Ce chiffre est en hausse sous la présidence Trump. On dénote une augmentation de 55% des activités des groupes extrémistes depuis 2017 et est en lien avec la peur d’un « grand remplacement » des minorités (les Hispaniques et les Noirs) selon le Southern Poverty Law Center (une ONG américaine à but non lucratif).
« Ne vous y trompez pas: nous avons une crise de haine et d’extrémisme dans notre pays – et les idées toxiques propagées par ces groupes haineux non seulement conduisent à la violence, mais érodent aussi les fondements mêmes de notre démocratie »
Lecia Brook , porte-parole du Southern Poverty Law Center.
Depuis la crise du Covid, le nombre de groupuscules racistes et néonazis explose aux Etats-Unis. Les membres profitent de la fragilité de la société en tant de crise sanitaire pour faire circuler leur idéologie. Il est donc important de comprendre que ce n’est pas que les propos de Trump qui pousse une partie de la population vers les extrêmes : La fragilité économique, le taux de chômage, la pauvreté, le manque d’éducation, les évènements exceptionnels (comme la crise sanitaire) sont autant de facteurs favorisant l’explosion du racisme… mais tout ceci est aussi en lien avec la stratégie politique du parti gouvernant le pays !
👉🏻 Trump aura tout de même tenté (bien souvent en vain) de défaire son image de ces groupes suprémacistes. Le soutien du Ku Klux Klan n’était pas flatteur, et probablement non voulu par Trump. Cela pouvait lui coûter la victoire. Puisque les extrémistes augmentent aux Etats-Unis, Trump devait pérenniser leur vote pour profiter de cette nouvelle force de frappe face aux démocrates, mais sans trop s’affilier pour ne pas perdre le vote des autres citoyens. Un véritable jeu d’équilibriste !
Pour défaire son image, il aura mollement mis en place quelques stratégies qui sont trop faibles pour que les suprémacistes disparaissent ou pour que la population ne le considère plus comme un sympathisant de ces groupuscules. Par exemple, le 6 avril 2020, il aura placé un groupe suprémaciste sur la liste noire américaine pour « terrorisme international ». Ceci est une première dans l’histoire des Etats-Unis. Le groupe en question, le Mouvement Impérial Russe, est suspecté d’offrir des entraînements paramilitaires à des néonazis. Trump tente de condamner le suprémacisme blanc, mais sans pour autant réussir à convaincre la population de sa sincérité.
💡 Retiens bien qu’à chaque attentat de la part de l’extrême droite aux Etats-Unis, le gouvernement Trump réagit sans vraiment agir. Les extrêmes se sont donc développés fortement sous le mandat Trump, et cela est autant lié aux conséquences économiques de la politique des républicains de 2016 à 2020 (et au laxisme de l’administration Trump) qu’à des permanences du gouvernement Obama.
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La question des armes sous Trump 🔫
🌡️ Trump s’est opposé à tout durcissement des lois contre les armes aux Etats-Unis et ce malgré une hausse des meurtres de masse et des attaques dans les écoles. Pro-arme, Donald Trump est proche de la NRA, le principal lobby des armes du pays et n’hésite pas à invoquer la constitution pour faire valoir le droit au port de l’arme, symbole de sécurité et de protection selon lui.
On ne peut appréhender la question de l’armement aux États-Unis sans connaître la Constitution. Selon le IIe amendement de la Constitution, le droit de porter une arme pour un citoyen est non-négociable. Ainsi, les américains considèrent que le port de l’arme est un droit qui touche au fondement de la Constitution de leur pays et que la moindre pénalité à l’encontre du producteur, du vendeur ou du citoyen possédant l’arme est anticonstitutionnelle et ne respecte pas l’idée de l’Amérique forgée par les Pères Fondateurs. C’est pourquoi il est si difficile de concevoir des lois contre les armes ! Cela suppose la modification des amendements principaux de la Constitution, et donc de ce fait la modification de l’héritage historique américain. Rappelons que les Américains ont aujourd’hui la plus vieille Constitution (non modifiée) au monde.
