Tu le croises tous les jours : dans tes manuels scolaires, sur ton e-billet de train, à des concerts, à côté des tableaux dans les musées… Certains se le font même tatouer !
Le QR code, ou quick response code (« code à réponse rapide »), s’est peu à peu imposé comme l’outil incontournable pour accéder rapidement à du contenu multimédia (vidéo, photo, site internet) sur le web, avec ton smartphone. Mais savais-tu que son 30ème anniversaire approche ? Si tu veux en apprendre plus sur son histoire, tu es au bon endroit !
Viens découvrir notre top 10 des applications mobiles indispensables !
Le design d’un QR code : c’est quoi exactement ? 🧐
Avant de remonter dans le temps, il faudrait déjà savoir de quoi on parle ! Bon, tu as très sûrement déjà croisé des QR codes dans ta vie (tu ne vis pas dans une grotte, n’est-ce pas ?), mais sais-tu exactement comment élaborer un QR code authentique ? « Pas vraiment. » Eh bien, on t’explique ça tout de suite.
Déjà, un QR code est un code-barre à deux dimensions (code-barres 2D) : cela signifie qu’il contient des informations à la fois horizontales, mais aussi verticales. Pour ce faire, il est constitué de modules-carrés noirs dans un format carré à fond blanc. Et il est unique à chaque fois ! Une place pour chaque chose et chaque chose est à sa place… 😜
Un clin d’œil au jeu du go 🧠
Ce carré blanc à cases noires rappelle étrangement le go, un jeu de société chinois où l’on retrouve des pions noirs et blancs sur un quadrillage. Pas de coïncidence (ou de théorie du complot !) : le créateur du QR code est un grand passionné par le jeu du go, et s’en est inspiré. 💡
À lire aussi
Envie de faire un jeu de société ? Découvre notre top 8 des meilleurs jeux de société à 2 !
Jusque-là rien de nouveau. En revanche, as-tu déjà remarqué que le QR code conventionnel possède trois petits carrés noirs au niveau de ses coins ? Cela permet au scanner de reconnaître le sens dans lequel il faut lire le QR code. Ça t’en bouche un coin ? 😜
L’histoire du QR code : aux origines 🕓
Une invention japonaise destinée aux ouvriers d’usine 🏭
Petit voyage dans le temps, direction le Japon des années 1990 : l’ingénieur (et futur inventeur du QR code) Masahiro Hara travaille à Denso Wave, une entreprise de production de pièces automobiles (et filiale de Toyota). 🚗
Sa mission ? Trouver un système pour optimiser l’identification et le déplacement des pièces détachées dans les usines. L’objectif est de remplacer les codes-barres dans la chaîne de production ; cette dernière étant entièrement gérée par ce système. 📦
Bien qu’ils soient utiles pour obtenir des informations sur les produits, les codes-barres classiques stockent peu de données. Résultat : les ouvriers se retrouvent parfois avec une dizaine à scanner pour obtenir les informations d’un seul produit. Ça prend de l’espace, et c’est long !
L’idée est de trouver un système plus rapide à utiliser, et qui est capable d’inclure des informations supplémentaires. De quoi faire gagner du temps et de l’énergie aux ouvriers ! 💪
Malheureusement, il y a un hic : on ne lui accorde pas de budget pour le projet. La bulle spéculative japonaise des années 1990 est en train d’exploser ; pour les dirigeants d’entreprise, la situation économique ne donne pas envie d’investir dans l’innovation… 📉
Masahiro Hara réussit tout de même à créer le fameux QR code en 1994. L’usage se veut avant tout professionnel (coucou les usines automobiles !), mais l’idée finit par se diffuser dans d’autres secteurs lorsque son créateur décide, en 1999, de placer son œuvre sous licence libre. Pas étonnant qu’il a envahi nos vies aujourd’hui ! 😅
À lire aussi
Tu veux en savoir plus sur le Japon ? On a écris un article sur les informations les plus insolites au Japon. Va vite voir !
QR code ou code-barres : quelques chiffres 🔢
Comme on l’a dit précédemment, le QR code se veut être la meilleure alternative aux codes-barres. Il suffit d’étudier quelques chiffres pour s’en rendre compte rapidement :
- il peut contenir jusqu’à 4296 caractères alphanumériques, ce qui est 200 fois plus de données que pour le code-barres ;
- il accepte un degré de dégradabilité de 30%. Même si un tiers du QR code est abîmé, il continue de fonctionner. L’inverse n’est pas vrai pour le code-barres, qui devient alors illisible ;
- le lecteur de QR code lit les infos dix fois plus vite que pour les codes-barres.
Tu souhaites devenir prof particulier ? 🧑🏫
Deviens toi aussi Sherpa avec un job gratifiant et bien payé ! Nos profs gagnent en moyenne 25€/h.
Les années 2000 : entre la réussite et l’indifférence 😶
Un succès immédiat en Asie 🌏
Comme on te l’a expliqué, le QR code était avant tout utilisé dans un contexte industriel et professionnel. À la fin des années 1990, les secteurs de l’alimentaire et du pharmaceutique se passionnent pour ce petit carré noir et blanc. Et ils n’ont pas tort ! 👍
Il faut attendre le début des années 2000 pour que le QR code connaisse un énorme succès auprès du grand public japonais (et des geeks 😜). La raison ? Les téléphones mobiles japonais sont capables de les lire depuis 2002. 📲
Puis c’est au tour des pays voisins d’intégrer cette technologie : Chine, Corée du Sud, Thaïlande… Encore aujourd’hui, cette technologie reste très démocratisée en Asie. On l’utilise notamment dans le paiement mobile et le e-commerce, via des plateformes de type Alipay ou WeChat Pay. Pour l’Europe et l’Amérique du Nord, c’est une autre histoire… 🙁
À lire aussi
Europe, Amérique… Viens lire notre article dédié aux continents !
