{"id":252717,"date":"2024-10-24T14:27:51","date_gmt":"2024-10-24T12:27:51","guid":{"rendered":"https:\/\/sherpas.com\/blog\/?p=252717"},"modified":"2025-01-08T21:41:34","modified_gmt":"2025-01-08T20:41:34","slug":"capitale-de-la-douleur","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/sherpas.com\/blog\/capitale-de-la-douleur\/","title":{"rendered":"Capitale de la douleur : r\u00e9sum\u00e9 et analyse \u2764\ufe0f\u200d\ud83e\ude79"},"content":{"rendered":"
\n

Il nous faut peu de mots<\/span> pour exprimer l’essentiel<\/span>.<\/p>\n<\/q>\n\n

\n

Paul Eluard<\/p>\n

Po\u00e8te fran\u00e7ais<\/p>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

Sur ces belles paroles, allons \u00e0 l\u2019essentiel de cette \u0153uvre embl\u00e9matique<\/strong> des biblioth\u00e8ques fran\u00e7aises : Capitale de la douleur <\/em>de Paul Eluard.<\/em><\/strong> D\u00e9couvre avec nous ce recueil de po\u00e8mes doux et tragiques et partons ensemble dans son analyse ! \ud83d\udd8a\ufe0f<\/p>\n\n\n\n\n\n\n\t\n\n\t\n\t\n\t\n\t\n\t
Titre <\/th>Capitale de la douleur<\/th>\n<\/tr>\n<\/thead>\n
Auteur<\/td>Paul Eluard<\/td>\n<\/tr>\n
Date<\/td>1926<\/td>\n<\/tr>\n
Genre<\/td>Po\u00e9sie<\/td>\n<\/tr>\n
Nombre de pages<\/td>240<\/td>\n<\/tr>\n
Nombre de po\u00e8mes<\/td>200<\/td>\n<\/tr>\n<\/tbody>\n<\/table>\n\n\n\n\n

Capitale de la douleur :<\/em><\/strong> pr\u00e9sentation g\u00e9n\u00e9rale \ud83d\udcd6<\/strong><\/h2>\n\n\n\n

R\u00e9sum\u00e9 <\/strong><\/h3>\n\n\n\n

Publi\u00e9 en 1926<\/strong>, Capitale de la douleur<\/em> est un recueil de po\u00e8mes<\/strong> surr\u00e9aliste \u00e9crit par Paul Eluard<\/a><\/strong>. L\u2019ouvrage est compos\u00e9 d\u2019environ 200 textes, dont la plupart ont d\u00e9j\u00e0 \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s en amont. Dans ses vers, l\u2019auteur parle principalement de sa compagne. Une relation qui le rend tr\u00e8s malheureux puisqu\u2019elle ne l\u2019aime pas (amour \u00e0 sens unique tu connais <\/em>\ud83e\udd72).\u00a0<\/p>\n\n\n\n

Les th\u00e9matiques qu\u2019il emploie se tournent essentiellement vers l\u2019amour<\/strong> et la souffrance<\/strong>. Il exploite de nombreuses m\u00e9taphores sur la saveur am\u00e8re de ses sentiments<\/strong>. Il revient sur les \u00e9l\u00e9ments de son pass\u00e9, ceux de son pr\u00e9sent et ses r\u00eaves amoureux inaccessibles. \ud83d\ude15<\/p>\n\n\n\n

Biographie de l\u2019auteur<\/strong><\/h3>\n\n\n\n

\ud83e\udeb6 Paul Eluard <\/strong>est en r\u00e9alit\u00e9 un nom de plume. Le po\u00e8te fran\u00e7ais est n\u00e9 Eug\u00e8ne Grindel \u00e0 Paris en 1895<\/strong>. Il est \u00e9galement connu sous les pseudonymes Didier Desroches et Brun. <\/p>\n\n\n\n

\n
\n

\ud83e\udeb6 \u00c0 16 ans, atteint de la tuberculose<\/strong>, il fait un s\u00e9jour dans un sanatorium<\/strong>. C\u2019est l\u00e0-bas qu\u2019il rencontre Helena Diakonova<\/strong>, qu\u2019il surnomme Gala<\/strong>. C\u2019est sa muse, elle inspire ses \u00e9crits. <\/p>\n\n\n\n

