Témoignage d’un ancien soldat allemand de la guerre de 14-18 ? Roman pacifiste et réaliste ? Ce dont on est sûr, c’est que le roman À l’Ouest, rien de nouveau a connu un succès retentissant à sa sortie (et que ça perdure !) tant il est bouleversant. Allez, avoue. Ça t’intrigue ? Découvre à travers notre fiche de lecture ce que cette œuvre a de si incroyable ! 💫
Fiche d’identité 🔎 | |
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Titre | À l'Ouest, rien de nouveau |
Écrivain | Erich Maria Remarque |
Date de publication | 1928 |
Genre | Roman |
Registre | Histoire de guerre |
Présentation générale d’À l’Ouest, rien de nouveau 🚀
L’écriture de l’œuvre ✒️
Paru en 1928 sous le titre Im Westen nichts Neues (en allemand), À l’Ouest, rien de nouveau est un roman de l’écrivain Erich Maria Remarque.
L’auteur raconte l’atrocité de la Première Guerre mondiale à travers le regard de Paul, personnage-narrateur et jeune soldat volontaire allemand affecté sur le front ouest.
👉 Pour construire son récit, l’écrivain s’est inspiré de son propre vécu d’ancien soldat de la guerre 14-18. On observe notamment des similitudes précises entre la vie de Paul et Remarque. Comme lui, ce dernier s’est engagé dans l’armée et a vu sa mère mourir des suites d’un cancer.
Les personnages d’À l’Ouest, rien de nouveau 🪖
Des élèves d’une même classe 🎒
- Paul Bäumer : le narrateur-personnage
- Leer : le barbu qui adore fréquenter les filles des bordels d’officiers
- Albert Kropp : un petit soldat aux idées claires
- Müller : l’amoureux des théorèmes de physique qui rêve d’un examen de repêchage
Le reste de la joyeuse troupe 🌈
- Tjaden : un maigre serrurier boulimique
- Haie Westhus : un ouvrier qui travaille dans une tourbière
👉 Ces deux personnages ont aussi dix-neuf ans.
- Detering : un paysan qui ne pense qu’à sa ferme et à sa femme
- Stanislas Katczinsky : âgé de quarante ans, il est rusé et a les yeux bleus. C’est le genre de personnes qui sent le danger, la nourriture et les endroits où s’embusquer.
Les personnages secondaires 🙂
- Franz Kemmerich : amputé d’une jambe suite à un bombardement, il meurt après une lente agonie devant ses camarades impuissants
- Kantorek : le professeur qui a incité ses élèves à s’enrôler dans la guerre
- Himmelstoss : le caporal qui mène la vie dure aux soldats, surnommé « la terreur du Klosterberg »
👉 Notons que tous les personnages ont entre dix-huit et vingt ans, sauf Katczinsky, Kantorek et Himmelstoss.
Résumé général du livre 📘
Le personnage principal, Paul Bäumer, est un Allemand âgé de dix-neuf ans. À la veille de la Première Guerre mondiale, son professeur l’incite ainsi que ses camarades à s’engager volontairement dans l’armée pour combattre les Français.
😥 Après avoir intégré les rangs, Paul réalise que les idéaux patriotiques de son professeur ne prennent pas en compte l’horreur de la guerre…
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Résumé détaillé des chapitres
Chapitre I à III : du patriotisme à la désillusion ↘️
Dès le début du roman, on apprend que la compagnie à laquelle appartiennent les protagonistes est à neuf kilomètres en arrière du front et qu’ils s’apprêtent à manger des haricots et de la viande 😋
Pendant le repas, on sait pourquoi Paul Bäumer s’est engagé dans l’armée. Son ancien professeur, Kantorek, l’a convaincu de prendre part à la Première Guerre mondiale qui était alors sur le point d’éclater. Bien entendu, c’est la désillusion totale pour le garçon !
Malgré un festin joyeux et le souvenir de ces discours patriotiques, Paul se sent trahi. Il considérait les adultes comme des médiateurs et des guides chargés de conduire les enfants à la maturité, pas à la mort !
