Vous avez certainement entendu parler de la mise en place des groupes de niveaux au collège pour la rentrée 2024-2025 ? Alors oui, mais vous ne savez ni ce que c’est, ni pourquoi les professeurs sont contre. 🤷
Pas de panique, nous allons tout vous expliquer ! Let’s go! 🚀
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Quel est l’intérêt des groupes de niveaux ?
Tout a commencé avec les résultats de l’enquête PISA, tombés en 2023 ! La France termine à la 23ᵉ place. Mécontent de ces résultats, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a souhaité la mise en place de groupes de niveau en 6ᵉ et 5ᵉ dès la rentrée 2024, puis en 4ᵉ et 3ᵉ l’année suivante. 🧑🏫
L’objectif : remonter le niveau des élèves en français et en mathématiques. 📈
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En quoi consistent ces groupes de niveaux ?
Le gouvernement souhaite diviser, dès septembre 2024, les classes de 6ᵉ et 5ᵉ en trois catégories en fonction de leurs résultats dans les deux matières.
- Le groupe 1 sera composé d’une quinzaine d’élèves maximum et regroupera ceux qui rencontrent le plus de difficultés dans une matière en particulier ;
- Les groupes 2 et 3 accueilleront les élèves qui suivent ou qui excellent dans la matière en question.
De cette manière, les professeurs pourront offrir un enseignement plus adapté à ceux qui ont le plus de mal pour les faire progresser et rattraper leur retard. L’enseignement sera aussi adapté pour les deux autres groupes. ✍️
Cette stratégie vise également à réduire les perturbations en classe et en même temps de créer un environnement plus propice à l’apprentissage.
Il est vrai qu’il est difficile pour un professeur de faire du cas par cas lorsqu’il a à gérer une classe de 25 à 30 élèves. 👥
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Maintenant que nous avons vu l’objectif de cette réforme, voyons pourquoi le corps enseignant a des réserves sur les groupes de niveaux. 👇
Pourquoi cette réforme fait autant débat auprès du corps enseignant ?
Pour le Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN-Unsa), cette réforme coince tout d’abord sur la forme et surtout sur le moyen humain.
Manque de moyen
Pour le syndicat, pour créer des groupes plus petits, il faut davantage d’enseignants, davantage de salles et une réorganisation de l’emploi du temps. Et on le sait : l’Éducation nationale fait face depuis des années à une pénurie de professeurs et à un manque de moyens financiers à travers l’Hexagone.
Le ministère avait chiffré à 4 000 le besoin de professeurs supplémentaires pour assurer la généralisation des groupes de niveau sur tout le cycle du collège, prévue en 2025. Soit 2 300 professeurs en plus pour les seuls 6ᵉ et 5ᵉ dès la rentrée 2024.
Il s’est appuyé notamment sur les statistiques nationales, qui disent qu’un tiers des élèves en mathématiques et qu’un quart en français seraient dans le groupe de niveau le plus faible. Les besoins varieront sensiblement selon les régions et les établissements.
Le SNPDEN, quant à lui, a évalué le besoin d’enseignants supplémentaires à 9 000 pour la rentrée 2024, bien loin du nombre envisagé par l’Éducation nationale.
La crainte d’un accroissement des inégalités scolaires
Ce n’est pas tout ! Les professeurs rejettent aussi la réforme sur le fond.
Pour eux, l’école sert à apprendre des choses, mais aussi à créer une unité de classe avec des élèves qui questionnent et des élèves qui s’entraident. 🫂
Bien sûr que l’hétérogénéité pose parfois problème, mais là, c’est l’explosion de la notion d’unité de classe, une remise en question de la mixité et du pacte républicain.
Layla Ben Chikh
Membre de la commission Éducation et pédagogie du syndicat SNPDEN-Unsa, interrogée par le média 20 minutes
Selon les opposants, ces groupes n’aideraient pas à la réussite des élèves. Au contraire, les inégalités pourraient davantage se creuser. ⛏️
Passons maintenant à l’avis des syndicats qui vous représentent en tant que parents d’élève. 🚀
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Qu’en pensent les parents ?
Sans surprise, la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE) est sur la même longueur d’onde que le syndicat enseignant, dénonçant « une machine à sélectionner », voire « un tri social ». ♻️
Elle craint aussi que la mise en place des classes de niveau puisse stigmatiser les moins bons, mais aussi créer de la jalousie, ou conduire à du harcèlement.
Interpellée sur le sujet, la ministre de l’Éducation nationale actuelle, Nicole Belloubet, devrait donner des réponses début mars. 📖
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Petit Récap’ 📜
✅ Les groupes de niveau ont pour objectif de remonter le niveau des collégiens en français et en mathématiques.
✅ Le syndicat des enseignants SNPDEN-Unsa craint que ces groupes n’aident pas à la réussite des élèves et les inégalités pourraient encore se creuser. De plus, il soulève des inquiétudes sur le manque de moyens humains et financiers.
✅ La Fédération des Conseils de Parents d’Élèves sont sur la même ligne que les enseignants et ont peur que les groupes de niveau puissent stigmatiser, mais aussi créer de la jalousie, ou amener du harcèlement.
Nous arrivons à la fin de cet article sur la réforme des groupes de niveaux. On espère que vous y voyez un peu plus clair. Si votre enfant rencontre des difficultés en français, vous pouvez toujours prendre des cours de soutien en français avec les Sherpas. On vous revoit très vite ! 👋