Difficile aujourd’hui d’imaginer un ado sans téléphone portable, réseaux sociaux ou jeux vidéo. Pourtant, l’utilisation des écrans peut rapidement devenir excessive, et certains jeunes peuvent tendre vers une véritable dépendance, avec des conséquences sur leur santé, leur scolarité et leur vie de famille.
Dans cet article, on fait le point ensemble sur l’addiction aux écrans, et sur les solutions pour y faire face. 👇
Comment reconnaître les signes d’une addiction aux écrans ? ⚠️
En tant que parent, il n’est pas toujours facile de distinguer une simple passion pour les jeux vidéo ou pour YouTube, d’une véritable addiction aux écrans. Pourtant, certains comportementset changements du quotidien peuvent indiquer que votre ado est en train de développer une dépendance.
💡 Le saviez-vous ?
Une enquête de Santé Publique France et une autre de l’UNAF ont répertorié le temps moyen d’exposition des enfants et des adolescents devant les écrans, et voici ce qui en est ressorti :
➡️ À 2 ans : 56 minutes par jour ;
➡️ À 3 ans et demi : 1h20 par jour ;
➡️ À 5 ans et demi : 1h34 par jour ;
➡️ Les 7/10 ans : 4h42 par jour ;
➡️ Les 11/14 ans : 8h23 par jour.
Voici les principaux signaux d’alerte à surveiller. 👇
Des changements physiques et émotionnels 🧠
On sait qu’il peut parfois sembler compliqué de détecter un usage excessif des écrans chez son ado. Alors, l’un des premiers signes que vous pouvez repérer lorsque vous avez l’impression qu’il commence à passer trop de temps sur ses jeux vidéos ou sur ses réseaux sociaux, ce sont les traces visibles sur sa santé physique, et ses émotions. Entre autres, cela peut inclure :
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Des troubles du sommeil : notamment une certaine difficulté à s’endormir, des réveils nocturnes pour consulter son téléphone portable ou jouer en cachette, et une fatigue chronique ;
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Des maux physiques : par exemple des maux de tête, des douleurs aux yeux, ou encore des douleurs dorsales ou cervicales liées à une posture prolongée face aux écrans ;
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Des émotions instables : une irritabilité quand on lui demande de quitter son jeu vidéo ou de poser son smartphone, ou encore de l’anxiété ou de la tristesse lorsqu’il est privé d’écran ;
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Une baisse d’énergie : un adolescent dépendant peut paraître davantage fatigué, apathique ou manquer d’envie pour d’autres activités hors numérique qu’il avait l’habitude d’apprécier auparavant.
💡 Le saviez-vous ?
Dans le cas des jeux vidéo, l’OMS a reconnu en 2019 le « gaming disorder » (trouble du jeu vidéo) comme une pathologie. Les signes sont les suivants : perte de contrôle sur le temps de jeu, priorité donnée au jeu sur les autres activités, et poursuite de cette pratique malgré les conséquences négatives (baisse des résultats scolaires, isolement, problèmes de santé).
Et selon une étude menée en 2020 par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), 64% des enfants de 10 à 14 ans joueraient régulièrement à des jeux vidéo, et 20% d’entre eux y consacreraient plus de 2 heures par jour.
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Les indices dans le comportement quotidien et les relations familiales 👨👩👧
Au-delà des aspects physiques, c’est souvent le comportement à la maison et à l’école qui alerte en premier. Parmi les signes qui peuvent alerter :
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Votre enfant passe de longues heures seul dans sa chambre devant ses écrans, au détriment des repas en famille ou des discussions avec vous ;
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Des disputes plus fréquentes apparaissent dès que vous tentez de limiter les écrans ou d’imposer des règles ;
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Il abandonne petit à petit le sport, certaines sorties ou certains loisirs qu’il aimait auparavant ;
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Vous percevez une difficulté pour votre ado à respecter des horaires, ou une tendance à passer “juste 5 minutes de plus” qui deviennent des heures
Bien sûr, ces signes ne signifient pas automatiquement que votre adolescent est accro. Chaque jeune traverse des phases où son utilisation du numérique peut augmenter temporairement. En revanche, ils méritent votre attention : observer ces comportements peut vous permettre de détecter rapidement une potentielle dépendance, avant qu’elle ne devienne problématique.