⭐ THE paragraphe poignant
– Je le vois encore devant moi, avec ses lunettes qui jetaient des étincelles, tandis qu’il nous regardait et qu’il disait d’une voix pathétique : « Vous y allez tous, n’est-ce pas, camarades ? » –
Encore plus triste… Joseph Behm, l’un des plus hésitants à se porter volontaire, fait partie des premiers à tomber au combat. Le protagoniste sait qu’on lui a forcé la main puisque, à cette époque-là, un garçon qui ne s’engage pas de lui-même est qualifié de « lâche » 😭
Pour clore ce chapitre riche en émotions, Paul se rend dans un Lazarett pour rendre visite à Franz Kemmerich, un ami qui a été amputé d’une jambe.
💡 Le savais-tu ?
En allemand, le mot Lazarett signifie « hôpital militaire » ou « infirmerie de campagne ».
Dans le chapitre suivant, le narrateur raconte l’incompréhension de ceux qui ont été envoyés à la guerre sans savoir pourquoi et qui sont piégés dans une sorte de cercle-vicieux.
⭐ THE paragraphe poignant
– À part cela, il n’y avait, chez nous, guère autre chose : un peu de rêverie extravagante, quelques fantaisies, et l’école ; notre vie n’allait pas plus loin. –
La guerre comme les entraînements militaires sont difficiles. Le caporal Himmelstoss, chargé de s’occuper du groupe de Paul, est un tyran (le chancelier Palpatine quoi 🌩️). Les combattants sont dressés comme de véritables animaux de cirque.
La guerre, comme un fleuve, nous a emportés dans son courant.
Paul Bäumer
Narrateur-personnage
En lisant la fin du chapitre II, on a la larme à l’œil puisque la joyeuse troupe rend une dernière visite à Kemmerich. Avant de mourir, le garçon demande à Paul de donner ses précieuses bottes à leur ami Müller. Le soldat a compris qu’il n’en aurait plus besoin… 👢
🤕 Il s’éteint ainsi dans les larmes et l’indifférence. Les infirmiers débarrassent ses affaires dans la précipitation pour donner son lit à un vivant. Le passage où Paul « retire à Kemmerich sa plaque d’identité » est particulièrement poignant. Durant la guerre, on n’avait tragiquement pas le temps d’enterrer et de pleurer les morts.
Pour que l’on ait un peu de baume au cœur, le personnage-narrateur nous en apprend un peu plus sur les personnages. Paul décrit ses acolytes en commençant par Katczinsky (alias « Kat »), le soldat débrouillard qui parvient toujours à trouver de la nourriture, du bois ou des cigarettes.
Albert Kropp est quant à lui le penseur du groupe et Tjaden est celui qui déteste le plus Himmelstoss. On dit que le caporal l’humilie toujours, méthode qu’il préconise pour faire retenir une leçon à un soldat. Enfin… Paul et ses amis lui rendent la pareille. Ils lui tendent une embuscade un soir pour le tabasser (ça rigole pas 😖).
⭐ THE paragraphe poignant
– Himmelstoss aurait dû être content, car sa théorie que les uns doivent faire l’éducation des autres avait porté des fruits que lui-même avait appréciés. –
Chapitre IV à VI : l’horreur de la guerre ⚔️
La compagnie de Paul est affectée à l’avant pour faire des travaux de retranchement et se retrouve témoin d’un bombardement. Les nouvelles recrues, terrifiées évidemment, se tournent alors vers les personnages principaux qu’ils considèrent comme des mentors.
👉 Après ce passage attendrissant, c’est la catastrophe :
- Il faut abattre des chevaux blessés
- Les combattants n’ont plus de repères à cause de la nuit
- Un nouveau bombardement survient
Je vous le dis, que des animaux fassent la guerre, c’est la plus grande abomination qui soit !
Detering
Paysan
Les hommes se réfugient dans un cimetière pulvérisé par des obus remplis de gaz. Cinq soldats sont tués et huit autres sont blessés. L’une des recrues est gravement blessée, obligeant Kat et Paul à mettre fin à ses souffrances avec un revolver…
⭐ THE paragraphe poignant
– Les ténèbres deviennent folles. C’est un déchaînement et une furie. Des ombres plus noires que la nuit se précipitent sur nous, rageusement, faisant comme des bosses gigantesques, et puis nous dépassent. –
👉 Seul moment de répit : l’oie que Kat et Paul volent dans l’étable d’un état-major de régiment dans le cinquième chapitre. Ils la font rôtir et rapportent les restes à Tjaden et Kropp. Cet instant de partage réchauffe les cœurs avant le grand assaut ❤️🔥
Au chapitre VI, c’est en effet la guerre qui est mise au premier plan. La compagnie est envoyée en première ligne et reste cachée dans une tranchée plusieurs jours. La nourriture et l’eau se font rares, une invasion de rats et de poux épouvante les combattants et les bombardements français sont continuels.
