Quelles sont les conséquences de la fast-fashion ? 👕

En tant qu’étudiant au budget limité, tu as peut-être l’habitude de t’habiller chez des marques telles que Primark, H&M, Zara… Mais connais-tu les conséquences de la consommation de ce que l’on appelle la “fast fashion” ?

As-tu connaissance de solutions alternatives pour remédier à cela ? Que tu sois très informé sur les conséquences de l’industrie textile, ou au contraire novice en la matière, tu trouveras probablement toutes les réponses à tes questions dans cet article !

Qu’est-ce que la fast fashion ? 🤔

Tout d’abord, tu te demandes peut-être ce qu’est la “fast fashion” ? Il s’agit d’une expression utilisée pour désigner le renouvellement permanent des collections textiles, de façon souvent rapide (de plusieurs fois par saison à plusieurs fois par mois).

Ces collections sont souvent produites à moindre coût et viennent de très loin (Made in Pakistan, Bangladesh…).

👉 Ce mode de fonctionnement induit une surconsommation des vêtements et a donc des conséquences néfastes, aussi bien sur nos corps que sur l’environnement.

Les conséquences de la fast fashion sur l’environnement 🌳

L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes de notre planète. Si l’on s’intéresse un peu aux chiffres, l’on comprend mieux pourquoi :

• 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde.
• Elle émettrait chaque année 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre. Cela représente environ 2% des émissions de gaz à effet de serre !
• 4% de l’eau potable disponible sur notre planète est mise à disposition de l’industrie textile (alors que certaines personnes n’y ont même pas accès…)
• Les vêtements ne sont souvent portés qu’une dizaine de fois avant que l’on s’en lasse et s’en débarrasse.
• Chaque Français achète en moyenne 9,2 kilos de textiles et chaussures par an.*

* Chiffres tirés de l’infographie “La mode sans dessus dessous” de l’ADEME

❌ Ennemi n°1 : le polyester

Pour produire des vêtements, il faut forcément produire des matières premières. Pour cela, la mode exploite d’importantes quantités de ressources non renouvelables dont le pétrole pour créer des fibres textiles synthétiques, comme le polyester par exemple.

Quel est le souci avec cela ? Tout d’abord, le pétrole est une ressource fossile limitée, mais aussi, ces vêtements fabriqués à partir de ces matières relâchent lors de chaque lavage des microfibres plastiques, qui, de ce fait, finissent dans les océans !

500 000 tonnes de microparticules de plastique sont ainsi relâchées dans les océans chaque année, ce qui équivaut à l’équivalent de 50 milliards de bouteille en plastique.

❌ Ennemi n°2 : le coton

Le pétrole est principalement utilisé pour créer le polyester, mais le coton n’est pas en reste non plus : celui-ci demande pour sa culture une importante quantité de pesticides et d’eau douce (encore une fois, tout le monde n’a même pas accès à l’eau potable…). Pour illustrer cela, sache que la production d’un seul tee-shirt correspond à 70 douches !

❌ Ennemis n° 3 et 4 : le lyocell et la viscose

Pour ce qui est du lyocell et de la viscose, ce sont d’importantes quantités de produits chimiques très toxiques qui sont utilisées : hydroxyde de sodium, acide sulfurique, disulfure de carbone… Ces noms te font un peu peur ? Avec raison puisque ces matières peuvent provoquer des maladies grave pour les populations qui vivent autour des usines qui produisent des matières !

Et tout ceci a évidemment un impact sur notre environnement, tu t’en doutes bien… 😞

Les conséquences de la fast fashion sur la santé 🩺

Les grandes entreprises font tout pour garder un taux de production, de rendement et de consommation toujours le plus haut possible. Comment s’y prennent-ils alors ? Ils mettent en place des coûts de production extrêmement bas, pour que le prix final le reste également !

Quand on coud soi-même ses propres vêtements, que l’on prend le temps d’aller acheter son tissu au mètre et qu’on passe ensuite des heures pour créer quelque chose… On se rend compte qu’il y a un problème lorsqu’un tee-shirt est vendu seulement 6 euros. Eh oui, il y a forcément quelqu’un dans la chaîne de production qui en paie le prix (et je ne parle pas au sens figuré) !

Le cas du Bangladesh 😢

Beaucoup d’enseignes de fast fashion s’approvisionnent vers des usines de textile du Bangladesh.

