Au cours de son apprentissage, votre enfant a peut-ĂȘtre dĂ©jĂ entendu que la prĂ©pa Ă©tait la reine des voies scolaires. La crĂšme de la crĂšme, quoi ! Conçue pour prĂ©parer les ados aux concours d’entrĂ©e dans les grandes Ă©coles et les Ă©coles d’ingĂ©nieurs, la prĂ©pa est une formation typiquement française et reconnue dans toute lâEurope.
Pour autant, votre enfant doit-il obligatoirement passer par une classe prĂ©paratoire pour briller et poursuivre ses Ă©tudes ? Voyons ensemble si la prĂ©pa est LA voie royale ! âš
La prĂ©pa, une voie qualifiĂ©e de « royale » ?â đ€
Chaque annĂ©e, des milliers de bacheliers se lancent dans une quĂȘte si ardue quâelle pourrait figurer dans un film : intĂ©grer une classe prĂ©paratoire aux grandes Ă©coles (CPGE).
âđ Selon leurs aspirations, ils choisissent une prĂ©pa :
- Ă©conomique et commerciale ;
- littéraire ;
- scientifique ;
- arts et design ;
- ou adaptation des techniciens supérieurs.
Si vous ne connaissiez pas les filiĂšres de la prĂ©pa, cette formation ultra sĂ©lective qui se dĂ©roule en deux ans dans un lycĂ©e, sachez que leur crĂ©ation ne date pas dâhier. Dâailleurs, lâorigine mĂȘme du surnom « voie royale » nous vient dâun autre siĂšcle !â đŻ
âđĄ L’histoire de la prĂ©pa
Sous lâAncien RĂ©gime (1589-1789), lâarmĂ©e française cherchait Ă recruter les meilleurs Ă©lĂ©ments possibles. Cependant, le titre de noblesse ne faisait pas tout. Le marquis de Vauban, qui nâĂ©tait pas certain que « richesse » rimait avec « prouesses militaires », a instaurĂ© en 1692 un concours dâadmission dans le gĂ©nie.
Ce nâest quâavec lâabolition des privilĂšges que les concours sont devenus accessibles Ă tous les citoyens et que les institutions de prĂ©paration de lâAncien RĂ©gime ont disparu. Sous NapolĂ©on, la prĂ©paration se faisait mĂȘme dans les lycĂ©es, alors instituĂ©s pour former « lâĂ©lite de la Nation ».
Ă cette pĂ©riode, les enseignements supĂ©rieurs en dehors de lâuniversitĂ© Ă©taient interdits, ce qui explique pourquoi, aujourd’hui encore, les CPGE sont rattachĂ©s Ă des Ă©coles secondaires !
Le mérite seul et la capacité des gens leur attirent des emplois.
Le marquis de Vauban
Ingénieur, architecte et essayiste
âEn soit, lâexpression « voie royale » rappelle le fait de sĂ©lectionner et former des personnes prometteuses. MĂȘme si cette idĂ©e est toujours dâactualitĂ©, tout le monde peut tenter dâintĂ©grer une classe prĂ©pa. Les « roturiers » (comme on disait avantâ đ) ne sont plus exclus.
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Une voie visant encore lâexcellence⊠mais qui Ă©volue !â
Est-ce que la prĂ©pa est une voie royale ? Oui, elle est prestigieuse et toujours en vogue, mais ce nâest pas la seule voie qui offre des opportunitĂ©s. Pour en savoir plus, câest par ici !â đ
Les gros plus de la prĂ©pa â
Lâun des avantages de la prĂ©pa, câest quâelle est pluridisciplinaire. Elle permet Ă votre ado dâacquĂ©rir de nombreuses connaissances et compĂ©tences dans divers domaines. Bref, quand votre enfant quitte la formation, il repart avec une culture G bĂ©ton !â đ„
âđ Autres points notables
- Le suivi est personnalisé ;
- les classes ne sont pas surchargées ;
- les évaluations orales et écrites sont réguliÚres.
En prépa, votre ado développe une méthodologie rigoureuse qui intéresse beaucoup les entreprises et les grandes écoles. Niveau scolaire solide, voire au-dessus de la moyenne, vélocité impressionnante, esprit de synthÚse⊠Les élÚves qui sont en CPGE se démarquent !
âđ Les recruteurs apprĂ©cient les Ă©tudiants en prĂ©pa, car ils sont pour eux synonymes de rĂ©ussite. Il faut avoir certaines qualitĂ©s indĂ©niables pour suivre le rythme en prĂ©pa :
- Rigueur ;
- motivation ;
- goĂ»t de lâeffort ;
- capacités de travail.
Pour ces mĂȘmes raisons, la liste des dĂ©bouchĂ©s aprĂšs une prĂ©pa est aussi longue quâune liste au PĂšre NoŃl. Au terme de deux ans dâĂ©tudes, votre enfant peut passer les concours d’accĂšs aux grandes Ă©coles dâingĂ©nieurs, aux Instituts dâĂ©tudes politiques (IEP), aux universitĂ©s, aux Ă©coles de commerce, et on en passe !
