Écrivain… Le métier qui fait rêver les littéraires depuis la nuit des temps. Si tu es en études littéraires dans le supérieur, il est probable que tu aies déjà écrit et que tu aies déjà imaginé emprunter cette voie. Elle est à la fois ardue et gratifiante, car l’horizon créatif est infini. Néanmoins, il y a des réalités à prendre en compte qui rendent l’idéal parfois compliqué. On va voir tout ça dans cet article. C’est parti pour découvrir un métier fascinant ! 😁
Qu’est-ce qu’un écrivain ?
Un écrivain, c’est tout simplement quelqu’un qui est doté d’une habileté dans l’art d’écrire. Par la suite, ce terme a été utilisé pour qualifier celui qui écrit des livres et qui vit de cette activité. Bien sûr, il y a des écrivains qui vivent d’un métier alimentaire en écrivant à côté, car les places de choix sont rares, mais on parle de métier lorsque l’écrivain monétise son écriture. 🔥
Étymologie 🧠
Écrivain vient du latin sriba (scribe) qui a donné « escrivain » en ancien français. On dira aussi « homme de lettres » ou « femme de lettres ». ✔️
Traditionnellement, il y a trois grands genres littéraires : le théâtre, la poésie et le roman. Les auteurs produisent donc essentiellement des œuvres appartenant à ces catégories, même si elles se mélangent parfois, ou donnent lieu à des variantes. La nouvelle, par exemple, est un récit plus court que le roman. Mais les écrivains utilisent aussi leur plume pour produire des pamphlets (critiques engagées), des maximes (proverbes) ou des essais (réflexions plus ou moins organisées).
Différence entre auteur et écrivain
On parle d’écrivain pour parler de l’individu social, de la personne. À l’inverse, on parle d’auteur pour désigner le sujet créateur, celui qui produit l’œuvre. Cependant, la nuance n’est pas toujours claire. Est-ce que la personne qui écrit est la même que celle qui vit ? La question reste ouverte.
Pour le critique Gustave Lanson, le sens de l’auteur est le même que le sens de l’œuvre, tandis que pour Flaubert, le sens de l’œuvre dépend du sens que le lecteur lui donne et n’est pas nécessairement l’esthétique de l’auteur. 🤷
Écrire est la seule vérification que j’aie de moi-même.
Françoise Sagan
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Comment devenir écrivain ?
La plupart du temps, on ne décide pas d’être écrivain d’un seul coup. C’est un processus lent qui mûrit durant plusieurs années. Les écrivains sont souvent des lecteurs inspirés par leurs lectures au point de tomber amoureux de la littérature et de vouloir écrire à leur tour. Nombreux sont ceux qui écrivent pour leur plaisir personnel avant de se lancer dans l’écriture d’un potentiel manuscrit. 🖋️
On peut clairement parler de vocation. Être écrivain, c’est transformer une passion en métier. ❤️
Cela dit, il existe aussi des écrivains qui écrivent pour le plaisir sans faire de l’écriture un métier. Ils peuvent écrire pour eux sans jamais être publiés, ou être publiés sans en vivre pour autant.
Où travaille l’écrivain ?
L’écrivain travaille majoritairement chez lui. C’est le lieu où la concentration se joint à la sérénité. Mais un mot d’ordre du métier, c’est la liberté. Écrire peut se faire n’importe où, pourvu que l’envie s’y trouve. 🏡
En fait, l’écrivain puise son inspiration à chaque instant. L’écriture est un processus où surgissent aussi des pensées qui ne sont pas nées devant la feuille. 📄
Les écrivains ont souvent un carnet sur eux dans lequel ils notent leurs idées soudaines, qu’ils réutilisent tôt ou tard. 💭
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Les écrivains aujourd’hui rédigent pour la plupart sur l’ordinateur. Ils ont abandonné la page manuscrite. 💻
Avantages et inconvénients
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On a de la chance car la France, et particulièrement Paris, ont été le berceau d’une partie de la littérature dans le monde. La langue française, avec le russe, l’allemand et l’anglais, comme les langues de la pensée. 📕
Quel salaire ?
Rémunération
Le salaire d’un écrivain varie évidemment selon sa notoriété ou son succès en librairie, qui ne sont d’ailleurs pas un fidèle reflet de la qualité de ses écrits. Donc, les grands noms qui produisent des best-sellers peuvent gagner des dizaines de milliers d’euros, voire des millions. 💲
Mais le marché du livre ne fonctionne pas sur des roulettes dorées, et le salaire moyen d’un écrivain est seulement de 950 euros par mois, soit 12 000 euros par an. Inutile de dire qu’il faut être assez passionné pour oser se lancer. 👛
Le mécénat ✅
Comme ça se pratique depuis la nuit des temps, les écrivains peuvent être subventionnés financièrement et matériellement par un mécène, une personne riche qui aide les écrivains ou les artistes. Le mécénat est plus rare aujourd’hui, mais il arrive qu’un individu ou un groupe soutienne un écrivain en voyant de la valeur dans sa production.
C’est un peu le principe du CNRS qui subventionne les chercheurs, en général pour leur contribution publique en matière de pensées et de recherches.
Perspectives et évolutions
Certains écrivains mêlent aussi une activité professorale, médiatique ou institutionnelle (à l’Académie française par exemple). Beaucoup d’académiciens ont publié des livres, mais ils ne font pas que ça dans leur vie. 🎓
Il arrive souvent que les écrivains le deviennent officiellement après qu’un livre ait fonctionné, ce qui les autorise à se lancer pleinement dans cette activité.
Écrivain public
Cette profession à part entière consiste à aider ceux qui ne savent pas suffisamment bien écrire à rédiger des courriers et des textes divers, ou à leurs donner des conseils et les accompagner. ✍️
L’écrivain public peut aussi animer des ateliers d’écriture.