\ud83e\udeb6 De 1914 \u00e0 1918<\/strong>, il est mobilis\u00e9 pour la Premi\u00e8re Guerre mondiale<\/a><\/strong> comme infirmier militaire<\/strong>. Lors de la victoire, il remet en question le non-sens du monde qui l\u2019entoure<\/strong> : c\u2019est le mouvement dada<\/a><\/strong>, celui qui le m\u00e8ne au surr\u00e9alisme<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

\ud83e\udeb6 Pilier du mouvement surr\u00e9aliste<\/a><\/strong>, il ouvre la voie \u00e0 une action artistique engag\u00e9e aupr\u00e8s du Parti communiste<\/a><\/strong>.\u00a0<\/p>\n<\/div>\n\n\n\n

\n
\"Paul<\/figure><\/div><\/div>\n<\/div>\n\n\n
\n

\u00c0 lire aussi<\/p>\n

\n

Tout savoir sur la po\u00e9sie engag\u00e9e<\/a> !<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n

\n

\ud83d\udca1 Rappel<\/p>\n<\/div>\n

\n
  • Le mouvement dada<\/b> est un mouvement intellectuel, litt\u00e9raire et artistique du d\u00e9but du XX\u1d49 si\u00e8cle. Il se caract\u00e9rise par<\/span> une remise en cause de toutes les r\u00e8gles et contraintes id\u00e9ologiques, esth\u00e9tiques et politiques<\/b>. <\/span>(Un peu comme nos revendications d\u2019aujourd’hui !)\u00a0<\/span><\/li>\n
  • Le mouvement surr\u00e9aliste<\/b> permet d’<\/span>exprimer la r\u00e9alit\u00e9 de ses pens\u00e9es, sans censure, que ce soit par l’\u00e9criture, le dessin ou de tout autre art<\/b>. Le surr\u00e9alisme est bas\u00e9 sur l’exploration du monde onirique et vise \u00e0 reconnecter l’Homme avec son int\u00e9riorit\u00e9. <\/span>Rien \u00e0 avoir avec les extra-terrestres ou les choses \u00e9tranges. \ud83d\udc7b<\/span><\/li>\n<\/ul>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n
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    \n \n
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    \n \"Logo\n <\/div>\n
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    \n \n <\/div>\n

    Olivier<\/p>

    La Sorbonne<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    13\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Jade<\/p>

    Sciences Po Paris<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    21\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Martin<\/p>

    HEC Paris<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    23\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Alma<\/p>

    ENS Paris-Saclay<\/p>

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    24\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Victor<\/p>

    ESCP<\/p>

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    25\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Jeanne<\/p>

    Aix-Marseille Universit\u00e9<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    17\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n<\/div>\n

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    \n \"Logo\n <\/div>\n

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    \ud83d\udc49 Quatre sections de vie pour quatre parties <\/h2>\n\n\n\n

    \ud83d\udccd R\u00e9p\u00e9titions <\/h3>\n\n\n\n

    La premi\u00e8re partie est compos\u00e9e de 35 textes<\/strong>. La moiti\u00e9 d\u2019entre eux ont d\u00e9j\u00e0 \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s par l\u2019auteur lors d\u2019essais de publication de courts recueils. Ils sont li\u00e9s \u00e0 la culture, des tableaux et autres \u0153uvres d\u2019art, notamment ceux de Max Ernst<\/strong>. Ces po\u00e8mes viennent apporter une dose de douceur et d\u2019explications m\u00e9taphoriques aux peintures. Ils \u00e9mergent durant son adolescence, le sanatorium, ses \u00e9tudes sup\u00e9rieures jusqu\u2019\u00e0 sa mobilisation en 1914.<\/p>\n\n\n\n

