Comme pour la plupart des gens, ça t’es arrivé plusieurs fois au cours de ta vie de tomber malade. Que ce soit un petit rhume, une gastro ou alors une bonne grippe, ton corps n’y a a priori pas échappé. Pour autant, il ne s’est pas laissé faire et s’est même bien défendu puisque tu es toujours là. Il a su le faire grâce à ce que l’on appelle l’immunologie. On t’explique tout de suite cette notion scientifique sans laquelle on ne pourrait pas survivre bien longtemps sur cette planète ! 🌍
L’immunité naturelle du corps humain 👤
Pour que tu puisses te fighter contre les microbes ou les virus, ton corps possède quelques protections naturelles dont tu n’as peut-être pas conscience.
Les barrières naturelles 🍀
Pour te permettre de survivre dans cette jungle qu’est la vie, ton corps a comme armes trois types de barrières naturelles : des barrières physiques, chimiques et biologiques.
👉 La barrière physique, la peau : ça peut paraître bizarre dit comme ça, mais ta peau est le plus grand organe du corps humain. Lorsque tu n’as pas de petits bobos par-ci par là, elle est totalement imperméable. Ainsi, elle évite que des agents pathogènes, s’introduisent dans ton corps.
👉 La barrière chimique, les larmes et la transpiration : eh oui, ça peut paraître improbable comme ça, mais tes larmes ne sont pas uniquement là pour remplir tes mouchoirs quand tu regardes une comédie romantique. Elles ont également un rôle important dans la destruction et l’évacuation des agents pathogènes qui sont dans ton corps. Même chose pour la transpi, même si niveau odeur, ce n’est pas ça, d’un point de vue santé, on valide !
👉 La barrière biologique, la salive : oui, la salive, c’est scientifiquement utile ! Grâce à des petits éléments présents dedans, des bactéries pathogènes sont éliminées.
Si toutes ces barrières sont franchies, c’est l’immunité innée dont on va te parler qui prend le relais pour te défendre. 💪
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Les organes qui produisent l’immunité ❣️
Si les barrières naturelles de ton corps ont été franchies, les cellules immunitaires entrent en jeu. On t’explique d’où elles viennent !
Les cellules de l’immunité vont voir le jour dans les organes lymphoïdes primaires. Elles vont par la suite être stockées dans les organes lymphoïdes secondaires.
Pour info 🧬
Les organes lymphoïdes, on avoue que ce n’est pas très parlant. C’est pourquoi on t’explique à quoi ils servent. Il s’agit d’organes qui servent uniquement à créer et stocker les cellules immunitaires.
👉 Les organes lymphoïdes primaires sont : le thymus et la moelle osseuse.
👉 Les organes lymphoïdes secondaires sont : les ganglions lymphatiques, la rate, la plaque de Peyer ou encore l’anneau de Waldeyer.
Pour que l’on t’explique rapidement le procédé, les cellules de l’immunité naissent dans la moelle osseuse. Elles vont ensuite finir de se développer dans le thymus pour qu’elles deviennent matures.
👉 Pour que les cellules de l’immunité entrent en action, il faut qu’elles soient activées par un antigène.
Pour info 🧬
L’antigène fait son apparition pour la première fois dans cet article, donc on t’explique ce que c’est. Il s’agit d’une molécule que le système immunitaire ne reconnaît pas et considère comme étrangère. Ainsi, le corps se prépare à la bataille et met en place une défense. Ton corps est comme un château fort, qu’il faut défendre.
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L’immunité innée 💪
Les symptômes de la réaction inflammatoire
L’immunité innée, également appelée réaction inflammatoire, est la réaction automatique de ton corps face à une bactérie, à un agent pathogène ou à une infection. Elle est active et immédiate dès ta naissance. Ainsi, tu arrives en force ! 💪
On peut dire que ces cellules sont plutôt intelligentes et malines, puisqu’elles sont capables de reconnaître les cellules qui sont issues de toi et celles qui viennent de l’extérieur. Tu te demandes comment elles font ? Eh bien, c’est très simple, elles utilisent des marqueurs membranaires issus de l’identité tissulaire, on les appelle les CMH ou HLA. Mais bon ça c’est un petit détail, pas forcément besoin de retenir ça par cœur. 😉
On passe aux choses importantes : les quatre signes qui caractérisent la réaction inflammatoire !
