Hubertine Auclert, parcours d’une pionniĂšre fĂ©ministe đŸ’Ș

Rose - Mis Ă  jour le 19/10/2023
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Le nom d’Hubertine Auclert te dit-il quelque chose ? Une pionniĂšre et une hĂ©roĂŻne mĂ©connue de l’histoire. Loin des regards, elle a façonnĂ© le chemin vers l’Ă©galitĂ© avec une dĂ©termination sans faille.

PrĂ©pare-toi Ă  plonger dans la vie de la femme qui a dĂ©fiĂ© les normes de son Ă©poque, luttĂ© pour le suffrage fĂ©minin et marquĂ© son empreinte dans la quĂȘte incessante de justice.

PrĂȘt Ă  dĂ©couvrir le pouvoir de l’engagement ? Bienvenue dans l’univers captivant d’Hubertine Auclert ! 🌟

Un homme disant"WELCOME" ("Bienvenue" en français), comme pour t'accueillir dans cet article !

Qui est Hubertine Auclert ? đŸ€”

Laisse-nous te conter l’histoire d’Hubertine Auclert, une vĂ©ritable hĂ©roĂŻne du fĂ©minisme français. NĂ©e en 1848, dans un monde oĂč les femmes Ă©taient souvent relĂ©guĂ©es aux coulisses de l’histoire, elle a dĂ©cidĂ© de jouer les premiers rĂŽles. đŸŽ„

Imagine-toi un peu : une femme du XIXe siĂšcle dĂ©fiant les conventions sociales, et vouant sa vie Ă  la lutte fĂ©ministe. Ça devait en faire parler plus d’un !

PionniÚre du mouvement suffragiste, elle a ardemment plaidé pour que les femmes puissent voter, défiant les conventions et résistant aux oppositions de son temps.

Le mouvement suffragiste, quĂ©zaco ? đŸ€”

Il dĂ©signe la lutte des femmes pour obtenir le droit de vote. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, des militantes dont, tu t’en doutes, faisait partie notre hĂ©roĂŻne, ont revendiquĂ© le suffrage fĂ©minin, soulignant des principes d’Ă©galitĂ©. MalgrĂ© des annĂ©es d’activisme, les femmes n’ont pu voter qu’aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, avec la loi de 1944 autorisant leur participation aux Ă©lections municipales, suivie en 1945 par le droit de vote Ă  celles nationales.

Les dĂ©buts d’une militante audacieuse đŸš©

Avant toute chose, une petite biographie s’impose ! đŸ€“

Jeunesse et influences familiales 👧

Pour te contextualiser tout cela, Hubertine Auclert est nĂ©e le 10 avril 1848 Ă  Saint-Priest-en-Murat, dans une France en pleine effervescence rĂ©publicaine. 

💡Le savais-tu ?

En février 1848, qui est son année de naissance, une révolution a éclaté à Paris, renversant la monarchie de Juillet et instaurant la DeuxiÚme République.

Cette pĂ©riode a Ă©galement Ă©tĂ© un moment clĂ© du « Printemps des Peuples » en Europe, avec des mouvements nationalistes et dĂ©mocratiques cherchant Ă  redĂ©finir les structures politiques et sociales. Ce contexte tumultueux a indĂ©niablement influencĂ© la formation des convictions rĂ©publicaines et fĂ©ministes d’Hubertine Auclert.

 

D’ailleurs, si tu veux en apprendre davantage sur le contexte politique de l’époque, n’hĂ©site pas Ă  prendre un cours d’histoire avec l’un de nos Sherpas ! 😉 

Mais ce n’est pas tout, puisqu’elle semble aussi avoir façonnĂ© son parcours sous l’ombre des idĂ©aux rĂ©publicains portĂ©s par son pĂšre, Jean-Baptiste Auclert. 

En effet, c’était un fermier rĂ©publicain, qui assumait le rĂŽle de maire de la commune de Saint-Priest-en-Murat lors de l’avĂšnement de la DeuxiĂšme RĂ©publique. Cependant, il a Ă©tĂ© destituĂ© de ses fonctions aprĂšs le coup d’État de Louis-NapolĂ©on Bonaparte en dĂ©cembre 1851. Car oui, durant son enfance, notre Hubertine a Ă©galement vĂ©cu cet Ă©vĂ©nement historique. 