⭐ THE paragraphe poignant
– Le front est une cage dans laquelle il faut attendre nerveusement les événements –
Quand sonne l’heure de la bataille, on assiste à un déferlement de grenades, de coups de baïonnettes et d’obus. Pour Paul, les soldats ne se battent pas contre des ennemis mais contre la mort. Seule l’envie de survivre prime sur le reste.
Pour un ancien, il tombe de cinq à dix recrues.
Paul Bäumer
Narrateur-personnage
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Chapitre VII et VIII : la vie hors du champ de bataille 🏠
La compagnie est menée à l’arrière, dans un dépôt de recrues, pour que l’effectif soit reconstitué. En attendant de retourner au combat, les protagonistes flânent, heureux d’être tout simplement en vie et d’avoir de la nourriture. Ils font même la paix avec Himmelstoss et rendent secrètement visite à des femmes rencontrées par hasard.
⭐ THE paragraphe poignant
– Mais alors je sens les lèvres de cette svelte brune et je me tends vers elles ; je ferme les yeux et je voudrais par là tout effacer, la guerre, ses horreurs et ses ignominies, pour me réveiller jeune et heureux. –
Paul obtient ensuite une permission et retrouve sa famille, dont sa mère malade 🤒 Encore une fois, grosse désillusion (ça fait beaucoup là…). La vie au front et à l’arrière est si différente qu’il ressent un profond malaise. L’idée des gens de ce qu’il se passe sur le champ de bataille est faussée.
Comble du désespoir, il apprend par Mittelstaedt (un ancien camarade de classe) que Joseph Behm a été tué trois mois avant la date légale à laquelle il aurait dû être appelé. Si Kantorek ne lui avait pas bourré le crâne pour qu’il s’engage avant dans l’armée, il serait donc peut-être encore en vie…
👉 Bien sûr, ça ne suffit pas ! À la fin de sa permission, Paul doit raconter à la mère de Kemmerich les circonstances de la mort de son fils. Cette rencontre le fait songer à la relation qu’il entretient avec sa propre mère qui ne comprend pas son désarroi. Conclusion : Paul regrette d’avoir pris une permission.
Au chapitre VIII, il est envoyé garder les baraquements de la Lande, un camp de prisonniers russes. Les conditions de vie des détenus y sont misérables et un Russe meurt presque chaque jour.
Dans l’obscurité, on voit leurs silhouettes se mouvoir, comme des cigognes malades, comme de grands oiseaux.
Paul Bäumer
Narrateur-personnage
Chapitre IX à XII : mort et humanité 💖
Après une visite d’inspection du kaiser et avoir discuté avec ses amis des causes de ce conflit effroyable, Paul retourne au combat. Malgré tous les beaux discours qu’on leur faisait à son sujet, le kaiser s’avère en fait être un tyran belliqueux, colérique et ambitieux.
💡 Le savais-tu ?
Kaiser est un mot allemand signifiant « empereur ». Ce titre est donné aux empereurs allemands du Deuxième Reich (de 1871 à 1918). Pendant la Première Guerre mondiale, c’est Guillaume II qui est le kaiser de l’Empire allemand.
👉 Le chapitre IX est particulièrement saisissant et fait réfléchir quant à l’absurdité de la guerre. Paul, surpris par une attaque ennemie surprise, se retrouve prisonnier d’un trou d’obus dans lequel il s’est réfugié.
Désorienté à cause de la nuit et terrifié par l’absence de ses camarades, il décide de faire le mort. Lorsqu’un Français du nom de Gérard Duval tombe dans le cratère, Paul le poignarde aussitôt pour ne pas lui laisser la moindre chance 😨 Une fois calmé, il réalise ce qu’il a fait et tente en vain de le sauver.
⭐ THE paragraphe poignant
– Mais chaque souffle met mon cœur à nu. Ce mourant a les heures pour lui, il dispose d’un couteau invisible, avec lequel il me transperce : le temps et mes pensées. –
Se sentant coupable, il promet au typographe qu’il prendra soin de sa famille (même si c’est un mensonge…) et s’excuse de toutes les façons possibles. C’est à ce moment-là que Paul réalise que Français et Allemands sont des semblables.