    \ud83d\udccd Mourir, ne pas mourir<\/h3>\n\n\n\n

    Dans cette seconde partie (22 textes<\/em>) on y retrouve les traces de la guerre<\/strong>. Des \u00e9crits aux allures de lettres dans lesquels il d\u00e9crit sa femme comme pour garder \u00e0 vif dans son esprit l\u2019absence de celle qu\u2019il aime. Puis, le drame et l\u2019horreur de 14-18, la cruaut\u00e9 de l\u2019homme et son absurdit\u00e9. <\/p>\n\n\n\n

    \ud83d\udccd Les petits justes<\/h3>\n\n\n\n

    Cette partie contient 11 petits \u00e9crits<\/strong>. Ici, il exp\u00e9rimente l\u2019art po\u00e9tique et ses multiples formes<\/strong>. Alexandrin, d\u00e9casyllabe, hend\u00e9casyllabe, prose, rime, etc. C\u2019est dans cette courte partie qu\u2019il s\u2019essaie pour finalement ne pas choisir un seul style d\u2019\u00e9criture. <\/p>\n\n\n\n

    \ud83d\udccd Nouveaux po\u00e8mes<\/h3>\n\n\n\n

    Avant de conclure son recueil, Paul Eluard fait une fugue de plusieurs mois. Il avait besoin de renouveau, de d\u00e9couvrir le monde, de se retrouver<\/strong>. C\u2019est \u00e0 son retour qu\u2019il \u00e9crit plus de 30 \u00e9crits<\/strong>, sur diff\u00e9rents sujets et les diff\u00e9rentes personnes qui ont compos\u00e9 sa vie. \u00c0 Gala, sur l\u2019absence, \u00e0 son ami d\u2019enfance, sur ses r\u00eaves ou encore ses espoirs, son seul v\u0153u : rendre le monde meilleur et savoir se contenter des petites choses du quotidien.<\/p>\n\n\n

    \n

    \u00c0 lire aussi<\/p>\n

    \n

    \u2705 Si tu souhaites d\u00e9couvrir une nouvelle lecture, on t\u2019invite \u00e0 lire Une charogne<\/em> de Charles Baudelaire<\/a> dans son livre de po\u00e8me Les Fleurs du mal<\/a>.<\/em><\/strong><\/span><\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

    Capitale de la douleur : la place du surr\u00e9alisme \u2728<\/h2>\n\n\n\n

    Dans ses vers, Paul Eluard utilise le surr\u00e9alisme<\/strong> pour d\u00e9finir ce qu\u2019il voit, ressent et vit.<\/strong> Un peu comme un journal intime mais avec plus de charme\u202f! Son \u00e9criture repose sur le refus d’une utilisation rationnelle des mots dans la po\u00e9sie. Il vient d\u00e9crire les traits de sa compagne, ou encore les femmes qu\u2019il a pu rencontrer, avec une pr\u00e9cision qui d\u00e9plait pour l\u2019\u00e9poque –le coquin<\/em>. <\/p>\n\n\n\n

    C\u2019est par son choix assez libre qu\u2019il se d\u00e9marque de ses confr\u00e8res \u00e9crivains surr\u00e9alistes<\/strong>. Eux, pr\u00e9f\u00e8rent la spontan\u00e9it\u00e9 de l’imaginaire, qui peut s’exprimer librement<\/strong>.<\/p>\n\n\n

    \n

    Une femme au c\u0153ur p\u00e2le<\/span>
    \nMet la nuit dans ses habits.
    \nL\u2019amour a d\u00e9couvert la nuit
    \nSur ses seins<\/span> impalpables.<\/p>\n<\/q>\n\n

    \n

    Paul Eluard<\/p>\n

    Au c\u0153ur de mon amour<\/p>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

    Il en va de m\u00eame avec sa souffrance<\/strong>. Pourquoi l\u2019adoucir\u202f<\/strong>? Pourquoi ne pas la montrer telle qu\u2019il la ressent\u202f? Il adopte le surr\u00e9alisme<\/strong> pour parler de sa peine<\/strong>, face \u00e0 l\u2019affection qu\u2019il porte \u00e0 sa femme mais qui n\u2019est qu’\u00e0 sens unique. Il l\u2019utilise \u00e9galement pour parler de la souffrance et de la violence de la guerre.<\/strong> C\u2019est pour lui l\u2019occasion de d\u00e9finir les choses telles qu\u2019elles ont r\u00e9ellement exist\u00e9 pour les maintenir vivantes et r\u00e9elles<\/strong>.<\/p>\n\n\n

