\ud83d\udca1 Mais \u00e7a sert \u00e0 quoi d\u2019\u00e9crire les fables ?<\/p>\n<\/div>\n
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Derri\u00e8re ces histoires aux apparences de nouvelles, il y a une v\u00e9ritable volont\u00e9 de plaire et d\u2019instruire.<\/b><\/p>\n
\ud83d\udc49 Pour plaire, <\/b>La Fontaine fait appel \u00e0 des animaux prenant l\u2019apparence des hommes, sur un registre comique et ironique. L\u2019encha\u00eenement des dialogues donne un aspect vivant et dynamique au texte. En plus de \u00e7a, chaque page comprend des illustrations pour rendre encore plus agr\u00e9able la lecture.<\/p>\n
\ud83d\udc49 Pour instruire, <\/b> La Fontaine n\u2019oublie pas d\u2019inclure une morale \u00e0 la fin de chacune de ses fables, qui est souvent exprim\u00e9e clairement et distinctement. C\u2019est pourquoi La Fontaine n\u2019h\u00e9site pas \u00e0 utiliser du vocabulaire philosophique et conceptuel.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
\ud83d\udca1Les fables de La Fontaine sont des apologues.<\/strong> Ce sont des courts r\u00e9cits<\/strong> qui ont pour but d\u2019illustrer une le\u00e7on morale de mani\u00e8re implicite<\/strong>. La vis\u00e9e de l\u2019apologue est donc argumentative. C\u2019est pourquoi La Fontaine propose des personnages et des situations symboliques, repr\u00e9sentatifs de la morale qu\u2019il veut d\u00e9gager. <\/p>\n\n\n\nLa structure de l\u2019\u0153uvre <\/h3>\n\n\n\n Les Fables de La Fontaine sont 3 livres<\/strong> contenant en tout 243 fables !<\/p>\n\n\n\n\ud83d\udc49 Livre I \u00e0 VI<\/strong> \u2013 1669<\/p>\n\n\n\n\ud83d\udc49 Livre VII \u00e0 XI<\/strong> \u2013 1678 – 1679<\/p>\n\n\n\n\ud83d\udc49 Livre XII<\/strong> \u2013 1694<\/p>\n\n\n\nLivre I \u00e0 VI \ud83d\udcda<\/h4>\n\n\n\n Ce premier recueil, paru en 1669<\/strong>, est d\u00e9di\u00e9 au Dauphin alors \u00e2g\u00e9 de 7 ans. Non, ici on ne parle pas du mammif\u00e8re marin qui peuple les eaux douces, mais de Louis De France, le fil de Louis XIV ! \ud83d\ude02 Remarque, l\u2019univers animalier n\u2019est pas si loin, puisque tu peux retrouver parmi les 124 fables d\u00e9di\u00e9es au Dauphin de nombreuses r\u00e9f\u00e9rences \u00e0 cet univers.<\/p>\n\n\n\n \u2705 2 fables \u00e0 ne pas rater dans les livres I \u00e0 VI<\/p>\n<\/div>\n
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\u2714\ufe0f Le li\u00e8vre et la tortue<\/strong> \n\u201cRien ne sert de courir, il faut partir \u00e0 temps\u201d<\/em>… Voil\u00e0 une autre phrase embl\u00e9matique de La Fontaine que tu connais sur le bout des doigts. Ici, La Fontaine met en sc\u00e8ne un li\u00e8vre et une tortue qui d\u00e9cident de faire la course. Le li\u00e8vre, tellement s\u00fbr de sa rapidit\u00e9, laisse tellement d\u2019avance \u00e0 la tortue avant de s’\u00e9lancer qu’il perd contre toute attente la course.<\/p>\n <\/p>\n
\u2714\ufe0f Le Ch\u00eane et le Roseau<\/strong> \nIci, La Fontaine met en sc\u00e8ne des v\u00e9g\u00e9taux. Le Ch\u00eane et le Roseau symbolisent deux personnages oppos\u00e9s, le fort face au faible. Le ch\u00eane, puissant et protecteur \u00e9gocentrique, est d\u00e9racin\u00e9 par le vent. Pendant ce temps-l\u00e0, le roseau est rest\u00e9 debout avec habilet\u00e9, en courbant la t\u00eate. Le moraliste met en garde contre l\u2019orgueil et recommande \u00e0 son lecteur, \u00e0 travers la figure du Roseau, de trouver sa force non dans le conflit, mais dans la sagesse.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\nLivre VII \u00e0 XI \ud83d\udcda<\/h4>\n\n\n\n Publi\u00e9es 10 ans apr\u00e8s le premier recueil<\/strong>, ces fables aux apparences de contes se veulent plus subtiles et complexes. Elles ne sont plus destin\u00e9es au fils du roi, mais \u00e0 un public adulte ! Et pour cause, La Fontaine s\u2019adresse \u00e0 Mme de Montespan, la ma\u00eetresse du Roi. Tu pourras observer dans ces fables une satire des pouvoirs, de la soci\u00e9t\u00e9 et une peinture de l\u2019\u00e2me humaine. Le but est donc moins de proposer des histoires qui \u00e9duquent et amusent les enfants, mais surtout une r\u00e9flexion sur la soci\u00e9t\u00e9 du XVIIe si\u00e8cle.<\/p>\n\n\n\n \u2705 2 fables embl\u00e9matiques<\/p>\n<\/div>\n
