Aujourd’hui, on plonge avec toi dans les eaux mystiques du Nil pour dĂ©couvrir le pharaon le plus cool de l’Ăgypte ancienne : Osiris. Attache tes sandales et prĂ©pare-toi Ă un voyage dans le passĂ©, oĂč les pyramides Ă©taient les gratte-ciel et les hiĂ©roglyphes Ă©taient le langage des rois. đ
Alors, tu es prĂȘt ? Letâs go ! đ
Qui Ă©tait Osiris ? đ€
Osiris est certainement le dieu qui a connu la plus grande popularitĂ© dans lâĂgypte ancienne. Pourtant, il est apparu relativement tard. En effet, ce nâest quâau milieu de la Vá” dynastie (environ 2400 av. J.-C.) quâil commence Ă se rĂ©pandre dans toute lâĂgypte en sâimposant dans les formules gravĂ©es sur les monuments funĂ©raires. Selon la lĂ©gende, Osiris aurait Ă©tĂ© le roi du monde. Il enseigne Ă son peuple lâagriculture, lâarchitecture et leur donne des lois.
Le roi bĂ©ni du Nil đ
Osiris est le fils des dieux Geb (la terre) et Nut (le ciel). NĂ© dans une famille divine, il est destinĂ© Ă rĂ©gner sur l’Ăgypte en tant que pharaon. Il a un frĂšre, Seth, et deux sĆurs, Isis et Nephthys. DĂšs le dĂ©but, il avait quelque chose de spĂ©cial, une aura qui attirait l’admiration de tous. Il Ă©tait aimĂ© par son peuple pour sa sagesse et sa gĂ©nĂ©rositĂ©.
Tu lâas compris, Osiris n’Ă©tait pas ton pharaon ordinaire. Non, non. Il Ă©tait lâhipster ultime de l’AntiquitĂ©. Toujours vĂȘtu d’une barbe bien taillĂ©e et d’une couronne stylĂ©e, il Ă©tait le roi qui faisait tourner les tĂȘtes.
La famille Osirienne đȘ
Osiris Ă©tait mariĂ© Ă Isis, la dĂ©esse de la magie ou la Wonder Woman des divinitĂ©s Ă©gyptiennes qui pouvait transformer une baguette en serpent juste pour le fun. Leur fils, Horus, avait une tĂȘte de faucon, mais ça ne l’a pas empĂȘchĂ© de devenir le hĂ©ros Ă©gyptien le plus branchĂ©. đ
Ensemble, ils formaient la famille la plus épique du Nil, avec des rebondissements dignes de Game of Thrones version hiéroglyphes.
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Pour info đĄ
Isis et Osiris sont frĂšres et sĆurs, mais Ă©galement Ă©poux. Lâinceste nâest pas un tabou dans la mythologie, de mĂȘme que dans la dynastie des rois et des reines dâĂgypte.
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Le mythe dâOsiris : un fratricide chez les Dieux âš
Le complot de Seth, le frĂšre jaloux đĄ
Seth, Ă©tant jaloux, nourrissait une haine profonde envers son frĂšre, Osiris. AnimĂ© par la convoitise du trĂŽne, Seth Ă©labore un plan diabolique pour se dĂ©barrasser d’Osiris. Lors dâun banquet, il prĂ©sente un magnifique coffret et promet de le donner Ă quiconque s’y adapterait parfaitement. Comme une paire de chaussures sur mesure, le coffret Ă©tait destinĂ© Ă Osiris. Mais au lieu d’un cadeau royal, c’Ă©tait un cercueil sur mesure !
Ăa nous rappelle le cadeau empoisonnĂ© dâUlysse aux Troyens : le fameux cheval de Troie. đŽ
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Osiris, pris au piĂšge, est enfermĂ© dans le coffret par Seth et jetĂ© dans le Nil. Le coffret dĂ©rive jusqu’Ă atteindre les cĂŽtes de Byblos, oĂč il s’Ă©choue contre un tamaris. La plante pousse rapidement autour du cercueil, encapsulant Osiris dans son tombeau vĂ©gĂ©tal jusquâĂ ce quâil meure. Pendant ce temps, Isis, la sĆur-Ă©pouse d’Osiris, part Ă la recherche de son mari.
La rĂ©surrection dâOsiris â
Isis finit par retrouver son mari et le cache dans les marais. Mais Seth le dĂ©couvre et dĂ©coupe le cadavre de son frĂšre en 14 morceaux quâil disperse dans le fleuve.
Avec lâaide de sa sĆur Nephtys, Isis collecte toutes les parties du corps de leur frĂšre, sauf le phallus, et le reconstitue en lâentourant de bandelettes trĂšs serrĂ©es grĂące au dieu des morts Anubis.
