{"id":306792,"date":"2025-09-30T17:02:08","date_gmt":"2025-09-30T15:02:08","guid":{"rendered":"https:\/\/sherpas.com\/blog\/?p=306792"},"modified":"2025-09-30T17:02:20","modified_gmt":"2025-09-30T15:02:20","slug":"le-mur-invisible-marlen-haushofer","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/sherpas.com\/blog\/le-mur-invisible-marlen-haushofer\/","title":{"rendered":"Le Mur invisible – Marlen Haushofer : r\u00e9sum\u00e9 d\u00e9taill\u00e9 \ud83c\udf32"},"content":{"rendered":"\n

Tu cherches une \u0153uvre qui va te faire cogiter sur la solitude<\/strong> et la nature<\/strong> ? Ne cherche plus ! Publi\u00e9 en 1963, Le Mur invisible<\/em> de Marlen Haushofer, c’est l’histoire d’une femme qui, du jour au lendemain, se retrouve seule<\/strong> dans un chalet alpin, coup\u00e9e du monde<\/strong> par une paroi transparente et infranchissable<\/strong>. \ud83e\udd2f<\/p>\n\n\n\n

Ce point de d\u00e9part, c’est le cadre d’une m\u00e9ditation radicale<\/strong> sur la survie, le retour \u00e0 l’essentiel et le rapport au vivant.<\/p>\n\n\n\n

Si, \u00e0 sa sortie, le livre est pass\u00e9 plut\u00f4t inaper\u00e7u, il est aujourd’hui sur la table des\u00a0classes pr\u00e9paratoires scientifiques<\/strong>\u00a0(oui, oui !), preuve de sa richesse philosophique et de sa\u00a0r\u00e9sonance actuelle<\/strong>. Ni vraie dystopie<\/a>, ni simple robinsonnade, le bouquin explore la\u00a0fronti\u00e8re entre l’intime et l’universel<\/strong>, entre notre fragilit\u00e9 humaine et la puissance indiff\u00e9rente de la nature. \ud83e\uddd0<\/p>\n\n\n\n

Dans cette fiche de lecture<\/a>, on t’a pr\u00e9par\u00e9 un r\u00e9sum\u00e9 d\u00e9taill\u00e9<\/strong> du Mur invisible<\/em>, des cl\u00e9s d\u2019analyse percutantes<\/strong> et des citations incontournables<\/strong> pour \u00e9clairer ta lecture et pr\u00e9parer efficacement tes fiches de r\u00e9vision<\/a><\/strong>. C\u2019est parti pour le grand isolement ! \u26f0\ufe0f<\/p>\n\n\n\n

Contexte de publication \ud83d\udd0e<\/h2>\n\n\n\n

Publi\u00e9 en 1963 en Autriche sous le titre Die Wand<\/em>, Le Mur invisible<\/em> devient rapidement l\u2019un des textes les plus importants de la bibliographie de Marlen Haushofer (1920-1970). L\u2019autrice, encore peu connue \u00e0 l\u2019\u00e9poque, avait d\u00e9j\u00e0 \u00e9crit des nouvelles et des romans centr\u00e9s sur des figures f\u00e9minines isol\u00e9es, comme La Porte d\u00e9rob\u00e9e<\/em>. N\u00e9anmoins, c’est avec Le Mur invisible<\/em>, qu’elle s\u2019impose comme une voix singuli\u00e8re de la litt\u00e9rature autrichienne d\u2019apr\u00e8s-guerre.<\/p>\n\n\n\n

L\u2019accueil initial de l’\u0153uvre fut d\u2019abord discret et ce n\u2019est qu\u2019\u00e0 partir des ann\u00e9es 1980 que le roman est red\u00e9couvert et r\u00e9\u00e9valu\u00e9, notamment gr\u00e2ce aux lectures f\u00e9ministes et \u00e9cologiques qui y voient une \u0153uvre pionni\u00e8re<\/a>. Traduit pour la premi\u00e8re fois en fran\u00e7ais en 1985 chez Actes Sud, il est d\u00e9sormais lu comme une r\u00e9flexion universelle sur la solitude, la survie et le rapport au vivant.<\/p>\n\n\n