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Dans cet article, vous trouverez tous nos conseils pour aider votre ado à décrocher de ses écrans si votre ado n’est pas accro, mais que vous souhaitez quand même l’accompagner pour limiter son utilisation. 😉
Résultats scolaires en baisse et difficultés de concentration 📉
L’addiction se manifeste aussi très souvent à travers la vie scolaire, notamment avec :
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Une baisse soudaine ou progressive des notes, devoirs rendus en retard ou bâclés ;
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Des difficultés de concentration en classe, ou une difficulté à lire un texte sans se distraire avec son téléphone par exemple ;
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Un oubli des obligations scolaires, avec des devoirs non faits, des retards récurrents, ou une désorganisation ;
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Une perte d’intérêt pour les apprentissages et une tendance à préférer les écrans (qu’il s’agisse de jeux vidéo, de réseaux sociaux, de YouTube ou de TikTok) à toute activité scolaire.
En bref, si votre enfant présente plusieurs de ces signaux à la fois, il est possible qu’il soit dans une situation de pratique excessive, qui mérite votre attention.
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Les conséquences sur les jeunes 💔
L’addiction aux écrans n’est pas qu’une question de temps passé devant un téléphone portable, une console ou des vidéos YouTube. Les effets d’un usage excessif se répercutent sur la santé physique, mentale et la vie sociale des adolescents.
Voici ce qu’il est important de savoir. 👇
La santé physique et mentale 😴
L’utilisation intensive des écrans favorise un mode de vie sédentaire. Pourtant, la sédentarité est aujourd’hui reconnue par l’Organisation mondiale de la santé comme l’un des principaux risques de maladies chroniques : diabète, obésité, maladies cardiovasculaires, voire certains cancers.D’autant plus que le fait de rester assis de longues heures, souvent dans une mauvaise posture, entraîne fréquemment des troubles musculosquelettiques, que ce soit des douleurs au dos, aux épaules ou même au cou. Et les adolescents qui utilisent surtout leur téléphone portable adoptent souvent une position penchée, qui accentue ces tensions.
💡 Le saviez-vous ?
L’utilisation d’écrans juste avant de dormir perturbe aussi la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, ce qui fait que votre ado met plus de temps à s’endormir, dort moins bien et se réveille plus fatigué. Selon Statistique Canada, en 2018, 1 personne sur 5 déclarait avoir perdu sommeil à cause des réseaux sociaux.
Côté vision, les jeunes passent de longues heures les yeux rivés sur leurs écrans, ce qui peut provoquer une fatigue visuelle, notamment avec des picotements, une vision trouble, ou même une sécheresse oculaire. Certains spécialistes alertent aussi sur une augmentation des cas de myopie précoce, en partie liée à l’exposition prolongée aux écrans de près.
Les impacts sur la santé mentale 🧠
On ne vous apprend rien : l’adolescence est déjà une période de grands bouleversements émotionnels. Or, l’usage intensif des écrans peut accentuer certains problèmes, notamment :
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L’anxiété et la dépression : plusieurs études montrent qu’un temps d’écran élevé est associé à davantage de symptômes dépressifs et anxieux chez les 12-17 ans ;
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Une estime de soi fragilisée : les réseaux sociaux peuvent exposer les jeunes à une comparaison permanente, et à des standards de beauté souvent irréalistes, qui peuvent entraîner des troubles de l’image corporelle ou des troubles alimentaires ;
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Des risques de cyberintimidation et d’isolement : les écrans peuvent aussi être un vecteur de cyberharcèlement, qui a un impact direct sur la santé mentale et le sentiment d’exclusion.
💡 Le saviez-vous ?
Selon une étude menée par l’INSEE, en 2023, l’usage des écrans a des effets non négligeables sur l’équilibre psychique des plus jeunes, puisque 11 % des 15‑19 ans et 7 % des 20‑34 ans déclarent se sentir déprimés après utilisation des écrans, contre 4 % de l’ensemble de la population.
Comment accompagner son ado face aux écrans ? 👪
En tant que parent, il n’est pas toujours simple de trouver le juste équilibre entre laisser de la liberté à son ado, et instaurer des limites pour le protéger des écrans. Mais rappelez-vous : votre accompagnement l’aide à développer une relation saine avec le numérique, et préserver son bien-être. ❤️🩹
1️⃣ Encourager le dialogue et l’écoute active
L’une des premières étapes pour prévenir la dépendance à ces objets du quotidien, est celle de la communication. Même si ce n’est pas le passage le plus facile, d’autant plus lorsque le sujet de la discussion évoque les écrans, c’est ce qui permettra à votre ado de se sentir plus écouté.