Le soutien de Trump au respect du IIe amendement n’a jamais été un secret. Il s’agit même d’un des piliers de son programme en 2016. Il souhaite revenir sur tout ce qu’a été mis en place par Obama durant ses deux mandats : le renforcement des contrôles pour les acheteurs, l’interdiction des armes dans certaines zones… De plus, Trump souhaitait même améliorer ce droit, en acceptant la création d’armes par les particuliers avec les imprimantes 3D ou l’autorisation aux professeurs de posséder des armes durant les cours pour la défense des élèves. Il n’aura jamais réussi à faire passer ses projets.
💡 Il est compliqué aujourd’hui de considérer les armes comme un simple outil de défense comme le pensaient les Pères Fondateurs. Il est encore plus compliqué de le voir ainsi lorsque l’on sait que la vente d’armes a explosé durant les élections. Les groupuscules paradent désormais avec des armes de guerre durant les manifestations, et ce librement car conformément au IIe amendement. Ces milices ont trouvé pour la plupart un second souffle sous la présidence de Trump, et sont fiers de sortir dans la rue avec leurs armes pour « Protéger la communauté contre toute menace, contre le déclin moral des Etats-Unis et contre les « manifestations violentes et illégales ».
💡 Biden sera un président qui changera la donne des armes aux Etats-Unis, du moins selon lui. Il a suggéré en juin 2019 non pas de réguler les armes, mais d’exiger que les fabricants d’armes fabriquent des armes biométriques. Il a conseillé durant les élections à ses compatriotes d’acheter un fusil de chasse pour leur défense plutôt qu’un fusil d’assaut. Biden semble donc réticent à la prolifération des armes de guerre, est enclin à diminuer leur présence sur le territoire, comprend le problème que les armes représentent dans son pays, mais ne souhaite pas aller à l’encontre du IIe amendement et ne souhaite pas froisser l’électorat pro-arme.
La migration sous le mandat de Trump🌎
💡 Globalement, l’administration Trump a rendu plus difficile encore la situation des migrants illégaux sur le territoire. La dégradation des conditions d’accueil des migrants était déjà une réalité sous Obama. Avec Trump, l’immigration devient criminalisée juridiquement via de nombreux nouveaux décrets.
💡 L’entrée illégale sur le territoire américain est un crime depuis 1929 avec l’Immigration And Nationality Act. Le but de cette loi était d’endiguer la migration en provenance du Mexique qui était perçue comme un risque pour l’économie et la société américaine. L’arrivée de Trump à la gouvernance des Etats-Unis est un retour à une vision xénophobe du migrant et se solde par le démantèlement du droit d’asile aux Etats-Unis, ce qui est paradoxal puisque le pays s’est formé à partir de vagues migratoires tout au long de son histoire.
💥 Trump a mis en place 6 politiques visant la réduction des droits des migrants :
- La migration est criminalisée
Trump met en place une politique de « tolérance zéro » envers les migrants illégaux. Les migrants peuvent être pénalement poursuivis en cas d’entrée sur le territoire hors des points prévus à cet effet. En cas d’infraction, les migrants risquent le renvoi dans leur pays. Le durcissement de la politique migratoire sous Trump rend la migration beaucoup plus difficile et fait de l’entrée illégale un crime suffisamment grave pour permettre la privation de certaines libertés afin de garantir le renvoi.
- Le refus du statut de réfugié pour les individus victimes de violences sexuelles et sexistes
Depuis 1995, le droit américain reconnaît les violences sexuelles et sexistes comme raison suffisante pour offrir l’accès aux démarches visant l’obtention de la carte de séjour permanente. L’administration Trump a invalidé en 2019 cette jurisprudence et a affirmé que « désormais, les demandes d’asile fondées sur des violences sexuelles et sexistes perpétrées par des acteurs privés doivent être rejetées » (Jeff Sessions, ancien procureur général de l’administration Trump).
