Ătre Ă©tudiant, cela signifie parfois quitter le domicile familial, et laisser derriĂšre soi ses animaux. Adopter un chat ou un chien nâest pas un geste banal : câest un engagement Ă©conomique et personnel sur une dizaine dâannĂ©es. Et lorsquâon sait quâen moyenne en France, 100 000 animaux sont abandonnĂ©s chaque annĂ©e, cela demande un temps de rĂ©flexion.
Et si lâon te disait quâil existe une alternative Ă lâadoption, qui te permet Ă la fois dâĂȘtre en compagnie dâanimaux et dâaider un organisme associatif ? Viens dĂ©couvrir ce que signifie ĂȘtre famille dâaccueil pour animaux ! đ»
Pourquoi devenir famille d’accueil lorsqu’on est Ă©tudiant ?
Dâabord, laisse nous tâexpliquer ce que cela signifie, et pourquoi ce rĂŽle est trĂšs important dans le processus dâadoption dâanimaux.
La famille dâaccueil va proposer un hĂ©bergement temporaire Ă des animaux (chiens, chats, rongeurs, oiseaux). Câest un engagement bĂ©nĂ©vole, durant lequel elle offre un foyer, de lâaffection et de la patience Ă un animal en dĂ©tresse. Cet accueil temporaire prend fin lorsque lâanimal est adoptĂ©.
Un passage en famille dâaccueil est trĂšs bĂ©nĂ©fique pour lâanimal, et augmente ses chances dâĂȘtre adoptĂ©.
En effet, un foster permet :
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Dâhabituer lâanimal Ă la prĂ©sence dâhumains et Ă la vie domestique
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Dâoffrir un hĂ©bergement bien plus confortable quâun refuge (ou que la rue)
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De comprendre le comportement de lâanimal, et ainsi de cerner le profil dâadoptant adĂ©quat
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De lui donner une seconde chance Ă la vie đ
Bénéfices émotionnels
Vivre seul pour la premiĂšre fois dans le cadre de ses Ă©tudes peut ĂȘtre un peu compliquĂ©. Tu peux passer dâune maison remplie de frĂšres, de sĆurs et de brouhaha Ă un 20m2 silencieux.
Avoir un animal a de grands avantages sur la santĂ© mentale et permet de lutter contre lâisolement.
Cet article du National Institut of Health, lâinstitut national de santĂ© amĂ©ricain, reporte que la prĂ©sence dâun animal rĂ©duit le taux de cortisol (hormone du stress) et la tension artĂ©rielle chez les humains.
De plus, les animaux sont source de véritables liens sociaux.
Promener son chien amĂšne forcĂ©ment Ă avoir des interactions sociales entre maĂźtres et passants, et montrer les exploits de son chat pousse les amateurs dâanimaux Ă sâinviter chez vous.
Un Ă©norme avantage Ă©conomique
Câest souvent le frein principal Ă lâadoption dâun animal : le coĂ»t impliquĂ©.
Matériel, nourriture, jouets, et surtout soins vétérinaires, la liste de frais liés à nos amis poilus grandit à toute vitesse.
Ka-tching ! đ°
Sache quâen moyenne, il faut dĂ©bourser environ 1000 euros par an pour un chat ou un chien, une centaine dâeuros minimum pour les N.A.C (nouveaux animaux de compagnie type rongeurs, reptiles).
Bref : cela représente un budget.
Tu peux amortir les frais en souscrivant Ă une assurance/mutuelle vĂ©tĂ©rinaire, en te dirigeant vers les dispensaires de la SPA, ou en tâentourant dâassociations pouvant fournir du matĂ©riel pour tes animaux.
En Ă©tant famille dâaccueil, tu ne dĂ©bourses presque rien, voire rien du tout. Bien que cela dĂ©pende des associations, en gĂ©nĂ©ral, lâorganisme :
- prend en charge lâintĂ©gralitĂ© des frais vĂ©tĂ©rinaires,
- fournit le matériel nécessaire (bac à litiÚre, jouets, arbres à chat, panier),
- peut envoyer la nourriture/la litiĂšre.
Cela enlĂšve une grosse Ă©pine du pied, car lorsquâon est Ă©tudiant, on roule rarement sur lâorâŠ
Responsabilités et maturité
Nombreux sont ceux qui craquent devant une boule de poils, mais qui ne rĂ©alisent pas lâengagement que demande un animal. LâincapacitĂ© de sâoccuper/de faire garder son compagnon est dâailleurs une des causes frĂ©quentes dâabandon. Pourtant, câest comme ĂȘtre responsable dâun enfant, encore plus lorsquâil sâagit de jeunes animaux, qui doivent apprendre lâindĂ©pendance.