Isis utilise ses pouvoirs magiques pour redonner vie Ă Osiris suffisamment longtemps pour concevoir leur fils, Horus. Osiris gagne le monde des morts dont il devient le roi tandis que son fils grandit avec une envie de vengeance au fond de lui.
Horus, le nouveau Pharaon đ
DĂ©terminĂ© Ă venger la mort de son pĂšre, Horus est prĂȘt Ă revendiquer le trĂŽne d’Ăgypte. Câest alors quâune bataille fĂ©roce Ă©clate entre Horus et Seth. Les dieux interviennent, organisant des tribunaux cĂ©lestes pour rĂ©soudre le conflit. AprĂšs de nombreuses Ă©preuves et confrontations, Horus prouve sa lĂ©gitimitĂ© en tant que successeur d’Osiris.
đĄPour info
Aucun rĂ©cit complet de cette lĂ©gende et datant de l’Ăgypte ancienne n’a Ă©tĂ© conservĂ©. Des Ă©pisodes fragmentaires nous sont parvenus, le seul texte quâon peut citer est celui de Plutarque, un auteur grec. Câest lui qui a contĂ© la lĂ©gende dâOsiris au IIe siĂšcle.
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Son rĂŽle dans la mythologie Ă©gyptienne đ
Osiris occupe une place unique et essentielle dans la mythologie Ă©gyptienne, on tâexplique tout đ.
Le roi du Royaume des morts đ
Comme prĂ©cisĂ© plus haut, Osiris devient le souverain du royaume des morts aprĂšs sa mort tragique. Il joue un rĂŽle de juge des Ăąmes, dĂ©terminant le sort des dĂ©funts dans l’au-delĂ . Il prĂ©side donc Ă la psychostasie, la pesĂ©e du cĆur, une sorte de Tribunal.
đ La psychostasie, câest quoi ?
La psychostasie, vient de « psukhĂȘ » (l’Ăąme) et « stasis » (pesage). Câest la pesĂ©e du cĆur, lorsque le dĂ©funt est soumis au jugement du tribunal d’Osiris. Anubis y est prĂ©sent et assiste Osiris au procĂšs.
Lorsquâun dĂ©funt se prĂ©sente Ă lâentrĂ©e de son royaume, Anubis doit dĂ©poser le cĆur du dĂ©funt sur lâun des plateaux dâune balance. Si le cĆur est alourdi par les fautes commises par le dĂ©funt, alors il est dĂ©vorĂ© par la dĂ©esse Ammout. Sâil est Ă lâĂ©quilibre avec la plume de MaĂąt, il peut pĂ©nĂ©trer dans le royaume et son Ăąme peut vivre Ă©ternellement.
đ Donc si on te rĂ©sume, le mythe dâOsiris donnait aux Ăgyptiens lâespoir dâune vie dans lâau-delĂ . Ils croyaient quâĂ leur mort, leur Ăąme se sĂ©parerait de leur corps, quâils ne retrouveraient que bien conservĂ© grĂące Ă lâembaumement et aprĂšs avoir Ă©tĂ© jugĂ©s au tribunal dâOsiris.
Symbole de fertilitĂ© đ±
Osiris était également associé à la fertilité, symbolisant le cycle de la nature et le renouveau de la vie. Sa mort et résurrection étaient parfois liées au cycle annuel du Nil, représentant la mort de la végétation pendant la saison sÚche et sa renaissance lors de la saison des pluies.
Lâoccasion de faire la fĂȘte đ
Les Ăgyptiens cĂ©lĂ©braient la fĂȘte d’Osiris, appelĂ©e aussi les MystĂšres d’Osiris. CâĂ©taient les fĂȘtes les plus importantes de lâannĂ©e au cours de laquelle ils commĂ©moraient la mort et la rĂ©surrection du dieu. Ces cĂ©lĂ©brations Ă©taient accompagnĂ©es de rituels religieux, de processions et de reprĂ©sentations dramatiques du mythe.
Depuis le Moyen Empire, dâabord Ă Abydos, dans la ville sacrĂ©e dâOsiris, puis dans toutes les mĂ©tropoles dâĂgypte, lâeffigie du dieu sortait du temple sur sa barque et Ă©tait suivie dâun cortĂšge triomphant qui allait jusquâau tombeau dâOsiris.
Osiris servait donc de modĂšle divin pour les Egyptiens, incarnant l’idĂ©al du souverain sage et bienveillant. Les pharaons Ă©taient considĂ©rĂ©s comme les hĂ©ritiers spirituels d’Osiris, connectant ainsi le rĂšgne divin au rĂšgne terrestre.
