En cours dâhistoire, tu Ă©tudies les diffĂ©rentes monarchies constitutionnelles en France. Cependant, tu confonds tout le monde ? Tu te demandes quelles sont les caractĂ©ristiques de la monarchie constitutionnelle ? Pas de panique, on va voir ça ensemble ! Tu es prĂȘt ? Câest parti ! đ«¶

Câest quoi une monarchie constitutionnelle ? đ€
Pour dĂ©terminer ce quâest une monarchie constitutionnelle, on va reprendre les deux termes sĂ©parĂ©ment.
Une monarchie, câest un rĂ©gime politique dirigĂ© par un monarque Ă©lu ou hĂ©rĂ©ditaire.
Constitutionnelle, ça veut dire quâune constitution encadre le rĂ©gime. đ
Ainsi, une monarchie constitutionnelle est une monarchie dans laquelle les pouvoirs du monarque sont limitĂ©s par une constitution. CQFD. Câest lâopposĂ© de la monarchie absolue dans laquelle rien ne limite le roi !
La premiĂšre Monarchie constitutionnelle (1791-1792) 1ïžâŁ
Le contexte de crĂ©ation đŒ
En 1791, câest la RĂ©volution française. LâAssemblĂ©e nationale, constituĂ©e en majoritĂ© de dĂ©putĂ©s issus de la bourgeoisie, dĂ©cide de mettre en place un rĂ©gime politique qui les favorise pour satisfaire Ă la fois les aspirations rĂ©volutionnaires et prĂ©server certains Ă©lĂ©ments de la tradition monarchique. âïž

Le savais-tu ? đ
Le 20 juin 1789, les membres de l’AssemblĂ©e nationale constituante, soutenus par une partie du clergĂ© et de la noblesse, ont jurĂ© de ne pas se sĂ©parer avant d’avoir donnĂ© une Constitution Ă la France. Câest ce quâon appelle « le serment du Jeu de paume ».
Le 3 septembre 1791, la France met en place une séparation des pouvoirs dans la Constitution :
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Le roi conserve le pouvoir exécutif.
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Ălue au suffrage indirect, l’AssemblĂ©e nationale, composĂ©e de 745 membres, dĂ©tient le pouvoir lĂ©gislatif : elle surveille l’administration, contrĂŽle les forces armĂ©es et la politique Ă©trangĂšre.
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Les juges sont indépendants.
Le savais-tu ? đ
Une seule institution pour faire les lois, bizarre non ? LâidĂ©e est de dire que la souverainetĂ© nationale nâest pas divisible ! đ€

Cette division renvoie à la séparation des pouvoirs de Montesquieu lors du siÚcle des LumiÚres. Cette « Constitution de 1791 » met en place :
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la souverainetĂ© de la Nation : le roi agit pour lâintĂ©rĂȘt de la Nation, pas en tant que monarque absolu.
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un gouvernement représentatif du peuple.
Lâobjectif est double : garantir lâĂ©galitĂ© entre les citoyens et limiter lâautoritĂ© royale. Le roi Louis XVI lâaccepte le 14 septembre 1791.
Cette constitution est censitaire ! Seuls les « citoyens actifs », câest-Ă -dire les hommes de plus de 25 ans payant une grosse contribution, ont le droit d’Ă©lire ou d’ĂȘtre Ă©lus. Cela reprĂ©sente environ 4 300 000 personnes sur 28 millions de Français. Les autres sont les « citoyens passifs ». Les femmes sont exclues de base. On est donc loin du suffrage universel ! đł

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Le fonctionnement de la Monarchie constitutionnelle đ
Que devient le roi ? Toujours Ă la tĂȘte du royaume, il porte le titre de « roi des Français ». Il doit jurer de maintenir et appliquer la Constitution devant la nation. Sa fonction reste hĂ©rĂ©ditaire et il devient le chef d’un gouvernement de six ministres qui sont responsables devant l’AssemblĂ©e nationale lĂ©gislative.
La charge du roi est d’administrer le pays, de nommer certains hauts fonctionnaires et de reprĂ©senter la nation vis-Ă -vis de l’Ă©tranger. Enfin, il partage avec l’AssemblĂ©e le pouvoir de dĂ©clarer ou faire cesser une guerre. Sa personne reste « inviolable et sacrĂ©e ».
Pendant ce temps, lâAssemblĂ©e nationale lĂ©gislative propose et vote des lois tout en contrĂŽlant lâaction du roi. Câest aussi lâinstitution qui Ă©tablit le montant de lâimpĂŽt. đ€

