Le cyberharcèlement, vous en avez très probablement entendu parler ces dernières années : le harcèlement en ligne s’est répandu avec l’arrivée d’Internet et depuis, de nombreux jeunes en sont touchés ! Aujourd’hui, on vous en dit plus sur cette nouvelle forme de violence et comment la prévenir.
C’est quoi le cyberharcèlement ? 🤔
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de comprendre au mieux notre sujet ! Le cyberharcèlement, qu’est-ce que c’est précisément ?
👉 Selon le gouvernement, il est défini comme « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule« .
🏠 Le cyberharcèlement est une forme de harcèlement qui dépasse les murs de l’école et s’invite même à la maison, dans l’espace safe de votre enfant. En effet, il se pratique au travers des téléphones portables, sur les réseaux sociaux, dans les chats et forums et même parfois les jeux en ligne.
Il peut être motivé par l’argent, par le sexe, par le pouvoir, par une idéologie… Et ses formes en sont très diverses.
Les formes du cyberharcèlement 📋
Le harcèlement en ligne peut prendre plusieurs formes :
- Usurpation d’identité ou piratage de comptes ;
- Intimidations, insultes, moqueries ;
- Publication d’une photo ou vidéo de la victime en mauvaise posture ;
- Canular téléphonique.
Quelques termes anglophones ✍️
Voici quelques termes anglophones bien connus dans l’univers du cyberharcèlement :
➡️ Le slutshaming : il consiste à rabaisser ou culpabiliser une femme dont l’attitude, le comportement ou l’aspect physique sont jugés provocants, trop sexuels ou immoraux ;
➡️ Le revenge porn : ce phénomène désigne le fait de rendre public, sans le consentement de la victime, des images ou propos à caractère érotique échangés dans un cadre privé ;
➡️ Le doxing : il consiste à exposer publiquement le vrai nom, l’adresse, l’emploi ou d’autres informations d’identification d’une personne sans qu’elle y ait consenti ;
➡️ L’outing : il s’agit de divulguer publiquement des informations intimes ou confidentielles telles que des secrets, des documents embarrassants ou encore des photos publiées sans l’autorisation de l’intéressé ;
➡️ Le catfishing : cette pratique se définit comme la fabrication d’une fausse identité en ligne par un cybercriminel à des fins de tromperie, de fraude ou d’exploitation ;
➡️ Le deepfake : il correspond à un enregistrement vidéo ou audio réalisé ou modifié grâce à l’intelligence artificielle.
Maintenant que vous êtes au point sur ce que c’est et les formes multiples qu’il peut prendre, intéressons-nous de plus près aux chiffres du cyberharcèlement en France. ⬇️
En chiffres, ça donne quoi ? 🔢
Une étude a été publiée en 2021 par la Caisse d’Épargne et l’association e-Enfance sur le cyberharcèlement des jeunes et voici ce qui en ressort :
👉 20% des enfants déclarent avoir déjà été confrontés au cyberharcèlement ;
👉 51% sont des jeunes filles, âgées de 13 ans en moyenne ;
👉 À propos des motifs de ce cyberharcèlement, 45% des personnes sondées évoquent d’abord la jalousie et la vengeance puis les différences de goûts et de comportements (38%) et enfin les différences physiques et de look (36%).
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Les conséquences
Les conséquences de cette cyberviolence peuvent être graves et perdurer dans le temps. Isolement, perte d’estime de soi, baisse des résultats scolaires voire décrochage, profond mal-être, troubles du comportement alimentaire, conduites suicidaires… La liste des potentielles répercussions est longue et fait froid dans le dos.
Il faut bien avoir en tête que cette forme de harcèlement tient sa violence du fait qu’il se subit à la fois à l’école mais aussi en dehors du cadre scolaire. Il n’y a pas de répit pour les victimes, qui sont constamment exposées à leurs agresseurs.
Afin de prévenir le cyberharcèlement chez vos enfants, voici quelques moyens que vous pouvez mettre en place pour les protéger au mieux. 👇
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Éduquer et sensibiliser
Il est important d’accompagner son enfant dans son initiation à Internet. Avant qu’il ne se lance dans ce vaste monde numérique, vous pouvez établir un dialogue avec lui ! S’il est déjà présent sur le web, encouragez-le à partager ses expériences en ligne, qu’elles soient positives ou négatives.
Vous pouvez même lui faire une demande sur son compte Instagram et devenir l’un de ses followers (avec son accord, bien sûr). De cette façon, vous pouvez garder un œil sur ce qu’il poste et lui partager des reels super drôles, pour lui montrer que vous surfez sur le web comme personne 🏄 !
Le protéger des dangers d’Internet : oui, mais pas que ! Il est nécessaire de lui apprendre que lui aussi, il doit traiter les autres en ligne avec respect et gentillesse. Pas de hater admis à la maison ! Vous pouvez ainsi souligner que derrière chaque écran se trouve une personne réelle avec des sentiments.