Un homme riant nerveusement en disant "That's a lot, right ?" ("C'est beaucoup, pas vrai ?" en français), un peu comme notre Hubertine quand elle s'est rendue compte de tout ce qu'il se passait autour d'elle

Ainsi, issue d’une famille engagĂ©e politiquement, notamment avec son pĂšre, son enfance a Ă©tĂ© le berceau de ses premiĂšres aspirations. Les discussions animĂ©es autour de la table familiale ont probablement Ă©veillĂ© chez elle le dĂ©sir de contribuer activement Ă  la sociĂ©tĂ©.

Dans ses premiĂšres annĂ©es, tu auras compris que notre hĂ©roĂŻne a Ă©tĂ© tĂ©moin des changements rapides de son Ă©poque. Et c’est cela mĂȘme qui a influencĂ© sa perception du monde et a contribuĂ© Ă  forger sa dĂ©termination. C’est dans ce contexte familial et intellectuel qu’a germĂ© la graine de son futur engagement pour les droits des femmes.

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Éveil au fĂ©minisme et premiers engagements 🌾

L’Ă©veil de notre protagoniste au fĂ©minisme a Ă©tĂ© une progression naturelle de son engagement rĂ©publicain dans lequel elle a baignĂ©.

On te l’a expliquĂ©, mais, alors qu’elle grandissait dans une France en pleine effervescence, les idĂ©es de justice ont commencĂ© Ă  s’Ă©tendre au domaine du fĂ©minisme.

Son entrĂ©e fracassante sur la scĂšne fĂ©ministe a eu lieu lorsqu’elle a commencĂ© Ă  faire paraĂźtre des articles dans des journaux de l’époque, dont l’Avenir des femmes.

En 1876, elle fonde ensuite la société Le droit des femmes, qui soutient le droit de vote pour les femmes, et qui devient en 1883 la société Le Suffrage des femmes.

En 1881, elle crĂ©e La Citoyenne, un journal qui n’Ă©tait pas simplement de l’encre sur du papier, mais plutĂŽt une dĂ©claration de guerre Ă©lĂ©gamment Ă©crite contre les injustices envers les femmes

Une femme disant à une autre femme "I guess it's war" ("J'imagine que c'est la guerre" en français)

Elle a notamment publiĂ© des articles et des Ă©ditoriaux exigeant le suffrage fĂ©minin, remettant en question les idĂ©es qui excluaient les femmes de la sphĂšre politique. Dans certains articles, elle critiquait aussi ouvertement les structures patriarcales de la sociĂ©tĂ©, dĂ©nonçant les inĂ©galitĂ©s fondĂ©es sur le genre, et plaidait pour l’Ă©galitĂ© des droits civils entre hommes et femmes. En fait, elle mettait en lumiĂšre les discriminations juridiques et sociales auxquelles les femmes Ă©taient confrontĂ©es et appelait Ă  des rĂ©formes lĂ©gislatives pour garantir une Ă©galitĂ© totale.

L’opinion des femmes doit ĂȘtre entendue et respectĂ©e comme l’opinion des hommes

Hubertine Auclert

Tu l’auras compris, ce journal Ă©tait une vĂ©ritable tribune pour notre hĂ©roĂŻne et d’autres voix fĂ©ministes de l’Ă©poque, une arme pacifique dans la lutte pour l’Ă©mancipation des femmes. Ses pages Ă©taient remplies de rĂ©flexions profondes, de revendications courageuses, et peut-ĂȘtre mĂȘme d’un soupçon d’humour sarcastique envers ceux qui refusaient de voir les femmes comme des citoyennes Ă  part entiĂšre.

Extrait d'un article de La Citoyenne
Extrait d’un article de La Citoyenne

C’est dans cette pĂ©riode qu’elle a commencĂ© Ă  militer activement pour que les femmes puissent voter, une cause qui allait devenir le fil conducteur de sa carriĂšre. Ses premiers engagements ont Ă©tĂ© marquĂ©s par une dĂ©termination sans faille et une conviction profonde envers la nĂ©cessitĂ© d’une Ă©galitĂ© rĂ©elle entre les sexes.

💡Le savais-tu ?

En 1884, elle a vivement critiquĂ© la loi sur le mariage, estimant qu’elle est particuliĂšrement dĂ©savantageuse pour les femmes. Elle propose alors l’instauration d’un contrat de mariage avec sĂ©paration de biens.

Ainsi, son Ă©veil au fĂ©minisme a Ă©tĂ© un chapitre crucial qui a transformĂ© une jeune fille imprĂ©gnĂ©e d’idĂ©aux rĂ©publicains en une militante intrĂ©pide.