Autre nouveautĂ© de cette pĂ©riode : la naissance de droits pour les citoyens ! Cela inclut l’Ă©galitĂ© devant la loi, la libertĂ© d’expression et de la presseâŠ
Rapidement, lâAssemblĂ©e et le roi entrent en conflit, car le monarque use beaucoup de son droit de vĂ©to pour bloquer des lois. En plus, le pays est en proie Ă une instabilitĂ© politique croissante. Les divisions internes au sein de l’AssemblĂ©e lĂ©gislative empĂȘchent la mise en Ćuvre des rĂ©formes. Cela affaiblit le gouvernement.
Louis XVI vit assez mal de perdre autant ses pouvoirs et nâavoir quâun rĂŽle limitĂ©. Il dĂ©cide de fuir le 20 juin 1791 afin de demander de lâaide Ă lâempereur dâAutriche. Les monarchies europĂ©ennes ont peur que leur peuple se mette aussi Ă faire la rĂ©volution. Oupsi, il est reconnu sur le chemin Ă Varennes. Le peuple le ramĂšne Ă Paris et nâa plus confiance en lui. Mais il garde son trĂŽne. đ«
à ce moment, deux camps se dessinent parmi les députés : les « Feuillants » soutiennent le roi tandis que les « Jacobins » sont plus proches du peuple.
La chute de la monarchie constitutionnelle đ€Šââïž
La majoritĂ© des dĂ©putĂ©s souhaite qu’une guerre Ă©clate, avec des raisons diffĂ©rentes :
âïž rĂ©gler le problĂšme des nobles Ă©migrĂ©s qui menacent les frontiĂšres ;
âïž aider les peuples voisins Ă mener leur rĂ©volution ;
âïž le roi et ses partisans pensent que l’armĂ©e française perdra la guerre et que Louis XVI retrouvera son pouvoir absolu.
Le 20 avril 1792, l’AssemblĂ©e dĂ©clare la guerre Ă l’Autriche. La Prusse attaque et câest une dĂ©faite française. La premiĂšre dâune longue sĂ©rie. Pour se dĂ©fendre, des volontaires s’engagent dans l’armĂ©e : les FĂ©dĂ©rĂ©s convergent vers la capitale pour la dĂ©fendre contre l’envahisseur. Ceux qui viennent de Marseille entonnent le chant de guerre pour l’armĂ©e du Rhin composĂ© par Rouget de Lisle.
Le savais-tu ? đ
Ce chant devient lâhymne national sous le nom de Marseillaise en 1795. đ«đ·
Le roi est tenu pour responsable de la dĂ©faite militaire. Le pompon sur la Garonne, câest le 10 aoĂ»t 1792. Le roi oppose son veto Ă deux dĂ©crets de lâAssemblĂ©e. La famille royale est alors enfermĂ©e Ă la prison du Temple et le pouvoir du roi est suspendu. Une nouvelle AssemblĂ©e est Ă©lue au suffrage universel masculin : la Convention nationale. Fin aoĂ»t, la monarchie est abolie grĂące au groupe politique des Montagnards, dirigĂ© par un certain Robespierre.
Tout sâaccĂ©lĂšre ! Le 20 septembre 1792, la victoire de Valmy arrĂȘte lâennemi. Le 22 septembre, la monarchie est abolie et la RĂ©publique est dĂ©clarĂ©e tandis que Louis XVI est condamnĂ© Ă mort. Câest la fin de la Monarchie constitutionnelle. â