Cette mesure met bien évidemment en danger toutes les femmes qui profitaient de cet accès privilégié aux Etats-Unis afin de fuir des violences conjugales, des mutilations génitales ou des avortements forcées. Rappelons que l’Amérique Latine est la région la plus inégale du monde au niveau des sexes, avec le taux de féminicide le plus élevé au monde !
- La détention des enfants
Les enfants non-accompagnés sont détenus dans des camps pour mineurs. Ceci existe depuis 1993 et n’est donc pas du fait de Trump. Cependant, en rendant systématique la détention provisoire des personnes majeurs, 100% des enfants entrant illégalement sur le territoire deviennent des enfants « non-accompagnés » et sont donc détenus. Les conditions de détention des enfants se sont drastiquement dégradées : depuis la mise en place de cette politique, cinq enfants sont morts sous la garde des agences de détention fédérales, certains étaient violentés et drogués par les autorités officielles.
- Le refus de la carte de résident permanent aux migrants qui ont accès aux aides sociales
Trump refuse de faire des migrants bénéficiant de certaines aides sociales d’être « une charge » supplémentaire pour le reste de la société américaine. Il suggère donc de refuser la Green Card (la carte pour la résidence permanente) à tous les migrants représentant un poids pour la société. Cette idée était déjà présente dans la politique américaine depuis la fin du XIXe siècle, mais Trump l’a étendue aussi au programme Medicaid, un programme d’assurance maladie, mais aussi au coupon alimentaire et à l’aide au logement. Ceci touche donc beaucoup de migrants aux Etats-Unis. Rappelons que les migrants hispaniques sont les plus touchés par les fragilités économiques, la violence, et le chômage. Trump a fait de la pauvreté un crime qu’il peut retenir contre les migrants.
- La séparation des familles devient autorisée
La séparation forcée des familles devient légale en 2018 afin de dissuader les futurs demandeurs d’asile. Dès qu’une famille entre illégalement sur le territoire, les parents sont envoyés provisoirement en détention. L’enfant devient « non-accompagné » aux yeux de la justice et est donc envoyé dans un camp de détention pour mineurs conformément au décret de 1993. La famille est donc séparée violemment, et ceci s’accompagne de souffrance physiques et morales fortes.
- Recours à la règle du « premier pays d’asile »
La règle du « premier pays d’asile » est assez simple à comprendre et est assez similaire à celle existant dans l’Union Européenne (depuis les accords de Dublin de 1990). Elle stipule que tout migrant traversant plusieurs frontières doit s’arrêter dans le premier pays « sûr » qu’il rencontre. Ainsi, les Etats-Unis peuvent refuser une demande d’asile à tous les migrants hispaniques qui sont passés par le Mexique, puisque le Mexique est considéré comme sûr. Cette politique permet de refuser tous les migrants en provenance du Salvador et du Nicaragua par exemple. C’est donc une règle très forte qui permettrait un refus quasi systématique de la majorité des demandeurs d’asiles qui passent par le Mexique. Ceci n’a pas été mis en place, car assez difficile à réaliser au niveau du droit international. On peut cependant noter une autorisation de la Cour Suprême permettant au gouvernement américain de refuser systématiquement les migrants venant d’Amérique Centrale.
👉🏻 Cependant, Trump n’a pas pu faire tout ce qu’il souhaitait sur ce point. Le mur avec le Mexique, La Linea, n’a pas été terminé sous son mandat, et il n’a pas réussi à le faire financer par le Mexique. De même, il souhaitait initialement fermer son pays à certains pays musulman (7 pays, pour être précis), mais cela fut bloqué par la justice fédérale. La Cour Suprême a aussi bien souvent tranché contre l’administration Trump, notamment aux sujets des « Dreamers » (les migrants mineurs entrés illégalement sur le territoire avec leur parent).