Ghostwriter
Un ghostwritter – littéralement « écrivain fantôme » – est quelqu’un qui écrit pour quelqu’un d’autre sans que son nom ne soit cité. Ça peut être pour un livre, des chansons, des discours… En français, on appelle ça un porte plume ! 🎤
Cette pratique permet aux auteurs de s’essayer à d’autres genres en diversifiant leur style et en s’autorisant à parler de plus de choses, tout en étant rémunérés.
💡
Dans l’histoire, le masculin représente la majorité des auteurs. Cette disparité tend à s’équilibrer avec plus de femmes écrivaines aujourd’hui.
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Réflexions d’auteurs : pourquoi écrire ?
Devenir homme ou femme de lettres, c’est s’incrire dans un ordre plus grand que soi. Un auteur, aussi prolifique soit-il, ne garnit que quelques rangées des bibliothèques. Son œuvre, de fait, résonne avec les autres dans ce qu’on appelle l’intertextualité. L’idée, c’est que plusieurs voix dialoguent entre les œuvres, car rien n’est créé à partir de rien. En gros, un livre se génère à partir d’autres livres qui le précèdent. 📖
La portée psychologique 🧠
La littérature est une forme d’expression de l’inconscient. On peut donc voir dans l’écriture un processus par lequel la conscience se manifeste à travers les mots. Pour Freud, le récit est une « condensation » du rêve de l’auteur, caractérisé par un « déplacement », une transposition de ses pulsions et de ses émotions vers un substitut : le livre.
L’écrivain est celui qui résonne avec la complexité du « moi » et qui considère la littérature comme un moyen sensible d’exprimer la multiplicité du « je ». En effet, la frontière peut être étroite et confuse entre l’écrivain, l’auteur, le narrateur et le personnage. Toutes ces entités entremêlées et pourtant distinctes permettent une exploration de la psychologie de l’écrivain au-delà de l’expérience de vie et de la simple parole. 😯
La portée sociologique 🧑
L’écrivain puise dans son expérience et dans celle des autres. Cela demande de la conscience et un grand niveau de présence.
Selon Lucien Goldmann, une œuvre littéraire est l’expression d’une vision du monde, qui est toujours le fruit d’un groupe d’individus et jamais d’un individu seul. C’est donc la représentation de la conscience collective du groupe.
Qu’on soit d’accord ou non avec cette approche critique, on doit en tout cas reconnaître que l’écriture est une réflexion qui montre quelque chose sur le monde, qui traduit une facette du réel.
La réalité contre le réel
Pour André Malraux, la réalité n’est pas le réel, mais la vision qu’on a du réel. Or, les œuvres produisent la réalité. La littérature a donc le pouvoir de définir notre vision et notre interprétation du monde. 👀
La portée philosophique ☁️
Être écrivain n’est pas un métier que l’on exerce de huit heures à dix-huit heures, comme un costume qu’on enfile le temps de sa journée, puis que l’on quitte le soir. On est écrivain vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Écrire appelle à se montrer ouvert en permanence, à l’inspiration, à idées, au monde… Flaubert disait que c’est « une manière de vivre ».
Mon métier est de faire des livres, et de combattre quand la liberté des miens est menacée.
Albert Camus
Comme l’illustre cette citation, la voie de l’écriture entraîne souvent un engagement dans le contexte socio-politique de l’époque, mêlé de philosophie sur la vie humaine. D’où la frontière parfois très fine entre un écrivain dit littéraire et un intellectuel ou un philosophe. Pour rester sur l’exemple de Camus, c’est un écrivain libertaire : il a produit des œuvres en défendant la liberté avant tout. 👊
Il existe des écrivains qui ne sont pas engagés à proprement parler, mais toute production écrite entraîne le plus souvent un positionnement, qui transparaît dans les sujets abordés, la manière de les présenter, la sensibilité des personnages, le ton et le style en général.
La portée politique ⚖️
L’écriture est le moyen de partager une pensée ou de diffuser une idéologie. Autrement dit, c’est aussi un pouvoir qui a une portée politique. Si aujourd’hui il existe des moyens d’influencer par le biais de supports numériques, les livres et les journaux ont joué le rôle principal dans l’histoire.
C’est comme ça que le petit livre rouge sous Mao en Chine permettait au pouvoir, en obligeant les gens à le posséder et à le lire, de garder son emprise sur le peuple.
En outre, les écrivains qui ne sont pas directement politisés interrogent malgré eux les discours sociaux à travers leur production, qui constitue un outil d’analyse en soi. Écrire a toujours une portée politique, et ce indépendamment de la volonté de l’auteur.
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Travers contemporain
Une limite du métier d’écrivain actuellement, c’est que certains auteurs publient plus de livres qu’ils n’ont d’inspiration, car ce n’est pas facile de vivre de l’écriture. Ce n’est pas la tendance générale, mais l’authenticité et l’intention créative peuvent être altérées, autant que la qualité de l’ouvrage. 😬
💡
Deux écoles d’écriture se distinguent : l’une considère que l’écrivain écrit ce qu’il veut pour qui il veut, sans devoir se soucier de la portée de son œuvre. L’autre estime que l’horizon d’attente, c’est-à-dire la manière dont le public va appréhender l’œuvre, doit être pris en compte dans le processus d’écriture. 👍
Si toi aussi tu veux t’essayer à l’écriture – et peut-être en faire ton métier -, ou si tu veux améliorer ton niveau en cours, tu peux demander de l’aide à l’un de nos professeur de français ! On espère que cet article t’a été utile. N’hésite pas à te rendre sur le blog des Sherpas pour consulter tous nos contenus. À bientôt ! 😉