-
La douleur
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La rougeur
-
Le gonflement
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La température de la zone
La chaleur et la rougeur apparaissent parce qu’une augmentation du flux sanguin a lieu. Le gonflement fait son apparition parce que le plasma sanguin sort des vaisseaux, pour se rendre sur les lieux du « drame ». Enfin, la douleur apparaît parce que les récepteurs de la douleur sont stimulés.
La réaction inflammatoire en plusieurs étapes 🔢
Bon, la réaction inflammatoire ne se pose pas trop de questions. Son objectif est simple et elle n’y déroge jamais. Elle doit détruire tous les éléments pathogènes qui peuvent empêcher ton organisme de bien fonctionner. ⚔️
Pour y parvenir, elle fait appel à ses soldats que l’on appelle les globules blancs. Ils peuvent aussi être appelés leucocytes.
Voici une petite liste des globules blancs qui peuvent intervenir dans l’immunité :
- les granulocytes
- les mastocytes
- les monocytes
👉 Ces leucocytes sont mobiles. Par conséquent, dès qu’ils repèrent un antigène grâce à leurs récepteurs RPR (ça vient de l’anglais, Pattern Recognition Receptors), ils lancent le processus de destruction.
Ainsi, les mastocytes vont produire de l’histamine qui va engendrer la dilatation des capillaires sanguins. C’est cette dilatation des vaisseaux ou capillaires sanguins qui est à l’origine des symptômes de l’inflammation : gonflement, rougeur et chaleur. Toutes ces caractéristiques sont engendrées par l’afflux de sang au niveau de la zone. La douleur est elle créé par la compression des nerfs dans la zone.
Le passage des leucocytes du réseau sanguin au site infecté est appelé la diapédèse.
👉 L’élément pathogène présent dans ton corps va être détruit par les monocytes et les granulocytes grâce à la phagocytose.
La phagocytose, une étape clé ✨
La phagocytose est une étape extrêmement importante de l’immunité innée, puisque c’est elle qui va détruire le pathogène, l’ennemi. Elle va ensuite l’expulser de ton corps. On t’explique en quatre étapes comment elle fonctionne.
1️⃣ l’adhésion : le leucocyte est devenu un phagocyte. Grâce à ses récepteurs RPR, il reconnaît l’antigène et s’accroche à lui en le portant à sa surface.
2️⃣ l’ingestion : le phagocyte va former des pseudopodes, c’est-à-dire, des extensions cytoplasmiques. Ainsi, cela va entourer et englober l’agent infectieux.
3️⃣ la digestion : grâce à des enzymes, le phagocyte digère l’élément pathogène. Oui comme toi lorsque tu manges un bon petit steak !
4️⃣ le rejet : une fois que le phagocyte s’est régalé de l’agent pathogène, il en rejette les déchets de la digestion.
Pour info 💡
Une fois que tout cela est terminé, les phagocytes qui ont travaillé à détruire l’agent infectieux vont présenter la molécule. Ainsi, elles vont pouvoir être enregistrées dans l’immunité acquise. C’est ce dont on va te parler ensuite. 😉
Les anti-inflammatoires dans tout ça ? 🤔
Parfois, le médecin ne te laisse pas le choix et pour te soigner, il te donne des médicaments que l’on appelle des anti-inflammatoires. Ces médicaments ont pour objectif de diminuer l’inflammation.
Pour cela, ils réduisent la production de médiateurs chimiques. Cela va engendrer une diminution de la dilatation des vaisseaux sanguins. Ainsi, les symptômes de la réaction inflammatoire vont être beaucoup plus faibles, tout en permettant le déroulement de la réaction. C’est pour te permettre de vivre la maladie avec plus de confort ! 😍
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L’immunité adaptative 🙂
On s’attaque maintenant au deuxième type d’immunité, l’immunité adaptative ou acquise. Celle-ci intervient dans un second temps, lorsque l’immunité innée est inefficace.
👉 Elle est appelée adaptative, car elle est spécifique à un antigène donné. C’est-à-dire qu’elle s’adapte spécialement à l’ennemi. En fonction de l’adversaire, la réponse ne sera pas la même. 😏
Le fonctionnement ✨
Pour combattre, l’immunité adaptative fait intervenir des cellules que l’on appelle des leucocytes. Pour être plus précis, ces leucocytes sont des lymphocytes. Ton corps en possède deux grands types que l’on peut distinguer grâce à leurs récepteurs membranaires.
