Ce lundi 22 avril, la zone C fait son retour sur le banc de l’école après deux semaines de vacances de Pâques. Mais en vérité, une petite parcelle de la zone C déroge à la règle ! Le département du 93 ou Seine-Saint-Denis fait face à une vague sans précédent de grèves pour cette rentrée. Mais alors, quels événements ont-ils pu mener à cette situation ? On va essayer de répondre à cette question. 🚀
Un mouvement syndical qui a démarré le 26 février 🗓️
Depuis la fin du mois de février, l’intersyndicale 93 (FSU, CGT Éduc’action, Sud éducation et CNT éducation) appelle à un mouvement contestataire contre les décisions prises pour le ministère de l’Éducation nationale et sa principale représentante, Nicole Belloubet. L’objectif de cette mobilisation est double :
✔️ prévoir un plan d’urgence pour les établissements scolaires de Seine-Saint-Denis ;
✔️ faire en sorte que le gouvernement abandonne son idée du “Choc des savoirs”.
Qu’est ce que le Choc des savoirs ? 📝
Le Choc des savoirs est un programme proposé par Gabriel Attal ayant pour but d’améliorer les résultats scolaires au collège. Cela s’explique sur trois axes :
- « Mieux soutenir les professeurs pour mener la bataille des savoirs » : des programmes articulés autour d’objectifs annuels, des programmes de langues plus précis pour un enrichissement linguistique.
- « Adapter l’organisation des enseignements aux besoins de chaque élève » : généraliser le « 8 h – 18 h » à tous les collèges de REP et REP+ avec de l’aide aux devoirs, de l’enseignement artistique et culturel et de l’éducation physique et sportive, organiser les cours de mathématiques et de français en groupes de niveaux flexibles tout au long du collège, avec des effectifs réduits à une quinzaine d’élèves pour les groupes les plus fragiles…
- « Rehausser le niveau d’exigence et d’ambition pour tous les élèves » : introduire une nouvelle épreuve anticipée de culture mathématique et scientifique au baccalauréat en fin de 1ʳᵉ générale et technologique, supprimer les correctifs académiques des notes au brevet et au baccalauréat…
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Les professeurs du département nord-parisien, département le plus jeune, mais aussi le plus pauvre en France, sont exaspérés par l’inaction du gouvernement qui a déboursé des milliards d’euros dans les Jeux Olympiques mais « n’a pas les moyens » pour recruter 5 000 professeurs. Les syndicats ne sont pas contents, surtout après avoir rencontré plusieurs fois la ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse. 👩🏻💼
Le jeudi 7 mars, la mobilisation des professeurs de Seine-Saint-Denis avait été bien présente lors de la manifestation : 45 % de grévistes dans le premier degré, 60 % dans le second. « Avec des taux qui atteignent à 90 % à Dugny ou au Bourget » selon la FSU-SNUipp. ✊🏻
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Une demande d’embauche de 8 000 postes 💼
La colère n’a cessé de monter chez les manifestants, qui ont vu leurs demandes ignorées lors de l’audience du 10 avril à Matignon, avec aucun engagement pris par Nicole Belloubet. Les seules pistes de réflexion de la ministre concernent les collèges, oubliant ainsi les écoles et les lycées. Grenelle n’en aurait « pas les moyens » de répondre aux besoins des établissements de Seine-Saint-Denis qui demandent 8 000 embauches (5 000 professeurs et 3 000 surveillants de vie scolaire).
À chaque fois, les rencontres avec la ministre sont résumées comme décevantes ou sans progrès significatifs pour aider les enseignants, selon l’intersyndicale 93.
En mars, Grégory Thuizat, co-secrétaire départemental du SNES-FSU93, a décrit dans le Parisien que le ministère ne lui donnait que « d’hypothétiques arbitrages » et que le plan d’urgence souhaité correspond à une somme de 358 millions d’euros. Enseignants, élus, parents et élèves veulent tous que le gouvernement réponde à leurs demandes en ce qui concerne les ressources humaines, le bâti scolaire ou encore les conditions de travail. 🛠️
Aux dernières nouvelles 📰
Selon Education Sud Seine-Saint-Denis, 70 à 80 % des professionnel·les de l’éducation du 93 ont participé aux journées de grève depuis le 26 février. Ce ras-le-bol a donc amené à cette journée de mobilisation qui regroupe 30 % de grévistes selon les chiffres des syndicats. 🔢
La manifestation qui a démarré au Trocadéro à 13h va se poursuivre à l’Assemblée Générale à la Bourse du Travail de Paris à 16h pour décider de la poursuite de la mobilisation pour le plan d’urgence pour l’éducation en Seine-Saint-Denis et contre le « choc des savoirs ».
Voici les informations principales sur la mobilisation en Seine-Saint-Denis en ce jour de rentrée. Si vous avez peur que votre enfant prenne du retard sur son programme, n’hésitez pas à contacter un professeur Sherpa pour qu’il soit au top de sa classe !