Vrai ou faux : les diplômes ont perdu leur valeur ? 🧑‍🎓

Ugo - Mis à jour le 19/09/2024
les diplômes ont perdu leur valeur

Longtemps considéré comme la consécration ultime pour un étudiant, le diplôme (bac, BTS, licence, Master…), depuis plusieurs années, semble perdre de sa valeur. En effet, ce dernier ne permet plus de trouver un emploi qualifié aussi facilement qu’avant. 😥

Qu’est-ce que cela change pour votre enfant ? Ses collègues étudiants sont de plus en plus diplômés, ce qui rend son propre parcours scolaire de plus en plus dur à valoriser. Mais quelle est la véritable valeur d’une certification en 2024 ? C’est ce que nous allons voir dans les prochains paragraphes ! 👀

L’obtention des diplômes au fil des années 📜

Être diplômé n’a pas toujours été considéré comme quelque chose de “normal”. Avant, le diplôme était perçu comme le “Graal” mais l’évolution du système éducatif a quelque peu bouleversé le monde estudiantin. 

Un privilège 💎

✒️ Définition

Un diplôme, c’est quoi ? Ce beau bout de papier certifie, en quelque sorte, un ensemble de compétences techniques, il valide la maîtrise de certaines connaissances et d’un savoir-faire.

 

Les diplômes confèrent un grade, ils permettent à leur détenteur d’avoir des droits. Celui de poursuivre ses études par exemple, d’avoir accès à tel ou tel établissement et de pratiquer certaines professions (médecin, boulanger, avocat…) qui seraient impossibles d’exercer sans le diplôme en question.

Selon une étude (2023) menée par l’Insee, en 1985, la proportion de bacheliers dans une génération était de 29 % ; elle s’élève à environ 80 % de nos jours. En bref, 40 ans auparavant, à peine un tiers des jeunes Français avaient leur bac. Autant vous dire que l’obtenir vous mettait directement sur un piédestal par rapport au reste de la population qui cherchaient, elle aussi, un travail. 💪

Le fameux baccalauréat garantissait aux diplômés, il y a quelques décennies et surtout à l’époque des Trentes Glorieuses (1945-1975), des postes de cadres dans les entreprises. Ce qui n’est plus forcément le cas aujourd’hui, ce seul diplôme vous assure, en 2024, plutôt un travail en tant qu’ouvrier ou employé. 😬

Une norme… 👌

En 2024, le taux de réussite au bac est de 91,4 %. En résumé, plus de 9 sur 10 des lycéens et des candidats libres inscrits à l’examen l’obtiennent. Au regard de ces statistiques, on peut facilement se dire que le bac n’est plus tellement un privilège et/ou bien d’exception, mais plutôt une formalité. ✅

En parallèle, si on jette un coup d’œil aux certifications du supérieur et pas seulement au bac, on se rend compte qu’aujourd’hui 23 % des Français disposent d’un diplôme bac + 3 ou plus. 👁️‍🗨️

Pas si impressionnant que ça, ce dernier chiffre non ? C’est parce qu’on a inclus toutes les tranches d’âge de notre population française. Mais si on souhaite faire ressortir les évolutions récentes, il faut zoomer sur les nouvelles générations. Et sans grande surprise, on s’aperçoit que ce n’est plus 23 % mais 40 % des 25-29 ans, en 2024, qui sont titulaires d’un diplôme de niveau bac +3 ou supérieur. 👏

De nos jours, le baccalauréat est une quasi-formalité, il est plus perçu comme un ticket d’entrée dans le monde de l’enseignement supérieur. La normalisation des diplômes et des études supérieurs est telle, que le “niveau de base” à atteindre pour une bonne partie des étudiants, n’est plus le bac, comme c’était le cas il y a quelques années, mais le bac + 5, le grade de Master. 😮

Mais de fortes inégalités sociales 😔

Néanmoins, en 2022, seulement 27 % des personnes âgées de 25 à 44 ans dont les parents forment un ménage à dominante ouvrière ou sans emploi sont diplômées du supérieur. Ce chiffre atteint 75 % pour les français dont les parents sont cadres ou de profession intermédiaire. 🙃

En bref, les enfants, selon le milieu dans lequel ils évoluent, ne commencent pas leur parcours scolaire avec les mêmes chances. Et malheureusement l’école n’arrive que partiellement à gommer ces écarts, ce qui se traduit ensuite par une grande différence de réussite entre les élèves issus de familles plus modestes et ceux qui ont grandi dans un cadre familial plus “privilégié”. 🎒

