\n
\ud83d\udc49 La premi\u00e8re strophe pose le cadre du po\u00e8me<\/strong>, mettant en avant l\u2019envergure de l\u2019oiseau qui surplombe le navire et l\u2019\u00e9quipage. Les marins repr\u00e9sentent la soci\u00e9t\u00e9<\/strong>. On rel\u00e8ve d\u00e8s le d\u00e9but du po\u00e8me le th\u00e8me du po\u00e8te marginal et g\u00e9nie maudit.<\/strong><\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\nAnalyse lin\u00e9aire de la deuxi\u00e8me strophe<\/h4>\n\n\n\n \ud83d\udcc4 \u00c0 peine les ont-ils d\u00e9pos\u00e9s sur les planches<\/strong>,<\/em><\/p>\n\n\n\n\nOn observe un changement brutal d\u2019espace<\/strong> et de condition soulign\u00e9 par \u201c\u00e0 peine\u201d.<\/li>\n\n\n\n\u00ab\u00a0Les planches\u00a0\u00bb, cette fois, caract\u00e9risent l\u2019\u00e9quipage, il s\u2019agit d\u2019une m\u00e9tonymie<\/strong>.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n \ud83d\udca1 M\u00e9tonymie<\/p>\n<\/div>\n
\n
Figure de style o\u00f9 l\u2019on d\u00e9signe le tout par la partie.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
\nLe terme \u00ab\u00a0Les planches\u00a0\u00bb constitue la derni\u00e8re occurrence renvoyant aux marins et \u00e0 la notion de communaut\u00e9. Les planches caract\u00e9risent d\u2019une certaine mani\u00e8re le monde du r\u00e9el. <\/strong><\/li>\n\n\n\nLe monde des id\u00e9es<\/strong> peut \u00eatre d\u00e9sign\u00e9 par l\u2019oiseau qui surplombe le navire, la terre et la condition humaine. Il s\u2019agit ici de deux figures en contraste<\/strong>.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n\ud83d\udcc4 Que ces rois de l\u2019azur, maladroits et honteux,<\/em><\/p>\n\n\n\n\nOn rep\u00e8re un contraste dans la caract\u00e9risation de l\u2019albatros : \u201crois de l\u2019azur\u201d \/ \u201cmaladroit et honteux\u201d<\/strong>. Le changement d\u2019espace implique une condition nouvelle<\/strong> qui r\u00e9duit les capacit\u00e9s et la majestuosit\u00e9 de l\u2019albatros.<\/li>\n\n\n\nPersonnification de l\u2019oiseau : participe \u00e0 la cr\u00e9ation de la figure du po\u00e8te<\/strong> \u00e0 travers l\u2019albatros.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n \ud83d\udca1 Personification<\/p>\n<\/div>\n
\n
Figure de style qui consiste \u00e0 l\u2019attribution de caract\u00e9ristiques ou d\u2019actions humaines \u00e0 un objet ou un animal.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n\n\n\n
\ud83d\udcc4 Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches<\/em><\/p>\n\n\n\n\n\u00ab\u00a0Piteusement\u00a0\u00bb<\/strong> : caract\u00e9rise la chute de l\u2019albatros dans le monde des humains.<\/li>\n\n\n\nLe monde des humains est d\u00e9crit comme brutal et mis\u00e9reux<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n\ud83d\udcc4 Comme des avirons tra\u00eener \u00e0 c\u00f4t\u00e9 d\u2019eux.<\/em><\/p>\n\n\n\n\nOn retrouve ici un second enjambement<\/strong> (\u00ab\u00a0leurs grandes ailes blanches \/ comme des avirons trainer \u00e0 c\u00f4t\u00e9 deux\u00a0\u00bb) ainsi qu’une figure d\u2019analogie qui d\u00e9mystifie l\u2019oiseau.<\/strong><\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n\ud83d\udc49 La figure d\u2019analogie<\/strong> que l\u2019on rep\u00e8re ici est la comparaison<\/strong>, qu\u2019il est facile d\u2019identifier par l\u2019utilisation de l\u2019outil \u201ccomme\u201d.<\/p>\n\n\n\nMouvement 2 : la figure du po\u00e8te au sein de la soci\u00e9t\u00e9, expression de la marginalit\u00e9<\/h3>\n\n\n\nAnalyse lin\u00e9aire de la troisi\u00e8me strophe<\/h4>\n\n\n\n \ud83d\udcc4 Ce voyageur ail\u00e9, comme il est gauche et veule !<\/em><\/p>\n\n\n\n\nLa p\u00e9riphrase \u201cce voyageur ail\u00e9\u201d renvoie encore une fois \u00e0 l’oiseau, qui vient de perdre son statut de roi de l\u2019azur.