{"id":219766,"date":"2024-07-26T15:12:16","date_gmt":"2024-07-26T13:12:16","guid":{"rendered":"https:\/\/sherpas.com\/blog\/?p=219766"},"modified":"2025-01-09T16:36:46","modified_gmt":"2025-01-09T15:36:46","slug":"le-moi-en-philosophie","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/sherpas.com\/blog\/le-moi-en-philosophie\/","title":{"rendered":"La figure du moi et la question du sujet en philosophie \ud83e\udd13"},"content":{"rendered":"\n
Tu es en premi\u00e8re ann\u00e9e de pr\u00e9pa HEC (commerciale) ? Alors ton programme de Lettres et Philosophie est constitu\u00e9 de th\u00e8mes tr\u00e8s vari\u00e9s. Celui intitul\u00e9 “Les figures du moi et la question du sujet en philosophie depuis la Renaissance” <\/strong>n’en est qu’un parmi tant d’autres ! <\/p>\n\n\n\n Si la philosophie, c’est vraiment pas ton truc (et encore moins quand \u00e7a parle de conscience, d’inconscient, de surmoi\u2026), cet article te donnera les cl\u00e9s pour tout comprendre \u00e0 ce chapitre !<\/p>\n\n\n \u00c0 lire aussi<\/p>\n <\/p>\n Pour t’aider \u00e0 travailler cette mati\u00e8re, d\u00e9couvre nos articles :<\/p>\n \u2705 Comment travailler la culture g\u00e9n\u00e9rale en pr\u00e9pa HEC<\/a><\/p>\n <\/p>\n \u2705 La dissertation de culture g\u00e9n\u00e9rale (+ corrig\u00e9) en pr\u00e9pa HEC<\/a><\/p>\n <\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n Ce chapitre porte sur le Moi en philosophie, alors \u00e7a serait d\u00e9j\u00e0 bien de commencer par se demander : “mais au fait, qu’est-ce que le Moi en philosophie ?<\/em>” ! <\/p>\n\n\n\n Sache que le sujet, le Moi, la conscience\u2026, c’est un vaste concept qui a fait beaucoup d\u00e9bat parmi nos amis philosophes, ne serait-ce que sur le fait qu’il soit r\u00e9el ou non<\/strong> ! Pendant longtemps, la tendance g\u00e9n\u00e9rale a \u00e9t\u00e9 d’affirmer que oui <\/strong>(mais tu verras plus loin que ce n’est pas l’avis de tout le monde), on va donc commencer par l\u00e0. \ud83d\ude09 <\/p>\n\n\n\n La question du sujet en philosophie, c’est un peu la base. C’est pour \u00e7a que beaucoup de penseurs ont voulu d\u00e9finir ce que pouvait bien \u00eatre le sujet.<\/p>\n\n\n\n \ud83d\udc49 Ainsi, pour Descartes<\/strong>, le sujet, c’est un \u00eatre dot\u00e9 de subjectivit\u00e9, c’est-\u00e0-dire qui a sa propre vision de la r\u00e9alit\u00e9, contrairement \u00e0 l’objet. Le sujet est donc une chose pensante<\/strong>. Il a une conscience<\/strong> de lui-m\u00eame, de son identit\u00e9 propre (le Moi). Il est capable de dire “Je” <\/strong>en parlant de lui-m\u00eame.<\/p>\n\n\n \ud83d\udca1\u00a0 Notion<\/p>\n<\/div>\n La conscience, c’est tout simplement le fait que tu saches de fa\u00e7on intuitive que tu existes, que tu es un “je” par rapport \u00e0 un monde ext\u00e9rieur<\/strong>. C’est en fait une connaissance inn\u00e9e. \u00c7a retourne le cerveau, quand t’y r\u00e9fl\u00e9chis un peu trop \ud83d\ude06<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n Pour Descartes, l’existence du sujet est la seule v\u00e9rit\u00e9 absolue du monde<\/strong>. En effet, Descartes pratique ce qu’on appelle le doute m\u00e9thodique<\/strong> : il consid\u00e8re que rien n’est absolument certain, puisque nos sens (qui sont les outils avec lesquels on per\u00e7oit le monde, en fait) peuvent nous tromper. La preuve, tu t’es d\u00e9j\u00e0 fait avoir par des illusions d’optiques ! <\/p>\n\n\n\n Descartes n’a donc qu’une seule certitude : celle d’\u00eatre conscient<\/em> (logique, puisqu’on a vu que c’\u00e9tait une connaissance inn\u00e9e). Le sujet est donc bel et bien une r\u00e9alit\u00e9 pour lui\u2026 c’est m\u00eame la seule ! Il le r\u00e9sume dans son Discours de la m\u00e9thode<\/em> par une formule c\u00e9l\u00e8bre :<\/p>\n\n\n Je pense<\/span> donc je suis<\/span>.<\/p>\n<\/q>\n\n Ren\u00e9 Descartes<\/p>\n Philosophe et scientifique fran\u00e7ais<\/p>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n \u00c0 lire aussi<\/p>\n \u2705 Pour briller dans tes copies, va lire notre article qui pr\u00e9sente 16 citations philosophiques expliqu\u00e9es<\/a> !<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n \ud83d\udc49 Cette capacit\u00e9 qu’on a de pouvoir se “penser soi-m\u00eame”, d’avoir conscience d’\u00eatre un “je”, est un super-pouvoir propre \u00e0 l’Homme.<\/strong> En tout cas, c’est ce que pense Kant<\/a><\/strong> dans son Anthropologie du point de vue pragmatique<\/em> (oui, Kant est fan des mots super compliqu\u00e9s).<\/p>\n\n\n Une chose qui \u00e9l\u00e8ve infiniment l\u2019homme<\/span> au-dessus de toutes les autres cr\u00e9atures<\/span> qui vivent sur la terre, c\u2019est d\u2019\u00eatre capable d\u2019avoir la notion de lui-m\u00eame, du Je<\/em><\/span>.<\/p>\n<\/q>\n\n Emmanuel Kant<\/p>\n Philosophe allemand<\/p>\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n C’est vrai, apr\u00e8s tout, tu ne t’es jamais demand\u00e9 si ton chien ou ton chat avait conscience d’\u00eatre lui-m\u00eame ? G\u00e9n\u00e9ralement, quand il se voit dans le miroir, un animal prend son reflet pour un autre que lui, alors que les humains, m\u00eame b\u00e9b\u00e9s, comprennent tr\u00e8s vite le principe. Fais le test si tu as un animal de compagnie, et tu pourras nous dire en commentaire si Kant avait raison ou non \ud83d\ude06<\/p>\n\n\n \ud83d\udca1 En litt\u00e9rature<\/p>\n<\/div>\n Tu l’as remarqu\u00e9 (ou pas), la question du sujet en philosophie est tr\u00e8s pr\u00e9sente \u00e0 l’\u00e9poque des Lumi\u00e8res : Descartes<\/strong> et Kant<\/strong> font partie des penseurs stars de cette p\u00e9riode. Or, la philosophie des Lumi\u00e8res influence beaucoup les arts : le livre des Confessions <\/em>de Rousseau (son autobiographie) est une des \u0153uvres marquantes sur la figure du Moi en litt\u00e9rature<\/strong>.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\nLe Moi en philosophie : l’affirmation du sujet<\/h2>\n\n\n\n
La conscience de soi, un trait propre \u00e0 l’Homme \ud83d\ude07<\/h3>\n\n\n\n
\n <\/div>\n