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Quel bilan économique à la fin des 4 ans ?💰
Trump a-t-il tenu sa promesse de remettre l’Amérique d’aplomb ? Malgré ce qu’il dit, son bilan est plutôt en demi-teinte. Est-ce uniquement à cause de la crise sanitaire ? En réalité non. En laissant déraper les déficits publics et en entamant une guerre commerciale face à l’Union Européenne et la Chine, Trump a fragilisé l’économie de son pays et a freiné sa croissance, ce qui se répercute sur la société. A sa sortie, le pays se retrouve dans une situation économique et sociale plus difficile qu’à son entrée.
Mais pourquoi Trump semble alors fier de son bilan économique et que penser de l’historique chute du chômage aux Etats-Unis sous son mandat ? En réalité, même si le chômage est au plus bas, cela cache la nouvelle réalité des travailleurs : des travailleurs salariés et pauvres (on retrouve encore l’idée des working poors comme vu précédemment, et cela prouve que ce n’est pas que la minorité noire qui en est touché), des travailleurs cumulant plusieurs emplois pour vivre correctement, des migrants illégaux qui ne compte pas dans les statistiques du pays etc…
De plus, la non-reconduction de certaines mesures d’aides et de certaines allocations chômage (la loi CARES, un plan de relance voté en mars 2020), le taux de pauvreté en septembre 2020 est au plus haut depuis le début de l’année.
💡 Il est important de préciser que l’Amérique a connu une période d’enrichissement au début du mandat Trump ce qui a permis les annonces de bon résultat à mi-mandat, mais que finalement elle est aujourd’hui bien plus pauvre.
Comment expliquer une telle crise ?
👉🏻 La crise sanitaire explique l’explosion de pauvreté qui touche le pays effectivement, mais n’explique pas les difficultés initiales. On a le feu qui a allumé l’explosion, il nous manque désormais la poudre.
👉🏻 Le premier facteur est la crise du charbon et de l’acier que connaît le pays depuis plusieurs décennies qui s’est donc accrue. Trump avait promis de protéger les salariés de la Rust Belt travaillant dans la sidérurgie. Le marché du charbon a été fragilisé par la montée en puissance du marché du gaz, et l’acier est une industrie qui décline dans le pays à cause d’une hausse des intrants. On dénombre plus de 75 000 emplois dans les industries utilisatrices de métal.
👉🏻 Le second facteur est en lien avec l’accroissement de la dette et le refus d’un rééquilibrage de la valeur entre capital et travail. La guerre commerciale menée par Donald Trump n’a pas réduit le déficit de la balance de biens et services de son pays non plus. Le pays essuie donc une crise dans de nombreux secteurs, qui devient une crise sociale durable. Cette dette publique dépasse désormais les 104,3%, soit 4 points supplémentaires par rapport à 2015. Les entreprises sont en perte d’investissement du fait de cette crise.
🌡️ Le déficit commercial était la principale peur du président. Il a donc décidé d’appliquer des mesures protectionnistes. Défiant envers les grandes institutions bilatérales et envers le libre-échange, Trump s’est engagé dès son arrivée à la Maison Blanche à renégocier et dénoncer les accords déjà en place. Son but ? Rééquilibrer les relations commerciales bilatérales avec les différents partenaires et en faveur des Etats-Unis. Malgré tout cela, le déficit continue de se creuser.
Que penser des bons résultats économiques de Trump en 2018-2019 ?🤨
Il est important d’indiquer que les bons résultats de mi-mandat de Trump ne sont que partiellement liés aux politiques de l’administration Trump : c’est en réalité la poursuite d’une tendance économique suivant les politiques sous Obama.
La crise sanitaire a totalement changé la donne pour les bons résultats de Trump. Elle a affecté la plupart des points positifs qui faisaient s’enorgueillir Trump. Le chômage a atteint les 14,7% en mai 2020 avant de retomber à 7,9% en septembre de la même année. On est donc loin des 3% annoncés en mi-mandat ! Nous parlerons un peu plus loin de la gestion de la crise par Trump.