Tu dois le nourrir, le soigner, le faire garder lorsque tu tâabsentes pour plus dâune journĂ©e.
Câest sans compter les bĂȘtises que tu devras rĂ©parer, les besoins faits lĂ oĂč ils ne devraient pas ĂȘtreâŠ
Tu es responsable de tout ce que fait ton animal. S’il aboie la nuit, sâil griffe le canapĂ©, ce nâest pas lui quâon va gronder, câest toi.
En bref, si tu nâas pas quelques heures par jour Ă lui consacrer, cela semble impossible dâadopter une petite bĂȘte.
â ïž Toutefois, mieux Ă©viter de prendre en charge des cas compliquĂ©s pour ta premiĂšre expĂ©rience, câest pour cela que tu dois bien le prĂ©ciser Ă lâassociation qui tâintĂ©resse.
Donc, ĂȘtre famille dâaccueil est un trĂšs bon premier pas pour tâoccuper dâun animal.
Tu comprendras tout de suite si tu es fait pour la vie de parent ! Et si tu es prĂȘt Ă offrir un foyer pour toujours Ă un animal.
TĂ©moignage : Sylvie, prĂ©sidente de lâassociation La Voie FĂ©line.
Sylvie est fondatrice et prĂ©sidente de lâassociation Voie FĂ©line. Cette association, situĂ©e dans le 92 en Ile-de-France, vient au secours de chats issus de sauvetage ou dâabandon, les soigne, les socialise, puis les propose Ă lâadoption, tout en offrant un suivi sur le long terme.
Activement en recherche de familles dâaccueil en rĂ©gion sud-parisienne , la Voie FĂ©line permet de donner une seconde opportunitĂ© aux matous les plus malchanceux.
Les secteurs dâaction de la Voie FĂ©line đ
La Voie FĂ©line propose des services de famille dâaccueil et dâadoption uniquement dans le 91, 92, le 94, le 78 et Ă Paris Sud (14á”/15á”), car elle souhaite garantir un suivi des adoptants et des adoptĂ©s dans une zone gĂ©ographique proche.
Bonjour Sylvie, quels sont les principaux enjeux de votre association ?
Sylvie : Toutes les associations de protection animale ne procĂšdent pas de la mĂȘme maniĂšre. Certaines associations pratiquent uniquement la stĂ©rilisation des animaux, afin dâen empĂȘcher la prolifĂ©ration. Car selon la loi, ces associations sont seulement obligĂ©es dâidentifier lâanimal, puis de le stĂ©riliser. Elles sont libres de les remettre Ă la rue aprĂšs, ce que je trouve inhumain.
Ă la Voie FĂ©line, nous cherchons avant tout Ă effectuer un sauvetage dâanimal sur le long terme.
Nos objectifs principaux sont donc de rĂ©cupĂ©rer les chats abandonnĂ©s, ou nĂ©s dans la rue, et ce, dans la France entiĂšre. Nous nous occupons aussi de chats rescapĂ©s, maltraitĂ©s, issus de la fourriĂšre, ou bien de situations de cession. Cela concerne les cas de dĂ©cĂšs, lâincapacitĂ© pour une famille de garder lâanimal ou de rĂ©cupĂ©rer celui dâun proche. Ainsi, nous prenons en charge les chats les plus malchanceux.
Nous amenons le chat chez un vĂ©tĂ©rinaire partenaire, nous lâidentifions puis le stĂ©rilisons, mais nous prenons aussi en charge les soins nĂ©cessaires, ainsi que le dĂ©pistage sanguin pour les deux maladies les plus courantes chez les chats, le sida et la leucose. Les chats font trĂšs souvent des sĂ©jours en famille dâaccueil, pour le socialiser. Nous mettons Ă©galement Ă disposition des services de garde pour les vacances, ce qui limite les cas dâabandon et de nĂ©gligence. Nous sommes aidĂ©s par une Ă©quipe qui peut donner les bons conseils concernant lâ alimentation ou les rĂ©actions Ă avoir en cas de changement de comportement (dĂ©mĂ©nagement, venue dâun bĂ©bĂ© ou dâun autre animal).
Pourquoi les familles dâaccueil sont-elles importantes dans le processus dâadoption ?