    \n

    L\u2019homme s\u2019enfuit<\/span>, le cheval tombe,
    \nLa porte ne peut pas s\u2019ouvrir,
    \nL\u2019oiseau se tait<\/span>, creusez sa tombe<\/span>,
    \nLe silence le fait mourir<\/span>.<\/p>\n<\/q>\n\n

    \n

    Paul Eluard<\/p>\n

    Le jeu de construction<\/p>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

    Bref, le surr\u00e9alisme permet de pouvoir identifier ses maux et de les interpr\u00e9ter de mani\u00e8re forte et unique dans son ouvrage<\/strong>. L\u2019emploi de la verve surr\u00e9alisme est aussi couramment utilis\u00e9 par l\u2019\u00e9crivain pour mettre en sc\u00e8ne l\u2019\u00e9mergence de la parole et les marques textuelles. Il en tire profit dans sa technique de r\u00e9daction. La langue po\u00e9tique<\/strong> (la syntaxe et la mise en image<\/em>) et le d\u00e9sordre de ses pens\u00e9es pour cr\u00e9er un univers de romance et de destruction qui viennent s\u2019unir pour mieux faire vivre ses \u00e9motions<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

    \ud83d\udd52 Une chronologie marqu\u00e9e par les r\u00e9p\u00e9titions <\/h2>\n\n\n\n

    Pour un \u0153il ordinaire, le choix de r\u00e9p\u00e9ter le titre d\u2019un po\u00e8me \u00e0 plusieurs reprises n\u2019est que pure fantaisie de po\u00e8te mais pour un \u0153il aguerri, les r\u00e9p\u00e9titions sont bien un choix de cheminement dans sa r\u00e9flexion. C\u2019est comme si, paradoxalement \u00e0 ce qu\u2019il vit, il commence par un texte, une id\u00e9e ou un \u00e9v\u00e9nement sans lui donner de contexte.<\/p>\n\n\n\n

    \n
    \n

    Plus tard, il vient r\u00e9fl\u00e9chir \u00e0 la probl\u00e9matique, il pose sa r\u00e9flexion sur le sujet<\/strong> et des pistes de compr\u00e9hension pour le lecteur. Enfin, il vient une derni\u00e8re fois r\u00e9p\u00e9ter l\u2019id\u00e9e pour l\u2019organiser et la d\u00e9chiffrer<\/strong>, comme si ces r\u00e9p\u00e9titions marquaient la temporalit\u00e9 des \u00e9v\u00e9nements.<\/p>\n<\/div>\n\n\n\n

    \n
    \"Une<\/figure><\/div><\/div>\n<\/div>\n\n\n\n

    D\u2019ailleurs, R\u00e9p\u00e9titions<\/em> est aussi le nom du premier chapitre. Elles repr\u00e9sentent la recherche verbale, les diff\u00e9rentes formes que peuvent prendre ses \u00e9crits<\/strong>. Cette forme de po\u00e9sie vient l\u2019aider \u00e0 trouver sa propre signature litt\u00e9raire, celle qu\u2019on lui connait aujourd\u2019hui ! \ud83e\udd29<\/p>\n\n\n\n

    L\u2019exemple le plus vindicatif est s\u00fbrement Suite <\/em>\ud83d\udc47<\/p>\n\n\n

    \n

    Pour<\/span> l\u2019\u00e9clat du jour des bonheurs en l\u2019air
    \nPour<\/span> vivre ais\u00e9ment des go\u00fbts des couleurs
    \nPour<\/span> se r\u00e9galer des amours pour rire
    \nPour<\/span> ouvrir les yeux au dernier instant
    \nElle a toutes les complaisances.<\/p>\n<\/q>\n\n