Au lieu d’imposer des interdits stricts, ouvrez la discussion. Demandez-lui ce qu’il aime dans ses jeux ou sur les réseaux sociaux, ce que cela lui apporte, mais aussi ce qui peut parfois le mettre mal à l’aise.
En valorisant sa parole, vous l’aidez à prendre du recul sur ses propres pratiques. Cela permet aussi de repérer si les écrans répondent à un besoin plus profond, comme la solitude, le stress scolaire ou un besoin de reconnaissance.
2️⃣ Mettre en place un cadre clair et sécurisant
On sait, réussir à mettre en place un cadre clair et sécurisant, sans pour autant qu’il y ait de conflit, c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Pourtant, si vous avez réussi à ouvrir la communication sur le sujet avec votre enfant, c’est l’une des étapes les plus importantes ! Si votre ado est ouvert à la discussion, vous pouvez essayer de fixer ensemble des limites de temps ou des moments sans écran (comme les repas ou le coucher). Ça aidera votre ado à mieux réguler ses usages, sans pour autant se sentir forcé ou puni, puisqu’il aura l’occasion de choisir également ses moments off en discutant avec vous. 😉
💡 Petit tips
Le plus important est la cohérence : s’il est possible pour toute la famille de respecter ces règles, elles seront plus faciles à accepter pour votre enfant !
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3️⃣ Offrir des alternatives stimulantes
Pour réduire le temps passé devant les écrans, il faut aussi donner envie de faire autre chose. Le sport, la musique, les jeux de société ou même de simples promenades peuvent être de beaux échappatoires pour lui, en fonction de ce qu’il aime.
Plus ces activités sont partagées et valorisées, plus elles aident votre ado à trouver du plaisir ailleurs que dans le numérique.
4️⃣ Sensibiliser à un usage responsable 🌐
Accompagner son ado, c’est aussi lui apprendre à utiliser les écrans avec recul et esprit critique. Lorsque vous en voyez la possibilité, ou que la discussion s’y prête et qu’il semble prêt à vous écouter, expliquez-lui que les applications et jeux sont conçus pour capter son attention, et que ce n’est pas un manque de volonté s’il a du mal à décrocher.Abordez aussi les risques liés aux réseaux sociaux : comparaison, cyberharcèlement, désinformation, etc. Ces discussions, parfois délicates, sont pourtant essentielles pour qu’il sache se protéger.
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Si votre ado est victime de harcèlement scolaire, il existe plusieurs manières d’agir pour l’accompagner à travers cette étape.
5️⃣ Quand demander de l’aide
Malgré vos efforts, il est possible que votre ado montre des signes inquiétants de dépendance, notamment s’il continue de s’isoler, d’avoir un sommeil perturbé, que ses résultats scolaires sont en chute ou qu’il montre des signes d’anxiété persistante. Dans ce cas, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé ( comme un médecin, un psychologue, ou un pédopsychiatre), qui saura évaluer la situation et proposer des solutions adaptées.
À lire aussi
Il existe d’ailleurs le dispositif Mon Soutien Psy pour profiter d’une aide psychologique plus simple, et moins coûteuse.
Plusieurs approches thérapeutiques existent pour aider votre ado à retrouver un équilibre :
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Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) : elles visent à remplacer les comportements problématiques liées aux écrans par des habitudes plus adaptées, en travaillant sur les déclencheurs actuels de l’addiction ;
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La thérapie systémique (ou familiale) : elle prend en compte la dynamique familiale et aide à restaurer le dialogue et les relations lorsque celles-ci se sont tendues autour des écrans ;
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La thérapie psychodynamique : elle permet d’explorer les causes inconscientes de la souffrance de votre ado, et de l’aider à mieux comprendre ses propres mécanismes ;
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Les programmes de “détox digitale” : ils consistent à organiser des périodes de sevrage des écrans, souvent dans un cadre naturel, ce qui permet aux jeunes de renouer avec la réalité et de redécouvrir des plaisirs hors du numérique ;
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Les groupes de parole : partager son expérience avec d’autres jeunes ou familles confrontés aux mêmes difficultés peut être important pour ne pas se sentir seul dans cette épreuve.
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Pour conclure 🫂
Vous l’aurez compris, l’addiction aux écrans chez les adolescents est un enjeu de plus en plus présent, et ce, pour de nombreuses familles.
Alors, nous espérons que cet article vous aura apporté des réponses à vos questions, pour mieux appréhender cette problématique et, surtout, des pistes pour soutenir votre ado dans cette étape parfois délicate. ❤️🩹
On vous dit à très bientôt !