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LâaccĂšs aux grandes Ă©coles par dâautres voiesâ đ
Vous lâavez sĂ»rement compris, il y a des alternatives aux CPGE. « Grande Ă©cole » rime souvent avec « prĂ©pa », mais les choses ont Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es (et heureusement) !
âđ Aujourdâhui, les profils des candidats se diversifient et la prĂ©pa nâest plus considĂ©rĂ©e comme le seul moyen dâaccĂ©der aux Ă©coles les plus renommĂ©es du pays.
âđExemple
Selon Pierre Aliphat, le dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la ConfĂ©rence des Grandes Ăcoles (CGE), « le DUT est [par exemple] devenu une prĂ©pa ». Ce quâil veut dire, câest que dâautres formations (hors prĂ©pa donc) sont destinĂ©es Ă favoriser lâentrĂ©e directe dans la vie active !â đ
D’ailleurs, la prĂ©pa fait face Ă une concurrence fĂ©roce (et pas des moindresâ đ„”) depuis quelques annĂ©es. Maintenant, les jeunes se tournent aussi vers les programmes Bachelors des Ă©coles d’ingĂ©nieur et de commerce (qui confĂšrent le grade licence) et les Admissions Sur Titres (AST).
âđĄ Le saviez-vous ?
Les AST sont des concours qui permettent Ă votre enfant d’accĂ©der Ă une grande Ă©cole sans passer par une prĂ©pa. Pour ce faire, il doit prĂ©senter un dossier et avoir bac +2 ou bac +3. Ce systĂšme donne aux Ă©tudiants une autre chance de rĂ©aliser leur projet !â đ„
Pour ces mĂȘmes raisons, les effectifs en CPGE baissent chaque annĂ©e. Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2023 par le MinistĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche, les classes prĂ©pas ont accueilli 81 200 Ă©tudiants Ă la rentrĂ©e 2022, effectif en baisse (-2,6 %) comme Ă la rentrĂ©e prĂ©cĂ©dente.
âđ Zoom sur les chiffres
- En sciences : -3,2 % ;
- En Ă©conomie : -2,9 % ;
- Femmes : -3,4 % ;
- Hommes : -2,1 %.
âđ Si votre ado ne se sent pas prĂȘt Ă faire face Ă la grosse capacitĂ© de travail qu’implique la prĂ©pa ou au fait que les CPGE prĂ©parent en 2 ans Ă un concours d’entrĂ©e, rassurez-le. Il est vrai que ce cursus est atypique, qu’il effraie et intimide, mais votre enfant peut se tourner vers d’autres voies.
Certains Ă©tudiants choisissent par exemple de s’insĂ©rer dans des cursus internationaux pour passer un PHD (l’appellation anglo saxonne du doctorat). Bref, rien n’est gravĂ© dans le marbre !â đ
FAQ âđŻ
âđ Est-ce que la vie sociale est limitĂ©e en prĂ©pa ?
Vrai ! Mais attention, limitĂ©e ne veut pas dire nulle. Votre ado ne deviendra pas un vampire qui fuit la lumiĂšre du soleil. Les liens sociaux crĂ©Ă©s en prĂ©pa sont si forts (on se sert les coudes dans lâadversitĂ©) que les Ă©lĂšves organisent souvent des sorties entre eux.
âđ La prĂ©pa est-elle plus difficile que l’universitĂ© ?
Vrai ! La prĂ©pa impose un rythme de travail soutenu, les exigences des profs sont plus Ă©levĂ©es et les contrĂŽles sont nombreux. NĂ©anmoins, certains Ă©lĂšves ont du mal avec le systĂšme universitaire. Ă la fac, votre enfant est en autonomie, il nâest pas suivi de prĂšs comme en prĂ©pa.
âđ Les Ă©coles ne recrutent-elles que des Ă©lĂšves de prĂ©pa ?
Faux ! Les Ă©coles peuvent laisser leur chance aux Ă©lĂšves issus de formations diffĂ©rentes. Votre ado peut tout Ă fait envoyer son dossier Ă une Ă©cole de commerce sâil a suivi une voie universitaire. Les notes comptent, mais les recruteurs accordent de lâimportance au projet professionnel, Ă lâexpĂ©rience et Ă la motivation.
âđ Une prĂ©pa coĂ»te-t-elle les yeux de la tĂȘte ?
Faux ! La formation est gratuite pour les Ă©tudiants inscrits dans un lycĂ©e public. Cependant, il devra sâacquitter de la CVEC et payer des droits universitaires Ă©quivalant Ă ceux du niveau licence, soit environ 170 âŹ. Sâil intĂšgre un lycĂ©e privĂ© sous contrat avec l’Ătat, des frais de scolaritĂ© seront Ă prendre en compte (environ 2000 ⏠par an).
Conclusion
Cet article est Ă prĂ©sent terminĂ©, on espĂšre que ce vrai ou faux vous a permis, votre enfant et vous, de mieux comprendre ce quâest une classe prĂ©pa. Si votre ado a besoin dâaide pour trouver sa voie, vous pouvez lui offrir des cours particuliers dâorientation scolaire ! âš