Un combat acharnĂ© pour les droits des femmes đŸ’Ș 

L’activisme en faveur du droit de vote des femmes đŸ—łïž 

Lorsque notre protagoniste a dĂ©gainĂ© sa plume et s’est engagĂ©e dans le combat pour les droits des femmes, le suffrage devint son Ă©tendard, son instrument de combat. 

Le suffrage est une machine Ă  progrĂšs qui, pour produire des effets, doit ĂȘtre mise en mouvement par la volontĂ© mĂąle et femelle de la nation, mais qui seulement activĂ©e par un petit nombre d’hommes, est faute de force motrice rĂ©duite Ă  l’impuissance.

Hubertine Auclert

La crĂ©ation de la Ligue Française pour le Droit des Femmes en 1882 a Ă©tĂ© le coup d’envoi de son activisme pour le droit de vote des femmes. C’Ă©tait son armĂ©e personnelle, composĂ©e de femmes dĂ©terminĂ©es, prĂȘtes Ă  marcher cĂŽte Ă  cĂŽte vers l’Ă©galitĂ© Ă  coup de marches, discours et pĂ©titions.

On peut l’imaginer comme une stratĂšge, maniant la plume aussi habilement qu’une Ă©pĂ©e, rĂ©digeant des articles percutants et des manifestes qui Ă©taient autant de coups portĂ©s contre les murs de l’injustice. Sa persĂ©vĂ©rance a Ă©tĂ© renforcĂ©e par une confiance inĂ©branlable dans la justesse de sa cause.

Elle ne demandait pas la charité, elle exigeait la justice.

Une femme disant "All i want is justice" ("Tout ce que je veux, c'est la justice" en français), un peu comme on imagine notre Hubertine

MalgrĂ© les obstacles et les rĂ©sistances, elle a continuĂ© Ă  marteler Ă  la porte du pouvoir, proclamant que les femmes Ă©taient non seulement citoyennes, mais qu’elles pouvaient participer activement Ă  la sphĂšre dĂ©mocratique.

Tu t’en doutes peut-ĂȘtre, mais cette pĂ©riode de son activisme a Ă©tĂ© une danse complexe sur la corde raide de la politique française. Et c’est cette lutte pour le droit de vote des femmes qui a non seulement marquĂ© l’histoire de la France, mais a jetĂ© les bases pour les gĂ©nĂ©rations futures de militantes. đŸ—łïžđŸ’Ș

💡 Le savais-tu ? 

En 1908, elle a menĂ© une action audacieuse en se prĂ©sentant aux Ă©lections lĂ©gislatives, affirmant que les femmes avaient le droit de voter et de se prĂ©senter selon la DĂ©claration des droits de l’homme de 1789. Sa candidature a Ă©tĂ© invalidĂ©e, mais elle a continuĂ© Ă  plaider avec ferveur pour le suffrage fĂ©minin jusqu’Ă  sa mort en 1914.

La crĂ©ation de La Citoyenne et son impact sur le mouvement fĂ©ministe 📰

Comme on l’a vu tout Ă  l’heure, notre Hubertine n’Ă©tait pas simplement une militante dans l’ombre, elle Ă©tait l’une des voix fĂ©ministes s’élevant contre l’obscurantisme.

En 1881, elle a cofondĂ© La Citoyenne dans lequel elle a exposĂ© les inĂ©galitĂ©s, dĂ©noncĂ© les discriminations et a insistĂ© sur le fait que les femmes pouvaient ĂȘtre des citoyennes Ă  part entiĂšre. Pour ton information, le premier numĂ©ro paraĂźt d’ailleurs le 13 fĂ©vrier 1881, Ă  un rythme bimensuel.

En fait, ce journal Ă©tait une arme dans le combat pour l’Ă©mancipation. Il a eu un impact considĂ©rable sur le fĂ©minisme, catalysant la conscience collective des femmes et servant de phare pour les gĂ©nĂ©rations futures. 

ImprĂ©gnĂ© d’idĂ©aux rĂ©publicains et portant l’Ă©tendard de son combat, ce journal a Ă©tĂ© une force puissante dans la lutte pour les droits des femmes. Aujourd’hui, son hĂ©ritage rĂ©sonne toujours, telle une Ă©tincelle qui a allumĂ© le feu de l’Ă©mancipation fĂ©minine. đŸ“°đŸ”„

💡Le savais-tu ?