👉 En moyenne, au Bangladesh, les ouvrier(e)s gagnent 80 euros par mois. Les travailleur(euse)s sont surexploités et les accidents industriels sont courants.

Ainsi entre 2009 et 2013, 579 travailleur(euse)s sont mort(e)s dans des incendies d’usine ! Autre événement dont tu as peut-être entendu parler : l’effondrement du Rana Plazza, une industrie textile, le 24 avril 2013 dans la banlieue de Dacca au Bangladesh. Là aussi, le bilan a été catastrophique, puisque 1138 ouvrir(e)s ont perdu la vie ce jour-là et 2500 ont été blessé(e)s.

L’exposition aux produits toxiques 😰

L’exposition régulière au formaldéhyde, un produit vaporisé sur les vêtements pour prévenir la formation de moisissure, est aussi à risque : elle provoque des allergies sévères, ainsi que des infections sévères et cancers.

Ces accidents de travail n’arrivent pas qu’au Bangladesh, mais de façon globale dans toutes les industries textiles de fast fashion.

Un droit du travail inexistant 😩

Outre ces accidents de travail scandaleux qui coûtent la vie aux personnes qui travaillent dans ces usines, elles sont également surexploitées. Le volume horaire journalier de travail est trop élevé, tandis que les jours de repos sont insuffisants et que les heures de travail supplémentaires forcées sont la norme… Tout cela pour un salaire dérisoire !

D’autre part, les protections sociales étant inexistantes, il n’est pas rare que des enfants travaillent aux côtés des adultes. Ils constituent 60% de ceux qui travaillent dans l’industrie de la mode. Les femmes représentent quant à elle 80% des travailleur(euse)s textiles dans le monde et font régulièrement des heures de travail supplémentaires pour un salaire, encore une fois, extrêmement modeste.

Toutes ces données effrayantes ne peuvent qu’amener à une réflexion sur notre façon de consommer et induire un changement. Avant d’acheter une pièce dans une enseigne de “fast fashion”, il vaut donc mieux réfléchir à ce qu’un prix bas coûte à la vie d’autres personnes.

Martin

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Quelques ressources sur la fast fashion 👇

Si tu t’intéresses aux rouages de la fast fashion et ses dessous, mais que tu ne sais pas où donner de la taille, j’ai quelques ressources à te proposer !

• “The true cost” d’Andrew Morgan : il s’agit d’un documentaire réalisé en 2015, que tu peux trouver sur Netflix. Il traite des conséquences de la fast fashion, en explorant la vie des personnes qui travaillent dans l’industrie textile, mais aussi l’impact que celle-ci produit sur l’environnement. C’est très bien documenté, et je te le conseille si tu veux en savoir un peu plus sur les données apportées plus haut !
• La série de vidéos “La vérité sur la fast fashion” de MyBetterSelf : Louise, que l’on connaît mieux sous le nom de “MyBetterSelf” lance une série de vidéos sur la fast fashion. Il y en a pour l’instant deux. Elle y explique pourquoi elle n’achète plus certaines marques comme Boohoo, H&M, mango, etc, en les analysant et offre également un décryptage des stratégies marketing de ces marques pour pousser à toujours plus de surconsommation. Si ça t’intéresse, c’est ici et ici !

Quelles sont les alternatives à la fast fashion ? 🧐

Arrivé(e) à ce stade de l’article, tu prends peut-être conscience de l’impact de l’industrie de la mode sur la planète… Tu aimerais alors consommer de façon plus éthique, mais tu ne sais pas comment faire ? J’ai quelques solutions pour toi !

La slow fashion, qu’est-ce que c’est ? 🌱

Consommer moins, mais consommer mieux : c’est ainsi que l’on pourrait résumer la slow fashion ! Le concept s’oppose à la fast-fashion, en nous encourageant à investir dans des vêtements de meilleure qualité, éco-conçus et durables.

Ainsi, il nous invite à repenser notre consommation de vêtements. En ai-je vraiment besoin ? Est-ce que je peux trouver cet article vendu par une enseigne éthique ? Vais-je le porter sur le long terme ? La qualité est-elle suffisamment bonne pour durée dans le temps, ou ce pull va-t-il boulocher après un seul passage en machine ? La slow fashion, c’est adopter un dressing écoresponsable !

