Le 5 décembre 2023, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, faisait part, à travers ses déclarations, de sa volonté de faire naître « un choc des savoirs » et donc de radicalement réformer l’éducation en France. 💥
Parmi les mesures annoncées : la création des groupes de niveaux au collège dans les classes de français et de mathématiques. Une idée qui fait, depuis, beaucoup réagir. Décryptons la situation ensemble ! 🧠
Aider ceux qui en ont besoin ? 🤝
Quel est l’objectif principal de cette mesure ? Voyons ce qu’il en est…
Ce qu’en pensent les parents 💭
Je pense que c’est une bonne idée, le but est toujours d’aider ceux qui en ont le plus besoin
Aux premiers abords, c’est ce qu’on pourrait, effectivement, se dire : faire des groupes de niveaux permet d’aider ceux qui ont des difficultés. 🫂
C’est en tout cas l’argument avancé par le gouvernement. Le but étant de remonter le niveau des collégiens en français et en mathématiques et de tendre la main aux élèves qui ont le plus de mal. 📚
Mais alors, pourquoi vouloir à tout prix que nos jeunes soient meilleurs dans ces matières à l’école ? Figurez-vous, que le classement PISA, publié en décembre dernier, prouve que le niveau des élèves français baisse en maths et en français. 📉
Catastrophe ! L’Éducation nationale a, dès lors, proposé plusieurs mesures, dites « choc des savoirs », pour pallier la situation. 📢
💡 L’étude PISA 2023
C’est une enquête publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour sonder les performances des systèmes éducatifs.
Pas de bol, la moyenne de la France est la plus basse calculée depuis l’an 2000 et notre score en compréhension de l’écrit est en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Après un constat pareil, il semble tout à fait logique que les parents accueillent à bras ouverts une telle initiative, non ? 🤷
Zoom sur la réforme 🔎
Voyons voir en quoi consiste vraiment cette mesure des groupes de niveaux au collège. En fait, la solution apportée par le gouvernement est la suivante : séparer les élèves, de 6e et 5e, en groupes de niveaux (en français et en maths). 🎒
Selon le ministère de l’Éducation, aider les élèves qui en ont besoin ne semble pas être une idée réalisable dans des classes de plus de 30 élèves, il faut donc les diviser en plusieurs groupes avec des effectifs un peu plus réduits. 🏫
Qu’est-ce que cela permettra selon le gouvernement ? L’accompagnement auprès de chaque élève sera un peu plus personnalisé et les professeurs pourront adapter leur enseignement aux besoins spécifiques et au « niveau » de chacun. 👍
Pour ce faire, les jeunes seront séparés en 3 groupes différents. Mais comment juger leur niveau ? Une évaluation aura lieu au début d’année, cela permettra donc de déterminer les besoins de chaque jeune. 📝
📖 Une réforme qui va s’étendre
L’Éducation nationale a pour vocation d’élargir la mesure aux collégiens de 4e et 3e à la rentrée 2025 et pas seulement aux jeunes de 6e et 5e.
Mais pour commencer, le gouvernement souhaite se concentrer sur les jeunes fraîchement arrivés au collège puis intégrer les groupes de niveaux dans toutes les classes de collèges de France.
Une réforme qui fait débat 💬
L’initiative ne semble pas avoir conquis le cœur de tout le monde, mais alors, pourquoi fait-elle débat dans la sphère publique ?
Des moyens insuffisants ❌
Le SNPDEN-UNSA (Syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale) et son secrétaire général, Bruno Bobkiewicz, ont adressé, en ce début d’année, un courrier à (l’ancienne) ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra. ✒️
🇫🇷 Qui est l’actuel(le) ministre de l’Éducation nationale ?
Entre Gabriel Attal l’année dernière et Amélie Oudéa-Castéra plus récemment, vous êtes perdus.
À l’heure où on vous parle, et ce depuis le 8 février 2024, c’est Nicole Belloubet qui occupe ce poste. Mme Belloubet a notamment été ministre de la Justice entre 2017 et 2020, sous la présidence d’Emmanuel Macron.
