\u270d\ufe0f Le fait social, c\u2019est quoi ?<\/p>\n<\/div>\n
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Le fait social, selon le sociologue fran\u00e7ais, est un ph\u00e9nom\u00e8ne r\u00e9gulier qui intervient dans une soci\u00e9t\u00e9. C\u2019est un comportement, une mani\u00e8re d\u2019\u00eatre ou d\u2019agir, adopt\u00e9e collectivement au sein d\u2019un groupe<\/strong>, que les individus en aient conscience ou non d\u2019ailleurs.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n [Cela consiste] en des mani\u00e8res d\u2019agir, de penser et de sentir,<\/span> ext\u00e9rieures \u00e0 l\u2019individu, et qui sont dou\u00e9es d\u2019un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s\u2019imposent \u00e0 lui.<\/p>\n<\/q>\n\n \n
\u00c9mile Durkheim<\/p>\n
Les R\u00e8gles de la m\u00e9thode sociologique<\/p>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
Le fait social suit donc les crit\u00e8res suivants :<\/p>\n\n\n\n
\ud83d\udc6b Il est collectif<\/strong>. Le ph\u00e9nom\u00e8ne \u00e9tudi\u00e9 ne doit pas relever de quelques personnes sans lien, mais bien d\u2019un groupe o\u00f9 chaque membre est li\u00e9 aux autres. <\/p>\n\n\n\n\ud83c\udf0d Il est ext\u00e9rieur \u00e0 l\u2019individu. <\/strong>Pour Durkheim, le fait social a une identit\u00e9 propre et existe avant et apr\u00e8s l\u2019individu. En outre, si un membre change de comportement, cela n\u2019a pas d\u2019effet sur la soci\u00e9t\u00e9 qui continue d\u2019agir comme si de rien n\u2019\u00e9tait.<\/p>\n\n\n\n\ud83d\udca5 Il s\u2019impose aux individus.<\/strong> On adopte inconsciemment un comportement particulier pour s\u2019int\u00e9grer et ressembler aux autres. Mais si on ne le fait pas, on peut parfois \u00eatre mis \u00e0 l’\u00e9cart et\/ou \u00eatre sanctionn\u00e9 (une peine de prison, des moqueries, etc.).<\/p>\n\n\n\n\ud83d\udcd2 Il peut \u00eatre organis\u00e9 ou non. <\/strong>En effet, il peut d\u00e9couler d\u2019une r\u00e8gle ou d\u2019une loi. Mais il peut aussi venir d\u2019une tradition ou coutume qui n\u2019a aucune trace \u00e9crite ou de caract\u00e8re l\u00e9gal.\u231b Il est propre \u00e0 une \u00e9poque et un lieu.<\/strong> Par exemple, faire la bise est un fait social en France \u00e0 notre \u00e9poque, mais ce n\u2019\u00e9tait pas forc\u00e9ment le cas avant et ce n\u2019est pas un comportement naturel dans toutes les autres cultures du monde aujourd\u2019hui.<\/p>\n\n\n\n \ud83c\udf92 L\u2019\u00e9ducation (\u00e9cole, famille) a un r\u00f4le crucial<\/p>\n<\/div>\n
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En effet, pour lui, les individus, \u00e0 travers l\u2019\u00e9ducation, int\u00e9riorisent des comportements consciemment ou non. Le fait social est alors transmis d\u2019une g\u00e9n\u00e9ration \u00e0 l\u2019autre.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
Sa vision holiste \ud83d\udc41\ufe0f<\/h4>\n\n\n\n
\u00c9mile Durkheim appartient \u00e0 la pens\u00e9e sociologique dit \u00ab holiste \u00bb<\/strong> en opposition avec l\u2019individualisme m\u00e9thodologique de Max Weber (sociologue allemand).<\/p>\n\n\n\n There is no such thing as society.<\/span><\/p>\n<\/q>\n\n \n
Margaret Thatcher 1987<\/p>\n
Interview au magazine Woman’s Own \ud83d\udde3\ufe0f<\/p>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
L\u2019ancienne cheffe du gouvernement anglais r\u00e9sume bien la pens\u00e9e individualiste (oppos\u00e9e \u00e0 celle de Durkheim). Pour elle, \u00ab la soci\u00e9t\u00e9 n’existe pas \u00bb et le monde est seulement constitu\u00e9 des choix individuels des citoyens<\/strong>. La soci\u00e9t\u00e9 n\u2019est pas une entit\u00e9 \u00e0 l’identit\u00e9 singuli\u00e8re. \u274c<\/p>\n\n\n\n\u00c0 l\u2019inverse,