La seconde Monarchie constitutionnelle (1814-1848) 2ïžâŁ
La Restauration (1814-1830) đ€Žđ»
Le contexte de crĂ©ation đ¶đ»
Lâempereur NapolĂ©on Ier abdique en 1814 suite Ă plusieurs dĂ©faites, mettant fin Ă lâEmpire. Il est envoyĂ© sur lâĂźle d’Elbe pour y finir ses jours. Câest le dĂ©but de la PremiĂšre Restauration. Louis XVIII, frĂšre de Louis XVI, monte sur le trĂŽne.
Il prend rapidement la porte. En effet, dĂšs mars 1815, NapolĂ©on regagne la France et rassemble ses hommes dans le but de reconquĂ©rir le pouvoir. Cette pĂ©riode est connue sous le nom les « Cent-Jours ». L’empereur reprend les rĂȘnes du pays. Mais aprĂšs la dĂ©faite de Waterloo, il est de nouveau exilĂ©. Louis XVIII revient et entame la Seconde Restauration.

Louis XVIII est conscient que câest la fin de la monarchie absolutiste de Louis XIV. Il signe une Charte, visant Ă trouver un Ă©quilibre entre les intĂ©rĂȘts de la monarchie restaurĂ©e et les demandes de libĂ©ralisation politique. âïž
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Le fonctionnement de la Restauration âïž
Dans cette Charte constitutionnelle de 1815, quelques concessions sont faites :
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Liberté de la presse,
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Respect des biens nationalisés lors de la Révolution,
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Conservation du Code civil pour garantir lâĂ©galitĂ© des Français,
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ĂgalitĂ© des droits.
Les détenteurs du pouvoir sont établis :
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Le roi dispose du pouvoir exĂ©cutif avec des prĂ©rogatives Ă©tendues : il dĂ©clare la guerre, commande les forces armĂ©es, fait les traitĂ©s de paix, dâalliance et de commerce, nomme les ministres et les emplois civils et militaires. Il possĂšde aussi une partie du pouvoir lĂ©gislatif : il a seul lâinitiative des lois et les promulgue.
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Câest le dĂ©but du bicamĂ©risme avec deux chambres. La Chambre des Pairs est composĂ©e de membres nommĂ©s par le roi. Leur nombre nâest pas limitĂ©, ce qui permet au roi dâen changer la majoritĂ© en nommant une « fournĂ©e de pairs ». La Chambre des dĂ©putĂ©s des dĂ©partements est Ă©lue selon un suffrage censitaire, c’est-Ă -dire fondĂ© sur la richesse. Encore une fois, on est loin du suffrage universel. Le seul pouvoir autonome des chambres est le vote de lâimpĂŽt qui ne peut ĂȘtre Ă©tabli sans leur consentement.
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Le pouvoir judiciaire est exercé par les tribunaux et les juges conformément aux lois.
Le retour des ĂmigrĂ©s, qui sont les nobles exilĂ©s pendant la RĂ©volution française, et leurs exigences inquiĂštent le peuple. La nouvelle monarchie est vite impopulaire.
Les électeurs se réunissent en trois factions principales :
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Les doctrinaires (ou constitutionnels) sont associés au pouvoir entre 1816 et 1820.
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Les ultraroyalistes (ou Ultras), les royalistes les plus extrĂȘmes, souhaitent un retour Ă lâAncien RĂ©gime et refusent lâidĂ©e mĂȘme de la Charte.
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Les Libéraux ou indépendants de gauche défendent les acquis juridiques de la Révolution : sûreté des personnes, égalité civile, liberté de conscience et de culte⊠Ils sont favorables à une évolution du droit de vote.
Les ultraroyalistes remportent les Ă©lections lĂ©gislatives d’aoĂ»t 1815 : sur 400 dĂ©putĂ©s Ă©lus, 350 sont des Ultras. Le roi la qualifie de « chambre introuvable ». Voulant se venger, ils mĂšnent une politique rĂ©pressive. C’est la Terreur blanche : les suspects de complot sont dĂ©portĂ©s, les civils et militaires qui ont rejoint NapolĂ©on pendant les Cent-Jours sont jugĂ©s⊠Le marĂ©chal Ney, proche de lâex-empereur, est exĂ©cutĂ© avec 15 gĂ©nĂ©raux. đȘ