    \n

    Paul Eluard<\/p>\n

    Suite<\/p>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

    Dans ce po\u00e8me, Paul Eluard emploie une rythmique bien particuli\u00e8re. \u201cPour<\/em>\u201d est r\u00e9p\u00e9t\u00e9 en chaque d\u00e9but de phrase (c\u2019est une anaphore <\/em>\ud83d\ude0f). Les vers, eux, sont semblables, tous ont une id\u00e9e commune : le bonheur est simple dans le quotidien qui nous entoure<\/strong>. Si l\u2019id\u00e9e est bonne, la r\u00e9ponse n\u2019est pas claire. \u00c0 quoi rime ce bonheur ? \ud83e\uddd0<\/p>\n\n\n\n

    C\u2019est ici que survient l\u2019impensable : et si la r\u00e9ponse venait plus tard\u202f? Dans le recueil, un autre po\u00e8me avec le m\u00eame nom appara\u00eet, pr\u00e9c\u00e9d\u00e9 de celui qui s\u2019intitule Porte ouverte<\/em>. Il donne l\u2019impression que cette \u201cporte ouverte\u201d vient donner la suite qui permet aux lecteurs de mieux comprendre le po\u00e8me, dans son int\u00e9gralit\u00e9<\/strong>.  \ud83e\udd17<\/p>\n\n\n

    \n
    <\/div>\n
    \n

    La vie est bien aimable
    \nVenez \u00e0 moi, si je vais \u00e0 vous c\u2019est un jeu
    \nLes anges des bouquets dont les fleurs changent de couleur.
    \nPorte ouverte, p.19<\/p>\n

    –<\/p>\n

    Dormir, la lune dans un \u0153il et le soleil dans l\u2019autre,
    \nUn amour dans la bouche, un bel oiseau dans les cheveux,
    \nPar\u00e9e comme les champs, les bois, les routes et la mer,
    \nBelle et par\u00e9e comme le tour du monde.<\/p>\n

    Fuis \u00e0 travers le paysage,
    \nParmi les branches de fum\u00e9e et tous les fruits du vent,
    \nJambes de pierre aux bas de sable,
    \nPrise \u00e0 la taille, \u00e0 tous les muscles de rivi\u00e8re,
    \nEt le dernier souci sur un visage transform\u00e9.
    \nSuite, p.21<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

    En ce sens, les r\u00e9p\u00e9titions qu\u2019emploie l\u2019auteur donnent bien une chronologie des \u00e9v\u00e9nements : la situation, la r\u00e9flexion, la le\u00e7on<\/strong>. On peut comparer ce choix \u00e0 une de nos situations du quotidien : on s\u2019\u00e9nerve, on r\u00e9fl\u00e9chit, on se calme, c\u2019est le m\u00eame principe ! <\/p>\n\n\n

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    \n \"Logo\n <\/div>\n
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    \n
    \n
    \n \n <\/div>\n

    Agathe<\/p>

    ENS Lyon<\/p>

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    19\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    No\u00e9mie<\/p>

    M2 en droit \u00e0 Assas<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    19\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Louise<\/p>

    Mines ParisTech<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    24\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Nicolas<\/p>

    CentraleSup\u00e9lec<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    17\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    David<\/p>

    EDHEC<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    25\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Victor<\/p>

    ESCP<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    25\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Hugo<\/p>

    Insa Lyon<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    16\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n

    \n
    \n \n <\/div>\n

    Bastien<\/p>

    Polytechnique<\/p>

    \n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n \n \n <\/svg>\n <\/div>\n

    26\u20ac\/h<\/p> <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n<\/div>\n

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    \n \"Logo\n <\/div>\n

    Tu veux cartonner au bac <\/span>? \u2728<\/p>\n<\/div>\n

    Nos profs sont l\u00e0 pour t\u2019aider \u00e0 progresser !<\/p>\n<\/div>\n

    \n \n JE PRENDS UN COURS GRATUIT !\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n

    \u2712\ufe0f \u00c0 la recherche d\u2019un style po\u00e9tique <\/h2>\n\n\n\n

    Dans son livre, Paul Eluard s\u2019essaie aux diff\u00e9rentes formes po\u00e9tiques<\/a>.<\/p>\n\n\n\n

    \ud83d\udccd En rime et en prose, lequel choisir ? <\/h3>\n\n\n\n