Lutter contre la fast fashion avec un dressing plus minimaliste ! 👗

Si tu veux sortir de cette surconsommation de masse auquel la fast fashion nous a habitué, il existe quelques astuces simples à mettre en place. Avoir un dressing minimaliste, c’est réfléchir à l’achat de chaque pièce et ainsi éviter les achats compulsifs que tu vas regretter ! Pour cela, voici quelques conseils :

La méthode BISOU 💋

Tu as peut-être déjà entendu parler de la méthode bisou aka les cinq questions à se poser avant d’investir dans un objet ? Si ce n’est pas le cas, alors voici un rappel des questions à se poser :

• B comme Besoin. À quel besoin cet achat répond-il ?
• I comme Immédiat. Est-ce que je ne peux pas différer mon achat de quelques jours/semaines/mois, afin de me laisser le temps de la réflexion ?
• S comme Semblable. Ai-je déjà le même type d’habit dans ma garde-robe ? Est-ce qu’avoir 15 types de pulls est-il bien utile ?
• O comme Origine. Quelle est l’origine de ce vêtement ? Est-il de seconde main ? Son impact sur la planète est-il limité ? Sa conception est-elle éthique pour la personne qui l’a cousu ?
• U comme Utile. Ce vêtement va-t-il m’être utile ? Vais-je le mettre régulièrement ? M’apportera-t-il de la joie et du réconfort ?

Après t’être posé toutes ces questions, tu peux (ou non) investir dans ce vêtement. 😉

Quelques conseils supplémentaires 🧐

• Fais le tri ! Si tu veux un dressing minimaliste, et t’habituer à consommer moins, mais mieux, celui-ci est nécessaire. Mais attention ! On ne jette pas ses vieux vêtements ! Si tu veux t’en débarrasser, tu peux organiser un vide-dressing pour te faire un peu d’argent de poche ou les donner à une association qui les distribuera à des personnes qui en ont besoin !
• Un vêtement qui entre dans ton dressing, c’est une pièce similaire qui en sort. Bon bien évidemment, ce conseil ne s’applique pas si tu n’as qu’un débardeur et a besoin d’investir dans un deuxième. Mais, bien souvent, nos armoires débordent d’habits qui ne sont pas portés. Si tu as déjà une tonne de pulls, et afin d’éviter de t’encombrer à nouveau, lorsque tu investiras dans un nouveau, tu pourras en faire sortir un en retour !

Achats de seconde main : meilleurs pour ta planète et ton porte-monnaie 💰

Pourquoi chiner ? 🤔

Chiner ses vêtements dans un dépôt-vente ou une friperie a un impact non négligeable. J’imagine qu’en tant qu’étudiant tu n’as pas de gros moyens… Bonne nouvelle : les habits vendus de seconde main sont souvent moins chers !

Comme le prix est moindre, tu peux d’ailleurs te tourner vers des marques ou pièces vintage que tu n’aurais pas eu les moyens de t’offrir habituellement. Celles-ci sont souvent de meilleures qualités et durent dans le temps ! Cela t’évitera donc de renouveler ta garde-robe tous les quatre matins. 🤗

Tu as peur de ne pas trouver ton bonheur ? 😕

• Certaines personnes ont une réticence à acheter de seconde main, parce qu’elles pensent qu’elles ne trouveront rien qui leur correspond… N’hésite donc pas à varier les friperies, certaines vendent des vêtements plus alternatifs, plus vintage, quand d’autres restent sur des basiques.
• Si tu n’habites pas dans une grande ville, ou que tu ne trouves pas chaussures à ton pied en friperie, pas de panique, car il existe d’autres solutions : tu pourras probablement trouver des vêtements stylés sur Leboncoin, vinted, ou encore en vide-grenier !
• Tu peux même te tourner vers le troc, qui te permet à la fois d’appliquer l’astuce “un vêtement qui entre, un qui sort”, tout en privilégiant une pièce de seconde main !