Quelques comportements à éviter :
- Exclure un camarade du groupe Snapchat de la classe ;
- Poster une photo de quelqu’un sans son consentement ;
- Faire un canular téléphonique ;
- Laisser un méchant commentaire sous un faux compte.
Quelques conseils clés à transmettre à votre gamin :
🔑 Mettre ses comptes sur les réseaux sociaux en privé. Ainsi, les contenus postés par votre enfant ne seront pas vus par n’importe qui. Il faut donc qu’il prenne soin de bien choisir les amis qui auront accès à ses réseaux sociaux ;
🔑 Bien réfléchir avant de publier quelque chose sur Internet : et oui, rien ne s’efface jamais réellement sur les réseaux sociaux !
🔑 Ne jamais partager ses mots de passe, et en créer un en béton !
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Établir un contrôle parental
Pour aller plus loin dans la prévention des dangers d’Internet à vos enfants, vous pouvez établir un contrôle parental.
Voici en quelques étapes, de quoi établir un contrôle parental adapté :
1️⃣ Avant toute chose, prenez en compte l’âge de votre gamin et ses habitudes en ligne ;
2️⃣ Configurez avec lui les paramètres de confidentialité. Assurez-vous que ceux-ci soient configurés de manière à limiter l’accès à l’information de votre enfant (ce qui rejoint le fait de mettre son compte en privé) ;
3️⃣ Utilisez des filtres de contenu : activez ces filtres pour bloquer l’accès à des sites web inappropriés en fonction de l’âge de votre enfant. Certains routeurs et logiciels antivirus offrent cette fonctionnalité ;
4️⃣ Pour éviter que votre enfant ne passe 3 heures d’affilée devant TikTok, fixez des limites de temps d’utilisation ! Ces limites peuvent s’appliquer à des appareils ou bien à certaines applications. De nombreux systèmes d’exploitation et applications offrent des outils pour définir des plages horaires d’utilisation ;
5️⃣ Utilisez une application de contrôle parental pour surveiller les activités de vos enfants en ligne. Pour instaurer un climat de confiance, il est important de le tenir informé si vous utilisez une application, et pourquoi pas de voir avec lui les paramètres que vous utiliserez !
Le saviez-vous ?
L’American Academy of Pediatrics (AAP) recommande d’éviter tout temps d’écran autre que la chat vidéo pour les enfants de moins de 18 à 24 mois. De 2 à 5 ans, le temps d’écran quotidien devrait être limité à une heure. Quant aux enfants de 6 ans et plus, un plan cohérent et individualisé de temps d’écran et d’activités hors écran (sommeil, études, activités physiques, etc.) peut être mis en place, en accord avec le développement et la santé de l’enfant !
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Applications de contrôle parental 🤳
📱FamiSafe est une appli qui offre jusqu’à 30 options spécifiques. Voici ses principales fonctionnalités :
- Surveillance du contenu Internet ;
- Blocage des applications indésirables ;
- Surveillance des interactions virtuelles ;
- Création de listes blanches et noires pour filtrer le contenu accessible ;
- Localisation en temps réel.
📱 Parents dans les parages se concentre principalement sur la gestion du temps d’écran et la sécurité des enfants. Vous pouvez ainsi définir des plages horaires d’utilisation de l’appareil et une liste d’applications accessibles en permanence.
📱Qustudio : parmi ses fonctionnalités, on trouve des limites de temps d’écran quotidiennes, une surveillance des réseaux sociaux, en particulier de Facebook et de YouTube, le blocage d’applications et de sites pornographiques, ainsi que la possibilité de géolocaliser l’enfant grâce à un mode sécurisé.
Il en existe encore de nombreuses autres, qui peuvent proposer différentes fonctionnalités : à vous de trouver celle qui vous correspond le mieux !
Que faire si mon enfant en est victime ?
Si malgré toutes les actions que vous avez pu mettre en place, votre enfant est victime de cyberharcèlement, voici comment agir : si ses camarades d’école sont impliqués, prévenez l’établissement, le personnel de l’Éducation nationale peut ainsi se charger de signaler l’incident aux autorités académiques voire à la police et à la justice !
Vous pouvez aussi porter plainte vous-même. La loi punit le cyberharcèlement, la peine maximale du harceleur est portée à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende si la victime a moins de 15 ans.
❗Pensez aussi à sauvegarder des preuves avant de signaler les contenus malveillants et de bloquer les auteurs.
Vous êtes désormais paré pour faire face aux dangers du cyberharcèlement ! On espère vous avoir aiguillé sur ce sujet qui touche la nouvelle génération, en attendant on vous dit à la prochaine chez les Sherpas !