🧬 Les lymphocytes B
🧬 Les lymphocytes T
Ces lymphocytes une fois créés sont stockés dans les ganglions lymphatiques, la rate et le sang, en attendant leur utilisation pour combattre une infection. 💪
Le rôle des lymphocytes B ✨
Les lymphocytes B sont activés, lorsqu’ils entrent en contact avec un antigène. Ce contact est établi grâce à un anticorps membranaire qui est situé à la surface du lymphocyte. C’est en gros le site de reconnaissance de l’antigène.
Définition 🧬
Les anticorps sont des molécules spécifiques en forme de Y qui sont produites grâce aux lymphocytes B. Ils se fixent de façon spécifique sur les antigènes pour le détecter et le neutraliser.
Ils peuvent également être appelés immunoglobulines.
Un anticorps est composé de deux chaînes lourdes et de deux chaînes légères. Il possède également une zone hypervariable qui permet la reconnaissance de l’antigène et une zone constante qui pourra être reconnue par les macrophages.
👉 Ainsi, la réaction immunitaire adaptative peut être divisée en quatre étapes.
1️⃣ la sélection clonale : c’est la sélection du lymphocyte B. Il reconnaît l’antigène grâce à la partie variable de son anticorps qui est présent à la base, dans sa membrane. Cette reconnaissance est spécifique !
2️⃣ l’amplification clonale : les lymphocytes B, qui ont été sélectionnés et qui répondent à l’antigène détecté, vont se multiplier grâce à un processus dont on t’a déjà parlé : la mitose. N’hésite pas à redécouvrir notre article sur le cycle cellulaire !
3️⃣ la différenciation clonale : les lymphocytes B vont se mettre à travailler pour, soit créer des lymphocytes B mémoires. Ceux-là serviront si une nouvelle rencontre avec l’antigène a lieu. Ils peuvent aussi réaliser des plasmocytes qui vont produire les anticorps spécifiques de l’antigène qu’ils ont reconnu. Cette deuxième option est possible, si ce n’est pas la première fois qu’ils rencontrent l’antigène.
4️⃣ la phase effectrice : les plasmocytes vont reconnaître l’antigène et former des complexes immuns. Les complexes immuns sont la combinaison d’un antigène et de son anticorps. L’antigène est accroché à l’anticorps grâce à la partie variable de ce dernier. Ainsi, l’agent pathogène est immobilisé et ne peut plus se déplacer. La phagocytose va pouvoir se mettre en place. L’immobilisation permet aussi l’inaction des volontés malveillantes de l’antigène.
⚠️ Important : un lymphocyte B porte toujours le même anticorps !
Le rôle des lymphocytes T ✨
Les lymphocytes T se différencient des B, car :
- d’une part il en existe deux sortes ;
- d’autre part, ils jouent un rôle extrêmement important dans ton corps.
👉 En premier, il existe les lymphocytes T CD8. Ça va être très facile pour toi de retenir leur job, puisqu’ils font exactement la même chose que les lymphocytes B. Les étapes sont les mêmes, donc on ne s’attarde pas trop sur eux.
👉 Il y a ensuite les lymphocytes T CD4. Eux, par contre, sont hyper importants et ont un rôle bien spécifique.
Comme pour tous les lymphocytes précédemment cités, ils sont activés grâce à des cellules présentatrices d’antigènes.
Une fois activés, ces lymphocytes vont émettre une cytokine que l’on appelle l’interleukine 2. Cette cytokine a un rôle majeur. Elle permet de faire la différenciation et la prolifération des :
- les lymphocytes T auxiliaires (LTa)
- les lymphocytes T helper (LTh)
- les LT4 de mémoires permettent une réponse plus rapide, si l’antigène a déjà été rencontré
- les lymphocytes B
Ainsi, l’interleukine 2 a un rôle essentiel dans tous les lymphocytes de ton corps. De ce fait, les lymphocytes T CD4 qui la produisent sont à la base de l’immunité adaptative. Sans eux, tu ne pourrais pas survivre.
👉 Les LT4 fonctionnement également en quatre étapes lorsqu’ils interviennent :
🧬 La sélection du LT4 a lieu grâce à la reconnaissance du fragment antigénique qui est présent sur la cellule présentatrice d’antigène. C’est la sélection clonale.
🧬 Les LT4 sélectionnés vont se multiplier grâce à la mitose. C’est l’amplification clonale.
