L’école donne-t-elle vraiment les mêmes chances à tous les enfants, et ce, peu importe leur localisation ? C’est la question à laquelle nous avons tenté de répondre lors d’une étude réalisée par Les Sherpas et l’IFOP, pour mesurer la confiance des parents envers le système éducatif, en fonction de leur région.
Si l’égalité des chances reste une valeur essentielle aujourd’hui, la réalité perçue par les familles est toutefois bien différente selon les territoires. En ville ou à la campagne, en région parisienne ou en province, les écarts se creusent : certains parents estiment que l’école soutient leurs enfants, quand d’autres pointent du doigt certains manques structurels.
On vous explique tout ça. 👇
📊 La méthodologie appliquée
Cette étude a été menée par Les Sherpas et l’IFOP du 15 au 22 avril 2025, auprès de 1 003 parents d’enfants scolarisés (de la maternelle au lycée).
L’égalité des chances : une fracture entre villes et campagnes 🌍
Lors de cette nouvelle étude IFOP pour Les Sherpas, nous avons relevé une réalité importante : la perception du système scolaire n’est pas la même selon que l’on habite en ville, ou à la campagne.
Ce que les chiffres disent 🔢
Concrètement, lorsque l’on demande aux parents si, selon eux, l’école garantit à chaque enfant les mêmes chances de réussir, les réponses diffèrent beaucoup :
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58% des parents franciliens y croient encore, dont près d’1 sur 4 qui en est totalement convaincu ;
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En province, ce chiffre tombe à 51%, et descend même à 48% dans le Nord-Ouest (notamment en Normandie, Picardie, et Nord-Pas-de-Calais) ;
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Dans les zones rurales, seuls 43% des parents estiment que l’égalité des chances existe, contre 54% dans les villes de province.
Et lorsqu’on demande aux parents s’ils sont satisfaits de la situation scolaire de son enfant et du système scolaire, voici leurs réponses :
On peut ainsi observer un écart de 12 points entre les familles d’Île de France, et celles du Nord-Est, un écart de taille au vu du sujet évoqué !
Ce que ça signifie 💡
Autrement dit, plus on s’éloigne des grandes agglomérations, plus la confiance des familles envers l’école, et leur satisfaction quant à la prise en charge de leurs enfants, s’effritent. Ce contraste met en avant une réalité importante : pour de nombreux parents qui vivent à la campagne, le système éducatif ne joue pas à armes égales avec celui des grandes villes.
Pour les familles, cette défiance se traduit par un sentiment d’injustice : options moins nombreuses, difficultés à trouver des enseignants remplaçants, moins d’accès aux dispositifs complémentaires, autant de freins qui nourrissent l’idée que l’école ne parvient pas à offrir les mêmes chances à tous les enfants.
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Une école perçue comme élitiste et inégale dans sa mission 📚
Si l’égalité des chances semble fragilisée en fonction de la localisation des familles, les parents pointent aussi une autre difficulté : l’école française est jugée trop élitiste.
Ce que les chiffres disent 🔢
Oui : dans les faits, 72% des parents en Île-de-France estiment que l’école valorise surtout les parcours les plus prestigieux (comme les grandes écoles, ou les filières sélectives), au détriment des autres.
D’ailleurs, ce ressenti est encore plus fort dans le sud-ouest (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne), où 73% des parents partagent ce constat. Dans les autres régions, ce chiffre reste élevé, entre 65 et 67%.Cette impression d’injustice se retrouve aussi dans la transmission des savoirs, puisque, lorsque nous avons demandé aux parents si l’école permettait de transmettre les savoirs essentiels pour réussir dans la vie, voici les réponses que nous avons recueillies :
Entre les réponses des familles originaires d’Île-de-France, et celles des familles venant du Nord-Est, on peut observer un écart de 7 points, qui illustre encore une fois à quel point la perception de l’école varie selon le territoire où l’on grandit !
Ce que ça signifie 💡
Concrètement, pour une large majorité de familles, l’école n’encourage pas tous les profils d’élèves, mais continue à mettre en avant les filières les plus “nobles”. Un constat qui peut être décourageant pour des parents dont les enfants ont un parcours considéré comme moins classique.
Des attentes différentes selon le lieu de vie 🏘️
Quand on demande aux parents quels sont, selon eux, les principaux leviers de réussite scolaire, les réponses varient fortement en fonction de l’endroit où ils vivent.
Ce que les chiffres disent 🔢
En Île-de-France, la priorité n°1 est claire : la qualité pédagogique des enseignants. C’est ce que citent 22% des parents, devant l’encadrement familial et la motivation personnelle de l’élève. Autrement dit, les familles urbaines attendent beaucoup des professeurs et de l’implication individuelle des enfants.
Mais ailleurs en France, le diagnostic change du tout au tout. En province, ce ne sont pas les qualités individuelles qui arrivent en tête, mais les conditions d’enseignement à l’école : 24% des parents les jugent déterminantes pour la réussite, juste devant la motivation personnelle (20%) et les qualités pédagogiques des enseignants (17%).
Ce que ça signifie 💡
Vous l’aurez compris, en analysant les réponses de ces familles, deux visions s’opposent :
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En île de France, la réussite est perçue comme dépendant surtout de l’élève et de son entourage ;
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Autrement, ce sont les manques structurels du système éducatif qui sont pointés du doigt.
Cette différence d’attentes en dit long : les familles urbaines, souvent dotées de plus de ressources, se concentrent sur les qualités individuelles, tandis que celles qui vivent en zones rurales demandent avant tout une école qui leur donne les mêmes chances, dès le départ.
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Comment améliorer l’égalité des chances selon les parents ? 🌱
Si les parents ne partagent pas tous le même constat sur l’école, ils s’accordent en revanche largement sur les solutions à mettre en place pour réduire les inégalités.
Ce que les chiffres disent 🔢
Deux leviers ressortent très clairement :
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Augmenter les moyens alloués à l’Éducation nationale : une priorité pour 29% des parents en province et 28% en Île-de-France ;
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Renforcer la formation des enseignants : également citée en tête, à 28% en Île-de-France et 23% en province.
En clair, les familles attendent d’abord que l’école dispose de plus de ressources (notamment d’enseignants disponibles, d’options proposées, ou d’équipements), et que les professeurs soient encore mieux formés pour accompagner leurs enfants.
Au-delà de ce consensus, les avis diffèrent tout de même à partir d’un certain niveau, puisqu’en Île-de-France, les parents placent en troisième priorité l’autonomie accrue des établissements (pour 12%), tandis qu’en province, ce sont plutôt les réformes des programmes et des examens qui sont plébiscités (pour 17%).
Ce que ça signifie 💡
Cette différence traduit deux réalités : dans les grandes villes, les familles souhaitent des établissements plus flexibles et capables de s’adapter, alors que dans le reste du pays, on demande d’abord des réformes de fond, qui profiteraient à tous les élèves.
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Vous l’aurez compris, cette nouvelle étude met en lumière une réalité que beaucoup de parents pressentaient déjà : l’égalité des chances n’est pas vécue de la même manière partout en France. Mais le message des familles reste cohérent : elles attendent d’abord plus de moyens pour l’école, et une meilleure formation des enseignants, pour leur redonner confiance en le système scolaire français.
Et chez Les Sherpas, nous sommes convaincus qu’aucun élève ne devrait voir ses opportunités limitées par son lieu de vie. C’est là tout le sens de notre mission : proposer un accompagnement scolaire personnalisé et accessible pour tous. 🫶
