Le 4L Trophy se poursuit et nous entamons la partie la plus difficile mais aussi la plus excitante de notre aventure. La liaison entre l’Espagne et le Maroc n’a pas été de tout repos : eh oui, faire passer la frontière à 1400 4L déchaînées demande une sacrée organisation !
Mais voilà, nous y sommes enfin : nous allons faire la traversée du désert à bord de notre fidèle bolide. On te raconte tous les détails de notre périple au Maroc !
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✅ Voici la première partie de l’organisation de leur voyage ?
✅ Puis le deuxième volet de leur préparation pour la course ✌️
✅ Ensuite les ajustements pour le périple ?
✅ Et les derniers préparatifs avant le début de l’expédition
✅ Enfin, le grand départ pour l’Espagne ! ?
Le départ du périple au Maroc ?
Le 23 février, nous devons nous réveiller à 2h45 pour prendre le ferry qui passe à travers le détroit de Gibraltar : c’est vraiment trop tôt, surtout après 5 jours de route… Après avoir plié nos tentes, qui n’ont de 2 secondes que l’ouverture, nous attendons plus de 3h sur le quai pour partir d’Espagne. Nous déposons toutes les 4L dans la cale du ferry et les klaxons résonnent de toute part pour nous accompagner. Malgré le manque de sommeil, impossible de dormir dans le ferry : nous devons nous occuper des formalités administratives, et il y en a pléthores… Passeports, carte grise, carte SIM etc.
Heureusement, la vue du premier caillou marocain nous rappelle la raison qui nous a poussés à nous engager dans ce rallye ! Mais ce n’est rien à côté des chameaux que nous apercevons après une petite heure de route : c’est la première fois que nous en voyons dans leur habitat naturel !
La route se déroule parfaitement bien jusqu’à Boulajoul, un village marocain à plus de 1950 m de hauteur. Les paysages sont incroyables et les couchers de soleil somptueux. Cependant, nous n’arrivons à hauteur des premières dunes qu’aux alentours de 21h, il faudra attendre le lendemain matin pour admirer la vue…
Admire la vue que nous avions en plein désert ! N’est-ce pas magnifique ? ?
Après une nuit très fraîche, tout comme les suivantes durant le raid, nous sommes réveillés par l’hymne du 4L Trophy qui retentira désormais tous les matins à 7h30. Le spectacle du lever de soleil marocain est magnifique. Tout est si grand et si calme que nous restons tous les deux debout pendant de longues minutes pour en profiter au maximum.
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Le planning d’une journée d’étape au 4L Trophy ?️
⏰ Après un réveil trop matinal, nous nous extirpons de notre duvet pour observer le paysage et tenter de se réchauffer avec les premiers rayons de soleil.
? Après une douche très spartiate pour laquelle il faut prendre son mal en patience, nous prenons notre petit déjeuner, souvent assez frugal.
? Au menu, nous avons du pain marocain, de la confiture d’abricot, du miel et des boissons chaudes servies d’une manière très stylée.
? Une fois notre petit déjeuner avalé, nous nous dirigeons vers nos 4L pour ranger nos affaires et nous préparer au départ. Les départs étant organisés par tranches horaires en fonction du numéro d’équipage (1366 pour nous, toujours dans les derniers héhé), nous devions être efficaces !
? Nous nous rendons ensuite au stand de départ, en général une bonne heure en retard… Le scan du code barre de l’équipage suivi du don de sac poubelle/bouteilles d’eau marquent tous les jours le départ d’une nouvelle étape. En général, chaque étape comporte une centaine de kilomètres, que nous parcourons en 6 bonnes heures.
Puisque le classement du rallye se fait par rapport au kilométrage et non au temps, nous nous octroyons avec les 2 autres équipages de l’ESCP de longues pauses, surtout au déjeuner : réchauds, soupes, pâtes, desserts, café…..
⚙️ Au retour de l’étape, vers 19h en général, nous visitons le stand mécanique. On te détaillera tous nos *petits* problèmes dans la suite de l’article…
? Lorsqu’on a le temps, on assiste au briefing de l’étape du lendemain, qui dure environ une demie-heure.
? S’ensuit un long repas mérité et de qualité : couscous, tajines, thé à volonté pour nous remplir l’estomac après une longue journée dans les dunes !
? Aux alentours de 23h, nous rejoignons notre tente pour nous préparer à dormir, voire à sortir pour certains… Mais attention, lever le lendemain à 7h et journée de conduite sur les pistes ! Ne reste plus qu’à faire le plein d’essence à la citerne avant minuit, et nous pouvons *enfin* aller nous coucher !