La justice sous Trump ⚖️
Trump tente de remodeler la justice américaine afin de la rendre plus conservatrice. Cela se voit notamment par ses choix de juges à la Cour Suprême : Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh, Amy Coney Barrett. Une droite conservatrice, catholique et libéral.
💡 La transformation de l’appareil judiciaire américain est un aspect essentiel de la politique de Trump. L’ajout de 3 membres conservateurs parmi les 9 a permis de faire de cette droite controversée la majorité à la Cour Suprême. Dès sa première année, Trump avait réussi à placer une trentaine de juges au sein des 13 cours d’appels fédérales. Les juges fédéraux étant nommés à vie, il devient intéressant d’en obtenir le maximum du côté de son idéologie, car c’est eux qui rendront le verdict et qui vont statuer sur certaines lois et certaines jurisprudences.
En quoi cela est-il important pour Trump ? Car il peut se servir de certaines instances pour faire passer des lois conservatrices controversées ou de protéger des acquis traditionnels (sur la migration, sur la défense, sur le port-d ’arme, sur l’avortement…). Ainsi, le décret interdisant la migration musulmane de certains pays en 2017 a été bloqué par les juges fédéraux, mais validé par la Cour Suprême ! Ceux-ci peuvent par ailleurs s’opposer à des mesures de protection de l’environnement en faveur des entreprises.
💡 Posséder la justice, c’est pouvoir arranger certaines lois afin de garantir une plus grande liberté d’action en politique. Posséder la justice, c’est permettre la mise en place d’une société civile forgée par l’idéologie souhaitée et respectant certains principes qui se pérenniseront et permettront le renforcement de l’idéologie plus tard… en théorie.
Le domaine de la santé et Trump❤️
💥 L’administration Trump a mis un point d’honneur à détruire l’Obamacare. Ceci était une promesse de campagne claire de Trump, prétextant que la protection sociale qui bénéficie à 20 millions d’Américains est en réalité un gouffre économique important. Cela n’a pas totalement abouti car le Sénat républicain rejetait l’abrogation de l’Obamacare.
🌡️ Rappelons que Trump avait promis, en compensation, une assurance santé « moins chère et plus performante » que l’Obamacare. On ne sait pas grand-chose à propos de cette idée, lancée durant les élections de 2020. Nous savons cependant que cela reprenait les grandes lignes de la politique de santé de son mandat.
💡 Trump souhaitait réduire les coûts des soins de santé par une plus grande libéralisation (libéralisation des freins existants à la commercialisation d’une assurance santé, gestion du Medicaid par les Etats et non plus par le gouvernement, essor des assurances privées et baisses des moyens accordées aux assurances et protections publiques…) ainsi qu’une meilleure transparence en matière de tarifs de soins de santé.
La question environnementale🌍
💥 Trump a mené durant ses quatre années de présidence une politique agressive à tout remplacement des énergies fossiles. Il aura affiché un mépris à l’encontre de toutes les solutions environnementales et à l’encontre de l’essor des énergies vertes, susceptibles de faire baisser la productivité des Etats-Unis. Il se sera donc consacré au pétrole et au gaz de schiste, à leurs exportations et à toute la stratégie diplomatique et politique au niveau international sur ces deux ressources.
En 2018, les Etats-Unis deviennent le premier pays producteur de gaz naturel ainsi que le premier producteur de pétrole avec 11 ,7 millions de barils par jour. Ils ne sont cependant pas dépendant malgré cela : l’Amérique reste le pays le plus énergivore du monde !
🌡️ En ce qui concerne l’urgence climatique, Trump est ce qu’on appelle un « climate deniers » : il nie l’existence d’un réchauffement lié à l’activité humaine et refuse de remettre en cause le modèle de production actuel. Il aura d’ailleurs régulièrement écrit des tweet dénonçant « le mensonge chinois » (à comprendre le réchauffement climatique) ou appelle encore à un réchauffement face à l’hiver rude de 2019.
