As-tu déjà entendu parler du quiet quitting ? Ce phénomène, que l’on peut traduire par démission silencieuse, consiste à faire le minimum au travail et à le revendiquer. D’où vient cette tendance ? Comment impacte-t-elle la société ? Qui en sont les principaux concernés ? Découvres-en plus dans cet article ! 🚀
Qu’est-ce que le quiet quitting ? 🤔
Le quiet quitting consiste à valoriser le fait d’en faire le moins possible au travail. C’est en fait une situation dans laquelle les salariés décident, au lieu de démissionner, de rester en poste en effectuant le strict minimum.
Il s’agit d’une nouvelle façon d’appréhender sa vie professionnelle. Act your wage autrement dit “travaille à hauteur de ton salaire”, sont les maîtres mots du quiet quitting.
Au travers du quiet quitting, on revendique le fait de :
👉 Vouloir un bon salaire ;
👉 Trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle ;
👉 Ne pas tout donner à son travail.
Le principe du quiet quitting consiste donc à dissocier son statut de salarié de celui d’individu afin de trouver une forme de contrôle sur sa vie et investir son temps et son énergie ailleurs qu’au travail !
Attention, la traduction française, démission silencieuse, peut porter à confusion, car les salariés revendiquant le mouvement ne démissionnent pas. Ils renoncent plutôt à la culture de la performance absolue, à l’idée de se surpasser au travail, de ne pas compter ses heures… On parle donc plutôt d’implication modérée !
Une tendance qui sort tout droit de Tiktok 🤳
Le quiet quitting fait suite au #TangPing, lancé sur les réseaux sociaux chinois, et qui signifie “rester allongé”. Cette tendance s’est amplifiée en avril 2021, par la nouvelle génération de travailleurs chinois qui luttent contre la culture du 9/9/6.
996, kézako ? 🧠
Le 996 correspond aux cadences d’activité des salariés chinois. Ce rythme consiste à travailler de 9h à 21h, six jours sur sept.
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La démission silencieuse arrive également dans le sillage de la Grande Démission. “Mais qu’est-ce que c’est ?” nous demanderas-tu. Il s’agit d’un mouvement né en mai 2021 aux États-Unis et qui consiste à démissionner du jour au lendemain. Ce sont donc pas moins de 50 millions d’Américains qui ont démissionné en 2022 !
👉 En clair, le quiet quitting n’est pas le premier mouvement à vouloir revendiquer de meilleures conditions de travail, et l’année 2021 semble avoir été une année charnière dans cette quête.
C’est donc sur Tiktok que le hashtag #quietquitting apparaît durant l’été 2022. Il devient rapidement viral et compte à l’heure actuelle 995 millions de vues.
Dans ces tiktoks, on peut voir des employés qui décrivent leur nouvelle approche du travail. Ici, on arrive à l’heure et pas avant, on ne part pas plus tard que prévu, on prend des poses, on ne tolère pas les comportements toxiques de collègues ou encore de clients…
Quelles en sont les causes ? 🧑💼
Maintenant que tu es au point sur les termes quiet quitting, grande démission et Tang Ping, tu te demandes probablement ce qui a poussé certains employés dans ce mouvement.
Déjà, le quiet quitting est lié à la satisfaction éprouvée par la population active dans son cadre professionnel.
En quelques chiffres d’une étude du cabinet Gallup, c’est ça :
👉 Seuls 6% d’actifs sont dévoués à leurs tâches chaque jour ;
👉 25% se disent totalement désengagés ;
👉 Dans le monde, 21% se disent engagés dans leur travail contre 6% en France ;
👉 Pas loin de 6 sur 10 “démissionnent silencieusement” ;
👉 51% déclarent regarder ou chercher activement un nouveau travail.
En bref, ces chiffres en disent long sur l’état actuel du monde du travail.
Le stress est l’un des facteurs du quiet quitting. En effet, le stress éprouvé par les salariés n’a fait que grimper en puissance durant cette dernière décennie. À l’échelle mondiale, 44 % des salariés ont déclaré avoir été très stressés la veille.
Ce mouvement a été fortement accéléré par la crise du Covid-19. Cette période a marqué une volonté claire de ne plus laisser le travail tout envahir et de préserver l’équilibre entre vie pro et perso.
Autre cause du quiet quitting : l’inflation. Le pouvoir d’achat toujours plus faible n’aide pas la population active à s’engager dans son travail.
