Si le féminisme et la mode te semblent à première vue évoluer dans des sphères parallèles, eh bien détrompe-toi !
Aujourd’hui, on t’emmène explorer ensemble comment, des corsets étouffants du XIXe siècle aux slogans féministes arborés sur les podiums contemporains, la mode a servi de miroir aux luttes des femmes. Prêt ? 1, 2, 3, c’est parti ! 🚀
Les premiers pas vers l’émancipation par la mode 👒
Avant toute chose, laisse-nous te présenter quels ont été les premiers pas dans la mode, qui ont mené vers l’émancipation féminine.
Les corsets et les crinolines : symboles de contrainte et de premières révoltes vestimentaires 🚫👗
Tu t’en doutes, ces premiers pas ne se sont pas faits du jour au lendemain. En effet, la route vers la liberté s’est pavée d’innombrables défis, notamment à travers la lutte contre les corsets et les crinolines, qui étaient des symboles de contrainte, mais aussi de premières révoltes vestimentaires.
Les crinolines et les corsets, késako ? 🤔
Sache que le corset, au XVIe siècle, était conçu non seulement pour souligner la taille, mais aussi pour maintenir le dos droit et projeter une silhouette jugée idéale à l’époque.
La crinoline, quant à elle, permettait aux robes de prendre un volume considérable.
Si ces pièces étaient signe de statut social, elles représentaient aussi une entrave à la liberté de mouvement des femmes !
Ces accessoires de mode, en limitant les mouvements, reflétaient parfaitement les contraintes sociales imposées aux femmes à l’époque. La nécessité de paraître d’une certaine manière, d’afficher une silhouette conforme à des normes strictes était en réalité une manifestation de l’emprise sociétale sur le corps féminin.
Pourtant, c’est à partir de ces contraintes que les premières étincelles de révolte vestimentaire ont commencé à jaillir. Des figures de proue comme Amelia Bloomer, dans les années 1850, ont commencé à remettre en question ces normes en adoptant des tenues plus pratiques, comme le costume bloomer.
Le costume bloomer, késako ? 🤔
C’était un pantalon bouffant, porté sous une jupe plus courte, qui a, tu l’auras compris, symbolisé une des premières tentatives d’émancipation par le vêtement !
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La garçonne des années 1920 : l’androgynie comme acte libérateur 💃
La révolution vestimentaire des années 1920 marque, elle aussi, une étape importante dans l’histoire de l’émancipation féminine, incarnée par l’iconique silhouette de la garçonne.
💡 Le savais-tu ?
Le terme « garçonne » fait référence à un roman éponyme de Victor Margueritte, publié en 1922, qui raconte l’histoire d’une jeune femme rejetant les conventions de son époque pour embrasser une vie d’indépendance et de liberté. Le personnage principal, Monique, avec sa coupe de cheveux courte et ses manières libres, est rapidement devenu un symbole de cette nouvelle féminité
L’androgynie de la garçonne, avec ses cheveux coupés court, ses robes droites qui effacent les courbes et ses comportements, qui étaient à l’époque jugés comme masculins, comme fumer en public ou conduire des automobiles, symbolisait beaucoup pour l’époque. Entre autres, une émancipation physique et psychologique, qui offre aux femmes une nouvelle mobilité et une visibilité dans l’espace public et professionnel.
Si tu veux, elle traduit un désir d’autonomie, et reflète les changements sociaux qui étaient en cours après la Première Guerre mondiale, notamment le droit de vote accordé aux femmes dans de nombreux pays. La garçonne incarnait la femme moderne, active, qui s’affranchit des contraintes vestimentaires pour adopter un style reflétant sa quête d’indépendance et d’égalité. La classe, non ?
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D’ailleurs, si le sujet de l’émancipation des femmes t’intéresse, on a un article sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qui pourrait t’intéresser ! 😉
La mode comme expression du mouvement féministe 🎩
On t’explique maintenant comment la mode a pu devenir une véritable expression du mouvement féministe plus tard.
Les années 1960-70 : mini-jupes et pantalons, le vêtement comme territoire de lutte ✊👖
La mini-jupe et le pantalon, que tu peux aujourd’hui considérer comme de simples vêtements, ont été, dans les années 1960 et 1970, des symboles forts de l’émancipation féminine, qui témoignent de la manière dont le vêtement peut se transformer en un véritable territoire de lutte.
💡 Fun fact
La mini-jupe a été popularisée par la styliste britannique Mary Quant dans les années 1960.
Ces changements vestimentaires coïncident avec des avancées importantes dans les droits des femmes et le féminisme, comme la légalisation de la contraception et l’obtention de l’égalité salariale dans plusieurs pays.
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En adoptant des tenues jugées provocantes ou traditionnellement masculines, les femmes de cette époque ont non seulement bousculé les normes de genre, mais ont aussi participé à une redéfinition des codes sociaux et professionnels.