Un désintérêt initial dans le monde occidental 🌎
Le QR code cartonne au Japon et en Asie. En revanche, il ne connaît pas le même engouement en Europe et aux États-Unis, et cela pour plusieurs raisons.
Déjà, pendant les années 2000, contrairement aux smartphones japonais, les portables des Européens et Américains ne sont pas pourvus d’un logiciel présent par défaut pour lire les QR codes. Les utilisateurs sont donc obligés de télécharger des applications (parfois de mauvaise qualité) pour lire ces codes. Bref, ça ne donne pas trop envie.
Il faut attendre les années 2010 pour que la lecture du QR code se fasse avec un logiciel natif sur les iPhones.
Mais même avec ce logiciel, scanner des QR codes ne rentre pas dans les habitudes des Occidentaux. En plus, les marques commencent à les utiliser avec excès dans le marketing et la publicité (affiches, emballages, flyers…). Trop, c’est trop !🙅
Un peu d’humour ! 😂
Le meilleur exemple pour illustrer ce manque d’intérêt pour les QR codes est la page Tumblr « Pictures of people scanning QR-codes » (« Photographies de personnes scannant des QR codes »). Évidemment, ce blog est vide. Le blog Tumblr « WTF QR codes » contient également quelques pépites. De quoi montrer avec humour que personne n’utilisait (ou aimait !) les QR codes il y a encore dix ans !
Besoin d’un prof particulier de SI ou de technologie ? ✨
Nos Sherpas sont là pour t’aider à progresser et prendre confiance en toi !
Les années 2010 : un regain de popularité 📈
Alors que le QR code semblait être marginalisé en Europe, Google, l’application Snapchat et la pandémie de 2020 (oui, oui !) lui ont redonné un coup de boost. Voyons cela en détail ! 🔍
Google, ou comment « relier le hors-ligne au en ligne » 📰
Fin des années 2000. Google voit le haut potentiel de cette technologie ; il lance Google Print Ads. Ce service permettait d’acheter des annonces dans les journaux papier. Et le QR code dans tout ça ? Eh bien, il était imprimé dans les journaux pour renvoyer à l’URL d’un site de marque, afin de promouvoir leurs services et/ou produits. 🗞
Certes, l’expérience ne dure pas longtemps ; mais l’intérêt du géant du web provoque déjà quelques changements dans la manière de percevoir notre cher QR code. On comprend bien qu’il peut faire le lien entre « le papier » et « le numérique » ! Et ça, c’est vachement cool. 🤩
À lire aussi
Google : connais-tu vraiment son histoire ?
Snapchat, ou l’apparition des « Snapcodes » 👻
Il faut bien l’admettre, le QR code, c’était un peu démodé (en Europe en tout cas). « C’est pas beau », « Ça ne sert à rien »… La situation est critique ! Heureusement, Snapchat rentre dans le game. 👻
En 2015, le réseau social Snapchat décide de revisiter le QR code à sa façon. Ça donne quoi ? Le « snapcode » ! Un nom… assez peu original, tu ne trouves pas ? 😜
Chaque utilisateur sur Snapchat possède son propre snapcode. Unique et personnalisable (ajout de ton « bitmoji »), il permet de s’ajouter entre amis rapidement. Il suffit simplement de le scanner avec l’appareil photo ou l’application Galerie de ton smartphone. Bref, cette nouvelle utilisation du QR code va fortement contribuer à sa popularité, notamment auprès des jeunes.
La résurgence du QR code avec la pandémie du COVID-19 🦠
Cela peut surprendre, mais c’est réellement la pandémie du COVID-19 en 2020 qui a redonné de l’ampleur au QR code, particulièrement en France et dans le reste de l’Europe. Des QR codes étaient générés afin de prouver que l’on n’était pas contaminé par le virus, voire que l’on était vacciné contre celui-ci (avec le fameux pass sanitaire). 😷
Son utilisation s’est ensuite développée dans la vie quotidienne. Après la pandémie, on a commencé à le retrouver sur les tables des restaurants et des bars pour accéder au menu : cela évitait au client de manipuler la carte (et de potentiellement transmettre le COVID aux prochains clients). Finalement, la pratique s’est gardée et permet de rendre le service au restaurant plus efficace. Pratique ! 🧑🍳
Même si le pass sanitaire a disparu, sa présence reste aujourd’hui omniprésente en France et dans le monde entier : partage de playlists musicales, accès à des promotions, connexion à un réseau internet… on ne compte plus le nombre de fois où l’on tombe dessus !
Voilà, cet article est terminé. Tu sais désormais tout sur l’histoire du QR code ! Alors, la prochaine fois que tu sortiras avec tes amis et que tu tomberas sur l’un de ces codes, n’hésite pas à partager quelques anecdotes à leur sujet : tu leur en mettras plein la vue ! 😆
À très vite !