Le contenu du message ? Le syndicat pointe du doigt le manque de moyens pour mettre en place une telle mesure. En effet, les établissements français manquent de temps et font face à une pénurie chronique de professeurs, ce qui complique beaucoup les choses pour mener ce projet à bien. 😕
Il n’y a rien de plus difficile pour des cadres que de porter un projet auquel ils ne croient pas et contraire à ce qu’ils ont toujours porté. Il n’y a rien de plus difficile que de le faire sans les moyens nécessaires à une mise en place sérieuse.
Comme vous pouvez le voir, il semblerait, en parallèle, que la réforme des groupes de niveaux soit contraire aux valeurs partagées par le syndicat. 🙅
Les groupes de niveaux qui vont être créés ne correspondent pas à ces (nos) valeurs. Ils sont ainsi vécus par les chefs d’établissement comme une ségrégation scolaire annoncée qui ne pourra répondre aux enjeux, partagés avec vous, de la réussite de tous.
Un accroissement des inégalités scolaires ? 📈
Autre argument qui est mis en avant par le SNPDEN-UNSA, c’est la possible augmentation des inégalités sociales et scolaires suite à la mise en place de cette réforme. 🚸
Déjà, les collégiens envoyés dans les groupes « en difficulté » risquent d’être stigmatisés comme les soi-disant « mauvais » élèves. Les conséquences ? Cela peut créer un manque de confiance et de motivation pour ces derniers et dans les pires des cas certains collèges verront la jalousie et les actes de harcèlement s’intensifier. 💢
Il est à parier que les groupes de niveaux, tels que présentés actuellement, vont regrouper, sur un temps inévitablement long, des élèves en difficulté qui, sans hétérogénéité, avanceront nettement moins vite que les autres groupes.
En résumé, la mesure pourrait bien servir à « faire le tri » entre les collégiens. Donc à accroître les écarts scolaires entre eux et, à l’inverse de l’objectif initial, retarder encore plus ceux qui sont déjà en difficulté. 😥
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Des questions en suspens ⁉️
Les déclarations concernant le « choc des savoirs » de Gabriel Attal et notamment les groupes de niveaux datent de décembre 2023, pourtant, nous sommes toujours dans le flou sur certains points.
Comment ça va se passer ? 🤔
Dans les paragraphes précédents, on vous a parlé d’une évaluation que les jeunes collégiens auraient en début d’année afin de définir leur « niveau ». Des interrogations subsistent quant à ces modalités d’évaluation. 🖋️
Les discussions continuent encore afin de savoir comment tous les élèves des collèges de France pourraient être notés. 🗣️
D’ailleurs, une fois les élèves répartis dans les 3 groupes de niveaux en français et en mathématiques, le mouvement entre les classes sera-t-il permis ? 🔁
Imaginons, un élève mis dans le « moins bon » des groupements, mais qui s’améliore nettement en l’espace de quelques mois, peut-il, dès lors, changer de niveau et intégrer un « meilleur » groupe ? 🧐
L’organisation de ce projet n’est pas encore aboutie à 100 % !
Une mesure qui devait arriver 🔮
On a passé un certain temps à vous dire pourquoi cette initiative du gouvernement faisait débat mais cette dernière était-elle inévitable ?
Depuis des décennies et des décennies, l’école s’organise selon des classes hétérogènes, c’est-à-dire avec des élèves de tous les niveaux scolaires et de tous les milieux sociaux (en théorie). 👁️
Le constat que l’Éducation nationale en a fait ? L’apprentissage n’est pas assez personnalisé et adapté aux besoins de chaque élève, il faut donc trouver une méthode efficace. ⭐
Du côté du gouvernement, ce manque de personnalisation dans l’accompagnement des élèves et la baisse du niveau scolaire global en France exigeait des changements immédiats. Et de votre côté, vous en pensez quoi ? 👁️🗨️
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Notre décryptage de la réforme des groupes de niveaux est désormais fini. On espère avoir éclairci certaines zones d’ombres qui persistaient dans votre esprit. Et si vous souhaitez vous informer via un contenu vidéo, rendez-vous sur TikTok ou YouTube. 💻
D’ailleurs, si vous voulez que votre enfant ait un accompagnement complet et personnalisé, n’hésitez pas lui prendre des cours de soutien scolaire avec l’un de nos professeurs ! 🙂
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