Sylvie : Pour moi, tout engagement, encore plus un engagement associatif, permet de comprendre quel rĂŽle chacun peut jouer, un rĂŽle essentiel Ă accomplir. Cela permet de donner un sens Ă ce que lâon fait.
Sans famille dâaccueil, on ne peut pas sortir un chat de la rue. Le foyer dâaccueil recueille le chat pendant sa convalescence, mais aussi pour Ă©tudier le comportement de lâanimal, afin de savoir sâil est domestiquĂ© ou pas. Si câest le cas, cela est plus simple, et nous postons une annonce dâadoption en attendant dâavoir des rĂ©ponses. Toutefois, sâil sâagit dâun chat sauvage, nous faisons tout pour le domestiquer, ou au moins lui donner les codes de conduite avec lâhumain, afin de lui proposer un foyer.
Pour ce genre de chat, il est prĂ©fĂ©rable dâavoir des jardins, pour que la transition ne soit pas trop brutale. La famille dâaccueil a aussi un rĂŽle dâaccompagnant pour choisir un possible adoptant. Elle connaĂźt bien lâanimal et doit enseigner les bons comportements et guider le foyer.
Avez-vous des Ă©tudiants familles dâaccueil ?
Sylvie : Nous avons trĂšs peu dâĂ©tudiants. Il y a plusieurs raisons Ă cela : soit cela part dâune mauvaise comprĂ©hension du principe de famille dâaccueil, soit dâun manque dâenvie et de temps. Mais le problĂšme principal reste le logement et le manque dâautonomie : soit ces derniers nâont pas de place dans leur studio, soit ils ne sont pas dâaccord avec leurs parents, soit les propriĂ©taires refusent la prĂ©sence dâanimaux. Ils ont aussi besoin dâun minimum dâautonomie, pour, par exemple, pouvoir se dĂ©placer chez nos vĂ©tĂ©rinaires partenaires. Il faut donc ne pas se situer trop loin, et, idĂ©alement, ĂȘtre vĂ©hiculĂ©.
Cependant, tous les profils de famille dâaccueil sont bons Ă prendre, car il y a un nombre incalculable dâanimaux Ă lâabandon.
En cas de profils dĂ©butants, nous guidons les accueillants avec attention, sachant que la plupart du temps, nous recueillons des chats non habituĂ©s Ă lâHomme.
Chez nous, une famille dâaccueil doit adhĂ©rer Ă lâassociation, et fournir de la nourriture. Toutefois, ces deux charges sont dĂ©ductibles de leurs impĂŽts. Nous prĂȘtons lâintĂ©gralitĂ© du matĂ©riel, et nous prenons en charge tout frais vĂ©tĂ©rinaire.
Enfin, avez-vous une anecdote que vous voudriez partager ? Une difficulté surmontée ?
Sylvie : Depuis 3 ans, avec le Covid, la situation est particuliĂšrement propice aux abandons dâanimaux. Lors dâun trappage (opĂ©ration de sauvetage sur le terrain) Ă Chilly-Mazarin (91), nous avons rĂ©cupĂ©rĂ© un chat qui sâappelle Strauss. Il se trouvait sur un site peuplĂ© dâune bonne trentaine de chats, non stĂ©rilisĂ©s, sans soin, livrĂ©s Ă eux-mĂȘmes. Des sites comme celui-ci, nous en avons rĂ©guliĂšrement. Nous avons sollicitĂ© lâaide de la mairie, lĂ©galement responsable des animaux sur son territoire, sans succĂšs.
Strauss Ă©tait malade, craintif de lâHomme, affamĂ© : bref, tous les critĂšres du chat que lâon ne veut pas rĂ©cupĂ©rer. Pourtant, une autre association a proposĂ© de le prendre en charge. Cependant, au moment des frais de soins vĂ©tĂ©rinaires dentaires, sâĂ©levant Ă 250 euros, lâassociation a refusĂ© de rĂ©gler la note et a voulu remettre le chat Ă la rue aprĂšs sa stĂ©rilisation. Nous avons Ă©tĂ© recontactĂ©s pour reprendre en charge Strauss. Finalement, la note de frais vĂ©tĂ©rinaires sâest Ă©levĂ©e au moins Ă 600/700 euros, et sâest soldĂ©e par lâextraction de ses dentsâŠ
Aujourdâhui, nous avons fait de magnifiques progrĂšs avec Strauss. Avec lâaide dâun comportementaliste et la patience de sa famille dâaccueil, il est plus docile. Il est sĂ»rement plus apaisĂ©, car il a Ă©tĂ© soignĂ©. Dâailleurs, il a peut-ĂȘtre une possibilitĂ© dâadoption ! Avec du temps et des moyens, on peut y arriver.