\n

L’adaptation au cin\u00e9ma \ud83c\udfa5<\/p>\n<\/div>\n

\n

En 2012,\u00a0Le Mur invisible\u00a0<\/em>est adapt\u00e9 au cin\u00e9ma par Julian Roman P\u00f6lsler<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n

\n
\n \n
\n
\n
\n \"Logo\n <\/div>\n
\n
\n
\n
\n \n <\/div>\n

Alma<\/p>

ENS Paris-Saclay<\/p>

\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

24\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

\n
\n \n <\/div>\n

Fanny<\/p>

Ponts ParisTech<\/p>

\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

19\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

\n
\n \n <\/div>\n

Antoine<\/p>

Sciences Po Paris<\/p>

\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

18\u20ac\/h\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

\n
\n \n <\/div>\n

Emilie<\/p>

Sciences Po Lyon<\/p>

\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

19\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

\n
\n \n <\/div>\n

Fabien<\/p>

T\u00e9l\u00e9com Paris<\/p>

\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

20\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

\n
\n \n <\/div>\n

Simon<\/p>

4e ann\u00e9e de m\u00e9decine<\/p>

\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

26\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

\n
\n \n <\/div>\n

Victor<\/p>

ESCP<\/p>

\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

25\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

\n
\n \n <\/div>\n

Martin<\/p>

HEC Paris<\/p>

\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

23\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n<\/div>\n

\n
\n \"Logo\n <\/div>\n

Besoin d’un prof particulier<\/span> niveau pr\u00e9pa ? \u2728<\/p>\n<\/div>\n

Nos Sherpas sont l\u00e0 pour t’aider \u00e0 progresser et prendre confiance en toi.<\/p>\n<\/div>\n

\n \n PRENDRE UN COURS OFFERT\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

Le Mur invisible <\/em>: r\u00e9sum\u00e9 d\u00e9taill\u00e9 \ud83d\udcd6<\/h2>\n\n\n\n

Le s\u00e9jour au chalet et la catastrophe<\/h3>\n\n\n\n

La narratrice, une femme d’environ quarante ans, accompagne ses amis Hugo et Louise R\u00fcttlinger<\/strong> dans leur chalet de chasse isol\u00e9<\/strong> des Alpes autrichiennes.<\/p>\n\n\n\n

L’histoire bascule d\u00e8s le premier soir, lorsque le couple descend au village voisin, laissant la narratrice seule au chalet avec le chien Lynx<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

Au matin, inqui\u00e8te de leur absence prolong\u00e9e, elle part \u00e0 leur rencontre. C’est l\u00e0 qu’elle se heurte violemment \u00e0 une paroi invisible, parfaitement lisse et dure<\/strong>, qui lui barre tout passage. \ud83d\udeab<\/p>\n\n\n\n

De l’autre c\u00f4t\u00e9 de cet obstacle, le spectacle est gla\u00e7ant : un homme affaiss\u00e9 pr\u00e8s d\u2019une voiture, des animaux immobiles tout le monde ext\u00e9rieur semble s’\u00eatre arr\u00eat\u00e9 net<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

L’obstacle \u00e9tant infranchissable, elle doit se r\u00e9signer \u00e0 regagner le chalet. La voici d\u00e9sormais seule face \u00e0 la survie<\/strong>, oblig\u00e9e d’entamer une r\u00e9organisation radicale de son existence et de son rapport au vivant.<\/p>\n\n\n\n

Les premiers jours au chalet<\/h3>\n\n\n\n

Sous le choc de cette d\u00e9couverte, la narratrice se force \u00e0 reprendre ses esprits et \u00e0 s’ancrer dans le quotidien<\/strong>. Pour faire face, elle se lance dans un inventaire m\u00e9thodique<\/strong> de tout ce que ses amis ont laiss\u00e9 au chalet.<\/p>\n\n\n\n

La liste est essentielle. Elle trouve des vivres<\/strong>, des outils, un fusil avec des munitions, des v\u00eatements chauds, ainsi que des semences<\/strong> et des livres. Tr\u00e8s vite, elle r\u00e9alise que ces ressources initiales ne suffiront pas pour assurer sa survie \u00e0 long terme<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

