La sédimentation a un impact direct sur la fertilité des terres agricoles. Lorsqu'elle se produit naturellement, elle enrichit le sol en ajoutant des nutriments essentiels apportés par les sédiments. Cependant, un excès dû à l'érosion massive peut engendrer la perte de couches superficielles fertiles, causant éventuellement une baisse de rendement agricole. Le suivi attentif des taux d'accumulation sédimentaire permet donc de contourner les effets indésirables sur l'agriculture.
La végétation agit comme une barrière naturelle contre l'érosion en consolidant le sol avec ses racines. Cela limite le lessivage sédimentaire sous l'action des eaux pluviales. Indirectement, elle contribue à équilibrer la sédimentation en prévenant le transport excessif de particules érodées vers les bassins hydrographiques. La reforestation figure parmi les stratégies recommandées pour atténuer l'érosion et promouvoir la stabilité écologique.
L'étude contemporaine des processus de sédimentation implique une variété d'outils avancés tels que la télédétection satellitaire et la modélisation numérique par ordinateur. Ces technologies permettent de suivre à distance les changements géomorphologiques et d'obtenir des données précises sur le taux d'érosion et de dépôt des sédiments. Ces dispositifs complètent les méthodes traditionnelles comme les carottages et les relevés sismiques, fournissant une vision clarifiée de la dynamique sédimentaire globale.
Les activités humaines affectent sensiblement les cycles naturels de sédimentation à travers la construction, l'agriculture extensive et la déforestation. Les digues, barrages et canalisations modifient le flux naturel des cours d'eau, redistribuant parfois massivement les dépôts sédimentaires. La perturbation anthropique accélère les rythmes d'érosion en augmentant la mobilité des particules auparavant stables. Accompagner ces pratiques de mesures conservatoires devient essentiel pour préserver l'équilibre environnemental.