Les slogans féministes sur les vêtements : de la revendication à la haute couture 📢
L’apparition de slogans féministes sur les vêtements est aussi une étape qui marque une grande évolution dans le féminisme, transformant les pièces de garde-robe en véritables supports de messages militants.
💡 Le savais-tu ?
L’utilisation de vêtements comme moyens d’expression politique n’est pas nouvelle. Cependant, l’intégration de slogans féministes sur des tee-shirts et d’autres articles de mode a pris de l’ampleur au cours des dernières décennies !
Des marques célèbres présentant des messages forts, comme « We should all be feminists » par Dior à la Fashion Week de 2017 par exemple, ont rendu ces messages emblématiques dans le monde de la mode.
Et c’est cette transition de ces slogans de la sphère publique et militante vers les podiums de la haute couture qui souligne leur impact culturel et social. En effet, sache que cette fusion entre mode et militantisme témoigne de la capacité de la mode à capturer l’esprit d’une époque, à questionner les normes établies et à promouvoir le changement social.
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Les créatrices de mode et leur rôle dans l’émancipation féminine 💃
Tu t’en doutes, l’histoire de la mode est jalonnée de figures féminines emblématiques qui, par leur créativité et leur audace, ont contribué à remodeler les codes vestimentaires et à promouvoir l’émancipation féminine.
Ces créatrices de mode, véritables pionnières, ont non seulement révolutionné l’industrie de la mode, mais ont également joué un rôle crucial dans la défense de l’indépendance et des droits des femmes. On t’en présente quelques-unes :
👉 Coco Chanel
Sache que Coco Chanel prônait l’élégance dans la simplicité, et c’est même elle qui a commencé à introduire de plus en plus des vêtements confortables qui libéraient les femmes des contraintes des corsets.
Ses créations, comme la petite robe noire ou le tailleur en tweed, sont devenues de véritables symboles d’une indépendance fraîchement acquise, et ont permis aux femmes de s’affirmer dans des sphères de la société, qui étaient auparavant dominées par les hommes.
👉 Madeleine Vionnet
Moins connue du grand public, mais tout aussi influente, Madeleine Vionnet a révolutionné la mode féminine avec l’introduction de la coupe en biais.
Cette technique a non seulement permis d’épouser et de valoriser la forme naturelle du corps féminin sans recourir aux structures rigides, mais elle a également offert une liberté de mouvement qui n’existait pas forcément avant.
👉 Jeanne Lanvin et la vision de la femme moderne
Fondatrice de la plus ancienne maison de haute couture française encore en activité, elle a, elle aussi, apporté une contribution significative à l’image de la femme moderne. En diversifiant ses créations, que ce soit des vêtements pour enfants et femmes aux parfums, Lanvin a su capturer l’essence de l’élégance féminine, tout en soutenant l’idée d’une femme active et indépendante.
👉 Rei Kawakubo
Dans un registre plus contemporain, Rei Kawakubo, la fondatrice de Comme des Garçons, dont tu as sûrement déjà entendu parler, a bousculé les normes conventionnelles de la beauté et de la mode féminine.
Avec ses designs avant-gardistes qui jouent sur les formes, les volumes, et les structures, Kawakubo a remis en question les idées traditionnelles de la féminité et a encouragé les femmes à expérimenter et à s’exprimer librement à travers leurs vêtements.
Récap ✅
Avant de terminer cet article, on te fait un petit résumé des points à retenir concernant la mode et l’émancipation féminine :
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Les corsets et les crinolines symbolisaient les contraintes du XIXe siècle et les premières révoltes vestimentaires pour l’autonomie corporelle.
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La garçonne des années 1920 a adopté l’androgynie comme acte libérateur, et a permis de briser les codes de la féminité traditionnelle.
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Les années 1960-70 ont vu apparaître les mini-jupes et les pantalons, qui sont rapidement devenus des symboles de la lutte féministe, représentant la liberté et l’égalité.
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Les slogans féministes sur les vêtements, passant de la revendication politique à la haute couture, ont montré l’évolution de l’activisme féministe.
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De grandes pionnières de la mode ont fait avancer le féminisme de l’époque, notamment des créatrices comme Coco Chanel, qui ont remis en question les normes de genre et promu l’indépendance féminine à travers leurs designs.
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Bref, tu l’auras compris, la mode ne se limite pas à des vêtements, elle est le reflet d’une véritable quête d’égalité.
Alors, on espère avoir pu t’en apprendre plus sur ce sujet. Et, si tu souhaites l’approfondir, ou même découvrir d’autres sujets tout aussi passionnants, prends un cours soutien de culture générale avec l’un de nos Sherpas spécialisés ! 😉
Image mise en avant : Miami Fashion Photographer James Santiago, Claudia Bertolero Runway Photos © Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International