Ce manque d’égalité des chances, au-delà des chiffres, se ressent fortement, que ce soit chez les étudiants ou même chez les parents. Pour plus de détails et de données chiffrées, on vous renvoie directement à notre sondage sur le sujet, en collaboration avec l’Ifop. ✍️

Alors oui, le pourcentage de diplômés du bac a explosé depuis les générations de nos grands-parents et même de nos parents, mais pour ce qui est des diplômes du supérieur les statistiques sont moins flatteuses et les inégalités sociales entre les étudiants persistent.

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La perception actuelle des diplômes 👁️

D’un point de vue général, on pourrait se dire que c’est une grande réussite de la part de notre système éducatif. En effet, de plus en plus de jeunes possèdent un joli diplôme soigneusement rangé au fond de leur poche et l’enseignement supérieur est devenu relativement accessible, pour une bonne partie des étudiants en 2024. 😕

Le déclassement 📉

Néanmoins, cette distribution sans limite de diplômes (bac, BTS, licence, Master…) a-t-elle fait perdre de la valeur à ces derniers ?

💡 Le déclassement professionnel

Selon le Centre d’observation de la société, on parle de déclassement professionnel quand un jeune entrant sur le marché du travail occupe une profession dont le statut social est inférieur à celui auquel il pourrait prétendre du fait de son diplôme.

 

En pratique, le déclassement est apprécié par rapport à la qualification moyenne des travailleurs occupant le même type d’emploi. Par exemple, si un jeune actif, avec un bac + 5 en poche, occupe un poste qui a nécessité “seulement” un bac + 2, en moyenne, à tous ces collègues qui ont exactement le même emploi, on considère cela comme du déclassement.

Cette présupposée perte de valeur est due à un phénomène simple, “l’inflation des diplômes”. Oui, oui, l’inflation comme avec la monnaie. Le principe est assez simple : plus les élèves possèdent de titres scolaires, plus ces derniers perdent de la valeur. La norme conduit inévitablement à une dévaluation, le diplôme n’est plus un bien sacré, que seuls, quelques étudiants auraient réussi à obtenir, mais simplement un papier qui circulent en masse dans toute la société. 🤯

Conséquence logique : un diplôme qui aurait permis d’accéder à un poste de cadre auparavant, ne permet, aujourd’hui, plus d’occuper un poste d’employé ou d’ouvrier par exemple. 

En 1964, dans Les héritiers, Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron soulignaient déjà que l’accroissement plus rapide du nombre de titulaires de titres scolaires par rapport à celui des postes auxquels ces titres permettent normalement d’accéder aboutit mécaniquement à une dévaluation des diplômes. 👎

En bref, désormais, trop de jeunes, fraîchement diplômés, se retrouvent sur le carreau, car la concurrence est trop forte, tout le monde cherche à obtenir un bac + 3, + 4 voire + 5 (car perçu comme une sécurité sur le marché du travail) et l’accès à un emploi plus ou moins qualifié devient compliqué. ❌

La toute-puissance du diplôme remise en question ? ⚡

Tout espoir n’est peut-être pas perdu, le diplôme n’a pas totalement perdu de sa valeur. En atteste une enquête réalisée en 2023 par SciencePo et Luc Rouban, Directeur de recherche CNRS, selon laquelle 83 % des Français estiment que l’on donne la priorité aux diplômes sur l’expérience professionnelle et que le diplôme est donc toujours considéré positivement par les employeurs. 

Malheureusement, ces 83 % sont une critique de notre fonctionnement, selon laquelle le marché du travail accorde trop d’importance aux certifications et pas assez à l’expérience pure. ⚖️

Parce que finalement, certains pourraient très bien objecter qu’un diplôme c’est, certes un reflet de nos compétences et de nos savoirs, mais qu’au bout du compte cela reste que du papier et que c’est bien l’expérience, la pratique, le concret qui devrait primer.

Même quand on donne du crédit au diplôme, ce dernier est remis en cause par une partie de la société qui nous rappelle que les diplômes, bien qu’essentiels aux yeux des employeurs, ne font pas tout et que leur pouvoir ne doit pas être absolu. 🎓

Un statut social intact ? 🧐

Malgré la démocratisation évidente des certifications en tout genre et la perte de valeur professionnelle qui en découle, les diplômes ne semblent, néanmoins, pas avoir perdu de leur prestige d’un point de vue social.