âš NâhĂ©site pas Ă contacter ou Ă visiter le site internet de la Voie FĂ©line ! Tout repartage sur les rĂ©seaux sociaux aide grandement lâassociation âš
Comment devenir famille dâaccueil ?
Tu es tentĂ© par lâaventure et tu ne sais pas comment tây prendre ? Pas de soucis, on est lĂ pour te guider !
Choisir une association
Comme pour tout engagement associatif, il est important de trouver une association avec laquelle tu partages les mĂȘmes valeurs.
Une bonne association pour ĂȘtre famille dâaccueil devrait :
- Se situer dans ta zone gĂ©ographique, pour faciliter les transferts dâanimaux et la logistique associative/avoir un siĂšge dans ta ville ;
- Sâassurer que tu aies des conditions de logement adaptĂ©es Ă lâaccueil dâun animal ;
- Tâaiguiller dans ta mission de foster, surtout sâil sâagit de ta premiĂšre expĂ©rience ;
- Tâindiquer clairement les frais pris en charge ou non par lâassociation (pour ne pas avoir de mauvaises surprises) ;
- Tâindiquer vers qui te diriger en fonction de tes demandes (processus dâadoption des accueillis, distribution de matĂ©riel et de nourriture) ;
- Communiquer avec toi réguliÚrement ;
- Savoir tâaccompagner tout au long du processus.
Nous te conseillons dâorganiser une premiĂšre rencontre avec lâassociation, afin de voir si tu as un bon contact avec ses membres.
CritĂšres pour devenir famille d’accueil
Tout comme tu as des critĂšres pour choisir ton association, les associations qui recherchent des familles dâaccueil en ont aussi ! Voici quelques exemples :
- Tes conditions de logement. Ton logement doit ĂȘtre assez grand pour pouvoir accueillir un animal sans que cela soit dĂ©sagrĂ©able pour toi comme pour lui. Tu dois Ă©galement avoir un logement adaptĂ© Ă recevoir un animal : si tu reçois un chat, tu dois faire en sorte de sĂ©curiser tes fenĂȘtres, ton balcon, ton jardin. De plus, tu dois avoir lâaccord de ton propriĂ©taire.
- Une visite du domicile obligatoire. Un membre de lâassociation se rendra sur place pour vĂ©rifier que ton environnement y est adaptĂ©.
- Tu dois formuler la durĂ©e de ton engagement. Tu dois prĂ©ciser si tu souhaites ĂȘtre famille dâaccueil sur un court ou long terme, afin que lâassociation puisse sâorganiser.
- Avoir un minimum de temps disponible. Impossible de laisser un animal enfermé seul toute la journée, tu dois au moins rentrer chez toi une fois par jour.
Les défis à relever
Toutefois, ĂȘtre famille dâaccueil prĂ©sente aussi des contraintes.
- La gestion du temps : bien que cela soit pour une durĂ©e temporaire, il faut sâinvestir pour lâanimal et concilier Ă©tudes et responsabilitĂ©s.
- La question financiĂšre : parfois, certains frais ne sont pas pris en charge. Il faut donc en ĂȘtre conscient si, par exemple, tu es au sein dâune association qui ne fournit pas la nourriture.
- Il y a, bien Ă©videmment, le moment de la sĂ©paration avec lâanimal.
Le moment de la sĂ©paration, en raison dâun grand attachement Ă©motionnel, est souvent lâun des principaux obstacles dans la dĂ©cision dâĂȘtre famille dâaccueil. Ces moments sont durs, surtout lors de la premiĂšre expĂ©rience.
Tu noueras certainement des liens forts avec ton petit protĂ©gĂ©, en particulier s’il reste pour une longue durĂ©e. Voici quelques tips pour tâaider Ă accepter la sĂ©paration.
Dire au revoir Ă son foster đ
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- Accepter ses Ă©motions. Tu as le droit de pleurer comme une madeleine, tu as le droit dâĂȘtre triste, de ressentir un vide.
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- Te prĂ©parer mentalement, bien en avance. NâhĂ©site pas Ă demander des nouvelles sur le processus dâadoption, Ă communiquer rĂ©guliĂšrement avec lâassociation pour te rappeler que ton rĂŽle est transitif.