Le savais-tu ? đ
Pourquoi le blanc ? Car câest la couleur des royalistes ! âȘïž
Louis XVIII dissout la chambre en 1816. Lors des nouvelles Ă©lections, les ultraroyalistes ne reprĂ©sentent plus que le tiers des Ă©lus. Câest alors la baston entre eux et les libĂ©raux ! Ă travers les lois, les Ultras cherchent Ă redonner pouvoir et biens aux « Ă©migrĂ©s » et Ă limiter le droit de vote. Les LibĂ©raux tendent Ă rĂ©duire les privilĂšges et Ă tirer le rĂ©gime vers plus de dĂ©mocratie. đł
La maniĂšre dâĂ©lire change beaucoup. ThĂ©orisĂ©e en 1817, elle est modifiĂ©e en 1820 puis en 1824. DĂ©sormais les Ă©lections gĂ©nĂ©rales se dĂ©roulent tous les sept ans sans renouvellement partiel annuel. Les Ultras, qui possĂšdent une Ă©crasante majoritĂ© Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s aprĂšs leurs succĂšs aux Ă©lections de 1824, pensent pouvoir renforcer leur politique rĂ©actionnaire. đȘ
Ă la mort de Louis XVIII, Charles X accĂšde au trĂŽne en 1824. Les Ultras gagnent en influence et reviennent sur les libertĂ©s garanties par la Charte : lois rĂ©pressives sur les libertĂ©s individuelles, censure de la presse⊠Le changement, câest maintenant !
Mais le nouveau monarque, trĂšs royaliste, croit trop rapidement en sa popularitĂ©. Il restitue l’Ancien RĂ©gime. Charles X ne prend pas en compte les rĂ©sultats des Ă©lections lĂ©gislatives qui lui sont dĂ©favorables. Cela provoque l’union passagĂšre des bourgeois et des rĂ©publicains.
Finalement, Charles X appelle des royalistes modĂ©rĂ©s pour former le gouvernement. Celui-ci est animĂ© par Martignac, le ministre de l’IntĂ©rieur. Ce dernier tente une politique de rĂ©formes, comme « dĂ©mocratiser » les administrations locales, en proposant de faire Ă©lire les conseillers des dĂ©partements, des arrondissements et des municipalitĂ©s. AttaquĂ© de partout et non soutenu par le roi, Martignac doit dĂ©missionner en aoĂ»t 1829. đ±
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Si tu ne comprends pas pour qui on vote, quand⊠On tâexplique tout dans cet article !
La fin de la Restauration đ
En mars 1830, en rĂ©ponse au discours du trĂŽne assez menaçant du monarque (on tâa mis un extrait aprĂšs !), 221 dĂ©putĂ©s sur 402 affirment qu’ils n’accordent pas leur confiance au gouvernement choisi par le roi. AussitĂŽt, le roi dissout la chambre et provoque de nouvelles Ă©lections. L’opposition passe Ă 274 dĂ©putĂ©s. đ
Extrait đ
« Vous repousserez avec mĂ©pris les perfides insinuations que la malveillance cherche Ă propager. Si de coupables manĆuvres suscitaient Ă mon gouvernement des obstacles que je ne peux prĂ©voir ici, que je ne veux pas prĂ©voir, je trouverai la force de les surmonter dans ma rĂ©solution de maintenir la paix publique, dans la juste confiance des Français et dans l’amour qu’ils ont toujours montrĂ© pour leur roi. »