Elle doit donc mettre en place une routine minimale<\/strong> sans attendre. Elle allume le po\u00eale, fend le bois, nourrit Lynx<\/strong> et pr\u00e9pare des repas simples. Pour cette femme peu habitu\u00e9e au travail physique, la t\u00e2che est rude. Ses mains se couvrent rapidement d’ampoules, et le moindre effort, m\u00eame une corv\u00e9e de foin, l’\u00e9puise pendant des jours.<\/p>\n\n\n\n

Le d\u00e9fi est immense. Il faut transformer son quotidien pour garantir les bases essentielles, le feu, l’eau, la nourriture et l’abri<\/strong>. Le passage \u00e0 l’action est brutal.<\/p>\n\n\n\n

La compagnie des animaux<\/h3>\n\n\n\n

Rapidement, la narratrice trouve de nouveaux alli\u00e9s. Guid\u00e9e par Lynx<\/strong>, qui l\u2019entra\u00eene hors du chalet, elle d\u00e9couvre dans les p\u00e2turages une vache<\/strong> qu\u2019elle ram\u00e8ne aussit\u00f4t. Elle la nomme Bella<\/strong> et, apr\u00e8s de multiples tentatives, apprend \u00e0 la traire<\/strong>. \ud83d\udca1<\/p>\n\n\n\n

Ce geste est fondamental. Le lait devient imm\u00e9diatement sa principale source de subsistance, qu\u2019elle boit, conserve ou transforme. Plus tard, Bella donne naissance \u00e0 un veau<\/strong> que la narratrice \u00e9l\u00e8ve et qui devient Taureau<\/strong>. Deux chats<\/strong>, Tigre<\/strong> puis Perle<\/strong>, trouvent \u00e9galement refuge dans la maison et assurent une descendance.<\/p>\n\n\n\n

Ces animaux ne sont pas de simples \u00ab biens \u00bb, mais un\u00a0noyau affectif<\/strong>\u00a0essentiel. Ils structurent son quotidien et imposent de nouvelles obligations : traire Bella, faucher l\u2019herbe, pr\u00e9parer le foin, et nourrir les petits f\u00e9lins.<\/p>\n\n\n\n

Loin d’\u00eatre de la simple survie, c\u2019est une sociabilit\u00e9 minimale<\/strong> qui s’installe. La narratrice les consid\u00e8re comme de v\u00e9ritables partenaires<\/strong>. Leur pr\u00e9sence remplace, sans la faire oublier, la soci\u00e9t\u00e9 humaine disparue, offrant ainsi une premi\u00e8re r\u00e9flexion sur l’essentiel du lien social<\/strong>.
<\/p>\n\n\n

\n

La pers\u00e9v\u00e9rance de l’humanit\u00e9 et le deuil<\/p>\n<\/div>\n

\n

Lorsque <\/span>Perle<\/b> meurt, la narratrice <\/span>creuse une tombe<\/b> pr\u00e8s du chalet et l\u2019enterre de ses mains. Le geste, humble et pr\u00e9cis, traduit une \u00e9thique du <\/span>soin<\/b> qui s\u2019\u00e9tend au deuil avec l’importance de marquer la perte, de prot\u00e9ger le corps, d’instituer un lieu.<\/span><\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

Comment apprendre \u00e0 survivre ?<\/h3>\n\n\n\n

La narratrice s’empare de son destin. Elle transforme son inventaire initial en un savoir-faire<\/strong> concret. \ud83d\udee0\ufe0f<\/p>\n\n\n\n

Elle apprend \u00e0 manier la faux<\/strong> pour la fenaison, \u00e0 faire s\u00e9cher et rentrer le foin. Elle r\u00e9pare les outils, p\u00eache<\/strong> au ruisseau, pose des lignes et chasse<\/strong> avec une mesure stricte pour conserver la viande. L’ing\u00e9niosit\u00e9 prend le relais. Elle gratte la pierre d\u2019une source pour tirer un peu de sel<\/strong>, fabrique un savon<\/strong> rudimentaire et improvise des abreuvoirs.<\/p>\n\n\n\n

Le temps n’est plus lin\u00e9aire. L’existence se trouve d\u00e9sormais rythm\u00e9e par les saisons<\/strong> et leurs imp\u00e9ratifs :<\/p>\n\n\n\n