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\u2714\ufe0f Les animaux malades de la peste<\/strong> \nUne \u00e9pid\u00e9mie de peste frappe les animaux. Les plus faibles servent de bouc \u00e9missaire et sont qualifi\u00e9s de responsables. Un \u00e2ne est sacrifi\u00e9 alors qu\u2019il n\u2019a rien fait, contrairement au lion qui a d\u00e9vor\u00e9 des bergers. Ici, La Fontaine met en sc\u00e8ne l\u2019hypocrisie du roi et ses courtisans. Il d\u00e9crit des personnages repr\u00e9sentant chacun des individus venant de diff\u00e9rents groupes sociaux. Le fabuliste d\u00e9nonce une injustice en montrant que les hommes ne sont pas condamn\u00e9s de la m\u00eame mani\u00e8re. La justice se montre tr\u00e8s souvent corrompue et beaucoup plus s\u00e9v\u00e8re avec les hommes de condition sociale modeste.<\/p>\n <\/p>\n
\u2714\ufe0f Le Rat qui s\u2019est retir\u00e9 du monde<\/strong> \nCette fable met en sc\u00e8ne un rat parti s\u2019isoler dans un fromage pour se faire ermite. En r\u00e9alit\u00e9, s\u2019il a trouv\u00e9 refuge dans un fromage, c\u2019est uniquement pour se l\u2019accaparer et tout manger. Il est un jour confront\u00e9 \u00e0 des rats n\u00e9cessiteux qui lui demandent la charit\u00e9. Il refuse de les aider. \u00c0 travers cette fable, La Fontaine d\u00e9nonce l\u2019avarice, la gourmandise et l\u2019hypocrisie des moines qui font preuve d\u2019une bonne conscience d\u00e9guis\u00e9e, en s\u2019attristant du sort des autres sans rien entreprendre pour les aider.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\nLivre XII \ud83d\udcda<\/h4>\n\n\n\n Dans ce dernier livre, La Fontaine s\u2019adresse au petit-fils de Louis XIV, qui n\u2019est autre que le Duc de Bourgogne. C\u2019est pourquoi tu retrouves des fables compr\u00e9hensibles, car elles s\u2019adressent avant tout \u00e0 un enfant.<\/p>\n\n\n\n \u2705 2 fables \u00e0 ne pas louper<\/p>\n<\/div>\n
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\u2714\ufe0f Le Vieux chat et la jeune souris<\/strong> \nC\u2019est l\u2019histoire d\u2019une jeune souris, qui, sur le point de se faire manger par un vieux chat, tente de l\u2019amadouer en lui montrant qu\u2019elle est trop maigre et donc qu\u2019elle ne pourra pas suffisamment le rassasier. La souris conseille ainsi au chat, d\u2019attendre qu\u2019elle prenne de l\u2019embonpoint. Or, celui-ci n\u2019est pas na\u00eff et il finit par d\u00e9vorer le souriceau sans aucun scrupule. La morale est la suivante : la fourberie de la jeunesse ne peut pas duper les vieillards. Et pour cause, le vieillard, ici symbolis\u00e9 par le chat, se montre impitoyable.<\/p>\n <\/p>\n
\u2714\ufe0f Le philosophe Scythe<\/strong> \nCette fable est d\u00e9di\u00e9e au Duc de Bourgogne et \u00e9voque une conception du bonheur en relation avec la philosophie de l\u2019Antiquit\u00e9. Jean de La Fontaine, fait r\u00e9f\u00e9rence au sto\u00efcisme et \u00e0 l\u2019\u00e9picurisme, courants majeurs de l\u2019Antiquit\u00e9. \u00c0 travers cette fable, l\u2019auteur pr\u00f4ne la conception de la vie et du bonheur des \u00e9picuriens. Il trouve que cette vision optimiste de la vie est pr\u00e9f\u00e9rable \u00e0 l\u2019intransigeance des sto\u00efciens.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n \n \n
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Jeanne<\/p>
Aix-Marseille Universit\u00e9<\/p>
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