Les premiĂšres traces du culte d’Osiris đŁ
Les premiĂšres traces du culte d’Osiris ont des racines trĂšs anciennes, remontant Ă plusieurs millĂ©naires avant notre Ăšre. LâĂgypte du premier millĂ©naire avant J.-C. connaĂźt des Ă©volutions profondes dans le domaine religieux. L’une des transformations les plus importantes est probablement la montĂ©e en puissance du culte dâOsiris au sein des sanctuaires divins.
Durant l’Ăgypte pharaonique đș
Les premiĂšres traces de ce culte remontent Ă la pĂ©riode prĂ©dynastique de l’Ăgypte, et il a perdurĂ© pendant des millĂ©naires. On appelle aussi cette pĂ©riode lâĂgypte pharaonique.
đĄ Pour info
La pĂ©riode prĂ©dynastique de l’Ăgypte ancienne est la pĂ©riode prĂ©cĂ©dant l’histoire enregistrĂ©e, du palĂ©olithique au nĂ©olithique et jusqu’Ă l’avĂšnement de la premiĂšre dynastie. Elle est gĂ©nĂ©ralement reconnue comme couvrant la pĂ©riode allant de 6000 Ă 3150 av. J.C
PĂ©riode thinite âȘ
La pĂ©riode thinite en Ăgypte correspond Ă la premiĂšre dynastie (vers 3100â2890 av. J.-C.) et Ă la deuxiĂšme dynastie (vers 2890â2686 av. J.-C.). Pendant cette pĂ©riode, l’Ăgypte Ă©tait en train de passer d’une sĂ©rie de petits royaumes indĂ©pendants Ă un Ătat unifiĂ© sous l’Ă©gide d’un pharaon.
Durant cette pĂ©riode, le culte dâOsiris se consolide, des inscriptions et des reprĂ©sentations d’Osiris apparaissent dans les tombes royales, soulignant son rĂŽle dans le contexte funĂ©raire.
Avant cette époque, Osiris était vénéré en tant que dieu agraire associé à la fertilité et à la régénération. Mais, ses attributs en tant que dieu de la vie aprÚs la mort et de la résurrection ont commencé à émerger au cours de cette période.
Le Moyen Empire (2065-1781 av. J.-C.)
Au Moyen Empire, le culte d’Osiris s’enracine Ă Abydos en supplantant la divinitĂ© funĂ©raire locale, le canidĂ© Khentamentiou. Cette ville devient alors la citĂ© du dieu Osiris. Le temple d’Osiris Ă Abydos Ă©tait le principal centre de culte. Les cĂ©rĂ©monies et rituels associĂ©s au culte d’Osiris ont contribuĂ© Ă faire d’Abydos une citĂ© religieuse proĂ©minente pendant le Moyen Empire. Les Ăgyptiens croyaient que la dĂ©votion Ă Osiris Ă Abydos assurait une vie Ă©ternelle dans l’au-delĂ . đ„ïž
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Lâinfluence d’Osiris dans d’autres cultures đ„
GrĂšce antique đïž
AprĂšs la conquĂȘte d’Alexandre le Grand et la pĂ©riode hellĂ©nistique qui a suivi, il y a eu une certaine assimilation entre les panthĂ©ons Ă©gyptien et grec.
Osiris a été associé à plusieurs divinités grecques, notamment Dionysos, le dieu des festivités, de la fertilité et du théùtre, qui partageait des similitudes avec Osiris en tant que dieu de la vie aprÚs la mort et de la régénération.
Rome antique đĄïž
AprĂšs la conquĂȘte de l’Ăgypte par les forces romaines, les cultes dâOsiris et dâIsis s’exportent vers Rome et son Empire et connaissent un grand succĂšs. L’idĂ©e de rĂ©surrection symbolisĂ©e par le mythe d’Osiris et les rituels associĂ©s trouvent Ă©galement un Ă©cho important dans la Rome antique.
Mais pour ĂȘtre tout Ă fait honnĂȘte, câest la belle Iris qui avait la cĂŽte Ă Rome. đ
LâidĂ©e de la mĂšre nourriciĂšre, Ă©pouse aimante et fidĂšle, protectrice de lâhumanitĂ©, gagne le cĆur des habitants de la MĂ©diterranĂ©e. Peu Ă peu, une religion spĂ©cifique dâIsis voit le jour et se diffuse dans toutes les provinces de lâempire, jusquâĂ Rome, aprĂšs la conquĂȘte romaine en 31 av. J-C.
Conclusion đ©·
On espĂšre que cet article tâa plu, dis nous en commentaire ! Entre trahisons, dĂ©membrements et rĂ©surrection divine, c’est un scĂ©nario qui ferait passer les intrigues de certaines sĂ©ries tĂ©lĂ© pour des contes de fĂ©es, non ? đ
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Sur ce, on te laisse avec pleins dâarticles Ă te mettre sous la dent ! đŠ·
Bonne lecture đ