À présent je m’aperçois pour la première fois que tu es un homme comme moi.
Paul Bäumer
Narrateur-personnage
↘️ Le chapitre X n’est pas plus optimiste. Paul et Albert sont blessés et hospitalisés. Le personnage-narrateur évoque le traitement inhumain des blessés qui sont « charcut[és] » par les médecins et « amputé[s] » à tout-va.
Le cœur gros, Paul doit dire au revoir à Albert qui a été amputé. Le garçon a maintenant vingt ans, cela fait deux ans qu’il se bat.
👉 Petit bon dans le temps, c’est l’été 1918. Paul perd ses amis les uns après les autres et décrit leur mort avec émotion 😢
- Berger : dans un accès de folie, il décide de récupérer un chien militaire blessé sur le champ de bataille et reçoit une balle dans le bassin.
- Müller : il reçoit à bout portant une fusée dans le ventre et donne son portefeuille et les bottes (héritées de Kemmerich, on le rappelle !) à Paul avant de mourir.
- Leer : il est touché par un éclat d’obus qui emporte sa hanche. Il perd son sang si rapidement que personne ne peut le secourir.
- Le commandant Bertinck : cet officier respecté pour son altruisme et son courage reçoit une balle dans la poitrine.
- Katczinsky : sa mort est très éprouvante pour Paul. Son ami étant blessé au tibia, il le transporte sur ses épaules jusqu’à une infirmerie en évitant des tirs d’obus. En arrivant enfin auprès d’un médecin, Paul fait cependant un constat terrible…
👉 Reconstitution du dialogue
« Tu aurais pu t’épargner cette peine, dit un infirmier. Tu vois bien qu’il est mort.
– Il a reçu un coup de feu dans la jambe.
– Et aussi autre chose…
– Évanoui.
– Je m’y connais pourtant mieux que toi ! Il est mort ; je parie tout ce que tu voudras.
– Impossible, il y a dix minutes j’ai encore parlé avec lui ; il est évanoui. »
Tu veux l’explication ? Eh bien, Kat a reçu un éclat d’obus dans la tête et meurt durant le trajet sans que Paul s’en rende compte. « Pourquoi n’y a-t-il pas de fin [à la guerre] ? ». C’est la question que se pose le survivant dévasté.
👉 Dans le chapitre final, Paul est écarté des combats parce qu’il a avalé du gaz. Des sept soldats du groupe, il est le seul survivant. Il s’attend à ce que l’armistice arrive bientôt et se demande si sa génération pourra retrouver son chemin.
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Jusqu’au bout, le lecteur croira en la survie de ce héros. Malheureusement, un narrateur anonyme nous rapporte une information à la dernière page : Paul est mort en octobre 1918, peu avant la fin de la guerre. Notre cœur est en miettes 😭
C’est aussi à ce moment que l’on sait ENFIN pourquoi le titre du livre est À l’Ouest, rien de nouveau. Lorsque Paul est décédé, la situation était si calme au front que le rapport de l’armée indiquait : « À l’Ouest, rien de nouveau ».
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Les thèmes principaux 📚
- Guerre et violence 🪖
À travers Paul, on découvre l’enfer des combattants qui ont connu la guerre : les tueries de masse, les conditions de vie déplorables, les amputations à répétition des médecins, les violences faites aux prisonniers et l’utilisation d’armes destructrices.
La violence prend ainsi une forme physique ou morale. Lorsque des soldats sont blessés et reçoivent des ordres comme s’il s’agissait d’animaux bons à dresser, ils constatent l’ampleur de la violence des hommes en temps de guerre.
- Camaraderie et amitié 🫂
Dans À l’ouest, rien de nouveau, ces deux notions sont centrales. Les Allemands chantent des chansons populaires et sont solidaires. L’attachement et les bons moments partagés leur permettent de tenir bon.
Il y a chez nous une grande fraternité qui réunit étrangement une lueur de la camaraderie.
Paul Bäumer
Narrateur-personnage
Quand ils sentent l’angoisse et la détresse de la mort prendre possession de leur corps, ils tentent de surmonter leurs peurs parce qu’ils savent qu’un camarade n’est jamais loin.
- Désenchantement et désillusion 😞
Dès le début du premier chapitre, on constate que Paul et ses amis ont l’impression d’avoir été jetés dans la gueule du loup. Eh oui, c’est la triste vérité… Leurs aînés leur ont insufflé une morale, un patriotisme et un nationalisme qui ne tiennent en rien compte des horreurs de la guerre.