En effet, socialement, les études supérieures sont toujours valorisées. Certaines grandes écoles ou parcours sont d’ailleurs considérés comme prestigieux. La seule différence avec les anciennes générations ? Aujourd’hui le bac ne suffit plus à vous mettre sur un piédestal, pour cela il faut désormais avoir fait Sciences Po, médecine ou avoir un bac + 5 par exemple. 🏫

Le diplôme est une distinction sociale, à tel point d’être surpris, en 2024, face à des personnes qui n’ont pas fait d’études. Un léger mépris, de la société envers les non-diplômés, semble prendre forme, à mesure que les années passent. 🗯️

S’il ne vous sert pas à trouver du travail ou à réussir professionnellement parlant, le diplôme vous sera toujours utile pour briller en société. Pas sûr, néanmoins, que cela soit une consolation suffisante… ⭐

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L’état actuel du marché 🌗

Qu’en est-il de la réalité, les diplômes sont certes de moins en moins mis en valeur, mais sont-ils devenus obsolètes pour autant ? 

Les études sont-elles toujours pertinentes ? 🤷

Il semblerait que oui. Certains métiers ont une réglementation stricte et exigent d’avoir une certification spécifique

Votre enfant devra donc obligatoirement passer par des formations (CAP, BEP, BTS…), les bancs de la fac ou autres établissements du supérieur pour pouvoir occuper le poste de ses rêves. Comme pour être médecin, boulanger, avocat ou encore électricien par exemple. 🩺

Au-delà du caractère “indispensable” de certains diplômes, il faut aussi noter que le taux de chômage parmi les non-diplômés est relativement élevé. Le diplôme reste un rempart, qui s’affaiblit certes, mais un rempart toujours réel face à l’inemploi. 🛡️

Prenons les données de l’Insee. Selon ces dernières, le taux de chômage, en 2023, atteint 13,3 % pour les actifs ayant au plus le brevet des collèges, contre 5,0 % pour ceux diplômés du supérieur. Il se situe à un niveau intermédiaire pour les titulaires d’un BEP ou CAP (7,3 %) ou du baccalauréat (8,8 %). 📊

Au-delà du diplôme 👉

Excepté son cursus scolaire, qu’est-ce qui peut avoir de la valeur pour votre enfant et son curriculum vitae ? 

1️⃣ Les stages, alternances. Comme nous venons de le voir, le diplôme ne fait pas tout, votre enfant peut très bien valoriser ses expériences professionnelles. Il peut parler des compétences techniques, de son savoir-faire, de son savoir-être acquis en entreprise.

2️⃣ Les activités extrascolaires : que ce soit du bénévolat, son engagement au sein d’une ou plusieurs associations, ses passions, etc. Tout est bon à savoir pour un recruteur. Qui plus est, ce genre d’expériences, de centres d’intérêt en disent long sur la personnalité et les qualités de quelqu’un. Pour se distinguer, rien de mieux ! 

3️⃣ Si le diplôme ne suffit plus, il existe aussi des certifications, souvent accessibles en ligne via formations en autonomie. Si votre enfant souhaite obtenir une certification en langues étrangères, en langage de programmation, en informatique, en montage vidéo… Cela est totalement possible et parfois même gratuit ! 

Bien que toujours valorisé en société, le diplôme a largement perdu ses pouvoirs au fil des décennies. Une grande partie des étudiants sont diplômés, voire hautement diplômés, ce qui rend la recherche d’emploi très concurrentielle et ardue pour les futurs jeunes actifs. 🤼

Pour autant, les titres scolaires ne sont pas devenus totalement inutiles, ils permettent de mieux se protéger face aux risques grandissant du chômage. En parallèle, votre enfant peut très bien se démarquer par d’autres atouts que son diplôme. 🔥

Il peut aussi prendre des cours de soutien scolaire avec l’un de nos professeurs, afin de tout casser lors de l’année scolaire qui arrive ! 🙂

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Ugo
Rédacteur
Hello, moi c'est Ugo ! Rédacteur Web chez les Sherpas dans le cadre de mon alternance, j'espère que je saurai susciter ton intérêt ! Allez j'te laisse, j'ai des articles sur le feu 🔥

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