💡 Pour toi, deux mots sont à retenir pour parler de la politique environnementale de Trump : la déréglementation (réduire les « règles » autour de certaines lois) et l’annulation. Il aura effectivement annulé tous les décrets antérieurs qui concernent l’environnement : 78 règles ont été supprimées durant ses trois premières années de mandat.
Trump aura donc remis en cause toutes les obligations que les entreprises avaient de considérer la pollution et la montée du niveau de la mer dans la construction des infrastructures et la prédation des ressources. Concrètement, cela signifie que la fracturation hydraulique est plus « libre », tout comme la pollution des nappes phréatiques !
💥 Plus grave encore, l’administration Trump a choisi d’ignorer totalement le rapport sur les conséquences du changement climatique. Ce rapport a été construit par… l’administration Trump elle-même ! Elle détaille les conséquences que le réchauffement climatique aura sur l’économie, la société et la santé des américains. Ce rapport est pourtant important puisqu’il prévoit une contraction de l’économie américaine jusqu’à 10% d’ici la fin du siècle !
💥 Rappelons aussi que Donald Trump a décidé de faire sortir les Etats-Unis des accords de Paris dès son arrivée à la présidence, afin d’envoyer un message fort au monde. Il souhaite montrer que son pays n’accepte pas de baisser sa productivité énergétique afin d’être paré à toute compétition.
Quelques exemples de sa politique :
- Donald Trump a permis l’exploration pétrolière et gazière en Alaska dans la région du Yukon, une région riche par sa faune et sa flore qui désirait être préservée.
- Donald Trump s’est attaqué au marché du carbone entre le Québec et la Californie. La Californie, Etat démocrate, a eu beaucoup de souci avec le président car elle outrepassait ses droits afin de concevoir une politique environnementale digne.
- Donald Trump a supprimé le Clean Power Plan. Conçu par Obama, le Clean Power Plan devait réduire les émissions des centrales à charbon les plus polluantes. Le CPP a été remplacé par l’Affordable Clean Energy, c’est-à-dire la même chose, mais suffisamment affaibli pour ne pas gêner les entreprises.
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Quelle gestion de la COVID ?😷
💥 La gestion de la Covid par l’administration Trump a été désastreuse autant pour la société que pour l’économie.
Donald Trump a fait de la santé et de la science des outils politisés, et n’a donc pas hésité à faire de la pandémie un objet politique. Le port du masque, le gel hydroalcoolique, les traitements et le vaccin et le confinement sont devenus des sujets politiques où s’affrontent les différentes visions. Les méthodes mis en place afin de protéger la population deviennent des outils de contrôle et de privation de liberté pour Trump. Des moyens de supprimer les libertés des travailleurs et des Américains en général. Les propositions de la communauté internationale et des scientifiques ne sont que des manières de saper la souveraineté des peuples (encore selon le président). A travers la méfiance de la population à l’encontre des règles sanitaires, Trump avance ses pions en politique.
Est-ce que cette stratégie et ce positionnement ont été efficaces ? A vrai dire, pas vraiment. Pas de confinement, mais un taux de chômage record sur la même période (le taux de chômage le plus haut depuis la Récession !). Un taux de contamination et de mort plus élevé que toute l’Union Européenne. Une division de la population entre ceux qui souhaitent se protéger de l’épidémie (surtout les personnes fragiles) et ceux qui préfèrent mettre une priorité à l’économie.
💥 Et même en mettant une priorité à l’économie, le pays reçoit les contrecoups de la baisse d’activité au niveau international à cause du confinement ! L’interdépendance toujours plus croissante amène de nombreux effets pervers, et en cas de crise sanitaire il faut tenir compte des choix faits par les autres pays du monde. Trump a refusé un confinement en pensant que cela ne toucherait pas son pays, mais lorsque le reste du monde était confiné, à qui pouvait-il vendre ? Comment pouvait-il acheter ? Les cours de la bourse aussi ont été touchés de plein fouet. L’investissement a violemment diminué. La méfiance s’est répandue. Tout cela a profondément affaibli la société américaine, l’économie… et a joué un rôle dans l’élection de 2020 !