<\/li>\n\n\n\n Cette troisi\u00e8me strophe marque la chute de la figure de l\u2019albatros<\/strong>, et symboliquement celle du po\u00e8te, qui devient \u201cgauche et veule\u201d une fois au sol.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n\ud83d\udcc4 Lui, nagu\u00e8re si beau, qu\u2019il est comique et laid !<\/em><\/p>\n\n\n\n\nLe contraste des termes \u201cbeau\/ laid<\/strong>\u201d nous laisse entrevoir la condition tragique du po\u00e8te\/oiseau d\u00e9chu de sa puissance une fois pos\u00e9 sur le sol (le monde prosa\u00efque et mis\u00e9reux).<\/li>\n\n\n\nOn per\u00e7oit ici le th\u00e8me de la trivialit\u00e9<\/strong> de la condition humaine qui se poursuit durant tout le second mouvement.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n\n
\n \ud83d\udca1 Trivialit\u00e9<\/p>\n<\/div>\n
\n
Expression d\u2019une pens\u00e9e grossi\u00e8re, contraire au monde des id\u00e9es.<\/p>\n\n <\/div>\n <\/section>\n<\/div>\n\n\n\n
\n
<\/figure><\/div><\/div>\n<\/div>\n\n\n\n\ud83d\udcc4 L\u2019un agace son bec avec un br\u00fble-gueule,<\/em><\/p>\n\n\n\n\nLe brule gueule est une pipe<\/strong>, qui dessine l\u2019aspect trivial<\/strong> du monde des humains. Le po\u00e8te d\u00e9peint un portrait mis\u00e9reux et d\u00e9nu\u00e9 d\u2019\u00e9l\u00e9gance de la condition humaine.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n\ud83d\udcc4 L\u2019autre mime, en boitant, l\u2019infirme qui volait !<\/em><\/p>\n\n\n\n\nL\u2019oiseau des mers est r\u00e9duit \u00e0 la trivialit\u00e9 du monde humain<\/strong>, incompris ; l’\u00e9quipage le malm\u00e8ne.<\/li>\n\n\n\nLa p\u00e9riphrase \u201cvastes oiseaux des mers<\/em>\u201d s\u2019est transform\u00e9 en \u201cinfirme qui volait<\/em>\u201d. L’oiseau devient mis\u00e9reux au contact de la foule<\/strong> qui le brutalise et qui ne le comprend pas. Le po\u00e8te apparait comme marginal.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\nAnalyse lin\u00e9aire de la quatri\u00e8me strophe<\/h4>\n\n\n\n \ud83d\udcc4 Le Po\u00e8te est semblable au prince des nu\u00e9es<\/em><\/p>\n\n\n\n\nL\u2019analogie qui parcourt le po\u00e8me est explicit\u00e9. <\/strong>La figure de l\u2019albatros n\u2019est autre que semblable \u00e0 celle du Po\u00e8te<\/strong>.<\/li>\n\n\n\nOn souligne la majuscule \u00e0 \u201cPo\u00e8te\u201d<\/strong> qui d\u00e9signe, non pas Baudelaire personnellement, mais qui induit une profonde r\u00e9flexion sur la condition du Po\u00e8te au sein de la soci\u00e9t\u00e9.<\/li>\n\n\n\nTh\u00e9matique r\u00e9currente mod\u00e9lis\u00e9 dans ce vers : le po\u00e8te maudit, marginal<\/strong>, g\u00e9nie incompris<\/strong> au sein d\u2019une soci\u00e9t\u00e9. Le po\u00e8te est seul au milieu de la foule.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n\ud83d\udcc4 Qui hante la temp\u00eate et se rit de l\u2019archer ;<\/em> Exil\u00e9 sur le sol au milieu des hu\u00e9es,<\/em><\/p>\n\n\n\n\nLe terme \u201cexil\u00e9 sur le sol<\/em>\u201d t\u00e9moigne d\u2019une action non consentie<\/strong>, d\u2019une obligation, d\u2019une contrainte pour l\u2019oiseau et de surcroit pour le Po\u00e8te.<\/li>\n\n\n\nCet exil a lieu sur la terre ferme et donc au sein du monde r\u00e9el<\/strong> apr\u00e8s avoir navigu\u00e9 dans le monde des id\u00e9es qui, lui, repr\u00e9sente le g\u00e9nie du Po\u00e8te.<\/li>\n\n\n\nTh\u00e9matique du contraste entre Spleen (le monde r\u00e9el) et l\u2019Id\u00e9al.<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n\ud83d\udcc4 Ses ailes de g\u00e9ant l\u2019emp\u00eachent de marcher.<\/em><\/p>\n\n\n\nOn peut envisager \u201cses ailes de g\u00e9ant<\/strong><\/em>\u201d comparable au g\u00e9nie du Po\u00e8te, qui se trouve emprisonn\u00e9 par ses id\u00e9es : le g\u00e9nie induit un \u00e9loignement avec les individus de la soci\u00e9t\u00e9<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n \u00c0 lire aussi<\/p>\n