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- Te rappeler que tu accomplis une mission essentielle. Les familles dâaccueil aident grandement les refuges, surchargĂ©s dâanimaux, et offrent la douceur dâun foyer Ă un petit chanceux avant quâil trouve sa maison pour toujours. Si tu adoptes cet animal, tu auras moins de place pour en accueillir dâautres, et le nombre de bĂȘtes Ă la rue est alarmant.
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- Se rĂ©jouir pour lâanimal. Bien que tu aies un lien trĂšs fort avec ta boule de poils, rappelle-toi que tu ne pourras pas forcĂ©ment lui offrir la meilleure vie sur le long terme. Ton protĂ©gĂ© sâĂ©panouira dans une famille qui pourra subvenir Ă ses besoins Ă jamais.
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- Enfin, tu as toujours la possibilitĂ© de lâadopter. Toutefois, lâadoption est un geste lourd de consĂ©quences et de responsabilitĂ©s, Ă toi de peser le pour et le contre en fonction de tes ressources.
Témoignage : Sara, bénévole depuis 2 ans
Bonjour Sara, peux-tu te présenter ?
Sara : Bonjour, je mâappelle Sara, jâai 24 ans, et je suis juriste Ă Paris.
Pourquoi as-tu choisi dâĂȘtre famille dâaccueil et non pas dâadopter ?
Sara : Jâai commencĂ© Ă ĂȘtre famille dâaccueil il y a quelques annĂ©es alors que jâĂ©tais encore Ă©tudiante. Chez mes parents, jâai toujours Ă©tĂ© entourĂ©e dâanimaux donc lorsque je me suis retrouvĂ©e seule dans mon studio, cette prĂ©sence animale mâa vite manquĂ©e. Pour autant, je nâavais pas les revenus et la stabilitĂ© nĂ©cessaires pour adopter. Je me suis dâabord rapprochĂ©e de refuges pour devenir bĂ©nĂ©vole, mais ils Ă©taient trop loin de chez moi. En faisant des recherches, jâai dĂ©couvert la possibilitĂ© dâĂȘtre famille dâaccueil !
Pendant combien de temps as-tu Ă©tĂ© famille dâaccueil ? Les sĂ©parations nâĂ©taient pas trop difficiles ?
Sara : Jâai Ă©tĂ© famille dâaccueil durant presque deux ans. Jâai dâabord accueilli un chat, puis un chien et enfin, un duo de chatons.
Câest toujours difficile de voir partir lâanimal que lâon a en famille dâaccueil. Parfois, ils sont adoptĂ©s rapidement, mais ça peut Ă©galement prendre plusieurs mois. Ces animaux partagent notre quotidien, donc on sây attache forcĂ©ment. Je ne peux pas mâempĂȘcher de verser quelques larmes au moment du dĂ©part et les jours qui suivent sont difficiles⊠Mais le bonheur et la fiertĂ© de savoir que jâai contribuĂ© Ă aider cet animal prend toujours le dessus. Les adoptants mâenvoient rĂ©guliĂšrement des photos, je les vois Ă©panouis, câest une grande satisfaction.
Conseillerais-tu Ă un Ă©tudiant de devenir famille dâaccueil ?
Sara : Bien sĂ»r ! Câest une expĂ©rience formidable, qui est, je trouve, particuliĂšrement adaptĂ©e Ă la vie Ă©tudiante.
On manque souvent de stabilitĂ©, car on ne sait pas forcĂ©ment ce que lâon veut faire une fois nos Ă©tudes terminĂ©es, ni si on sera amenĂ© Ă travailler Ă lâĂ©tranger⊠Or adopter un animal, c’est sâengager sur 10 ou 15 ans avec lui. Câest une lourde dĂ©cision tandis quâĂȘtre famille dâaccueil permet de sâengager sur un laps de temps beaucoup plus court, ce qui peut ĂȘtre rassurant Ă cette pĂ©riode un peu particuliĂšre de la vie.
De plus, les associations prennent en charge les frais vĂ©tĂ©rinaires et peuvent vous prĂȘter du matĂ©riel (panier, cage, bac Ă litiĂšreâŠ), ce qui est non nĂ©gligeable quand on est Ă©tudiant.
Un petit conseil pour la fin ?
Sara : Avant de se lancer dans lâaventure et devenir famille dâaccueil, il est important de faire ses recherches et de trouver lâassociation qui vous corresponde et qui pourra vous guider.
Et voilĂ , tu sais Ă quoi sert le rĂŽle de famille dâaccueil, et pourquoi il est essentiel ! PrĂȘt Ă te lancer dans cette merveilleuse aventure ? đ
J ai adoré cet article trÚs drÎle et trÚs didactique !
Formidable
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