Le journal La Citoyenne n’est pas la seule Ɠuvre de notre hĂ©roĂŻne, puisqu’à la suite d’un sĂ©jour en AlgĂ©rie aux cĂŽtĂ©s de son Ă©poux Antonin LĂ©vrier, avocat et ancien conseiller juridique, elle rĂ©dige en 1900 l’ouvrage Les Femmes arabes, dans lequel elle dĂ©nonce les contraintes doubles pesant sur ces femmes, Ă  la fois celles de la tradition ancestrale et celles du colonialisme.

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Les oppositions đŸ€š 

Confrontations avec les autoritĂ©s et la sociĂ©tĂ© de l’Ă©poque 🚹 

La route de notre protagoniste dans son combat n’Ă©tait pas une promenade paisible, mais plutĂŽt une marche tumultueuse Ă  travers les rues pavĂ©es de la rĂ©sistance. Ses idĂ©es qualifiĂ©es de radicales pour l’époque ont provoquĂ© des tempĂȘtes dans les cercles politiques et sociaux, et elle a dĂ» affronter des oppositions fĂ©roces.

Une femme se faisant embarquée par la police. Elle n'a pas l'air trÚs à l'aise, on ne va pas se mentir

Les autoritĂ©s, rĂ©ticentes Ă  voir une femme s’aventurer dans des domaines comme ceux dans lesquels elle s’aventurait, ont Ă©tĂ© les premiĂšres Ă  lever des barricades. Elle a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  des arrestations pour avoir distribuĂ© des tracts, pour avoir pris la parole lors de manifestations, et pour avoir simplement persistĂ© dans sa quĂȘte. Chaque fois qu’elle Ă©tait emprisonnĂ©e, cela ne faisait que renforcer sa dĂ©termination.

💡Le savais-tu ?

Le 30 septembre 1877, Émile Villemot, Ă©ditorialiste du Gaulois et dĂ©jĂ  critique envers Hubertine Auclert et d’autres militantes, publie en premiĂšre page du journal un manifeste Ă©lectoral envoyĂ© par la suffragette. MalgrĂ© le fait qu’il ne partage pas les idĂ©es politiques du manifeste, Villemot le titre ironiquement « manifeste de ces dames » et l’entoure de commentaires sarcastiques visant Ă  discrĂ©diter l’initiative de notre Hubertine.

Sa tĂ©nacitĂ© face aux oppositions Ă©tait le reflet de son engagement profond envers une cause qui allait au-delĂ  de sa propre personne. đŸ›ïžđŸ’”

HĂ©ritage et postĂ©ritĂ© dans sa lutte ✊

Ainsi s’achĂšve le rĂ©cit captivant d’Hubertine Auclert.

Sache que son influence sur les gĂ©nĂ©rations futures a Ă©tĂ© profonde. Celles qui ont suivi ses pas ont trouvĂ© inspiration et force dans son exemple. 

Un homme qui dit "You inspire me" ("Tu m'inspires" en français)

Pourtant, sa reconnaissance a Ă©tĂ© tardive. Son dĂ©vouement envers la cause a longtemps Ă©tĂ© occultĂ© par l’ombre persistante du sexisme de son Ă©poque. Cependant, les pages se corrigent lentement, et le XXIe siĂšcle a apportĂ© un Ă©clairage mĂ©ritĂ© sur son Ɠuvre.

Des hommages contemporains ont fleuri, rappelant son importance cruciale dans l’Ă©dification du mouvement fĂ©ministe. Des institutions dĂ©dient des espaces Ă  sa mĂ©moire, des Ă©crits lui rendent hommage, notamment des Ă©crivains comme Georges Costecalde avec son livre Hubertine Auclert et son temps,  et des gĂ©nĂ©rations Ă©duquĂ©es dĂ©couvrent l’hĂ©roĂŻsme silencieux de celle qui a osĂ© rĂȘver d’une Ă©galitĂ© que nous chĂ©rissons aujourd’hui. 

En fin de compte, son nom rĂ©sonne comme un appel Ă  l’action continue. Sa vie a Ă©tĂ© un tĂ©moignage vibrant de la puissance individuelle dans la lutte collective. Ainsi, nous hĂ©ritons de son courage, embrassant l’hĂ©ritage qu’elle a laissĂ© derriĂšre elle, dans l’espoir que vivre dans un monde Ă©quitable pour tous devienne un jour une rĂ©alitĂ©. 🌟💖

Et si tu veux approfondir le sujet du fĂ©minisme, ou n’importe quel autre sujet de sociologie, n’hĂ©site pas Ă  prendre un cours particulier de sociologie avec l’un de nos Sherpas spĂ©cialisĂ©s !

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