Le 23 août dernier, lors d’un entretien avec Le Point, le président de la République, Emmanuel Macron, annonçait vouloir avancer au 20 août la rentrée scolaire pour les élèves en difficulté. 🗣️
Une actualité qui concerne sans doute votre enfant. Mais qu’en est-il vraiment ? On vous explique tout ! ✍️
Les propos d’Emmanuel Macron 👀
Le président revenait sur de nombreux points de son début de mandat : climat, émeutes, école, guerre en Ukraine…
Ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont ses déclarations concernant certaines réformes éducatives futures et plus particulièrement sur l’idée d’avancer la rentrée scolaire au 20 août pour les élèves qui ont des difficultés. ⏰
Estimant que les écoliers ont « trop de vacances », le chef de l’État met en exergue cette mesure sur le raccourcissement des vacances d’été. En bref, les enfants jugés « en difficulté » recommenceraient les cours 2 semaines avant les autres afin de rattraper leur retard. 🤯
Les élèves qu’on aura évalués, et qui en auront besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage.
Emmanuel Macron
23 août 2023
📌 Un point de départ
Cette annonce du 23 août n’a été que le début du gros chantier qu’est en train de connaître l’école (maternelle, primaire, collège, lycée, etc). Le 5 décembre 2023, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, nous faisait part de nouvelles réformes (épreuve anticipée du bac en maths, mise en place de la méthode Singapour…).
Sans oublier ses récentes annonces lors de sa visite à Viry-Châtillon le 18 avril 2024 (en tant que Premier ministre cette fois), avec entre autres « la scolarisation des collégiens de 8h à 18h », plus particulièrement pour les élèves en difficulté, dans les quartiers prioritaires.
Pourquoi une rentrée anticipée ? 🤔
Quel est le but de cette initiative ? Quel(s) problème(s) le gouvernement veut-il résoudre ? C’est ce que nous allons voir immédiatement.
Lutter contre les inégalités sociales et scolaires 📉
En effet, selon une enquête de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) publiée en avril 2023, les vacances scolaires creusent les inégalités sociales. Certains enfants, issus d’un milieu social défavorisé, n’ont pas l’opportunité de partir pendant l’été et d’avoir un apport culturel pendant cette pause de deux mois. 😕
Conséquences ? Certains jeunes prennent de l’avance pendant que d’autres reculent. Un écart de niveau scolaire qui se fait ressentir en classe, dès le début de l’année, à la rentrée. 👎
Eh oui, ce n’est pas une surprise, mais les enfants qui ont des difficultés sont le plus souvent ceux qui viennent de milieux défavorisés. C’est ce qu’on appelle l’inégalité des chances contre laquelle l’État essaye (assez ou pas assez fortement, on vous laisse en juger) de faire face. 🤼
On peut apercevoir que l’année scolaire de CP vient réduire les inégalités entre les élèves en EP (Éducation prioritaire) et entre ceux du secteur public hors EP. Mais malheureusement, les vacances, entre le CP et le CE1, viennent accentuer ces mêmes inégalités. 💥
Lutter contre la baisse de niveau scolaire français 📚
Un des autres objectifs du gouvernement d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal est le rehaussement du niveau scolaire en France. En aidant les élèves en difficulté, le but est que le niveau global des élèves français retrouve de sa superbe. 🌟
Un constat de chute des résultats, appuyé par le dernier classement PISA qui vient mettre en évidence des difficultés en maths, en compréhension écrite et en sciences pour nos jeunes adolescents. 😥
En bref, l’objectif pour le gouvernement est de mettre l’accent sur l’école et les résultats scolaires des élèves en France.
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Quelles sont les limites d’une telle mesure ? 🛑
Les objectifs des représentants de l’État sont clairement définis, mais qu’en est-il de la faisabilité de cette idée ? Est-ce que tout cela sera possible et efficace ?
Les effectifs 🧑🏫
Premier point logiquement mis en avant par les syndicats enseignants : comment mettre en place une telle résolution si les profs ne sont pas assez nombreux ? 🧐
En effet, la pénurie de professeurs est évoquée. Si la rentrée est avancée au 20 août, il faut bien qu’une partie du corps enseignants, dans chaque établissement, soit présente pour accueillir et accompagner les élèves en question. 🎒
Pour rappel, lors des concours 2023 pour devenir enseignants, 3 100 postes n’ont pas été pourvus (premier et second degré confondus). ✒️
Des inégalités sociales vraiment réduites ? 🔎
« Vouloir réduire les inégalités sociales entre les élèves », l’intention est bonne, ça on ne le remet pas en doute, mais forcé de constater que les syndicats, enseignants et des chefs d’établissements, émettent plusieurs doutes concernant cette annonce.
Une solution efficace ? 😐
Dès lors, cette mesure permettrait-elle vraiment de réduire ces inégalités ? Selon les syndicats, pas vraiment, car Monsieur Macron, ici, ne s’attaque pas à la racine du problème, c’est-à-dire le fait que certains jeunes ne partent pas en vacances et n’approfondissent pas leurs connaissances durant l’été, tandis que d’autres, oui. ⛅
De plus, les syndicats enseignants, tels que SNUipp-FSU ou le SE-UNSA, s’inquiètent des retombées d’une telle initiative, pensant que cela ressemble plus à une punition qu’à un coup de pouce donné aux jeunes déjà en difficulté. 😨
⏳ Une idée à améliorer
Lors d’un entretien avec France Info, la sociologue Marie Duru-Bellat nous fait part de son avis sur le sujet. Pour elle, il serait « malin d’organiser des révisions collectives, et donc que tous les élèves français aient une rentrée anticipée ».
L’experte en sociologie pense que les « bons élèves » pourraient venir en aide à ceux qui sont en difficulté. Cela serait un apprentissage pour tout le monde, en somme.
Une stigmatisation des mauvais élèves 👁️
Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du principal syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN, estime que c’est un mauvais signal envoyé aux élèves qui ont des difficultés, que de leur « bouffer » deux semaines de vacances. ⚠️
En effet, cette mesure risque de ressembler à un doigt tendu vers les jeunes concernés, en leur rappelant que ce sont des mauvais élèves et que cela est dû à leur manque de travail. 🫵
En bref, l’intention est bonne, mais l’idée doit être peaufinée pour que le gouvernement et l’Éducation nationale arrivent à une mesure vraiment efficace, et qui contente élèves, parents et professeurs. 👏
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Bonne ou mauvaise idée, ce qui est sûr, c’est que le 23 août dernier, le chef de l’État annonçait vouloir avancer la rentrée scolaire au 20 août pour tous les élèves qui seraient jugés (après évaluation) comme en difficulté. Une potentielle réforme qui a ses failles et son lot de critiques. 💢
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