L’inflation 🧠
Selon l’Insee, l’inflation se définit comme la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix.
On peut encore citer de nombreuses causes au quiet quitting :
- Surcharge de travail ;
- Manque de considération ;
- Quête de sens ;
- Forme de résistance ;
- Surcharge psychologique …
👉La liste est non exhaustive et les causes qui poussent les employés à la démission silencieuse sont nombreuses et variées ! Si on devait résumer tout ça en une phrase courte : la baisse de l’engagement des salariés provient du fait que les entreprises ne répondent plus à leurs besoins. Si tu as envie d’en apprendre un peu plus en économie, n’hésite pas à prendre un cours particulier d’économie en ligne !
Un petit récap’ de tout ça, ça te dit ?
Récap : causes du quiet quitting |
---|
stress |
inflation |
Covid-19 |
surcharge de travail |
manque de considération |
surcharge mentale |
forme de résistance face à cette insatisfaction au travail |
Quelles en sont les conséquences ? 👀
Mais alors, que se passe-t-il si une majorité des employés se joignent au quiet quitting ?
👉 Les difficultés de recrutement et les tensions sur le marché du travail auxquelles sont confrontées les entreprises donnent plus de poids aux salariés ;
👉 Ce manque de motivation et d’implication peut engendrer une baisse de la productivité ;
👉 Le quiet quitting peut également avoir un impact négatif sur l’engagement de l’ensemble des employés. En effet, cette tendance peut créer des disparités entre ceux qui continueront d’en faire toujours plus, pour compenser la faible implication de certains ;
👉 Les risques sont alors la détérioration du climat social de l’entreprise, les burn-out voire la précipitation du départ de certains salariés.
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Le burn-out ? 🧠
Le terme burn-out peut se traduire comme le syndrome d’épuisement professionnel. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), il s’agit d’un “épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel”.
Mais ne produire que le strict minimum au travail a aussi des conséquences sur le salarié lui-même. La démission silencieuse peut entraîner un repli sur soi et augmenter le mal-être ressenti par le salarié plutôt que de le combattre.
Un phénomène qui touche surtout la Gen Z
Le quiet quitting étant apparu sur les réseaux sociaux, c’est donc la nouvelle génération qui est la première à revendiquer cette philosophie du travail. Cette jeunesse n’accepte plus de travailler sous n’importe quelles conditions. Pour elle, la santé mentale et physique est primordiale.
Parmi les critères clés recherchés par la Gen Z au travail, on retrouve :
🌻Le sens ;
🌻La reconnaissance ;
🌻L’aspect collaboratif ;
🌻Une bonne rémunération ;
🌻De la flexibilité.
Mais attention, le quiet quitting ne touche pas que les plus jeunes. La génération X (gens nés entre 1965 et 1980 – en gros, tes parents) réclame aussi une meilleure balance entre vie pro/perso, ainsi qu’une meilleure rémunération et de la flexibilité !
👉En bref, c’est une tendance née chez la génération Z puisqu’elle est apparue sur les réseaux sociaux, mais qui s’est popularisée auprès d’un public plus large et de tout âge.
Mais alors, comment agir face au quiet quitting ? 🫣
En réponse au quiet quitting, il est nécessaire pour les employeurs de trouver des solutions pour permettre aux salariés de retrouver une situation stable et épanouissante au sein de leur entreprise.
Comment peuvent-elles agir ?
- Communiquer avec leurs salariés. Établir un dialogue permet de connaître leurs ressentis, d’identifier les causes qui les poussent à agir ainsi, pour ainsi rétablir une relation de confiance.
- Revoir leurs modèles managériaux. Faire preuve de plus de reconnaissance, mettre en place des formations, ou encore des primes sont de bonnes pratiques à instaurer pour éviter le quiet quitting !
- Améliorer la QVCT, par exemple avec de nouveaux équipements ou encore des activités prévues au sein de l’entreprise 🎯
Favoriser un équilibre vie pro/perso. Par exemple : une flexibilité dans les congés, la possibilité de télétravailler ou encore d’avoir des pauses régulières…
La QVCT 👀
LA QVCT signifie la Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Cet acronyme vise à améliorer les conditions de travail des collaborateurs, réduire leur exposition aux risques et protéger leur santé mentale et physique.
On espère que cet article t’a plus et que maintenant tu es incollable sur le quiet quitting 😉 Si tu souhaites lire d’autres articles de ce style, n’hésite pas à consulter notre onglet Actu et Société !