Clémence

HEC Paris

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Thibault

ENS Paris Ulm

20€/h

Sophie

Sciences Po Bordeaux

12€/h

Noémie

M2 en droit à Assas

19€/h

Fanny

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19€/h

Simon

4e année de médecine

26€/h

Nicolas

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J’EN PROFITE MAINTENANT

L’Upcyling ou comment donner une deuxième vie à ses vêtements ! ✂️

Contre la fast fashion : pourquoi passer à l’Upcycling ? 🧐

Si tu te lasses d’un vêtement, que tu en récupères un qui ne te plaît pas à 100% dans l’armoire de tes grands-parents ou encore que tu veux redonner un second souffle à un habit qui n’est plus de première jeunesse, l’upcycling est la solution.

Tu es bricoleur(euse) ? Alors tu peux investir dans une machine à coudre ce qui te permettra de retoucher des vêtements facilement. Couper un jean troué pour faire un short, teindre un tee-shirt délavé, broder de jolies fleurs sur une pièce un peu trop monotone, raccourcir une robe trop longue, te créer un bob à partir de chutes de tissus… les options sont infinies !

Besoin d’inspiration ? ✨

Pour avoir quelques inspirations : les vidéos couture de Clara Victoria pourront t’en donner. Tu y trouveras également des conseils pour chiner de jolies pièces vintage.

La chaîne youtube de “couture débutant” pourra également te donner quelques idées, voire te permettre de coudre tes pièces de A à Z (ce qui donne une réelle idée du vrai coût d’un vêtement et du temps investi derrière au passage).

Acheter du neuf éthique 🌎

Acheter du neuf a un impact sur l’environnement plus important que lorsque l’on achète de seconde main, mais certaines personnes sont réfractaires à cette deuxième option et cela peut alors être une solution.

Certaines marques commencent à faire de réels efforts pour que leurs vêtements soient le plus éthique possibles.

Les règles à suivre si tu veux acheter du neuf 🕵🏻‍♀️

• Fais attention aux matières textiles. Comme je l’ai expliqué plus haut, certaines matières polluent plus que d’autres. Exit le lyocel, le polyester, le coton ! Privilégie le lin, le chanvre ou le coton biologique qui ont un impact moins désastreux sur l’environnement.
• On achète français ou européen ! Ainsi l’on est sûr(e) que les travailleur(euse)s ont accès à une rémunération correcte, ont des droits et on limite les frais carbone de vêtements qui font le tour de la terre pour arriver jusqu’à nous !
• Fie-toi à certains logos : écolabel européen, ecocert textile, demeter, gots ou encore oeko tex standard 100 sont des certifications qui assurent un minimum une conception du vêtement et des conditions de travail éthiques.
• Tourne-toi vers les petit(e)s créateur(ice)s. Si tu veux t’offrir certains bijoux notamment, tu peux te tourner vers des petit(e)s créateur(ice)s français(e)s ce qui permettra à la fois de les faire vivre et d’encourager le commerce de proximité.
• Privilégie les fibres recyclées. Par exemple, on peut créer du coton à partir de jeans recyclés ou du polaire à partir du recyclage de bouteilles en plastiques et polyester.

Martin

HEC Paris

23€/h

Jade

Sciences Po Paris

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Bastien

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26€/h

Emilie

Sciences Po Lyon

19€/h

Hugo

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Alma

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David

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On prend soin de ses vêtements ! 👌

Cela peut te paraître être un conseil un peu bête, parce que tu fais probablement déjà attention pour ne pas tâcher ou trouer tes vêtements. Mais prendre soin de ses habits, cela veut aussi dire allonger leur durer de vie.

Ainsi, le lavage est particulièrement important. Il vaut mieux éviter de les laver trop souvent, en raison des particules de microplastiques qui se libèrent lors des lavages, mais aussi pour ne pas trop abimer les fibres. Le choix de la lessive est également important, puisque certaines d’entre elles contiennent des matières polluantes et allergènes.

Enfin, on pense à les réparer ! Plutôt que d’enfermer ton vêtement abimé, traite-le avec amour et réparer son petit trou ou sa fermeture éclair déraillée.

Conclusion sur la fast fashion et ses conséquences 🤗

J’espère que cet article t’aura aidé à comprendre un peu mieux comment fonctionne la fast fashion, quel impact elle a sur l’environnement et quelles sont les alternatives pour devenir acteur(ice) de sa consommation !

N’oublie pas : il n’y a pas de petit geste, consommer de façon éthique, c’est envoyer un réel message aux grandes entreprises et les pousser à faire leur part à leur tour ! 💪