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Les styles et techniques littéraires sollicités ✍️
- Utilisation du « je » et point de vue 👀
À l’Ouest, rien de nouveau est un roman raconté à la première personne du singulier. Paul, le protagoniste, est ce que l’on appelle un narrateur-personnage. En bref, c’est le personnage principal qui est mêlé au récit raconté. On dit aussi qu’il est « interne » parce qu’il participe à l’action.
⭐ THE paragraphe poignant
– La vie qui m’a porté à travers ces années est encore présente dans mes mains et dans mes yeux. En étais-je le maître ? je l’ignore. Mais, tant qu’elle est là, elle cherchera sa route, avec ou sans le consentement de cette force qui est en moi et qui dit « Je ». –
👉 En parlant de ça, le point de vue de l’œuvre est interne ! Cela signifie que l’on découvre l’histoire à travers la vision du personnage principal. C’est une focalisation idéale pour transmettre au lecteur des pensées et sentiments et lui donner l’impression qu’il est impliqué dans le récit.
- Pacifisme et dénonciation
Un roman est pacifiste lorsqu’il préconise la recherche de la paix internationale par la négociation, le désarmement et la non-violence. Est-ce que c’est le cas pour À l’Ouest, rien de nouveau ? Bien sûr, pardi ! 💫
Si l’auteur décide de ne pas jeter le blâme sur un politicien précis ou de parler de rébellions, c’est parce que son objectif premier est de dénoncer la guerre.
Tout au long du récit, Remarque fait la lumière sur les conditions de vie des soldats et montre que les protagonistes ne sont que de pauvres êtres humains tourmentés et livrés à eux-mêmes. Il ne s’agit pas de super-héros !
En ne faisant pas de Paul un être humain sans peur et sans reproche, l’écrivain exprime que son ambition n’est pas de publier un roman d’aventure mais en faveur de la paix.
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Réception et influence 🌍
Dès 1930, soit deux ans après la publication de son œuvre, Remarque est pourchassé par des militants nazis. L’auteur est obligé d’émigrer en Suisse, puis aux États-Unis. Lors des autodafés en Allemagne nazie, son livre est même brûlé.
💡 Le savais-tu ?
Le 10 mai 1933, le chancelier Adolf Hitler lance une « action contre l’esprit non allemand ». Dans le cadre de cette action, des persécutions organisées visant les écrivains juifs, marxistes et pacifistes ont lieu. On jette par exemple les livres des bibliothèques publiques au feu sous prétexte qu’ils font honte au pays.
👉 Qu’en est-il de l’accueil de la foule ?
En deux mots : succès phénoménal. Beaucoup de personnes se sont reconnues dans ce livre qui a conquis des millions de lecteurs et d’anciens combattants. Aujourd’hui, on décompte plus de 30 millions d’exemplaires vendus dans le monde !
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En 1930, le roman a tellement de succès qu’il est porté au cinéma par le réalisateur hollywoodien Lewis Milestone. Enfin… lors de sa sortie à Berlin sous le titre All Quiet On The Western Front, les partisans du nazisme perturbent la projection avec des boules puantes.
Selon eux, ce film aurait sali l’image de l’Allemagne. Il n’en est pourtant rien : cette œuvre a eu une influence considérable sur la littérature et la culture populaire… jusqu’à te parvenir aujourd’hui ! 😎
↪️ Exemples
- BD : dans Allons z’enfants (1981) d’Yves Gibeau, le livre est lu par plusieurs personnages.
- Light novel : dans 86 : Eighty-Six de Asato Asato, le livre est lu par un personnage nommé Shinei Nōzen.
Qui est Erich Maria Remarque ? 🙋
Erich Maria Remarque, né le 22 juin 1898 à Osnabrück et mort le 25 septembre 1970 en Suisse, est un écrivain allemand naturalisé américain.
🔥 Anecdote
Un mythe, en partie propagé par les nazis, entoure son nom de plume. Certains disaient que le nom Remarque était la forme francisée et inversée de son vrai nom : Erich Maria Kramer.
Après avoir passé ses examens au séminaire catholique de formation des maîtres, l’écrivain est introduit dans l’armée en 1916 avant d’être envoyé sur le front de l’ouest en juin 1917.