Charles X dĂ©cide alors d’implĂ©menter des lois sans lâavis des Chambres, ce qui est lĂ©gal. Le 26 juillet, il convoque de nouvelles Ă©lections. Pour assurer le succĂšs de ses partisans, le roi signe quatre ordonnances qui dissolvent la chambre tout juste Ă©lue, rendant encore plus restrictif le suffrage censitaire et restreignant la libertĂ© de la presse.
Alors, câest la RĂ©volution. Le 27 juillet commence le soulĂšvement des Parisiens qui durera trois jours : les Trois glorieuses. Le 30 juillet, les dĂ©putĂ©s et les pairs Ă©lisent le duc d’OrlĂ©ans comme lieutenant gĂ©nĂ©ral du royaume.
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Peut-ĂȘtre as-tu Ă©tudiĂ© en art plastique le tableau La libertĂ© guidant le peuple dâEugĂšne Delacroix. Ce peintre du Romantisme reprĂ©sente cet Ă©vĂ©nement. đŒ
Charles X n’attend pas la guillotine pour partir. Le 2 aoĂ»t, il abdique en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux et nomme rĂ©gent le duc d’OrlĂ©ans. Puis, il fuit en Angleterre. La Restauration est terminĂ©e. La France prend conscience qu’un retour Ă l’Ancien RĂ©gime est impossible. Commence alors la monarchie de Juillet.
La monarchie de Juillet (1830-1848) đ
Le contexte de crĂ©ation đŁ
Une proclamation rĂ©digĂ©e par le journaliste Thiers propose la nomination du duc d’OrlĂ©ans et offre ainsi une solution aux dĂ©putĂ©s de l’opposition libĂ©rale et Ă la nouvelle commission municipale qui ne veulent pas d’une RĂ©publique. AprĂšs une lĂ©gĂšre rĂ©vision de la Charte au profit de la bourgeoisie approuvĂ©e le 7 aoĂ»t, le duc d’OrlĂ©ans s’engage Ă la respecter. Le 9 aoĂ»t, il est proclamĂ© roi des Français sous le nom de Louis-Philippe Ier.

Le savais-tu ? đ
Adolphe Thiers va connaĂźtre un parcours politique impressionnant : dĂ©putĂ©, ministre de lâIntĂ©rieur, PrĂ©sident du ConseilâŠ
Le fonctionnement de la monarchie de Juillet đ§
Que contient cette nouvelle Constitution ?
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Un systÚme parlementaire composé de deux chambres : la Chambre des Députés, élue au suffrage censitaire restreint, et la Chambre des Pairs, composée de pairs héréditaires nommés par le roi.
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Louis-Philippe conserve des pouvoirs significatifs, dont celui exĂ©cutif. Il nomme les ministres, peut dissoudre la Chambre des DĂ©putĂ©s et dispose d’un droit de veto sur les lois.
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Les ministres sont responsables devant le parlement. Ils doivent obtenir la confiance de la Chambre des Députés pour rester en fonction.
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Le pouvoir législatif est divisé entre le roi et les Chambres.
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Louis-Philippe ne porte plus le titre de roi de France et de Navarre, mais de « roi des Français ». Ses sujets deviennent des citoyens.
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Les libertés publiques (liberté religieuse, liberté de la presse) sont confortées ;
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Le catholicisme n’est plus qualifiĂ© de religion d’Ătat ;
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Le drapeau tricolore est rétabli ;
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Le droit de vote est limitĂ© aux citoyens masculins ĂągĂ©s de plus de 30 ans qui paient un certain montant d’impĂŽts. Il y a dĂ©sormais 168 000 Ă©lecteurs sur une population de plus de 33 millions d’habitants, soit 0,5% d’Ă©lecteurs.
Le savais-tu ? đ
La Chambre des Pairs a un rÎle législatif et peut examiner et voter sur les projets de loi proposés par la Chambre des Députés.
De 20 Ă 60 ans, tous ceux qui payent l’impĂŽt sur leurs biens servent dans la Garde nationale Ă partir de 1831. Cette armĂ©e volontaire est donc principalement composĂ©e de la bourgeoisie. Son rĂŽle principal : intervenir pour dĂ©fendre l’ordre bourgeois contre les attaques des classes populaires. Elle est dissoute en 1835.
Devant la crise Ă©conomique, le chĂŽmage et les faillites, l’agitation gronde de 1831 Ă 1835. L’Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra qui sĂ©vit Ă Paris en 1832, et qui fait 20 000 victimes, amplifie le malaise social. Des conspirations menacent Ă©galement le rĂ©gime. Thiers, fait voter la loi de septembre 1835 condamnant les dĂ©lits de presse et la propagande anticonstitutionnelle.
Le savais-tu ? đ
Trois choses constituent un dĂ©lit de presse : la diffamation, lâinjure publique et lâincitation au trouble Ă lâordre public.
Le nouveau régime se heurte à une quadruple opposition, celle des courants :
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Les légitimistes sont des royalistes qui considÚrent que le roi Louis-Philippe est un usurpateur. Ils espÚrent le rétablissement du « vrai roi », le comte de Chambord, petit-fils du roi Charles X.
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Les bonapartistes, qui se regroupent autour de Louis-NapolĂ©on Bonaparte, neveu de NapolĂ©on Ier. Ils souhaitent le retour de lâEmpire.
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Les rĂ©publicains, qui sâorganisent en sociĂ©tĂ©s secrĂštes, dĂ©veloppent un programme politique : le suffrage universel masculin, la libertĂ© d’association et la crĂ©ation d’un enseignement primaire gratuit.
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Les socialistes, qui sont trÚs divisés et pas trÚs organisés.
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LâorlĂ©anisme, soutien du rĂ©gime (il en faut bien !), se divise en deux tendances :
- le “parti du mouvement”, avec Thiers : le rĂ©gime doit Ă©voluer, avancer dans le sens du libĂ©ralisme.
- le “parti de la rĂ©sistance” soutient que la Charte de 1830 est un point dâarrivĂ©e.

