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La tribu proph\u00e9tique aux prunelles ardentes
\nHier s’est mise en route, emportant ses petits
\nSur son dos, ou livrant \u00e0 leurs fiers app\u00e9tits
\nLe tr\u00e9sor toujours pr\u00eat des mamelles pendantes.
\nLes hommes vont \u00e0 pied sous leurs armes luisantes
\nLe long des chariots o\u00f9 les leurs sont blottis,
\nPromenant sur le ciel des yeux appesantis
\nPar le morne regret des chim\u00e8res absentes.
\nDu fond de son r\u00e9duit sablonneux, le grillon,
\nLes regardant passer, redouble sa chanson ;
\nCyb\u00e8le, qui les aime, augmente ses verdures,
\nFait couler le rocher et fleurir le d\u00e9sert
\nDevant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
\nL’empire familier des t\u00e9n\u00e8bres futures.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
L\u2019ode \u2712\ufe0f<\/h3>\n\n\n\n
L\u2019ode est la forme po\u00e9tique du po\u00e8me lyrique qui na\u00eet dans l’Antiquit\u00e9. Elle contient plusieurs groupes de trois strophes de m\u00eame longueur, et c\u00e9l\u00e8bre une personne ou un sujet religieux ou philosophique <\/strong>!<\/p>\n\n\n\n
L’ode est destin\u00e9e \u00e0 \u00eatre accompagn\u00e9e de musique<\/em>.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\nExemple\u200b d’ode \ud83d\udcd6<\/h4>\n\n\n\n
<\/p>\n\n\n\n
D\u00e9couvre Ode \u00e0 Cassandre<\/em> (1545) de Pierre de Ronsard ! \ud83d\udc47<\/p>\n\n\n\n \u21aa\ufe0f Checke l’ode de Ronsard<\/p>\n<\/div>\n
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Mignonne, allons voir si la rose
\nQui ce matin avait d\u00e9close
\nSa robe de pourpre au soleil,
\nA point perdu cette vespr\u00e9e
\nLes plis de sa robe pourpr\u00e9e,
\nEt son teint au v\u00f4tre pareil.
\nLas ! voyez comme en peu d’espace,
\nMignonne, elle a dessus la place,
\nLas, las ses beaut\u00e9s laiss\u00e9 choir !
\n\u00d4 vraiment mar\u00e2tre Nature,
\nPuisqu’une telle fleur ne dure
\nQue du matin jusques au soir !
\nDonc, si vous me croyez, mignonne,
\nTandis que votre \u00e2ge fleuronne
\nEn sa plus verte nouveaut\u00e9,
\nCueillez, cueillez votre jeunesse :
\nComme \u00e0 cette fleur, la vieillesse
\nFera ternir votre beaut\u00e9.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
Le pantoum \u2712\ufe0f<\/h3>\n\n\n\n
Le pantoum est tr\u00e8s musical par son principe de r\u00e9p\u00e9tition<\/strong>. Il contient des quatrains d’octosyllabes et le deuxi\u00e8me et le quatri\u00e8me vers de chaque strophe sont repris respectivement comme premier et troisi\u00e8me vers de la strophe suivante. Puis, le tout dernier vers du po\u00e8me reprend le premier !<\/p>\n\n\n\nExemple\u200b de pantoum \ud83d\udcd6<\/h4>\n\n\n\n
<\/p>\n\n\n\n
D\u00e9couvre \u00ab Pantouns Malais I \u00bb (1884) du po\u00e8te fran\u00e7ais Leconte de Lisle ! \ud83d\udc47<\/p>\n\n\n\n \u21aa\ufe0f Checke le pantoum<\/p>\n<\/div>\n
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\u00d4 mornes yeux ! L\u00e8vre p\u00e2lie !
\nJ\u2019ai dans l\u2019\u00e2me un chagrin amer.
\nLe vent bombe la voile emplie,
\nL\u2019\u00e9cume argente au loin la mer.<\/p>\n
J\u2019ai dans l\u2019\u00e2me un chagrin amer :
\nVoici sa belle t\u00eate morte !
\nL\u2019\u00e9cume argente au loin la mer,
\nLe praho rapide m\u2019emporte.<\/p>\n
Voici sa belle t\u00eate morte !
\nJe l\u2019ai coup\u00e9e avec mon kriss.
\nLe praho rapide m\u2019emporte
\nEn bondissant comme l\u2019axis.<\/p>\n
Je l\u2019ai coup\u00e9e avec mon kriss ;
\nElle saigne au m\u00e2t qui la berce.
\nEn bondissant comme l\u2019axis
\nLe praho plonge ou se renverse.<\/p>\n
Elle saigne au m\u00e2t qui la berce ;
\nSon dernier r\u00e2le me poursuit.
\nLe praho plonge ou se renverse,
\nLa mer bl\u00eame asperge la nuit.<\/p>\n
Son dernier r\u00e2le me poursuit.
\nEst-ce bien toi que j\u2019ai tu\u00e9e ?
\nLa mer bl\u00eame asperge la nuit,
\nL\u2019\u00e9clair fend la noire nu\u00e9e.<\/p>\n
Est-ce bien toi que j\u2019ai tu\u00e9e ?
\nC\u2019\u00e9tait le destin, je t\u2019aimais !
\nL\u2019\u00e9clair fend la noire nu\u00e9e,
\nL\u2019ab\u00eeme s\u2019ouvre pour jamais.<\/p>\n
C\u2019\u00e9tait le destin, je t\u2019aimais !
\nQue je meure afin que j\u2019oublie !
\nL\u2019ab\u00eeme s\u2019ouvre pour jamais.
\n\u00d4 mornes yeux ! L\u00e8vre p\u00e2lie !<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
Le ha\u00efku \u2712\ufe0f<\/h3>\n\n\n\n
Le ha\u00efku<\/a> est une forme po\u00e9tique japonaise br\u00e8ve qui c\u00e9l\u00e8bre l\u2019\u00e9vanescence des sensations<\/strong> (snif, c’est beau\u200b \ud83e\udd79). Il doit \u00e9voquer une saison, des \u00e9l\u00e9ments naturels, l’amour… Bref, les choses simples ! C’est une forme concise : 17 temps en japonais, en 3 vers.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\nExemple\u200b de ha\u00efku \ud83d\udcd6<\/h4>\n\n\n\n
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L\u2019un des po\u00e8tes les plus c\u00e9l\u00e8bres du genre est Matsuo Bash\u00f4 !<\/p>\n\n\n\n \u21aa\ufe0f Checke l’un de ses ha\u00efkus<\/p>\n<\/div>\n
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Dans le vieil \u00e9tang
\nUne grenouille saute
\nUn ploc dans l’eau !<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n \n \n
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Victor<\/p>
ESCP<\/p>
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