Blessé par des éclats de grenade, le soldat est démobilisé en 1919 et décide de commencer une carrière d’instituteur… vite achevée (1920) !
L’ancien combattant s’essaie à plusieurs métiers (comptable, vendeur de pierres tombales, professeur de piano, organiste, libraire) avant de devenir journaliste pour l’Osnabrücker Tages-Zeitung, l’Echo-Continental et le magazine Sport im Bild.
💖 Et sa personnalité alors ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet écrivain était très attaché à son apparence. Il s’habillait avec élégance et voulait à tout prix intégrer la classe bourgeoise.
En 1926, il a même acheté le titre de Baron de Buchenwald pour 500 Reichsmarks à un noble ruiné. Voitures, beaux costumes, bijoux, Remarque ne s’est rien refusé ! 😏
Dès la prise de pouvoir d’Hitler en 1933, il s’est réfugié en Suisse où il a offert l’asile à ceux qui fuyaient l’Allemagne nazie et a écrit quelques ouvrages avant son départ pour les États-Unis en août 1939.
↪️ Exemples
- 1936 : Les Camarades
- 1939 : Flotsam
En Amérique, l’écrivain s’est d’ailleurs mis à fréquenter des émigrants allemands et le milieu du cinéma. Il a notamment rencontré Marlene Dietrich, Paulette Goddard, Orson Welles, Igor Stravinsky et Bertold Brecht 😯
Alors, fan du livre À l’Ouest, rien de nouveau ? 💫
Ouvrage-phare sur la Première Guerre mondiale et succès littéraire mondial, À l’Ouest, rien de nouveau a su marquer les esprits des lecteurs, tous siècles confondus. Encore aujourd’hui, on étudie cette œuvre et on l’adapte au cinéma. Ah, mais au fait ! Ce n’est pas le réalisateur Edward Berger qui en a fait un film cette année justement ? 😏
FAQ ✅
Quel est le sens du titre à l’ouest rien de nouveau ?
Le titre « À l’Ouest, rien de nouveau » provient d’une phrase souvent utilisée dans les rapports militaires pour indiquer qu’il n’y a pas eu de changements significatifs sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. Ici, l’auteur Erich Maria Remarque utilise cette phrase de manière ironique pour souligner la futilité et l’horreur constante de la guerre, qui reste la même jour après jour, indépendamment des rapports optimistes ou minimisants qui peuvent être envoyés à l’arrière.
Pourquoi lire à l’ouest rien de nouveau ?
« À l’ouest, rien de nouveau » est une lecture essentielle pour comprendre les horreurs de la Première Guerre mondiale. Le roman fournit un aperçu réaliste et sans fard de la vie dans les tranchées et de l’impact déshumanisant de la guerre sur les soldats. Il offre également une critique puissante de la façon dont la guerre est souvent glorifiée par ceux qui ne la vivent pas directement. Enfin, c’est une œuvre d’une grande beauté littéraire, avec une prose émouvante qui rend compte de manière poignante de la tragédie de la guerre.
Où et quand se déroule à l’ouest rien de nouveau ?
« À l’ouest, rien de nouveau » se déroule pendant la Première Guerre mondiale, de 1914 à 1918. L’histoire suit un groupe de jeunes soldats allemands sur le front occidental en France et en Belgique. Le roman offre un aperçu brut et sans fard de la vie dans les tranchées, mettant en évidence les conditions difficiles et terrifiantes que les soldats ont dû endurer.
que symbolisent kantorek et himmelstoss dans » a l’ouest rien de nouveau » ?
Bonjour,
Dans le livre, les personnages de Kantorek et Himmelstoss sont décrits de manière à illustrer des figures d’autorité qui influencent les jeunes soldats de manière négative. Voici un bref rappel de ce qui est mentionné dans le texte :
Kantorek : Le professeur de Paul et de ses camarades les incite fortement à s’enrôler en vantant le devoir patriotique, bien qu’il n’ait jamais été au front lui-même. Les jeunes ressentent, plus tard, une trahison face aux idéaux que Kantorek prônait, car la réalité de la guerre est bien différente.
Himmelstoss : Il est décrit comme tyrannique et autoritaire dans ses méthodes de formation, exerçant un pouvoir abusif sur les recrues. Plus tard, au front, il se montre plus vulnérable, mettant en lumière l’inefficacité de son autorité dès lors qu’il est confronté à la vraie guerre.
En espérant avoir pu vous être utile,