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La fin de la monarchie de Juillet đ
Entre 1840 et 1848, le ministre des Affaires étrangÚres Guizot refuse de réformer. Son programme est simple :
âïž Paix Ă lâextĂ©rieur, par le rapprochement avec lâAngleterre ;
âïž ProgrĂšs Ă©conomique, au souci de la prospĂ©ritĂ©, dans une sociĂ©tĂ© solidement encadrĂ©e par les notables pour le pays.
Le savais-tu ? đ
Guizot dĂ©clare « enrichissez-vous » : il invite les rĂąleurs Ă rejoindre les rangs de la bourgeoisie pour Ă©lire. On dirait une phrase des « Inconnus ». đ
Les gens ne sont pas contents quâil nây ait pas de rĂ©formes du rĂ©gime Ă©lectoral. La gauche demande une augmentation du nombre des Ă©lecteurs grĂące Ă l’abaissement du cens Ă©lectoral de 200 Ă 100 francs et la prise en compte des diplĂŽmes. Elle veut aussi interdire aux fonctionnaires en exercice de devenir dĂ©putĂ©s.
Faute dâun vĂ©ritable droit de rĂ©union, la gauche organise une campagne de banquets politisĂ©s destinĂ©e Ă soutenir leurs revendications Ă la fin de lâannĂ©e 1847. Peu Ă peu, toutes les oppositions reprennent ce concept Ă la fin de lâannĂ©e 1847 Ă Paris et dans les grandes villes.
Un dernier doit se tenir Ă Paris le 22 fĂ©vrier 1848, mais Guizot lâinterdit. Les Parisiens manifestent alors contre lâinterdiction, et la Garde nationale rĂ©pond violemment. La capitale se couvre de barricades. Le 24 fĂ©vrier, elle se soulĂšve contre le gouvernement. Louis-Philippe doit abdiquer et sâenfuit en Angleterre. La IIe RĂ©publique est proclamĂ©e la mĂȘme journĂ©e par les dĂ©putĂ©s. Mais, celle-ci ne sera pas longue et rapidement remplacĂ©e par le Second Empire. đ€Ą
Et voilĂ , tu sais dĂ©sormais tout sur ces pĂ©riodes de lâhistoire de France ! NâhĂ©site pas Ă prendre cours dâhistoire avec un Sherpa pour en apprendre plus ! Sinon, tu peux laisser un commentaire ou mettre des Ă©toiles. On se retrouve trĂšs vite avec une nouvelle fiche ! đ