🧬 Les LT4 vont soit former des LT4 mémoires, qui permettront que ça aille plus vite si l’antigène est déjà connu, soit former des LTh, qui vont produire de l’interleukine 2. C’est la différenciation clonale.
🧬 Durant la dernière phase, les LTh grâce à l’interleukine 2 vont stimuler la multiplication des lymphocytes B et des lymphocytes CD 8. C’est la phase effectrice.
Le SIDA dans tout ça ? 😢
Bon c’est la partie un peu moins cool et tristoune de ce chapitre sur l’immunologie, mais il est important qu’on en parle.
Le VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine, est à l’origine de ce que l’on appelle le Sida. Comme tu le sais déjà, il se transmet par voie sexuelle ou par voie sanguine. 🩸
Rappel Protection ! ⚠️
C’est pourquoi il est important que tu te protèges lorsque tu as un rapport sexuel. Oui, on passe pour les vieux relous, mais il est important de le rappeler de temps en temps. Donc n’hésite pas à lire notre article sur la contraception pendant que tu es là ! 😉
Si on te parle de ce monstre aujourd’hui, c’est parce que ce virus attaque tes défenses immunitaires et donc tout ce dont on vient te parler jusqu’ici. On t’explique comment il fonctionne.
👉 Le VIH va détruire les LT4 de ton corps, ce qui va empêcher la production d’interleukine 2. En son absence, la multiplication et la différenciation des lymphocytes est impossible. Du coup, ton corps ne dispose plus de suffisamment de lymphocytes pour s’adapter aux maladies qui vont apparaître. 😢
C’est pourquoi, en général, on ne meurt pas directement du SIDA. En vérité, on meurt de ce que l’on appelle les maladies opportunistes. Ceux sont celles qui vont profiter de ton manque de défenses pour t’attaquer et à terme te tuer. De ce fait, tu peux mourir d’un simple rhume ou d’une simple gastro, car ton corps n’a pas les moyens de les combattre. 😞
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La vaccination dans le rôle de l’immunologie 💉
Ok là, on s’attaque à un sujet qui a fait débat il n’y a pas si longtemps que ça. Il n’empêche que nous, on n’est pas là pour te dire quoi faire. On est juste là pour t’expliquer comment cela fonctionne.
Alors, la vaccination repose sur le système immunitaire mémoriel. C’est-à-dire : lorsque l’on t’injecte un vaccin, on introduit en toi un produit qui contient un immunogène non pathogène et un adjuvant. L’adjuvant, c’est un médicament qui est là pour compléter et renforcer l’action.
Il y a quoi dans un immunogène ? 🤔
Pour être honnête avec toi, les immunogènes peuvent contenir différentes choses en fonction du vaccin et du virus qui est enregistré.
Cela peut être :
🦠 Des micro-organismes à virulence atténuée
🦠 Des micro-organismes tués et inactifs
🦠 Des fragments antigéniques
🦠 Des toxines atténuées
Cette injection va enclencher la réponse immunitaire innée. La réponse immunitaire n’aura pas d’effet, ainsi, des cellules présentatrices d’antigènes vont se former. C’est le début de la réponse adaptative. Les lymphocytes sont envoyés au combat et mettent en mémoire l’antigène qui est présent dans le vaccin.
La mise en mémoire permet à ton corps de déclencher la réponse immunitaire adaptative plus rapidement s’il entre en contact avec l’antigène ciblé par le vaccin. Ainsi, les vaccins sont là pour te tenir prêt le jour où tu rencontres certaines maladies. C’est pour te permettre de combattre plus rapidement le mal.
Pourquoi faire des rappels ? 🤔
Contre certaines maladies, il est parfois nécessaire de faire des rappels. Tu te demandes pourquoi ? Eh bien, les anticorps apparaissent lentement après une première injection. Après la seconde injection, la réponse est beaucoup plus rapide. C’est pourquoi il est important de faire des rappels, cela stimule ton organisme. C’est aussi pour cette raison que l’on en fait plusieurs années après : pour éviter que ton corps oublie et qu’il s’active rapidement face au danger. 🙂
Notre chapitre sur l’immunologie touche à sa fin. Il se peut que la prochaine fois que tu tombes malade, tu penses à tes petits anticorps et lymphocytes qui partent au combat pour te défendre. Haha, c’est normal, c’est la magie du corps humain. On espère que tu as pu mieux comprendre cette partie de ton cours. N’hésite pas à nous laisser un commentaire ! 😀