Les soucis techniques durant la traversée du désert ?️
Parlons un peu des problèmes qui nous ont gentiment accompagnés dans le désert… Après l’alternateur en France, c’est le carburateur qui a de nouveau fait des siennes, deux fois de suite… « Il est dégueulasse », nous confirmaient sans cesse les mécanos qui nous suivaient. Mais leurs multiples nettoyages n’étaient pas toujours efficaces. C’est finalement l’allumage qui était responsable de nos galères…
Au 3e jour dans le désert, notre petite 4L a eu des pertes de puissance importantes. Ce n’était pas franchement l’idéal pour sortir la voiture d’un ensablement très récurrent. Après avoir passé 2h au stand mécanique pour changer les vis platinées, notre bolide est finalement ressorti comme neuf ! Mais ce n’était pas tout, loin de là…
En enchaînant les pannes, nous avons progressivement compris que ces soucis mécaniques faisaient partie intégrante de la course. Revenir à 22h du stand mécanique après avoir remis sur pied notre voiture ou celle d’un autre équipage, c’est aussi ça le 4L Trophy !
Ces trois jours de boucles réalisés à partir de notre bivouac ont donc été extrêmement riches.
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L’étape marathon du 4L Trophy : seuls dans le désert pendant 2 jours ?️
Les 2 derniers jours de notre périple avaient une spécificité : il s’agissait de la célèbre étape marathon. Ainsi, nous sommes lâchés en totale autonomie dans le désert avec pour objectif de rejoindre Marrakech. Nos seuls alliés sont notre road book et notre boussole. A nous de nous débrouiller pour le reste !
Nous quittons jeudi matin notre bivouac de Merzouga pour 2 jours et environ 16h de conduite. La perspective d’être seuls dans le désert aussi longtemps nous effrayait un peu au départ, compte tenu des problèmes mécaniques que nous avions eu jusque là.
Premier jour d’étape : émotions fortes garanties ?
Nous partons plus tôt que d’habitude, aux alentours de 9h30. La route sur les pistes est plutôt tranquille jusqu’à notre pause déjeuner à 13h, heure avant laquelle il fallait impérativement passer un checkpoint. Après avoir déjeuné à l’ombre d’un des rares arbres du paysage, nous nous remettons en route. Nous traversons de nombreux oueds désertiques, c’est-à-dire des endroits caillouteux et accidentés assez compliqués à appréhender.
Nous prévoyons d’atteindre la ville de Tazarine avant le coucher du soleil. Passé ce moment, il nous est interdit de rouler. Mais tu t’en doutes, quelques soucis vont contrarier nos plans… Tout d’abord, l’escalade interminable d’un col nous retarde grandement, puis nous devons rester vigilants en perspective d’un oued sableux destructeur qui arrache le pot d’échappement d’une 4L sur deux.
Mais ce n’est pas cet oued qui nous mène à la catastrophe, même si c’est bien notre pot qui fait les frais de notre conduite… Moins d’un kilomètre après l’oued, le coucher de soleil nous éblouit totalement. Alors que l’équipage 1335 de l’ESCP se trouve sur notre droite, Romane indique à Pierre de les rejoindre sur leur piste. Mais ce dernier réagit trop tard et finit par bifurquer sur 2 rochers. Énorme bruit, puis arrêt net de la voiture. Nous sommes pris d’angoisse à la vue du pot d’échappement gisant sur le sable, la partie arrière totalement décrochée du châssis.
En dépit d’un forfait téléphonique marocain défaillant, nous parvenons à réunir nos deux équipages et nous bivouaquons tous les 6 sur place. Par chance, notre pot n’est pas cassé, et plusieurs fixations avec du fil de fer assureront normalement le retour jusqu’en France. Finalement, nous avons eu plus de peur que de mal et nous allons pouvoir terminer notre aventure.
Le dernier jour de voyage dans le désert et l’arrivée à Marrakech ?️
Vendredi 28 février, nous quittons le désert pour nous diriger vers Marrakech. Seul point noir dans cette route plutôt tranquille, le col de Tichka culminant à plus de 2000 m de hauteur, où il est récurrent d’avoir à doubler, en descente et face au vide, des camions porteurs de pelleteuses et autres engins de chantier…
Après 5 jours passés à rouler entre pistes, dunes et cactus, suivis d’une nuit seuls au milieu du désert, nous arrivons finalement au terme de notre traversée du désert marocain. L’arrivée sous les projecteurs à Marrakech est un soulagement, et la douche qui l’accompagne est un vrai bonheur !
Samedi, nous visitons la ville, la grande mosquée, les souks et le jardin Majorelle, avant de rejoindre la soirée de clôture dans un riad luxueux de la région.
Des souvenirs plein la tête, nous reprenons la route le lendemain vers 8h30 pour un retour en France qui s’annonce long. Mais nous avons hâte de rentrer et de nous reposer, et les routes marocaines, espagnoles et françaises promettent de magnifiques paysages !
Rendez-vous dans 1 semaine pour notre ultime article de débriefing sur cette aventure que nous ne regrettons pas une seconde d’avoir faite ! Il est clair que l’étroitesse du métro et des bâtiments parisiens vont contraster avec ce que nous avons eu la chance de vivre ces 2 dernières semaines…
Romane et Pierre